•Dylan O'brien•

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Fangirl_And_Dreamer



Lily termine la composition de son bouquet avant de le tendre à la vieille dame devant le comptoir. L'odeur des roses colorées embaume l'air et un sourire ravi illumine le visage fripé de la femme. Elle renifle les fleurs avant de tendre un gros billet.


— Gardez la monnaie, ma petite, dit-elle avant de s'en aller.


Lily ne proteste plus, cette dame vient depuis des mois, elle prends à chaque fois les mêmes fleurs, le même jour de la semaine et derrière ce sourire ce cache un deuil. Elle se rend chaque mardi sur la tombe de son défunt mari et la jeune femme n'a pas le cœur à insister.

La clochette de la porte retentit et la boutique de fleurs redevient silencieuse. Lily en profite pour passer à l'arrière, de nouvelles fleurs sont arrivées et elle doit encore les ranger dans le magasin. Ce métier, elle l'adore et c'est un rêve devenu réalité. Avoir sa propre boutique, c'est un grand pas qu'elle a franchit deux ans plus tôt sans aucun regret.

La jeune femme entend du bruit à l'extérieur mais elle n'y fait pas vraiment attention. Los Angeles peut devenir très bruyant parfois. Cependant, elle entend la cloche lorsque quelqu'un pousse la porte et elle n'a pas vraiment le temps de dire où faire quoi que ce soit que quelqu'un la bouscule.


— Merde!


La voix, masculine et grave, la retient et la retourne afin que ce soit Lily qui tombe sur elle et l'inconnu grogne lorsque des pots explosent autour d'eux, répandant le terreau de partout, notamment sur son visage. Lily grimace et elle se redresse sur les mains, dévisageant son agresseur. L'homme grogne de nouveau et la regarde.


— Mon ... Entrejambe, dit-il.


Lily pique un fard en se rendant compte qu'elle lui écrase avec le genou et elle se redresse en vitesse, secouant ses cheveux pour en faire tomber la terre. L'inconnu se lève à son tour et Lily ne peut s'empêcher de rire en voyant son état. Plaquant une main sur sa bouche, elle se met à rougir.


— Je suis désolée, dit-elle. C'est nerveux. Qu'est-ce qui vous a prit de vous jeter comme ça dans mon magasin?


— Je suis vraiment désolé, répond l'inconnu. J'essayai de fuir ... des personnes.


— Des personnes? Du genre gang? Écoutez, je ne veux pas d'histoires, dit-elle.


— Un gang? Quoi? Non, je .. je fui des fans. Ça fait plus d'une demi heure que j'essaie de les semer.


Lily observe cet homme étrange, il se frotte le visage et elle le reconnaît. Elle comprend mieux maintenant. Retournant vers le comptoir, la jeune femme attrape des lingettes et les tend à l'acteur qu'elle a reconnu comme était Dylan O'Brien.


— Tenez, dit-elle. Les toilettes sont au fond.


Le jeune homme la remercie et Lily ferme la porte de la boutique à clé par précaution. Elle se munie d'une balayette et soupire en voyant le désastre. Des fleurs toutes neuves qui vont aller directement à la poubelle. Elle s'agenouille sur le sol terreux et commence à nettoyer comme elle peut.


— Je suis vraiment désolé, dit Dylan en revenant. Laissez-moi vous aider.


Lily n'a pas vraiment le temps de protester, il s'agenouille et lui prend la balayette des mains. Surprise, elle le dévisage un instant avant de se racler la gorge.


— Ce n'est pas grave, c'était un accident, ça arrive, dit Lily.


La jeune femme va chercher un sac poubelle et il ne faut pas plus d'une heure pour que tout soit comme avant hormis les fleurs manquante sur les étages. Voir des fleurs nouvellement nées être mis dans une poubelle lui brise le cœur mais elle ne peut rien faire pour les sauver.


— Je ne sais pas comment me faire pardonner, dit Dylan. Je suis vraiment désolé, ma priorité était de me cacher et je n'ai pas fait attention.


— Je sais, répond Lily. Vraiment, ce n'est rien. Je vais commander d'autres fleurs.


Dylan insiste pour payer et Lily fini par céder bien que ça la mette mal à l'aise. La jeune femme prend les billets qu'il lui tend et le dévisage, surprise.


— C'est beaucoup trop, dit-elle. Je n'ai besoin que de moitié moins.


— J'insiste, dit Dylan.


Lily se pince les lèvres mais ne répond rien, avec cet argent en trop, elle va pouvoir acheter de nouvelles étagères. La jeune femme ouvre la porte et Dylan observe les alentours avant de se tourner vers elle.


— Merci encore, et désolé, dit Dylan avant de s'éloigner.


Lily le regarde jusqu'à ce qu'il disparaisse. Retournant à son travail, elle passe la journée à réorganiser, jamais satisfaite du rendu. Alors que la nuit tombe, elle entend frapper à la porte et se tourne vers celle-ci avant d'aller ouvrir.


— Que faites vous ici? s'étonne Lily.


— Je suis allé chercher à manger, dit Dylan en montrant son sac. Et j'ai vu que votre boutique était encore allumée. Vous avez faim?


Lily le laisse entrer et durant quelques semaines, il se présente tous les soirs, sac sous le bras et ils dînent ensemble, assis par terre dans l'arrière boutique. La jeune femme apprécie énormément ces petits moments jusqu'à ce qu'elle mette un terme à tout ça.


— Je ne comprends pas, dit Dylan.


— Je dois fermer la boutique, dit Lily. Le loyer a augmenter et je ne suis pas en mesure de le payer. Le propriétaire me laisse deux semaines pour tout vider.


— Mais tu adores ta boutique! Tu ne peux pas partir comme ça, répond le jeune homme.


Lily baisse les yeux, elle ne veut pas se mettre à pleurer bien que cette situation l'affecte beaucoup. Dylan la raccompagne jusqu'à chez elle et elle le salut avant de rentrer se rouler en boule dans son lit. Elle a pris goût à ces rendez-vous avec lui mais il faut bien aller de l'avant.

Dylan l'aide à vider la boutique. Muni d'une casquette et de lunettes de soleil, il vient tous les jours. Lily a une boule dans la gorge en voyant l'endroit vide et elle tend la clé au propriétaire avant de regarder Dylan.


— J'ai été ravi de faire un bout de chemin avec toi, dit-elle. J'avais vraiment besoin d'un ami et tu as été parfait.


— Où est-ce que tu vas aller? demande Dylan.


— Je vais retourner vivre chez ma mère un moment, à Seattle, dit-elle. Et je trouverai un petit job le temps d'économiser pour pouvoir m'acheter un local.


C'est avec une boule dans la gorge qu'elle le serre dans ses bras avant de monter dans sa petite voiture remplie de bagages. Après un dernier signe, elle démarre et conduit pendant plusieurs heures. Sa mère est ravie de la voir revenir, mais Lily a mal au cœur, tour quitter n'est jamais facile.


— Alors, tu as un petit copain? demande un jour sa mère.


— Non, maman, répond Lily. Je n'ai pas la tête à ça en ce moment.


Ce genre de questions est récurrent depuis son arrivée et elle commence à trouver ça vraiment exaspérant mais elle ne veut pas faire de mal à sa mère alors elle ne dit rien. La vie ici ne la rend pas heureuse, la ville est petite, son job ne lui plaît pas et elle ne s'est pas encore fait d'amis.

Travailler dans un petit commerce de légumes, c'est épuisant, surtout lorsqu'elle doit faire la fermeture comme ce soir-là. Épongeant son front, Lily termine de déballer les fruits pour le lendemain lorsqu'elle entend un coup frapper à la porte. Elle soupire, se préparant à expliquer que le magasin est fermé mais elle s'arrête en voyant de qui il s'agit.


— Mais ...


La jeune femme ouvre la porte et dévisage Dylan. Le jeune homme lui sourit et secoue un sac rempli de provisions.


— Je me suis dit que tu aurais sûrement faim, dit-il. Tu n'as pas été facile à trouver et je crois que j'ai fait peur à ta mère.


— Mais qu'est-ce que tu fais là? demande Lily. Comment tu m'as trouvé?


— Internet, répond le brun. Je sais, ça semble flippant mais je n'ai jamais eu l'occasion de prendre ton numéro de téléphone. C'est stupide franchement, j'aurai dû le demander enfin bref, me voilà... avec un sac rempli de nourriture.


Lily n'en croit pas ses oreilles et elle est si surprise qu'elle reste planter comme une idiote sur le pas de la porte. Dylan hausse un sourcil et la regarde curieusement.


— Désolée, dit-elle Lily. Je ne réalise pas encore. Oui, bien sûr que je meurs de faim, viens, entre.


L'arrière boutique est étroite et leurs genoux touchent le mur mais ça n'a pas d'importance, ils discutent comme s'ils ne se sont jamais quittés. Lily ferme le magasin et ils marchent doucement, profitant de la douce chaleur d'un soir d'été.


— Quand es-tu arrivé? demande Lily.


— La semaine dernière, avoue Dylan. Je n'avais rien de prévu alors je me suis dit que j'allais te retrouver. En fait, si on y réfléchi, t'es un peu comme Cendrillon. Je n'ai pas eu besoin de chaussure mais je suis arrivé à destination.


— C'est... une façon de voir les choses, rit Lily. Mais pourquoi tu as attendu pour venir? J'aurai pu te faire visiter la ville.


— Oh bah tu sais, j'avais un truc à faire, dit Dylan.


Il sourit et s'arrête, désignant une enseigne aux néons lumineux sur la façade. Ça ressemble à ce genre de boutiques dans les films de princesses. Ceux qui sont beaux et qui donnent envie de tout dévaliser.


— Tu as acheter une boutique? dit Lily. Ici?


— Non, tu as acheté une boutique ici, rectifie Dylan. Bienvenue chez toi, à Eden, le paradis des fleurs. Le nom est peut-être un peu idiot mais tu pourras le changer si jamais il ne te plaît pas.


Lily tourne la tête vers Dylan et le dévisage. Le jeune homme a un sourire en coin et il sort une clé de sa poche avant de prendre la main de Lily et de lui mettre dans sa paume.


— Tu m'as aidé quand j'en ai eu besoin même si aider n'est pas le bon mot, j'ai surgit dans ta boutique mais tu ne m'as pas jeté dehors, dit-il. C'est à moi de t'aider, maintenant.


— Tu ... Tu m'as ... acheté une boutique de fleurs? bafouille Lily.


— C'est ce que j'ai dis, oui, répond le brun en riant.


Lily ne réfléchit pas et lui saute dans les bras. Jamais personne ne lui a fait plus beau cadeau. Dylan la rattrape et la serre doucement. L'étreinte ne dure pas longtemps parce qu'elle se précipite dans la boutique pour la découvrir.


— C'est beaucoup trop, dit-elle. Dylan, c'est ... le paradis. Oui, Eden. Le paradis.


Lily en a les larmes aux yeux et le jeune homme posé la main sur sa joue, essuyant une larme solitaire. Tout semble tellement irréelle. Les couleurs, l'odeur, tout est comme dans ses rêves et elle regarde le brun.


— Tu es fou, dit Lily.


— Fou amoureux, peut-être, répond-il.


— Hein?


— Quoi?


— Qu'est-ce que tu as dit? demande Lily.


— Que j'étais fou amoureux mais que je suis terriblement nul pour les déclarations d'amour alors je vais simplement me pencher et t'embrasser. Seulement si tu acceptes.


— Je crois que tu devrais vraiment te taire et m'embrasser maintenant, souffle Lily.


Dylan sourit et il se penche, attrapant le visage de la jeune femme pour l'embrasser. Lily n'a jamais été aussi heureuse et ce nom que porte la boutique, elle ne compte pas le changer car il reflète parfaitement où elle se trouve, au paradis.

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