Le soir, je préviens mes parents que vendredi je vais à une fête. Oui je sais, deux jours à l'avance, je ne suis pas raisonnable. Ils acceptent sans me demander où, ni chez qui je vais. Ce qui est bizarre, car d'habitude, je doit tout le temps prévenir quand je sors, et dire avec qui je part... Vu qu'ils ont accepté je n'ai pas cherché à négocier, et je n'ai pas posé de questions.

...

Le lendemain, lorsque Léa arrive dans le bus, elle me demande:

- Tu viens à la fête ce soir ?

- Mais oui, bien sûr, dis-je en me demandant un peu comment elle a pu être invitée à la fête de Nicolas.

- Bon tu me rassures. Je trouve que tu passes beaucoup de temps avec ce Nicolas.

- Je ne vois pas ce qu'il y a de spécial, je dois faire un exposé en physique chimie coefficient 4 et long à faire... Donc on reste ensemble pour l'améliorer.

- OK, dit-elle pas convaincu, ne t'énerves pas!

- Je ne m'énerve pas...

Elle me regarde avec un sous entendu qui montre qu'elle ne crois pas à mon mensonge.

- Bon changeons de sujet, tu fais quoi pendant les vacances ? Je demande.

- Je vais une semaine chez mes grands parents pour Noël, tu vois, ceux qui ont un chien, et qui viennent souvent pour mon anniversaire? Et l'autre chez ma grand-mère pour le nouvel an. Et toi?

- Moi, je reste à la maison, mais il y aura toute ma famille. Et même mes cousins que je n'ai pas vus depuis un an...

Soudain, la musique qu'on écoute, car on se partage nos écouteurs, change et c'est "Les Maudits Mots d'Amour" qui arrive. C'est une chanson que Léa et moi adorons. Nous chantons et nous dansons comme des folles dans espace restreint que nous offre le bus. Tout le monde nous regarde, mais cela ne nous intéresse pas. On s'en fiche, on est ensemble c'est le principal.

Nous arrivons au lycée. J'allais vers mes amis, lorsqu'une voix m'appelle. Je me retourne et souris à Nicolas qui se trouvais à côté de nous, caché entre des voitures.

- Je reviens, dis-je à Léa

Je m'approche de Nicolas et lui demande:

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Rien je voulais juste discuter avec toi.

Nous marchons un peu, et dès que nous sommes derrière une voiture, il m'embrasse plus avec envie d'embrasser qu'avec amour. Après ce long baiser, il s'explique:

- Tu sais que quand je te vois, j'ai envie de t'embrasser et de baiser avec toi.

Tout en disant cela, Nicolas avait une flamme de désir ardent pour qualifier ses mots. Je ne sais pas si il fallait que je les prenne comme un compliment ou comme une insulte. Pour moi, ils me faisaient peur. Très peur... Je ne comprends pas. Enfin, si... C'est toujours un connard, Et c'est ça le problème. Je pensais qu'il allais être sympas, et changer... Mais j'ai tord, qui peu penser ça de quelqu'un comme lui? Il n'y a que moi...

Je dû lui montrer tellement bien ma peur à travers mes yeux, qu'il se mit à sourire de toutes ses dents. Son sourire était diabolique, et moqueur comme toujours. Il allait rajouter quelque chose, quand la sonnerie retentit. Sans hésiter, je m'éloigne de lui et lance par-dessus mon épaule:

- J'ai cours, je dois y aller!

- On est dans la même classe je te rappelle, s'exclame-t-il. On a quoi? Demande-t-il en me rejoignant.

- Français, dis-je sans réfléchir

Je m'arrête, et je sais qu'il sourit sans même le voir. Quelle conne je suis! Je vais devoir l'avoir à côté de moi pendant une heure! Il met sa main sur mon épaule. Je me retourne et me mets face à lui, tout en le regardant droit dans les yeux. Je vois son regard content et son sourire toujours moqueur. Je l'embrasse furtivement sur les lèvres et lui dit:

- Après tu me laisses tranquille pendant une heure!

- Ok, répond-il avec un regard malicieux qui laisse sous entendre qu'il sait exactement comment il va la passer.