1 - Califourchon

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— Vite ! cria Malween à Ben. Ton balai, dépêche toi !

Ben, paniqué, saisit son balai qu'il avait laissé près de la fenêtre en arrivant. Il se plaça au milieu de la pièce, heureusement assez haute de plafond et peu fournie en mobilier. Il enjamba le manche de bois, ses deux mains déjà vissées à son extrémité. Il ferma les yeux, expira profondément dans l'espoir de rassembler toute sa concentration et de chasser l'angoisse qui montait en lui. Puis, dans un mouvement brusque, il tenta de se projeter vers le haut, comme on lui avait tant et tant de fois répété. Inutile de préciser qu'il se sentit affreusement honteux et toujours plus anxieux de s'apercevoir que ses pieds n'avaient pas décollé du plancher et que le balai magique pesait toujours aussi lourd dans sa main.

Il risqua un regard vers Malween qui le pressait du regard, flottant derrière la fenêtre grande ouverte. Une porte claqua : quelqu'un venait. Il ne fallait surtout pas qu'on les découvre, ou bien ils devraient affronter de lourdes conséquences. Bien plus lourdes que la dernière fois.

Ben rassembla à nouveau ses esprits et projeta toute sa volonté vers son seul objectif : faire décoller son balai et déguerpir au plus vite, par les airs. Il essaya, encore et encore et de manière toujours plus désordonnée, de subordonner le bout de bois à ses désirs mais rien n'y faisait et tout se mélangeait en lui : le risque d'être pris sur le fait, l'humiliation de ne pas réussir une manœuvre d'apprenti sorcier, l'excitation de leur découverte. Non vraiment, il n'aurait jamais dû suivre son amie dans cette histoire. Il lui avait tant répété et maintenant, il la tenait responsable du pétrin dans lequel il se trouvait.

Les pas montaient à présent l'escalier, ils risquaient d'être découverts à tout moment.

Malween fit volte-face, rentra dans la large chambre et pressa Ben de monter à califourchon derrière elle. Deux sorciers sur un même balai n'était jamais une bonne idée, mais mieux valait risquer une chute de quelques mètres, amortis par un sort de protection que de se faire prendre en train de cambrioler la résidence d'un humain. Dépité, Ben enjamba la vieille branche et, à peine s'était-il accroché à la taille de Malween qu'elle lança son balai à pleine vitesse hors de la maison.

Ils terminèrent leur course dans un épicéa du parc voisin. Le regard de Malween était lourd de reproches.

— Tu te rends compte qu'à cause de toi, on a failli se faire prendre ? Je croyais que tu n'avais plus de problèmes avec ton balai maintenant !

Devant la mine défaite de Ben, elle se radoucit.

— Bon, tu as bien le sac ? Fais-moi voir la pierre.

Ben sortit précautionneusement un petit cristal scintillant de milles reflets. Ils restèrent quelques instants ébahis devant la beauté de la gemme, ses couleurs se reflétant sur leurs jeunes visages. Ils avaient trouvé la pierre philosophale...

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