24 | de la neige et un skype

Màu nền
Font chữ
Font size
Chiều cao dòng



SAMUEL EST ARRIVÉ dans sa fameuse voiture au klaxon incroyable. Ina qui a la flemme d'aller à la patinoire préfère rester avec lui dans un parc. Les deux ont des gants et se lancent de temps en temps des boules de neige. On dirait des enfants.

Dans les films, l'un des deux serait tombé l'un sur l'autre. Mais, là en réalité, quand Samuel glisse dans la neige, Ina éclate juste de rire et relance une boule dans sa tronche.

— Ha-ha-ha moque toi.

Il se relève, le nez rouge. Et Ina sent son ventre se tordre de crampes à force de se taper une barre. Le pauvre brun est ridicule. Finalement, les deux se posent dans un coin, regarde un arbre endormi et compte le nombre de branches vides. Samuel a l'air fatigué. Un peu comme Ina qui n'a pas trop dormi.

— Bon vas-y parle-moi de toi.

— Tu déconnes ?

— Non, parle-moi de toi, répète-t-il, cliché à souhait.

Ina hésite, soupire et se lance, sur un ton moins joyeux :

— J'vais bien. Je crois. Ça va bien. C'est cool d'être seule, de se poser, d'apprendre à se connaître. C'est genre, réconfortant, un truc de dingue quand je joue du piano. Fin tu m'entendais déjà quand tu venais voir ma sœur avec Hugo. Mais ouais, c'est top. Niveau potes, ça va bien. Y a juste Théodore qui arrive pas à parler à Florence plus de dix secondes. Je comprends, même si c'est un peu relou à la longue. Et niveau famille, ça va, pour une fois. Et Edgar, bah voilà.

Samuel, attentif, ajoute :

— Ça aurait fait deux ans avec Edgar ?

Ina acquiesce. Deux ans. Bizarrement, on dirait un petit nombre dit comme ça, par rapport à ce qu'elle a traversé.

— T'es triste ?

— Je sais pas. Juste besoin de penser à autres choses, d'arrêter de me baser sur des « Et si » et être un peu seule. Fin j'apprécie ta compagnie hein. Mais c'est pas difficile la plupart du temps d'être face à soi-même pour moi ces derniers temps. Tant que je suis heureuse, ça me va.

Sam' a l'air de comprendre. Il lui sourit.

— Tant mieux si t'es heureuse.

Il lance son gant froid sur la tête, ce qui la fait sourire. C'est quelqu'un de bien.

— T'sais, en seconde, je t'idéalisais trop. T'étais le mec de mes rêves. Mais en fait non. Peut-être que je te l'ai déjà dit en plus.

— Sympa, remarque Samuel.

Ina sourit à son tour.

— Maintenant t'es juste un vieux 98 qui veut réconforter une 2000. Bah super.

Samuel rétorque :

— Non je suis juste un Samuel qui veut réconforter une Ina. Et c'est super.

Belle répartie. Elle lui offre ce point. Ils se regardent, sans trouver quoi se dire. Elle le réconforte, en quelque sorte.

— Tu sais... Pour ce qui s'est passé y a deux ans... J'ai pas assuré. En fait, Ina, t'étais juste la petite sœur d'Ingrid, puis d'un coup t'es devenue Ina. Et j'ai paniqué, parce que je sais pas... tu restais un peu jeune pour moi. Fin je sais pas, deux ans, entre la seconde et la terminale, t'es pas la même personne quoi.

— La Ina de seconde l'aurait mal pris, remarque.

Le brun rit.

— Ouais bah le Samuel de terminale il voulait pas pécho des 2000.

Elle lève les yeux au ciel.

— Tu fais trop de sous-entendus pour rien.

— Désolé, je vais y aller franco alors.

Et là soudainement, hors du temps, il a embrassé Ina sur la joue. C'était furtif, rapide, sans artifices. Ina a trouvé ça mignon, mais le manque de réaction en elle lui a rappelé qu'elle n'était pas d'humeur à retenter quelque chose, même si c'était amusant de flirter avec lui.

— C'était nul, remarque-t-il.

— Mignon.

— Nul.

— Bof, concède-t-elle.

— Peut mieux faire.

— À revoir.

Ils sourient, sans trop de gêne, même si la confusion les enveloppe.

— Merci d'être là en tout cas.

— Heureux d'être ta relation pansement.

Elle lui donne une bourrade.

— Non sérieux, ça m'a fait plaisir de te voir.

Rien ne s'est passé de plus. Mais c'était assez pour qu'Ina voit d'autres couleurs. De retour chez elle, elle a pu retrouver un poil plus de confiance en elle devant le miroir. Deux ans. Ça aurait pu faire deux ans...

***

LES HISTOIRES D'AMOUR rythment beaucoup de vies. En tout cas, c'est qu'Ina croit avant de découvrir l'existence des prochains bacs blancs. Entre toutes ses heures de philo passées à rien foutre et tailler ses crayons, elle a appris à rentabiliser son cahier de morpions pour discuter avec Théodore.

— Lundi c'est philo, mardi c'est Histoire-Géo, mais lol ils veulent qu'on crève.

— Mél' a maths jeudi, remarque Ina.

Théodore qui gratte toujours des points partout, soupire devant son 4 en philo.

— Gneugneu les S. Non mais sinon comment t'as fait pour avoir un 13 toi ?

— Le talent.

13 c'est beaucoup pour Ina. C'est pas la meilleure note, mais tout de même, ça brille dans son esprit.

— Je t'emmerde sale poufiasse.

— Mange tes morts crevard, réplique Ina en lui pinçant le bras.

La professeure de philo s'arrête soudainement de faire cours. Il prévient alors la classe que si quelqu'un d'autre parle ou rit, ce sera l'heure de colle. Ina respire, concentrée pour ne pas pouffer. Mais Théo' cède en premier et se fait ramasser son carnet.

Il est rapidement suivi par Ina, toute rouge qui a besoin d'air pour ne pas s'étouffer dans son propre rire. C'est tout simple ça lui fait du bien.

— Au fait, y a un skype pour l'anniversaire d'Edgar le 14, tu veux être dedans ?

Ina, surprise par cette offre, accepte sans attendre. Puis, elle hésite, perdue.

— Ce sera pas trop bizarre ?

— La dernière fois vous vous êtes dits bonjour en appel non ?

— C'était y a deux mois, par politesse.

Ina soupire ça avec une petite moue.

— Viens on parle d'autres choses, propose-t-elle.

— Je t'ai raconté pour la fois où...

Et Théodore est lancé. Ina se cale sur son cahier pour ne pas s'endormir tout de suite, mais l'écouter raconter une histoire loufoque l'émerveille.

***

POUR L'ORIENTATION, Ina est un peu perdue. Parcoursup ouvre bientôt, comme un complot gigantesque de l'État contre les 2000, cobayes de leurs expériences.

La brune a fait quelques salons, poser des questions aux gens. Elle ne sait vraiment pas quoi faire. Parfois, le choix lui paraît évident « A/L » et puis c'est tout. D'autres fois, elle réfléchit : « J'ai envie de faire du droit. » En fait, elle en sait rien, est-ce qu'elle a envie de faire du droit ? Est-ce qu'on peut naître et se dire, un jour en se levant, je veux être avocat ? ou juge ? ou quelque chose comme ça ?

Plus Ina réfléchit, plus son mal de tête se creuse. Peut-être peut-elle tenter une bonne école pas trop loin de Paris ? Mais à quoi bon.

— Tu devrais creuser l'histoire, conseille son père, en la voyant traverser des brochures récupérées des différents salons.

Ina lève alors la tête, surprise d'entendre son intervention pertinente. L'Histoire. Même si elle a hérité sa technique d'Edgar, elle adore la matière. Même avec un tyran comme Mr Téton.

— Tu crois ?

C'est la première fois qu'elle a besoin sérieusement de l'avis de son père. Elle a besoin de comprendre ce conseil aussi motivé. Ezéchiel a l'air de tout savoir et tout comprendre aujourd'hui.

— T'es douée et t'es intéressée dans la matière. Lance-toi. Si t'aimes ça bien sûr.

— Mais...

— Laisse-tomber l'A/L si t'en as rien à foutre. Fais ce dont t'en a envie. Écoute ton père pour une fois.

Ina trouve ça dingue qu'il se la joue à ce point « papa cool ». Mais ses conseils lui donnent un peu de baume au cœur. En tout cas, assez pour se concentrer sur les cursus et double licences intéressants.

— Merci 'pa.

Ézéchiel sourit.

— Ça fait longtemps que t'avais pas prononcé ce mot.

Ina soupire puis laisse un échapper un demi-sourire ridicule. Dans la maisonnée, tout le monde a l'air de meilleure humeur ce mois-ci. Même elle.

***

SES MAINS GLISSENT sur le piano. C'est le moment qu'elle préfère le plus de la journée. Ina peut alors se libérer de toutes les pressions qui l'entourent. Elle joue. Très vite, très bien, très fort. Ina est talentueuse, elle le sait, mais ça fait un bail qu'elle n'a pas vraiment joué un morceau compliqué.

Elle travaille d'arrache-pied pour retrouver le même niveau qu'il y a deux ans. Elle s'en sort à peu près, rencontre tout de même quelques difficultés.

Quand elle n'y arrive pas trop elle appelle Mél', l'écoute parler de sa journée. Les deux jeunes filles arrivent à se retrouver dans ce genre de moment, où l'une ne sait plus quoi faire et l'autre aime trop raconter ce qu'elle a pu faire.

— Alors avec Samuel ?

— Pourquoi est-ce que tu parles tout le temps de lui ? répond Ina, légèrement fatiguée.

— Meuf. Tu sais pourquoi.

Depuis quelques temps, ses amies veulent la caser à tout prix avec lui. Mais ce que les gens ne comprennent pas, c'est que dès qu'Ina est seule, elle ne pense pas vraiment à lui. Elle pense à elle, à ce qu'elle peut faire. Elle pense moins à Edgar depuis un mois, mais tout de même, elle pense beaucoup moins aux garçons que ses amis.

— Je vais pas sortir avec lui.

— Vous vous draguez juste d'accord mais tu peux le pécho.

Ina, clairement agacée, soupire :

— Mél' j'ai pas envie de le pécho.

— Pourquoi ?


La brune fronce les sourcils.

— Je suis juste pas prête.

On dirait que toute la Terre pense qu'elle est capable de virer de bord d'un coup. Mais elle en sait rien. Elle connaît juste le réconfort qu'elle peut ressentir quand il lui remonte le moral. Mais c'est normal, Samuel est très doué avec les mots.

— Tu sais, faut pas que tu t'accroches à Edgar indéfiniment.

— Je suis plus accrochée à lui.

— Alors, lance-toi.

— Mais c'est trop tôt pour moi, réplique Ina instantanément.

Mél' finit par soupirer et les deux filles parlent alors d'un autre sujet. Dans son corps, Ina sent comme une pression qui lui serre le cœur. Elle en a marre que les histoires d'amour et de mecs rythment sa vie désormais.

***

LE SKYPE D'ANNIVERSAIRE D'EDGAR rend Ina anxieuse. Celle-ci est devant son écran, regarde l'icône qui montre que tout le groupe est déjà en appel avec lui. Elle se regarde dans le reflet de son miroir, elle et son énorme sweat qui ne lui fait pas un teint extraordinaire. Elle ressemble à la Ina normale et ne veut pas spécialement se faire jolie pour un skype. Même si la règle « toujours être belle devant un ex » est vitale pour Ingrid.

Ina se lance puis regrette, mais trop tard... elle est déjà dans l'appel.

— Oh une nouvelle arrivante !

Ina redresse la tête, croise les regards virtuels de ses amis. Tout le monde a mis la cam', alors elle la met aussi. Un instant, puis deux, avant qu'elle ne réalise qu'Edgar est vraiment dans l'appel, vers la droite de l'écran, en petit. Elle sait que si elle appuie sur son rectangle, il remplirait son écran. Et c'est ce qu'elle souhaite et ne souhaite pas à la fois.

— Salut, débute la brune.

Ses amis sourient, papotent et Ina écoute. Elle voit Edgar répondre à leurs questions. Puis sa cam' devient moins floue et elle reconnaît son visage parfait. Il a les cheveux un tout petit peu plus longs, des traits radieux. Là, tout de suite, elle aimerait juste voir ses yeux bleus...

— Joyeux anniversaire, lance Ina en voyant que les gens s'attendent à ce qu'elle dise quelque chose.

Un an auparavant, il y avait la fête surprise, les étoiles et l'un des plus bels instants de sa vie. Un an plus tard, il y a ce skype, ce gros sweat et ses amis. Mais d'un coup, ça lui fait mal, comme une rechute soudaine, parce qu'elle réalise qu'il est là, qu'ils ne sont plus comme avant, qu'elle ose à peine ouvrir sa bouche en sa présence. Muette, elle prévient par message dans le chat qu'elle a des devoirs, puis quitte l'appel, prise par la panique.

— Putain.

Elle se sent lâche. Trois minutes. C'est vraiment tout ce qu'elle a pu tenir ? Mais une minute de plus l'aurait faite paniquer en appel. Elle hésite à revenir. Mais brusquement, une invitation d'appel apparaît sur son écran.

Pas du groupe. Pas de ses amis.

Mais d'Edgar Reybaud, son ex petit-ami. Avec sa photo de profil où il sourit.

D'une main tremblante, elle regarde la proposition mourir et disparaître de l'écran. Toutefois, il rappelle et elle ne peut que décrocher sous le poids de la culpabilité.

— Hey, lance-t-elle piteusement.

Son visage apparaît. Ses yeux aussi, même s'ils sont mille fois mieux en vrai. Elle sent son cœur battre douloureusement et met la caméra. Il a le droit de la voir aussi : ça reste son anniversaire et peut-être un des seuls appels skype avec elle de sa vie.

— Pourquoi tu m'appelles ? demande Ina, sourcils froncés.

Edgar reste de marbre mais a l'air aussi paumé qu'elle. Le revoir, même derrière un écran lui réchauffe le cœur tristement. C'est comme si elle attendait ça depuis des lustres.

— Je sais pas. T'as raccroché et j'ai juste... appelé. Je sais pas ce que je fais.

Ina ne s'attendait pas à cette réponse.

Dans ses écouteurs, la voix d'Edgar résonne comme la plus belle mélodie au monde. Ina tombe bas, très bas d'un coup. Un simple appel et elle retombe folle de lui. Enfin elle l'a toujours été, mais ça l'écœure presque de mettre à l'eau tous les efforts qu'elle a faits pour passer à autre chose depuis trois mois.

— Tu vas bien ?

Le jeune homme la regarde.

— On peut dire ça. Bien, en mode normal quoi. Même si vous avoir en appel, c'est top.

Silence. Les souvenirs remontent, la rancœur déborde.

— Désolée d'avoir quitté l'appel, c'était frustrant de te voir parler avec tout le monde sauf moi. Fin, je sais même plus ce que je dis, m'écoute pas. En fait, mieux vaut qu'on...

— Ina...

C'est Edgar. Edgar, merde quoi. Edgar qui prononce son prénom comme toujours. Lui et son « Ina... ». Le « Ina » qu'il disait toujours avant de la serrer dans ses bras.

— On peut toujours tout se dire ? demande-t-il d'une voix calme.

Les mots lui manquent d'un coup, et ses yeux picotent subitement. Elle comprend maintenant : c'est pas facile de passer à autre chose, même si elle va mieux quelque part depuis trois mois. Elle n'est pas totalement passée à autre chose finalement. La brune s'est retrouvée mais n'a peut-être jamais cessé de croire qu'elle pouvait le récupérer.

Ina acquiesce timidement, effrayée par ce qu'elle ressent. Parce que même si son départ lui a brisé le cœur, elle pourrait se confier encore à lui, bêtement.

— J'ai un e-mail en brouillon depuis des semaines. Et j'ose pas l'envoyer, parce que ce serait égoïste. Je sais que si je l'envoie, je brise deux cœurs à la fois. Je fais quoi ?

Ina reste silencieuse et calme, puis dans le chat, les yeux secs, tapote sa réponse :

« Envoie. »

Elle a été presque égoïste elle aussi en envoyant tout ce qu'elle a pu écrire, l'autre soir de décembre.

Les deux raccrochent, elle sent son cœur mourir encore une fois. Ina se fait du mal toute seule, mais elle ne peut s'empêcher de le faire. Parce qu'elle est paumée et qu'elle réalise qu'elle n'a jamais cessé de l'aimer.

***

« Ina.


J'ai jamais été doué avec les mots. En fait, je sais pas si ce message sera assez compréhensible et explicite pour décrire ce que ça fait de lire ta série de mails.

Ça m'a fait mal.

Tu vois ici, il fait super beau, chaud ou humide. Les enfants sont adorables, même si certains trouvent que j'ai des yeux dégueu. Quand j'apprends à les connaître, je me rends compte qu'aider les gens, c'est vraiment quelque chose d'incroyable. Je le fais pas pour moi. Je le fais pour eux. Ça me permet de réfléchir, de mieux comprendre pourquoi je vis et ce que je vise. J'en ai besoin de ces quelques mois. Pour retrouver qui je suis.

Tu vois, si je t'ai laissée être libre, sans attache, c'est pas parce que je t'aimais plus. Mais parce que je t'aimais trop, en quelque sorte. Comme si chaque fibre de moi pensait à toi, constamment. Et c'est con, mais en emménageant à Paris, en pensant à nous, j'ai été malheureux. J'ai passé ma soirée à me sentir mal, parce que j'avais l'impression que sans toi dans les parages, je ne trouverai jamais la force de bosser, de creuser une voie, de faire quelque chose de ma vie.

Ce qui est incroyable avec toi, c'est que tu réussis à me donner l'impression d'être extraordinaire tout le temps. Quand je te faisais sourire, j'avais le sentiment d'avoir découvert les secrets de tout un paquet d'univers.

Je sais que c'était mutuel, adolescent et forcément, insouciant.

Alors j'ai fait le choix de partir. Pour une aventure, qui peut se terminer bientôt, ou dans très longtemps. Pas pour fuir lâchement promis. Mais pour être quelqu'un de plus grand, plus indépendant, plus vivant. J'y pensais déjà en seconde : je me disais « putain Edgar après la BAC tu te démerdes pour faire quelque chose de grand. »

Je veux juste savoir ce que ça fait d'être seul avec moi-même un petit temps. Et c'est étrange mais, c'est le seul moyen pour que je grandisse par moi-même cette fois.

J'insinue pas que t'es l'amour de ma vie avec le grand A ou que je pense qu'on se retrouvera parce qu'on est des âmes sœurs ou quoi. On est juste un gars et une fille qui s'avèrent être amoureux.


Fin...

T'as dit que tu m'as aimé, avec les verbes au passé.


Et dans ma tête j'ai paniqué. Je sais pas trop où j'en suis maintenant. Parce que j'ai beaucoup pensé à toi, à nous et à moi aussi. Et je me suis rendu compte que je t'aimais encore plus que je croyais. Et que... te voir heureuse sans moi, c'est aussi blessant que rassurant.

Parce que j'imagine que c'est ça la vie. Pas savoir à quoi s'attendre et se prendre des coups de pieds dans le cul tout le temps.


J'maîtrise pas trop tous les mots possibles, je sais pas si j'arriverai à ne pas dramatiser tout ce qui se passe. Mais je suis heureux là, et effrayé et triste à la fois. Contradictoire hein ?

Profite. Reste toi-même, toi et ton sourire. Et promis, à mon retour, si on voudra encore l'un de l'autre, on se retrouvera. Enfin j'espère, en tout cas.

Edgar.



P.S. : Non j'oublie pas notre rencontre assez chaotique. Et remercie Mr. Téton de ma part. »

Ce mail qui laisse des cœurs brisés, c'est une promesse. Et c'est aussi doux que périlleux à lire pour Ina.


Alors elle répond immédiatement, sans pleurer mais avec le sentiment d'être peut-être rassurée d'avoir attendu une réponse de sa part:


« On verra bien si on se retrouvera. »



nda: ptdr ce chap je joue avec les cœurs comme jaja 

rdv semaine pro pr lprochain chap snif

elo

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen2U.Pro