•Léna Stark•

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Jordan-Petit-Belge



Elizabeth mordille sa lèvre alors qu'elle écoute Tony. Les paroles de l'homme sont idiotes. Léna ne va pas mourir, elle refuse que ça arrive. Elle ne connait pas vraiment la jeune femme mais elle est prête à l'aider et faire en sorte qu'elle survive. Il y a forcément un moyen pour que le pouvoir de Léna puisse être contrôlé.

Elle sent le regard de Steve sur elle et d'un signe de tête, elle lui fait comprendre qu'elle ne va pas provoquer une dispute bien que Stark mériterait qu'on lui dise ses quatres vérités. Une fois la réunion finie, Elizabeth quitte la pièce et elle se rend dans l'étage du dessus, celui des appartements.

Hésitant un moment, elle écoute et il lui semble entendre Léna parler à quelqu'un. Peut-être que Bucky est avec elle, qu'ils discutent et se confient, c'est une bonne chose mais le silence revient et elle en profite pour frapper. Léna ne sort jamais de sa chambre, elle ne l'a voit que très rarement.


— Léna? C'est Elizabeth, dit-elle.


La porte s'ouvre et Léna apparaît, petite et frêle, on dirait qu'elle est sur le point de se casser pourtant elle reste sur ses jambes et dévisage Elizabeth. Il est rare de voir un sourire sur son visage, comme il est rare de l'entendre parler. Elizabeth lui offre un sourire amical.


— Salut, dit-elle. Je vais sortir un peu pour marcher et je me suis dit que ça te dirais peut-être de venir avec moi. Être enfermée ici ne doit pas être simple pour toi.


Elizabeth s'attend à un refus, il n'y a qu'une seule fois où Léna a bien voulu venir avec elle mais les négations sont souvent se qui coupe court à la discussion. Léna semble hésiter, Lizzie le comprends en voyant son regard si triste et elle décide de simplement renchérir.


— S'il te plaît, dit-elle. Je n'ai pas vraiment envie de sortir seule et tu es la seule qui semble être normale dans cette tour de l'enfer.


— Normale? lâche Léna. Tu dois bien être la seule à le penser.


— Alors, qu'est ce que tu en dis? Tu acceptes? demande Lizzie avec un sourire.


Léna hoche la tête et alors qu'elle se retourne pour prendre un blouson, Lizzie lève le poing en signe de victoire. La petite brune est un peu plus jeune, de quelques années et pourtant, elle ressemble à quelqu'un ayant affronter trop de choses pour son âge, ce qui peine Elizabeth mais elle se promet de lui changer les idées.


— Il neige, dit-elle en appuyant sur le bouton de l'ascenseur. J'adore la neige, pas toi?


— C'est Tony, pas vrai? C'est lui qui t'envoie pour essayer d'avoir des informations ou je ne sais pas trop quoi, la coupe Léna.


— Tony? Non, et même si il me l'avait demandé, j'aurai refusé, dit Lizzie. Tony est un crétin, et je te trouve plutôt sympa alors pourquoi pas faire des trucs entre filles? Il y a trop de mecs sous testostérones ici.


Un léger sourire apparaît sur le visage de Léna et Elizabeth lui donne un petit coup. Elle préfère la voir sourire plutôt que de la voir si triste. Perdre son fiancé ne doit pas être facile et Elizabeth sait que la perte d'un être cher peu rapidement nous engloutir. C'est ce qu'elle a ressenti à la mort de sa mère. Dehors, les flocons s'échouent dans ses cheveux et elle sourit, ravie de voir qu'il neige de plus en plus.


— Tu n'as pas répondu à ma question, dit-elle. La neige, est-ce que tu aimes?


— Non, répond Léna. Ça me fait penser à mon pouvoir.


Elizabeth entrouvre la bouche, quelle idiote, évidement que ça doit lui rappeler son pouvoir! Le froid est la cause de son agonie, c'est pour ça qu'elle est en train de mourir et Lizzie se pince les lèvres.


— Merde, je suis désolée, dit-elle, je n'ai pas pensé.. on va rentrer, on pourra faire un jeu de société ou faire quelque chose qui te plaît.


Léna n'a jamais envie de rien, Lizzie le sait mais malgré tout, elle insiste et Léna finit par accepter, sûrement parce qu'elle en a marre de son insistance. Elizabeth quitte son manteau lorsqu'elles arrivent dans le salon et s'installe sur le canapé. Son regard fouille la pièce mais aucun jeu en vu.


— Ah, je vois, rit-elle, je suppose qu'ils préfèrent faire de la musculation plutôt que de faire travailler le cerveau. Bon, eh bien, que dis tu te discuter? On pourrait apprendre à se connaître.


C'est à partir de ce moment précis que tout a commencé. L'insistance d'Elizabeth a fini par payer parce que le mois qui suit et rempli de promenades, de discussions et même parfois, de sourires. Léna est un peu plus présente, moins enfermée dans sa chambre et pour Lizzie, c'est une victoire.


— Qu'est-ce que tu fais ce soir? demande Elizabeth un jour.


— Rien de spécial, répond Léna, je compte me coucher.


— Ça ne semble pas très amusant, rit Lizzie. Que dirais-tu de venir avec moi? Je dois prendre le jet et rentrer chez moi pour régler quelque chose. Ça te fera sortir.


— Tony n'acceptera jamais, marmonne Léna.


— Ça tombe bien, il n'a pas besoin de le savoir, réplique Lizzie. On part dans trois heures.


La jeune femme lui adresse un signe avant d'aller dans la chambre qu'on lui a attribué. Léna a encore maigri et ça la terrifie. Son pouvoir est en train de la détruire et Lizzie n'a toujours pas trouvé de solution pour l'aider, la sauver surtout que Léna n'a plus envie de vivre alors c'est compliqué car comment aider une personne qui refuse de l'être?

Elizabeth passe un moment avec Steve avant de rejoindre le jet et elle s'installe en espérant voir Léna. Regardant sa montre plusieurs fois à la suite, elle mordille sa lèvre jusqu'à ce que Léna entre dans l'appareil. Lizzie sourit et lui montre le siège face à elle.


— Je croyais que tu ne viendrais pas, dit-elle.


— Je pensais ne pas venir, répondit Léna.


Elizabeth l'observe, Léna a beau avoir vingt cinq ans, elle est minuscule et dans ce fauteuil, elle le paraît encore plus. Le jet démarre et le vol n'est pas très long. Lizzie essaie de discuter et Léna parle un peu, elle parle un peu plus au fur et à mesure. Elles descendent du jet lorsqu'il atterri et Lizzie hèle un taxi.

Léna observe le paysage et Elizabeth observe Léna. Elle est jolie et elle remarque que ses yeux brillent, mais cette fois, ce n'est pas de tristesse. Ça ressemble à de l'émerveillement.  Elizabeth détourne le regard, gênée de la dévisager et elle paie généreusement le taxi lorsqu'il les arrête devant une tour immense.


— Mon appartement est au huitième, dit-elle.


La jeune femme passe son badge et la porte s'ouvre. Prenant l'ascenseur, elle garde le silence et sent Léna se raidir un peu. Elle peut le comprendre, être dans un endroit inconnu, surtout pour Léna, ça peut être angoissant. Elizabeth marche dans le couloir et ouvre la porte de son appartement, laissant Léna passer la première.


— Fais comme chez toi, dit Elizabeth. Je n'en ai pas pour longtemps, je dois simplement contacter quelqu'un avec un téléphone jetable que j'ai laissé ici pour régler un problème.


— Un téléphone jetable? Tu es une sorte d'espionne? dit Léna avec un faible sourire.


— En quelque sorte, répond Lizzie avec un clin d'œil.


L'appartement est spacieux, la vue est assez neutre, être au huitième ne permet pas d'avoir une belle vue mais au moins, ici, Lizzie est tranquille. La décoration est sobre, simple mais jolie et quelques photos décorent les murs. Elizabeth ne reste pas longtemps au téléphone, quelques minutes mais au moins, elle règle le problème et retourne dans le salon.


— Je ne savais pas que tu étais fiancée, dit Lena en montrant les photos.


— Oh, c'est..., Alan et moi ne sommes plus vraiment ensemble, dit Elizabeth. C'est compliqué.


— Compliqué? demande Léna.


— Disons que j'ai appris qu'il me trompe, lâche Lizzie. Mais franchement, en fait, ça ne me fait pas grand chose. Je crois que ça fait déjà un moment que je ne ressens plus rien pour lui. Il y a quelqu'un que j'apprécie beaucoup et avec qui j'aimerai entamer une relation. Je suis désolée, ça doit te rappeler des choses ...


— Non, ça va, répond Léna. Alex me manque beaucoup. Vraiment beaucoup mais il n'aimerait pas que je reste comme ça. Il faut que j'arrive à aller de l'avant.


— Je suis contente de t'entendre dire ça, je suis sérieuse, Léna. Je veux que tu reprennes goût à la vie et je .. j'aimerai t'aider parce que j'aime passer du temps avec toi.


Elizabeth se rapproche, elle n'a pas envie de brusquer Léna, de lui faire peur ou de la faire fuir. Elle sait qu'un rien peu déclencher son pouvoir. Doucement, elle enroule une de ses mèches autour de son doigt et l'observe. Son pouce caresse la lèvre de la petite brune et elle sent son cœur s'emballer.


— Cette personne que j'apprécie, c'est toi, souffle Elizabeth.  Je .. Je sais que tu as perdu Alex, que tu as perdue goût à la vie mais je .. je t'aime. C'est arrivée comme ça.


Elle craint que Léna la repousse, l'insulte et pourtant la fille de Stark ne bouge pas. Lizzie déglutit avec peine, retirant sa main et elle se racle la gorge, mal à l'aise.


— Je suis désolée, je n'aurais pas dû...


— Je n'ai jamais été avec une fille, la coupe Léna. J'ai pensé que j'appréciais ta compagnie parce que tu es la seule qui cherche réellement à m'aider mais peut-être qu'il y a autre chose.


— Tu veux dire que tu ressens quelque chose? demande Elizabeth.


— Oui.


Ce oui, ce mot, à lui tout seul, rend Elizabeth heureuse. Elle a longtemps cherché à refouler ce qu'elle ressent, se disant que c'était mal venu, que Léna n'aime pas l'équipe filles mais Lizzie est soulagée d'un poids. Elle sourit doucement et elle se penche, effleurant doucement les lèvres de Léna.


— Je suis contente que ce sois le cas, dit Elizabeth. Parce que ça fait quelques semaines que j'ai envie de faire ça.


Elle l'embrasse doucement et en sentant Léna répondre au baiser, Lizzie l'attire contre elle. Elle l'attire sur le canapé et Léna grimpe sur ses genoux, laissant leurs langues valser ensemble. Lorsque le baiser prend fin, Lizzie pose une main sur la joue de Léna.


— Je prendrais le temps qu'il faut, dit-elle. Sache seulement que je t'aime, je ne le dis pas à la légère mais j'attendrais que tu sois prête. J'attendrais aussi longtemps qu'il le faudra.


— Merci, souffle Léna.


Elizabeth lui sourit et caresse sa joue avec tendresse. Pour Léna, elle est prête à attendre l'éternité et peu importe que ce soit trop tôt, qu'elle se précipite, elle ressent réellement quelque chose pour Léna et est prête à le lui dire tous les jours.

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