Segment 34 : Les biens familiaux

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C'est dans le saut de calme que Hisae et moi quittions l'école. Nous avions même pas prit le temps d'informer Yuma et Kyohi à propos de la salle de surveillance. Une fois assez loin du lycée, Hisae prit une autre rue pour rentrer chez elle tandis que de mon coté je continuais mon bout de chemin.

Je rentrais à la maison, toujours aussi perplexe. Et je n'ai pas dû attendre longtemps pour que ma cousine rentre de la fac. Et elle aussi, n'était pas sereine.

Diana m'informait que son ami, le frère de Eri, n'avait toujours pas de nouvelle de sa sœur. Il est vrai que cette journée était assez angoissante surtout à cause de sa disparition.

Je passais ma soirée dans ma chambre en gardant mon uniforme sur le dos, à discuter avec mon père en appel visio à l'aide de mon ordinateur, laissant ainsi Diana seule avec son copain Kinshige.

L'air de rien, j'étais contente de parler à Papa. Ça faisait un petit moment que je n'ai pas discuté avec lui... Et ça me faisait du bien qu'il m'écoute.

"... Et là, on a aussi apprit que quelqu'un avait trafiqué les caméras du rez-de-chaussée et à bousillé la borne automatique de la salle de stockage... Ils cherchent encore le coupable." dis-je pour terminer de raconter ma journée.

-Voilà qui est bien étrange, répondit Papa de façon septique. J'espère que la police va vite retrouver ton amie... C'est grave quand même, une disparition. Il peut lui être arrivé n'importe quoi.

-Ouais... Je sais...

Je poussais un petit soupir, baissant avec mon regard.

Puis je relevais mes yeux en direction de l'écran de mon ordinateur qui affichait l'image de mon père avec en fond le mur du salon de notre maison, et esquisse un sourire. Je ne voulais pas l'inquiéter.

"Et toi, Papa ? Comment tu vas ? Ça... avance le divorce ?" lui demandais-je.

-Oh, doucement mais sûrement...

-Pourquoi est-ce que ça prend autant de temps ? Vous êtes tout les deux d'accord pour divorcer, non ?

-C'est plus compliqué que ça, Olivia. Ta mère et moi on a chacun une part de l'entreprise, et aucun d'entre nous ne veulent céder les parts... Ou l'un cède sa part à l'autre, ou on serait obligé de vendre... C'est pareil pour la maison, d'ailleurs.

-Et tu ne veux pas laisser la boîte et la maison à Maman ?

-Tu plaisantes ? J'ai fait vivre cette entreprise pendant presque 15 ans ! Et contrairement à ta mère, moi je n'ai pas de famille qui peut m'héberger ! Elle a bien son frère, elle !

A l'entendre s'énerver me surprenait beaucoup, et cela se voyait à mon visage. J'étais consciente que Papa tenait à l'entreprise et à la maison... Mais le problème, c'est que c'était aussi le cas pour Maman. Ou y'en a un qui récupère le tout, ou ils perdent tout tout les deux...

Je me rendais compte que mes parents ne pouvaient pas continuer à rester ensemble... Et pourtant, ils ont essayé de tenir le coup pour moi...

"..."

Mon père finit par soupirer, avant d'ajouter d'une voix plus basse et plus douce :

"Excuses-moi, Olivia... Je ne voulais pas m'énerver..."

-Non, ne t'excuses pas. Je comprend qu'un divorce peut mettre à cran...

-...

-Dis... Pourquoi vous ne faites pas un compromis avec Maman ?

-Un compromis ?

-Bah oui. Si toi tu gardes l'entreprise, alors tu peux laisser la maison à Maman et tu peux parfaitement te trouver un appartement ou une maison plus près du travail. Et le temps que tu trouves un nouveau logement, Maman pourrait te laisser habiter temporairement la maison pendant qu'elle soit hébergée chez oncle Harry et qu'elle trouve un nouveau travail plus près.

-Hm... C'est pas bête ce que tu dis.

-Tu veux que j'en parle à Maman ?

-Non ça va aller, je vais lui en parler moi-même.

Je vis Papa passer sa main derrière sa nuque en étant plongé dans ses pensées, avant de finalement sourire. Il était visiblement plus serin. Et sous ce sourire, il ajoutait :

"J'oublie que tu deviens une adulte, Olivia... Ta mère et moi on ne voulait pas te mettre dans cette histoire pour te protéger, mais on dirait que tu viens de nous aider."

-Je suis grande, tu sais. Je ne veux pas que vous restiez ensemble pour moi si vous n'êtes plus heureux.

-Tu nous en veux pas, alors ?

-Je suis triste, mais je sais qu'un divorce ne changera pas vos sentiments pour moi. La seule chose que je vous demande, c'est de ne pas vous briser d'avantage comme le font les couples divorcés.

-... Je te le promet.

J'étais soulagée d'avoir parlé avec mon père. Et aussi, j'étais contente qu'il réalisait enfin que je n'étais plus une petite fille. J'espérais profondément que la suite du divorce allait bien se passer et que Papa tiendra sa promesse.

Mais après avoir terminé l'appel, il y avait quelque chose qui me traversait l'esprit.

Même si le divorce allait prochainement conclure, je devais sûrement rester au Japon encore un moment. Entre ça, puis le temps que mon père se trouve un nouveau logement et ma mère un nouveau boulot... Enfin, si l'idée que j'ai donné à mon père allait fonctionner.

Et de plus, l'affaire d'Osuge High n'était pas terminé.

Alors si je ne restais pas à Fufuoka éternellement...

Espérons que tout s'arrange avant mon retour au Etat-Uni.

...

Le lendemain matin, direction le lycée.

Je tenais à continuer notre exposé avec Hisae. C'est pour cela que j'allais à l'école plus tôt que d'habitude, où nous nous sommes donné rendez-vous à la bibliothèque. Je n'avais pas vraiment eu l'occasion d'y aller, avant...

Et heureusement, cette matinée n'était pas trop fraîche. Un début de ciel bleu se présentait tout une brise très agréable.

Il était assez tôt. Suffisamment pour que le lycée soit ouvert, bien entendu. Je fus cependant surprise qu'il y ai si peu d'élèves, les voyant descendre d'un bus à coté du portail.

Sans dire un mot, je me rendis vers le bâtiment scolaire. Puis, une fois dedans et chaussons aux pieds, je marchais en direction de la bibliothèque.

Mais alors que je traversais le couloir presque vide, j'entendis des voix provenir d'une porte à peine ouverte. Surprise en regardant cette porte glissante où un panneau indiquait "Salle des professeurs", je m'en approchais. Et avec curiosité, je glissais mon regard à travers l'ouverture de la porte tandis que les voix que j'entendais appartenaient aux personnes que je voyais.

Mr Kagome et Madame Ishikawa.

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