B

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B comme...

Balançoire.

Car il n'y a pas de meilleure sensation que de se balancer, les pieds dans le vide. De partir, en avant, de revenir, en arrière. De ne pas s'envoler, bien sûr. Mais d'en avoir l'impression. L'impression que rien nous rattache au sol, que rien nous rattache à notre vie. Qu'on peut oublier, quelques instants. Qu'on peut rêver.

Sur notre balançoire, on veut aller toujours plus loin. Toucher la branche du séquoia devant. Aller jusqu'à la ligne d'horizon. Puis effleurer du bout du pied le soleil, les étoiles. On sait que c'est impossible, pourtant, on continue. Mais ce n'est pas une action vaine qui nous désespère, qui nous attriste. C'est plutôt une petite taquinerie intérieure, une petite louche d'espoir, un petit moment intemporel où tout semble possible.

Quand moi, je m'assois sur une balançoire, je n'ai pas peur de revenir en arrière. Je sais que c'est juste un moyen de m'élancer un peu plus loin au coup suivant. Idem lorsque je tends mes jambes à l'infini. Je peux toujours revenir, mon départ n'est jamais sans appel. C'est rassurant. On ne peut jamais faire le mauvais choix, celui qui nous détachera à jamais.

Bien sûr, parfois, on aimerait que les cordes de la balançoire soient plus longues. On aimerait être plus libres, aller plus loin, ne plus voir l'autre bout. Pour ça, il faut choisir autre chose. Un train... une avion... un parapente. La balançoire, c'est plutôt un petit cocon rassurant , qui nous préserve de ce qui se passe aux alentours, qui nous fait dialoguer avec nous-même.

Sur la minuscule balançoire du jardin, j'oublie un peu tout, mes pensées douces prennent mon contrôle, je fredonne des comptines dans ma tête.

Sur la minuscule balançoire du jardin, je suis heureuse. 

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