Jeudi 1er Novembre 2018

Ce matin là, Paula fut comme d'habitude très en retard. Elle ne prit même pas le temps d'embrasser Teddy à la table du Grand Muflier, déjeunant tranquillement. Au fond d'elle même, Paula le sentait déjà mal ce matin...

Elle avait raison quand, soudain, Teddy lui attrapa le bras fermement, l'empêchant de s'échapper en courant de la salle à manger pour partir à ses cours.

- J'suis à la bourre Teddy ! S'écria-t-elle en détournant son regard vers lui.

Elle s'attendait à ce qu'il lui demande un baisé, mais ce dernier avait le regard lourd, le visage reflétant une inquiétude...

- Quoi ? S'écria-t-elle en le voyant jeter un regard en biais au journal posé sur la table.

Paula faillit s'étrangler avec sa salive quand elle reconnu la photo à la une de la Gazette, accompagné d'un titre une peu plus clair...

Elle se précipita sur la table et attrapa la Gazette, plongeant ses yeux dans ses propres yeux qui la regardaient à travers la photo du journal. C'était une photo d'identité qu'elle avait fait dernièrement pour le Ministère, mais ce n'était pas cela le pire, cette dernière trônait avec accablement en dessous d'un gros titre :

« L'ELU REMPLACE L'ELU !

Vous saurez tout sur la PROPHETIE qui raconte comment une sorcière est prédestiné à sauvé le monde des sorciers !

Bye bye Harry Potter ! Page 3 »

- C'est une blague ! Hurla aussitôt Paula, dont le ton de la voix – récemment sortit du sommeil – avait dû mal à être clairvoyante.

Elle ouvrit frénétiquement le journal à la page trois, les mains tremblantes de rages. Qu'était-ce encore ? Était-elle dans un cauchemar ? Faisait-elle des hallucinations ?

Teddy se pencha à côté d'elle, le regard vif et inquiet, silencieux. L'article faisait deux pages, et Paula n'osait imaginer tout ce qu'il contenait... Que voulait dire le gros titre ? « L'élu remplace l'élu » ? Parlaient-ils d'elle ? De la prophétie qui lui avait été si longtemps caché ? Comment quelqu'un avait-il pu révéler l'existence de cette dernière à la Gazette du Sorciers ? Comment avaient-ils découvert la prophétie d'ailleurs ? Qu'allait-il advenir d'elle dans tout cette affaire ?

Paula voyait déjà la catastrophe avant même de s'être rendu compte si c'était vraiment de cela que parlait l'article. Mais bien vite, alors qu'elle le lisait à haute voix, effaré, elle se rendit compte que ses pires craintes se révélaient vrai...

- « Un secret nous a été révélé il y a peu sur une étrange sorcière du nom de Paula Black. Déjà, l'arrivé impromptu de cette sorcière dans le monde de la magie s'est faite remarqué dans les dossiers du Ministère dans lesquels nous avons plongé notre loupe. Fille du fameux Sirius Black, rien d'autre que cela, cette jeune fille serait la plus doué de son année d'Auror où elle fait sa formation. Elle a déjà prouvé ses dons pour charmer au très célèbre Congrée des Aurors en compagnies des allemands, et nous montre aujourd'hui une autre facette d'elle-même ! » Je ne montre rien du tout ! C'est eux qui interprète n'importe comment ! S'énerva-t-elle en froissant les bords du journaux qu'elle tenait dans les mains. « Il s'agirait, pour la jeune sorcière, plus que de simple dons ! Nos sources nous confirme qu'elle est une Métamorphomage humaine et animal, chose qui n'existe foncièrement pas dans notre monde ! Mais qu'en est-il du rapport avec la prophétie ? Cette dernière n'ait d'autre qu'une source précieuse que nous cache la Ministre de la magie, marraine de l'accusé, depuis bientôt dix-huit ans ! Aberrant quand on sait ce qu'elle dit ! Il s'agirait d'une prophétie qui conditionne le monde des sorciers à une nouvelle chute sous le règne d'un mage noir ! Et nous annonce la venu d'une sorcière, tout désignant Paula Black, comme la sauveuse aux grands pouvoirs ! Il ne s'agirait plus de savoir si la menace est cette prophétie ou celle qu'elle montre du doigt, cette Paula Black ! Soyez sur vos gardes, ne serait-ce pas elle la menace ? »

- Une aberration ! S'écria alors Teddy avant que Paula puisse aller plus loin.

Elle aussi sentait son sang ne faire qu'un tour. Elle se tourna vers Teddy dans une pulsion, elle avait des larmes de colères aux yeux, ne réalisant pas encore bien que toute l'Angleterre allait lire cette article pour le moins menteur et relatant des faits de sa vie « archi » personnel.

- Je vais aller les tuer ! s'écria-t-elle les larmes aux yeux. 

P.D.V Tonks – quelques minutes plus tard

La jeune Auror patientait, agacé, devant son bureau. Elle regarda sa montre, huit heures et trente minutes et Paula n'avait toujours pas pointé le bout de son nez. Tonks concevait qu'elle avait, comme elle, du mal à se lever le matin, mais l'heure au travail c'était l'heure ! Un point c'est tout !

Un poil énervé, Dora marcha le long des couloirs des Aurors en effervescence depuis assez tôt ce matin. Une mission avait été mené cette nuit avec ses collègues, assez difficile, et Dora était en manque de sommeil, alors si Paula ne venait pas maintenant elle irait faire une sieste mérité. Dora continua sa marche jusqu'à arriver au bureau de Harry qui était ouvert. Elle s'y pencha mais ne le trouva pas. Dora continua alors le long du couloir jusqu'à arriver devant le tableau d'affichage et de rassemblement où des Aurors étaient rassemblés. Les bavardages se faisaient fort et Harry semblait être au milieu du groupe.

Petite comme elle l'était, Dora essaya de se faire un chemin jusqu'à arriver au coeur des ragots.

- Je veux que vous me retrouvez qui a fouillé dans les dossiers de la Ministre sans autorisation ! Et qui aurait pu être l'informateur de la... enfin l'apprenti journaliste qui a écrit cette article !

Dora arriva à côté de lui, sans comprendre où il voulait en venir.

- Que se passe-t-il Harry ? Demanda-t-elle d'un ton intéressé.

Harry se tourna brusquement vers elle, les yeux ronds.

- Tu ne sais pas ? S'écria ce dernier, les sourcils froncées et l'air grave.

- Quoi quoi ? Demanda la Métamorphomage qui commença légèrement à paniqué vu le visage de son interlocuteur.

En guise de réponse, le chef des Aurors lui tendit le journal hebdomadaire de la Gazette. Dora crut halluciné quand elle vit la photo de sa Paula en première page. Elle crut un instant que son manque de sommeil lui faisait voir des choses qui n'existait pas mais... en prenant le journal dans ses mains elle se rendit compte que c'était bien vrai. Le titre lui sauta aux yeux comme la morsure d'un serpent.

Un cri d'exclamation lui sortit tout seul :

- Mais comment ça se fait ?

- Il y a eu une fuite... au sujet de Paula et de la prophétie... Une apprenti journaliste, je dis bien apprenti car elle n'a que vingt ans, je soupçonne de la malversation... elle a dû user de méthode peu recommandable. Dès que je l'ai su j'ai envoyé un courrier à Paula pour lui conseiller de rester chez vous...

- C'est donc pour ça les ordres que tu donnais tout à l'heure ! Réalisa Dora en restant pétrifié par la une du journal.

- Oui... et encore tu n'as pas lu l'article... la pauvre Paula doit se sentir tellement...

Dora ouvrit frénétiquement le journal et y lut le fameux article incroyablement vite, hallucinant de secondes en secondes.

- Oh mon dieux ! S'écria-t-elle à la fin de sa lecture en diagonal.

- Bonjour vous tous, qu'est-ce que c'est que cette agitation ?

L'arrivé de Sirius tomba comme un cheveux sur la soupe. Comment lui dire ?

P.D.V. Katherine – le matin

Comme toujours, Katherine arriva deux petites minutes en avance dans son bureau. Le temps pour elle de prendre une grande bouffée d'air frais et de se mettre en tenu pour la journée. Elle s'assit quelques instants à son bureau pour voir comment s'annonçait sa journée. Rien de bien extraordinaire, la routine.

Katherine partit de son bureau, un bloc note contre elle avec les fiches des patients qu'elle passait voir. En chemin sa secrétaire – qui tenait le bureau d'à côté – vint lui faire un bilan. Encore une fois, rien de bien méchant.

Notre guérisseuse professionnel commença alors le tour des chambres de patient. Dans la toute première salle, une ambiance particulière régnait entre les patients et des bruits de conversation qui n'existait pas en tant normal s'élevait entre les murs. Katherine s'avança, calme malgré cette drôle d'atmosphère.

- C'est invraisemblable ! Qui se serait douté de cela ! S'exclama avec avidité la vieille dame atteint d'une morsure de livre ensorcelé.

En attendant sa phrase Katherine fronça les sourcils de surprise et se décida à se signaler.

- Bonjour Madame Markety, vos douleurs vont mieux aujourd'hui ? Demanda-t-elle avec professionnalisme en s'avançant devant le lit de sa patiente.

- Oh ! Guérisseuse Dumas ! Vous êtes bien marié à Sirius Black ? La questionna aussitôt la patiente, ce qui heurta légèrement Katherine qui resta bloqué quelques secondes sur le visage avide de sa patiente.

- Heu je... oui mais ça n'a aucun rap...

- C'est donc de votre fille que parle l'article ? La coupa avidement Mme Markety, allongé dans son lit mais un journal entre ses mains.

- Ma... ma fille... l'article ? Je ne vois pas de quoi vous voulez parler, répondit-t-elle avec plus de froideur qu'elle l'aurait voulu en se penchant sur son bloc-note.

- Vous n'avez pas lu la Gazette ? Lui demanda un patient à deux rangées de Mme Markety.

Katherine cligna plusieurs fois des yeux, se demandant de quoi voulait-il bien lui parler... quel article ? Quel Gazette ?

- Tenez guérisseuse Dumas, lui dit Mme Markety en lui tendant la Gazette du Sorcier qu'elle lisait apparemment depuis le début.

D'une main lente elle saisit le papier, se rendant compte au fur et à mesure que la photo en première page représentait sa fille... Un cri d'exclamation lui sortit tout seule lorsque le gros titre passa sous ses yeux « L'ELU REMPLACE L'ELU ». Son coeur bondit et son sang se glaça...

- E-excusez moi, bredouilla-t-elle d'une voix crispé en s'enfuyant vers la porte. Je repasserais dans...

Les yeux sur le journal, Katherine se prit la porte avec une maladresse qu'elle n'avait pas eu depuis sa jeunesse, et sortit meurtrit de la salle numéro un. Elle s'appuya sur le mur, interdite et débousollé en tournant lentement les pages de la Gazette, se rendant compte des calomnies qui s'inscrivait peu à peu sous ses yeux...

P.D.V. Andromeda – en mâtiné

Le courrier venait à peine de rentrer dans l'entre de la grande école de magie et des conversations empressés qui s'élevait des quatre tables de la Grande Salle de Poudlard. Andromeda ne s'en rendit pas compte tout de suite, trop occupé à dévoré du regard le professeur qui se tenait à ses côtés et qui lui expliquait au combien il était important de savoir distingué un Bézoard d'un... quoi déjà ? André ne l'écoutait plus. Elle venait de remarquer un détail choquant sur la Gazette que lisait Minerva, cette dernière d'ailleurs avait des sourcils tant froncée qu'on aurait pu croire qu'elle ne possédait qu'un mono-sourcil.

- Henry, l'interpella aussitôt la professeur d'Arithmancie en lui faisant un signe vers la Gazette que le hiboux lui avait déposé sur la table quelques minutes auparavant.

Des cris d'exclamations résonnaient maintenant dans la Grande Salle au fur et à mesure que les élèves découvraient la une du journal, comme Andromeda qui sursauta de surprise en voyant le visage de la fille de son cousin apparaître sous ses yeux. Elle lut rapidement aux côtés d'Henry ce que relatait l'article de la Gazette qui portait sur Paula et la prophétie à son sujet.

Andromeda se leva après avoir terminer dans un soupire d'exaspération l'article, et se dirigea vers Minerva. Cette dernière la vit arriver et se détacha du journal.

- Il faut faire quelque chose Minerva, lui confia Andromeda en secouant le papier dans ses mains comme si c'était un déchet public – car en faite ça l'était.

Andromeda jeta un bref regard sur l'assemblée des élèves – surtout les plus grands – qui s'extasiait sur l'article de la Gazette du Sorcier...

- Je vais envoyer un courrier à Harry pour nous mettre d'accord, lui répondit rapidement la professeur en rangeant le journal à côté de son assiette, il doit être au courant depuis plus longtemps que nous...

Retour P.D.V Paula – l'après-midi

- J'ai trois Auror en pleines recherches, ils ont retrouvé qui a pu dévoiler les éléments de la prophétie, ainsi qu'interroger la journaliste qui...

Paula se détourna mentalement de la conversation, Harry était en train de la rassurer et pourtant elle se refermait comme une huître. Depuis ce matin, l'angoisse la tenait et elle en voulait à la terre entière... haine qui était pour le moins justifié. Assise sur le fauteuil, Teddy à ses côtés, elle formait une boule en entourant ses jambes recroquevillé avec ses bras, la tête enfoui entre ses genoux.

- ... Paula est-ce que tu aurais pu révéler la prophétie ou en tout cas des bribes à quelqu'un ? Par exemple un ami ou...

Paula releva précipitamment la tête et tomba sur Harry, le visage grave, installé sur une chaise à côté de la table.

- ... ou Amaury Delquellerie ? Avoua Harry, émettant alors une grimace imperceptible.

À la prononciation de ce nom, Paula sursauta, tout comme Teddy qui se raidit.

- Comment ça ? S'écria-t-elle, son coeur redoublant ses battements comme il le faisait depuis qu'elle avait découvert cette affreux article sur elle...

- En interrogeant la journaliste, une jeune fille de ton âge hautaine et sur d'elle, elle a avoué avoir reçu ces informations de l'Auror Delquellerie...

- C'est qui cette journaliste ? S'énerva Paula en bondissant du fauteuil, les membres tremblants.

Elle avait l'impression d'avoir été trahi alors qu'elle n'avait pas de souvenir clair d'avoir parler à Amaury un jour de la prophétie qui la concernait...

- Hum, réfléchit Harry en plongeant ses yeux vert sur son carnet de note qui trônait sur ses cuisses, une certaine Camilia Flint...

Teddy à côté d'elle bondit d'un coup du fauteuil, les mains sur les genoux, prêt à se lever. Paula resta béat, la bouche entrouverte à l'entente de ce nom qu'elle avait oublié depuis sa septième année à Poudlard...

- Cette pétasse ? Cracha Teddy, les yeux ronds.

Harry les toisa d'un regard étonné :

- Vous la connaissez, déduit-il en crispant le visage.

- Elle était dans notre année à Poudlard, à Serpentard, expliqua Teddy en serrant les poings sur son jean. Elle méprisait les né-moldus et n'arrêtait pas de chercher les problèmes, elle et son copain, Greengrass, nous avait provoqué en duel et c'est suite au sortilège impardonnable qu'elle a lancé qu'elle a été exclu provisoirement de l'école...

- Et elle n'est jamais revenu, constata Paula en cherchant bien au plus profond de sa mémoire.

En effet, Camilia Flint n'était jamais revenu à Poudlard après son exclusion... pourquoi ? Et comment se faisait-il qu'elle n'avait pas remarqué sa disparition ? Elle n'en avait si peu à faire de cette vipère qu'elle n'avait pas fait attention à ce détail troublant...

- Je note, sortit Harry en se concentrant sur son parchemin. En ce qui concerne Amaury Delquellerie, reprit Harry en relevant les yeux vers Paula qui resta pétrifié par toute ces informations qu'elle devait digérer, tu crois qu'il aurait pu connaître ces informations de quel manière ? Demanda Harry, apparemment contrarié que l'un de ses Auror est pu faire ça...

Paula aussi était contrarié par ce que lui révélait Harry. Amaury lui avait toujours paru gentille et loyal, elle ne croyait pas que son « flirt » avec lui durant l'été dernier ait pu le mettre en colère contre elle au point d'aller révéler des choses personnels à une vipère comme Flint... Comment était-il possible qu'il ait pu la haïr autant ? Non... ce n'était pas possible...

En penchant la tête vers Teddy, Paula sut qu'il ne lui en voudrait pas d'avouer ce qu'elle devait expliquer à Harry :

- Je... ne suis pas sûr mais... l'été dernier j'ai... on avait fait une fête avec les Aurors et j'étais peut-être assez alcoolisé pour avoir dévoiler des choses à Amaury... d'autant plus que j'ai... qu'on a flirté ensemble un moment... Seulement je ne comprends pas pourquoi il aurait été consciemment voir Flint en lui dévoilant des détails que je lui avais dit sous l'effet de l'alcool... tu comprends...

- Je vois, répondit Harry en restant bloqué quelques secondes sur Paula, moi aussi je suis assez troublé qu'Amaury puisse avoir fait une tel chose, on ne la pas encore interrogé mais ça va venir, et je te tiendrais au courant.

Paula hocha la tête, se mordant les lèvres par colère envers elle même, et également à tout le reste de la terre comptant le monde des sorciers britannique qui, à l'heure qu'il était, savait tous ce qui elle était et connaissait tous son secret... Un secret qui la laissait elle même perplexe et démuni...

Lorsque Harry se leva pour retourner au quartier des Aurors, Katherine, qui se tenait jusqu'ici muette dans un coin de la pièce, appuyé contre le mur, daigna enfin à redevenir un être vivant. Elle se décolla du mur dans lequel elle semblait s'être enfoncé pour raccompagner Harry à la porte du Square. Paula la regarda s'en aller sans savoir ce qu'il se passait dans la tête de sa mère, cette dernière était resté muette depuis qu'elle était venu la chercher au Grand Muflier, avec Sirius et Dora. Ces deux derniers étaient retourné depuis au quartier des Aurors pour prendre part à l'enquête qui se formait autour de cette bombe qu'était l'article depuis ce matin...

Le stress de cette événement lui prit le ventre, le tordant dans tout les sens. Paula se recroquevilla à nouveau sur son fauteuil, Teddy lui décida à se lever et s'échappa dans la cuisine pour ramener une théière quelques secondes plus tard. Paula commença à se ronger les ongles, attitude qu'elle n'avait pas eu depuis ses épreuves anticipées de français et de science en première ES... une époque très lointaine.

- Tu ne devrais pas te rendre à ton travail ? Demanda-t-elle à Teddy tandis qu'il lui servait du thé à une odeur prononcé de vanille. Tu sais je peux m'angoisser toute seule ça revient au même...

- En effet c'est beaucoup plus censé de te laisser te morfondre toute seule, lui répondit le Métamorphomage sur un ton naturel avant de lui tendre la tasse brûlante que Paula saisit à travers les manches de son pull.

La porte de l'entrée claqua soudain, faisant vibrer les murs du salon. Paula sut alors que Katherine avait parlé à Harry avant qu'il ne parte, elle aurait voulu savoir qu'est-ce que sa mère avait bien pu lui demander... mais elle n'avait pas le pouvoir de lire dans les pensées quand Kathy entra dans le salon, silencieuse et soucieuse.

En faite, Paula se rendait compte à quel point elle détestait la voir ainsi, et ça la rendait presque en colère. La blonde s'assit sur un fauteuil individuel, la bouche résolument fermé et le regard presque vide. Elle ne lui accorda même pas un regard distant, ses yeux vert restèrent perdu dans un vide sidéral... Paula ne savait comment la ramener à elle et se trouva tout aussi démuni.

Ce qui venait de se passer ce matin allait tout changer, elle le savait...

Vendredi 2 Novembre 2018

Malgré les événements de la veille, Paula avait quand même souhaité se rendre en cours. Quel mauvaise idée...

Quand elle arriva dans le Ministère par la cheminée du Square, les sorciers qui circulaient dans l'Atrium commencèrent à lui jeter des regards furtifs, puis à la fixer intensément comme si elle avait eu un écriteau dans le dos signifiant « look at me », et finalement des conversations qui se voulaient discrète éclatèrent tout autour d'elle, sur son chemin, jusqu'à qu'elle ne le supporte plus. Elle avait beau avoir teint ses cheveux en noir, les sorcières et sorciers semblaient quand même la reconnaître...

Paula, détestant au plus haut point être le centre de l'attention, se faufila au plus vite dans les ascenseurs, se retrouvant coincé entre des employées du Ministère qui semblait la fuir du regard, comme s'ils avaient peur qu'elle leur jette un sort ou comme si elle était un être détestable à ne pas approcher... Elle ressentit un mélange de tristesse et de colère qui l'obligea à retenir ses larmes considérablement, sentant son coeur battre plus fort qu'il ne devrait normalement taper sur sa poitrine.

Ce fut avec délivrance que Paula entra dans le quartier des Aurors ou, heureusement, aucun de ses collègues et/ou amis ne lui accordait ces mêmes regards douteux. Ici c'était plutôt l'inverse, les Aurors semblaient compatir ou être en pitié, ce qui était déjà « mieux » que ces moqueries et ces discussion dans son dos qu'elle avait reçu dans le reste du Ministère. Harry lui sauta littéralement dessus quand elle franchit les portes en verres, après avoir reçu un regard de soutien de la secrétaire, Mme Rodgers.

- Tu es venu quand même ? Bon heu... Hermione est dans mon bureau, vient, lui dit-il soudainement en lui intimant rapidement de le suivre.

La gorge serré et les muscles tendus, Paula s'exécuta, un tant soi peu rassuré de voir Hermione en ces temps compliqués...

- C'est un scandale ! S'exclama cette dernière après que Harry l'ai fait entré dans son antre.

La brune en grande tenu était debout derrière le bureau de Harry, faisant de grand geste pour exprimer son mécontentement. Ses cheveux abondamment frisés peinait à tenir accroché dans sa nuque.

Paula lui accorda un regard rempli de sous-entendu dont la question « qu'est-ce que tu peux faire ? » était encré dans ses prunelles. Hermione abaissa les bras pour poser ses poings sur ses hanches, les lèvres plissés.

- J'ai convoqué le directeur de la Gazette hier pour en savoir plus, mais en soit c'est la liberté de la presse, je n'ai pas le droit d'intervenir.

- Ginny tente d'en savoir plus sur Camilia Flint au sein de la Gazette, comme elle y travaille, lui avoua Harry. Et j'ai du nouveau concernant Am...

Brusquement la porte du bureau s'ouvrit à la volé, faisant virevolté les cheveux de Paula dans sa nuque. Dora apparu dans ce tourbillon, les cheveux rouges vifs, et referma la porte sur elle avec une hargne qui lui était peu commune.

- C'est invraisemblable ! S'écria-t-elle avant de se rendre compte que Paula se trouvait aussi dans la pièce. Ah ma chérie, bredouilla Dora en venant la prendre dans ses bras.

Paula se laissa faire, le corps lasse et le cerveau embué. Tonks se tourna alors vers Harry, le regard soudain moins sévère et vint lui murmurer quelque chose que Paula n'entendit pas, et passa prêt d'Hermione pour lui faire la même chose. Bizarrement, Paula n'eut pas même la force de leur demander de la mettre dans la confidence et se dirigea vers la porte, les larmes aux yeux par un sentiment qui lui était constant...

- Il faut que j'aille en cours, dit-elle mollement en déverrouillant la poignée.

Harry la rejoignit avant qu'elle n'ait pu s'enfuir et se plaça juste devant elle afin de pouvoir lui dire bien en face ce qu'il avait découvert :

- Amaury n'a aucun souvenir d'avoir dévoiler quoique se soit à cette Flint, lui confia-t-il d'un regard bienveillant, il ne l'a donc pas fait consciemment...

- Il a été ensorcelé ? Murmura Paula d'une voix trouble. Par Flint...

Harry hocha brièvement la tête et tourna son regard un instant vers Hermione, semblant partagé entre deux choix que Paula ne pouvait pas connaître...

- Je... te tiens au courant, finit-il par lui dire en lui ouvrant lui même la porte.

Notre Métamorphomage au bout du rouleau s'échappa aussitôt de la pièce. Elle se dirigea rapidement vers sa salle de cours avec Prewett, et se rendit compte qu'elle était considérablement en avance quand la porte ne s'ouvrit pas. Sa professeur n'était pas encore arrivé... Dépité et se demandant encore pourquoi elle était venu en cours aujourd'hui, elle se laissa glisser contre le mur et s'assit sur le moquette rouge. Recroquevillé sur elle même, une fois de plus, elle ne se rendit pas compte que quelqu'un passait à côté d'elle dans le couloir.

- C'est vrai ce que dis la Gazette ? Lui demanda la voix de quelqu'un qui lui tenait à coeur...

Paula releva la tête et tomba sur son ami, appuyé sur le mur d'en face, attendant lui même son cours avec Bolzon. Léon ne semblait pas méfiant dans sa voix, ni surpris... c'était quelque chose d'autre, un ton qu'il aurait sûrement employé si quelqu'un l'avait trahi...

- Parce que tu préfères les croire ? Répondit-elle froidement, sentant son corps se tendre... pas Léon tout de même ?

Ce dernier soupira et resta appuyé sur le mur, les bras croisés sur sa poitrine. Sa carrure forte et trapu ressortant d'autant plus face à Paula accroupit au sol.

- Je n'en sais rien, répondit soudain Léon en haussant ses épaules fortes. Je préférerais te croire si tu veux bien m'expliquer un peu... ?

Paula pesa le pour et le contre, elle aurait voulu tout lui dire, vraiment, mais elle ne savait pas si c'était la bonne chose à faire...

- Qui sait ce qui pourrait t'arriver si je te met dans la confidence... avoua-t-elle faiblement.

- Comme tu veux, lui répondit Léon en agrippant son sac d'un geste bref, prêt à entrer dans la salle de classe.

- Ta gagné Léon, t'es vraiment chiant, grogna Paula en se relevant difficilement sur ses jambes tremblante.

Elle l'attrapa par sa veste d'un geste brutale et le traîna dans une petite salle de classe constamment ouverte. Léon ne se formalisa pas de son geste, il la connaissait pour ne pas en être surpris. Paula le lâcha quand elle fut certaine qu'ils étaient seuls ici et à l'abri de toute les oreilles possibles... Elle fit le tour du bureau qui était posé devant le tableau noir, essayant de calmer sa torpeur intérieur.

- Tu me promets que tu ne diras rien à personne... et que tu ne te laisseras pas abuser par un autre sorcier qui voudrait savoir ce que tu as dans la tête ? Demanda Paula d'une voix rapide, comme si quelqu'un allait bientôt surgir pour la couper dans ses explications.

- Dois-je te rappeler que j'ai appris l'Occlumancie l'an dernier, personne ne pourra lire dans mon esprit, rassura Léon en s'appuyant contre une table, les bras toujours croisés.

- Oui... avoua Paula en devenant soudainement nerveuse.

Elle avait l'impression de devenir parano, et en même temps elle n'avait pas tort de l'être... Son esprit semblait constamment dans une bataille de pensée qui lui prenait toute son énergie...

- Il y a bien une prophétie, commença-t-elle à lui débiter sur une voix basse, et elle dit bien que je dois... sauver le monde des sorciers d'une sorte de menace de magie noir... et que c'est pour cela que j'ai autant de pouvoir...

Léon resta muet, le visage toujours décontracté. Il ne semblait pas réagir aux paroles de Paula, ou alors cela ne lui faisait rien. Cette dernière fit un dernier tour du bureau en se rongeant les ongles jusqu'au sang, et finit par venir se poster devant lui.

- Alors ? Finit-elle par lui sortir sans trouver une phrase complète et juste.

- J'en déduis que ça doit te faire beaucoup de poids sur les épaules, avoua-t-il avec douceur.

À ces mots si juste Paula laissa tomber sa tête sur la torse de son ami, détendant soudainement ses épaules. Sa main passa alors dans son dos, la réconfortant en silence. Paula ressentit un élan d'amitié intense pour Léon, elle pouvait lui faire confiance, elle était désormais sûr qu'il serait toujours là pour elle d'une manière ou d'une autre... il la comprenait...

Quelques minutes plus tard, ils étaient de retour dans le couloir de leur cours respectifs, Léon dû la laisser pour Bolzon et Paula entra dans la classe de Prewett qui avait été ouverte pendant son moment avec Léon.

Sa professeur « adoré » se trouvait déjà assis au bureau et lui accorda, pour la première fois, un regard compatissant.

- Vous n'êtes pas venu en cours hier, releva-t-elle sans un ton mauvais.

Paula haussa les épaules, n'ayant pas la force de trouver une réplique cinglante, et posa ses affaires sur la table tout en s'asseyant.

- Allez Black, ça va bien se terminer, il faut attendre que les choses se tassent, lui dit Prewett avec une gentillesse nouvelle. Vous êtes plus forte que ça non ?

// Salut ! 

Comment allez vous tous ici ? 

Que vient-il de se passer dans ce chapitre ? Aïe aïe aïe ! Les secrets de Paula et que lui a caché longtemps la famille viennent d'être révélé publiquement à toute l'Angleterre ! Comment va se terminer cette affaire ? Que cache-t-on encore à Paula ? Qu'est-ce que vient faire Camilia Flint ici ? Vous l'aviez oublié cette vipère ? 

J'espère que vous avez aimé ce chapitre plein de suspense et d'action... ! Si vous avez aimé celui ci, le prochain devrait vous ravir... !

EN tout cas, à partir de maintenant, je vais publier une fois par semaine ! Le dimanche ! Je reprend les cours la semaine prochaine, même si je n'ai PRESQUE PAS de cours ! Moi qui croyait que le MASTER serait encore plus lourd que la LICENCE, eh bien non ! Mais je pense qu'on a peut de cours car les master doivent préparer un mémoire (hé ouais trop famous) et on a donc plus de temps pour pouvoir travailler notre mémoire en autonomie ! 

Par ailleurs, sur mes projets de cette année, j'ai aussi créé une association de théâtre avec deux amis ! Nous sommes en train d'essayer de recruter des intéressés pour créer des pièces et pouvoir les jouer dans les théâtre ! 

Voilà, c'était mon petit point perso ! 

J'espère que vous avez hâte d'être dimanche prochain ? En attendant je publierais une partie dans les BONUS la semaine prochaine ! 

Bisous et merci à tout ceux qui ont regardé la FAQ ! 

PaulaTena 💜