chapitre VIII

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Ashleen est une boule de nerfs, elle déteste l'idée que Steve rencontre sa mère. C'est une vieille sorcière amère qui ne pense qu'à la science. Pas le genre de mère-modèle et polie. Steve écoute la conversation entre sa petite amie et son père et rougit à l'idée que l'homme qu'il aperçoit de temps en temps lui tombe dessus. Alan Fisher est grand et musclé, exactement le contraire de lui, et il sort timidement de la chambre.


- Bonjour, M. Fisher, dit-il.


- Je ne suis pas encore si vieux, rit l'homme. Appelle-moi Alan, je commande une pizza, Leen, peux-tu me mettre la table ?


Ashleen hoche la tête et prend la main de Steve pour l'entraîner avec elle. La jeune fille ne dit pas un mot et pince les lèvres tandis que Steve s'approche d'elle et lui prend les mains.


- Ne t'inquiète pas, je suis sûr que je vais survivre, dit-il.


- Ma mère n'aime personne alors surtout tu ne crois rien de ce qu'elle va te dire, elle est méchante avec tout le monde.


Steve hoche la tête et l'aide à mettre la table dans le salon. Ils viennent juste de finir quand la porte d'entrée s'ouvre sur Linette Fisher. Elle fronce les sourcils dès qu'elle voit sa fille.


- C'est quoi ça? dit-elle en montrant sa tenue, on dirait une fille de joie, monte te changer.


Steve ouvre la bouche mais Ashleen lui serre fort la main pour lui faire comprendre de se taire. Puis enfin, Linette remarque Steve et soupire tandis que son mari arrive.


- C'est Steve, le voisin, dit-il.


- Et on peut savoir pourquoi le voisin n'est pas dans sa maison? réplique la femme.


Steve s'empourpre et jette un œil à Ashleen. Il remarque qu'elle a les lèvres qui tremblent et les yeux humides. Alors qu'Alan essaie tranquillement de parler à Linette, le jeune homme l'entraîne dans la pièce voisine. Il prend Ashleen dans ses bras.


- Tu es très jolie dans cette tenue, murmure-t-il. Si tu veux, on ne mange pas là, on peut aller ailleurs.


Ashleen hoche la tête et Steve la soulève un peu pour la serrer dans ses bras. Elle est légère comme une plume. La fille s'accroche à lui et enfouit son visage dans son cou. Steve glisse sa main sous ses fesses pour une meilleure prise et embrasse ses cheveux.


- Je vais commander des pizzas, murmure Steve, et on les mangera chez moi.


Le jeune homme dépose sa petite amie au sol et Ashleen attend que sa mère soit montée dans sa chambre avant qu'ils ne rejoignent son père.


- Je vais aller manger chez Steve, dit-elle.


- Vous êtes sûr? Je sais que ta mère est... difficile, mais ignore-la.


- Non, c'est bon, je vais chercher une veste, j'arrive.


Ashleen grimpe les escaliers et Alan soupire avant de se retourner vers Steve qui danse d'un pied sur l'autre, gêné d'être seul avec le père de sa petite amie.


- Il vaut mieux que tu continues à utiliser la fenêtre, rit Alan en référence à sa femme. Prends juste soin d'Ashleen, c'est tout ce que je demande et je ....


Alan s'éclaircit la gorge et pose sa main sur l'épaule de Steve pour le conduire dans un coin. Il sort trois seringues d'un tiroir et les donne à Steve. Le jeune homme le regarde la bouche ouverte.


- Je ne me drogue pas, dit-il choqué.


- Mais non, ce n'est pas de la drogue, je veux que tu les gardes chez toi au cas où Leen ferait une crise.


- Pardon mais, quel genre de crise?


- Oh, lâche Alan, je pensais qu'elle te l'avait dit. Elle va me tuer. Leen a une maladie respiratoire qui nécessite des injections, et elle a des convulsions occasionnelles.


Steve fixe l'homme devant lui, puis les seringues. Il sent son cœur rater un battement. Voilà pourquoi elle a l'air si fragile et il se demande si ses cicatrices ont un lien.


- Ce n'est pas ... grave, hein? Enfin, elle va bien?


- Oui, elle va bien.


Le jeune homme n'est pas convaincu par la réponse, mais ne répond pas, il n'en a pas le temps. Ashleen descend. Il s'empresse de prendre les seringues et les ranger dans sa poche avant de sourire à sa petite amie. Elle glisse sa main dans la sienne et salue son père avant de traîner Steve dehors.


- Je meurs de faim, lâche-t-elle alors que Steve ouvre sa porte.


- Moi aussi, rit-il, je vais commander les pizzas, installe-toi.


Elle lui sourit et il la laisse pour aller téléphoner. Il sort les seringues de sa poche et les regarde un instant avant de les ranger à l'abri puis prend le téléphone. Ashleen s'assied sur le canapé, plie ses genoux sur sa poitrine et l'attend.


- Voilà, dit Steve en revenant. Nos pizzas arrivent.


Il la rejoint sur le canapé et l'attire à lui. Il n'arrive pas à s'enlever les paroles d'Alan Fisher de l'esprit. C'est vrai qu'elle est maigre mais il a toujours pensé que c'était comme ça qu'elle était faite. Maintenant qu'il sait qu'elle est malade, il a l'impression de sentir encore plus ses côtes. Il frissonne et l'embrasse.


- Tu es sûr que tu veux pas me dire le programme de ce soir? dit-il.


- Non, répond Ashleen en riant. C'est un secret et il va falloir que tu sois patient.


- Il n'y a qu'un moyen pour que j'arrive à patienter, soupire Steve avec un air taquin.


Ashleen lui sourit et passe ses doigts dans les cheveux du garçon. Elle adore ses cheveux. Steve la dévore du regard, comment a-t-il traversé les derniers mois sans elle? Il a l'impression qu'il ne pourra plus jamais vivre correctement si elle est loin de lui. Il distingue une lueur bleue à la fenêtre et plisse les yeux.


- Regarde, souffle-t-il.


Quand Ashleen regarde par la fenêtre, elle voit un papillon brillant. Elle repense au mythe sur le papillon des amoureux et elle y croit. Elle y croit parce qu'elle ne veut plus jamais se séparer de Steve. Et cela expliquerait aussi pourquoi elle a l'impression d'avoir toujours été avec lui... Mais elle sait que son temps est compté et qu'elle n'est que de passage.


-Steve ? Tu veux faire quoi plus tard? demande-t-elle.


- Je ne sais pas vraiment, avoue-t-il. Je n'y ai jamais vraiment pensé en fait. Mais toi, tu as un bel avenir, Ashleen Fisher. Tu vas être la meilleure créatrice de mode.


- Pas dans n'importe quel endroit, rit-elle. Je serais à New York.


Même si elle sait que ce n'est qu'un rêve, elle a besoin d'y croire. Steve lui sourit et lui caresse la joue. Il s'imagine la suivre et la regarder réaliser ses rêves. Il essaie de lui dire ce que son père lui dit quand quelqu'un sonne à la porte.

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