Chapitre 2

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............. 28 ans en arrière .............


- Viens Ezy... viens voir ta petite sœur.


Le petit garçon de 4 ans s'approcha avec appréhension de sa mère qui tenait une petite chose dans ses bras. Elle sentait tellement bizarre, mais en même il avait l'impression de reconnaître l'odeur. Il était tout simplement un peu confus, sa mère allait lui expliquer.


- C'est qui ? demanda-t-il alors que son père le placer sur le lit.


- C'est le bébé qui était dans mon ventre, dit-elle en se redressant, pour lui montrer sa sœur. Elle s'appelle Kael, tu te souviens ? Tu avais hâte de la rencontrer.


Le petit regardait sa mère, perplexe. Cette chose était sorti du ventre de sa maman ? Mais comment ! Le ventre d'Ariel avait maintenant retrouvé une taille moins imposante (Ezekiel percevait ce phénomène comme un chou qu'on aurait sorti trop tôt du four). "Kael" ne pouvait pas tenir dedans ! Et puis, comment s'était-elle extirper de sa mère ? Tout ça n'avait ni queue, ni tête.


Soudainement, Kael se mit à gazouiller d'une voix baveuse. Le petit Alpha baissa ses yeux ouverts comme deux grandes coupoles pour observer sa sœur. Ca faisait donc du bruit.


- Pourquoi elle fait du bruit ?


- Parce qu'elle est vivante, c'qui est plutôt rassurant, plaisanta Nohoshi avec son fils qu'il l'ignora magnifiquement.


La Delta leva les yeux au ciel, tandis qu'elle tentait de trouver les bons mots. Il lui était difficile pour elle d'expliquer simplement leurs croyances et les phénomènes qu'elles engendrent à son fils. Elle n'était pas particulièrement douée pour synthétiser sa pensée mais elle souhaiter réellement enseigner à son fils la fabuleuse bénédiction que leur offrait leur Déesse.


- Elle gazouille, mon chéri.. elle est heureuse.


- Pourquoi ? demanda-t-il avec une curiosité sincère.


Ariel vint caresser les doux cheveux de son fils. Ses yeux aussi verts que les siens se reconnaissaient en elle. Cette réalisation fit monter dans gorge une boule d'une envie profonde de lui dire.


Il doit savoir....


Non. Doucement...


Avec un soupir tremblant elle reprit.


- Je crois qu'elle est simplement heureuse de savoir qu'elle n'est pas seule.


- Parce qu'on est là, acquiesça le petit.


Nohoshi, qui était maintenant sur une chaise, les bras croisés, souffla de rire et secoua la tête. Ariel ria légèrement à son tour, et porta sa fille à son visage pour lui embrasser le front.


- Tu as raison. Mais également parce qu'elle sait que son âme-sœur est déjà dans ce monde, expliqua-t-elle sans détour.


- Comment elle le sait ?


Sa question prit sa mère de court, étant donné qu'elle ne s'attendait pas à ce que son fils passe à côté du terme le plus important sans y faire attention. Une brise légère souleva les fins rideaux de la chambre et le visage quasi impassible du jeune Alpha. Il fronça les sourcils, tentant de répondre par lui-même étant donné que sa mère ne semblait pas décider à lui répondre. Puis, il se tourna vers son père. Nohoshi se redressa, faisant grincer la chaise, et commença à présenter une explication.


- Son intuition le lui dit, Hanii : nous pouvons tous ressentir des choses que les autres ne peuvent pas percevoir. C'est comment lorsque tu as réussi à deviner quelle parfait de glace le vendeur de n'avait plus en stock.


Ezekiel aspira comme s' il avait compris, mais sa confusion revint vite au galop.


- Attends... c'est quoi "l'âme-sœur" ?


Son père cru voir les yeux de son fils pétiller. Il eu un sourire en coin et regarda sa femme d'un air complice. Ariel sourit et sentit la marque sur son cou lui picoter la peau.


- C'est la personne qui t'aime le plus au monde, souffla sa mère. Elle te complète et t'aide à travers tous les problèmes de la vie.


- Elle t'est destinée, le Bêta hocha la tête en regardant intensément sa femme, sourire en coin.


Le petit louveteau réfléchit un moment le regard perdu, avant d'observer ses mains. Ça ressemblait à de la magie. Est-ce-que lui aussi était magique ?


- J'en ai une aussi moi ?! Dit-il soudainement, se faisant sursauter lui-même.


- Wow !


Nohoshi vint à la rencontre de son fils avant que celui ne fasse ami-ami avec le sol. Ariel rit de bon cœur.


- Bien sûr que oui, mon ange ! Je peux même te l'affirmer !


L'attention du petit n'avait jamais été autant piquée ! Qu'est-ce-que sa mère savait qu'il ignorait encore ? Il sautilla sur place, tentant par tous les moyens de monter sur ce lit beaucoup trop haut pour lui. Qui avait fait en sorte que ce lit ne soit pas à la bonne taille ? Il voulait savoir !


 Le plus tôt sera le mieux.


- C'est arrivé environ six mois après ta naissance, début décembre : c'était très tard, vingt deux heures je crois, tu t'étais réveillé pour la première fois de la nuit et papa t'avait nourri et aller te mettre au lit, elle plaça Kael dans son petit lit en plastique. Lorsque je suis venu dans ta chambre t'embrasser pour la nuit, tu t'es mis à rire.


Ezekiel haussa les sourcils mais ne dit rien.


- Ce n'était pas la première fois que tu riais, mais tu n'avais jamais autant rit, ton premier vrai fou rire. Oh Ezy, j'aurais voulu que tu te vois, tu étais aux anges, Ariel en avait les larmes aux yeux.


Rouge orna les joues du petit loup alors qu'un sourire plein d'espoir illumina ses traits enfantins. Il existait là-bas dehors quelqu'un qui l'avait fait rire à un point que même sa maman en pleurait. Cette personne devrait être un vrai clown ! Ce jour-ci, il espéra plus que tout de rencontrer cette mystérieuse personne et de lui demander si elle voulait bien devenir son ami pour toujours ! Oh ! Ils pourraient vivre tellement d'aventures ensemble !


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............. 15 ans en arrière .............


Comment une seule personne peut être aussi extraordinaire ? Voilà maintenant vingt minutes qu'une jeune femme regardait rêveusement un garçon à trois rangée de la sienne. Il était simplement adossé contre le mur, l'utilisant comme dossier malgré les multiples rappels de l'enseignante. Le garçon aux yeux verts discutait le plus discrètement qu'il le pouvait, donc pas très bien, avec un grand sourire aux lèvres. Depuis l'arrivée de ce dernier dans son école il y a deux mois, elle ne pouvait pas se le sortir de la tête. Ce qui lui paraissait étrange : après tout, elle ne lui a parlé qu'une seule fois, pendant vingt minutes maximum. Alors, pourquoi ne pouvait-elle pas arrêter de fixer le dos du jeune Alpha, et être obnubilée par les muscles de son dos qui se développer rapidement ? Sa mère avait raison, depuis ses premières chaleurs, son esprit ne pouvait s'empêcher de la ramener vers le corps tout autant changeant des jeunes loups. Elle devrait vraiment arrêter de le fixer comme ça avant que la professeure ne la remarque...


- Mademoiselle Stephens ? Vous êtes avec nous ? Où dois-je apporter un pied de biche pour que vous décrochiez enfin votre regard de Monsieur Collfins ?


Ophélie inspira soudainement, horrifiée que son attention ait été révélée à la classe entière. Elle gémit de honte, rougit, et utilisa ses mains comme rideaux pour se cacher d'Ezekiel. La classe se mit à rire, poussant l'Oméga plus profondément dans son embarras, se cachant désormais dans ses bras. L'enseignante commanda le silence, ne l'obtenant qu'après deux minutes ; une éternité pour la jeune fille. Le cours repris, mais Ophélie demeurait cachée.


Ezekiel était toujours tourné vers elle, mais ne souriait pas. Il ne semblait pas gêné pour autant. Il ne faisait qu'observer cette petite tête blonde. Ses cheveux semblaient si doux, et devait sentir tellement bons. Ses sourcils se froncèrent furtivement, mais toute confusion disparus et un air léger pris sa place lorsque l'Oméga releva tout doucement la tête pour voir si la classe s'était retournée. Et à son grand damne, Ezekiel la fixait à son tour. Mais le timide sourire sur son visage la garda de se retourner dans la sûreté de la cécité. Ce n'était le genre d'expression auxquelles il l'avait habitué. Non, elle était tellement plus douce. Si douce, qu'Ophélie ne put se retenir de sourire à son tour. Ce simple geste donna à l'Alpha une inattendue vague de joie, et ses joues se réchauffèrent.


- Vous voulez vous y mettre aussi ?


Le visage vieillissant de la prof rentra si brutalement dans son champ de vue périphérique qu'Ezekiel sursauta vivement, et sa tête heurta le mur. Il hissa et frotta ses cheveux noirs, les ébouriffant encore plus. La Bêta soupira et commença son sermon.


- Vous n'êtes vraiment pas possible ; comment pouvez-vous penser à ce genre de chose alors que je vous parle d'un sujet aussi grave ! s'emporta Madame Blackmon, ses rides ressortant beaucoup plus qu'à l'accoutumée. Au moins, à mon époque on savait respecter les défunts et le sacrée.


Son élève souffla d'agacement par son nez, et tourna les yeux vers le tableau.


- Ou alors vous trouvez que le génocide Oméga est un événement tellement frivole qu'il ne mérite pas votre attention, son voix était très proche du grognement.


- Bien sûr que non... !


Lui-même se retenait de grogner. C'est en effet très irrespectueux de grogner contre un loup plus âgé.


- Cela ne vous dérangerait donc pas de répondre à quelques questions alors ? Tous les deux.


Ophélie haussa les sourcils surprise. Le regard dur de l'enseignante donna au sien un voile de culpabilité et de honte.


- Non Madame...


Ezekiel, bien que peiné, ne dit rien. Il attendait juste que cela passe pour ensuite aller demander à... Stephens ? En tout cas, savoir si elle allait bien.


- Bien, elle se tourna vers le fond de la classe. Ophélie, quelle est le nom du dernier Oméga mâle ayant été assassiné ?


- Hm... Michael O'Conor, il était l'Oméga Suprême avant la dissociation du Conseil, dit-elle, la tête baissée.


Ophélie osa un regard vers Ezekiel , qui la regarda avec ses beaux yeux verts. Lui-même risquait un sourire, connaissant maintenant son nom. Leur échange ne fut cependant que de courte durée.


- Quand et où a eu lieu son exécution ?


Le regard sérieux, l'Alpha répondit.


- Le 29 août 1896, à Lubbock, une ville des Etats-Unis. Il a été exécuté de manière symbolique et théâtrale sur le bûcher.


- Exactement.


Elle se repositionna au centre du tableau noir, aussi sombre que le période dont il était question.


- Surtout n'oubliez pas : l'horreur, son ton grave en fit frémir certains. L'horreur de ce monstrueux génocide qui a été commandé par des loups ayant encore les idéologies humaines. Seule la Lune connaît toutes les atrocités qu'ont commis les Rachers.


Les témoignages ne pouvaient malheureusement venir que de témoins des faits. Mais malgré cela, les témoignages étaient assez nombreux (suite aux demandes de l'Alpha Suprême de l'époque) pour reconstruire les six ans de terreur du Génocide. De la résistance aux collaborateurs, des pertes aux victoires. Des trahisons au désespoir.


- Madame ? un élève leva la main.


- Oui, Peter ?


- Les humains ne sont plus là depuis des siècles maintenant, comment leurs idéologies pouvaient-elles encore persister ?


Les deux adolescents étaient terriblement concentrés sur le cours dorénavant et restaient pendus aux réponses que leur professeur leur apportait.


- Bonne question. Si sur le papier "tous" les humains ont été convertis entre les siècles 1400 et 1600, leurs idées avaient fait leurs chemins dans notre propre croyance... Madame Blackmon attendit les quelques élèves qui prenaient des notes. D'ailleurs, pouvez-vous me citer quelques idées des Rachers ?


Quelques mains se levèrent, et ce fut une Gamma qui répondit.


- Les humains pensaient que les couples homosexuels et la capacité que les Omégas mâles avaient de pouvoir enfanter, était une abomination. Après des années en ayant été exposé à cette idée, la discrimination a alors commencé. Les années sont passées jusqu'à 1884, la situation n'avait fait qu'empirer.


Madame Blackmon hocha la tête, satisfaite. Elle avait le don pour captiver ses élèves et faire ressortir leur esprit critique. Et c'est dans ce genre de situation qu'elle pouvait bien user de son pouvoir de Beta : malgré leurs noms, les Betas appartiennent à la catégorie de loups la plus sage et érudite de toute.


- Le chef de ce mouvement se nommait Christopher Chappell. C'était un homme instable mentalement, issu d'une famille pro-humaine. Passé ses trente cinq ans, durant lesquelles il avait réussi à amasser assez de pouvoir pour se hisser à l'Alpha Suprême, c'était en 1879. Les tensions montèrent et montèrent. Il dissocia le Conseil, ordonna aux Omégas mâles de rester exclusivement à l'intérieur, tant qu'un loup "supérieur" ne l'accompagne pas, elle insista sur le sarcasme. Mais les Omégas en eurent assez le jour où Christopher voulut mettre en place un système de reproduction industrielle pour les Omégas mâles.


Ophélie commençait petit à petit à avoir envie de vomir, et des frissons la faisaient trembler.


- Mais... et leurs âmes-sœur ? Leurs Alphas ? Ils n'ont pas pu laisser faire ça !


Son air sombre ne rassura personne.


- Certains des partisans des Rachers étaient des Alphas d'Oméga mâles.


Des cris de stupeur se répandirent dans la classe.


- Mais enfin pourquoi ?! s'indigna Johannah Poulston, une amie d'Ophélie.


- Nous le saurons probablement jamais...


Lorsque les larmes menacèrent d'inonder son visage, elle fit de son mieux pour se reprendre avant que cela n'arrive.


- La révolution avait commencé en 1884, en même tant que l'ordre d'extermination. Mais sachez que de nombreuses personnes se sont levées et ont tenté de les protéger, en vain... Durant six années le nombre d'Omégas baissait et baissait, jusqu'à n'en restait qu'un : Michael O'Conor. Il avait été arrêté le 12 janvier 1888, et Christopher l'avait laissé en vie pour qu'il ait le temps de regarder sa classe mourir. L'arrachant à son fils.


Le père de l'Alpha Suprême actuel... pensa Ezekiel.


Ophélie releva légèrement la tête, une sorte de mal de tête la prenant au dépourvu.


- Mais c'est son fils et Alpha, qui ont fait tout leur possible pour créer un monde parfait pour les Omégas, lorsque la Lune acceptera de les laisser revenir ici. C'est pour cela par exemple que la Loi de Vérification a été mise en place, pour savoir quand le prochain Oméga mâle naîtra.


Sauf qu'il n'y en a pas malgré toutes ses années... pensa Ophélie à son tour.


Ce fut au tour d'Ezekiel de ressentir une légère migraine. Il tourna la tête vers Ophélie qui semblait beaucoup trop pâle. Mais avant qu'il ne puisse demander à Madame Blackmon d'emmener la jeune blonde à l'infirmerie, la sonnerie retentit.


- Je continuerai mon cours la prochaine fois, je vous demanderai de bien réviser votre cours en vue du contrôle à venir.


La professeur quitta la salle sous des râles de frustration de ses élèves, lui arrachant un petit sourire sadique.


Ophélie était l'une des premières à sortir, en sentant le regard d'Ezekiel sur elle, qui avait du mal à ranger toutes ses affaires éparpillées un peu partout. Il courut hors de la salle et tenta de prendre un virage serré contre la porte. Heureusement pour Ophélie et lui, il pu s'arrêter juste à temps. Elle l'avait attendu. L'Oméga l'observait, surprise par son empressement, oubliant presque de respirer. Puis elle rit et secoua ses cheveux bouclés, avant de faire rencontrer le marron et le vert.


Quelle grand idiot, pensa-t-elle.


Et il l'entendit, ce qui le fit pouffer de rire. La timidité fut vite remplacée par le questionnement lorsqu'elle comprit qu'il l'avait entendu. En fait, il ne l'avait pas vraiment bien entendu, c'était plus un écho qu'autre chose. Il croyait juste qu'elle avait dit très doucement. Mais lorsqu'il vit sa confusion, il se remit en question. Elle n'avait pas parlé ? Alors, qui avait-il entendu ?


Il secoua la tête, tandis que son cœur s'emballait sous l'espoir incompris. Il préféra changer de sujet.


- T-Tu es, mh, il toussa avant de reprendre. Tu es Ophélie, c'est ça ?


Elle sembla vouloir suivre son jeu, changeant elle aussi de sujet.


- Je crois bien, rit-elle. Et toi, c'est Ezekiel, n'est-ce-pas ?


Il voulut la taquiner un peu, pour voir comment elle réagirait.


- Tu sembles mieux le savoir que quiconque.


L'Oméga retroussa ses lèvres et gonfla ses joues, offusquée. Ezekiel ria à son tour. Elle était à croquer !


- Pardon, pardon, c'est pas sympa de ma part, joua-t-il, sourire en coin. Après tout, j'aimerais bien apprendre à connaître autre chose que ton prénom.


Cette fois, son visage était tendre. Comme en classe. Les yeux d'Ophélie pétillèrent et un sourire pudique illumina son visage.


- Moi aussi...


- Je pourrais t'accompagner jusqu'à tes classes si tu veux.


Etonnamment, cette fois-ci Ezekiel n'essaya pas d'agir différemment pour la charmer, et il appréciait véritablement ce changement.


- J'aimerais beaucoup.


Trouver son âme sœur n'était pas quelque chose de rare, mais quelquefois... La Lune aimait faire durer le suspense. Mais heureusement que leurs familles et amis avaient été là pour les éclaircir, sinon, ils auraient pu tourner autour du pot encore longtemps... On aurait peut-être dû espérer que ce couple n'est que des problèmes de ce style : si simple, qui ne faisait pas trop mal. On aurait peut-être dû.


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............. 4 ans en arrière .............


- Coucou ! C'est nous !


Un joyeux groupe de personnes entraient sans ménagement dans une maison de Burnaby. Kael, la petite louve, avait bien grandi, maintenant âgée de vingt-quatre ans, accompagnée de son lié Joey et ses deux enfants, Amy et Vincent. Derrière suivit la jeune sœur d'Ophélie, Pénélope, avec elle-même son lié et accompagné de son ventre qui, disons le nous, prenait pas mal de place. Et en fin de cortège, les deux couples de seniors. Ophélie observait les deux familles du haut de son escalier. Sa poigne sur la balustrade était si forte que le bois commençait à craquer. Le petit Vincent, âgé de cinq couru dans le salon et Chris, l'Alpha de sa sœur, retiré la veste de cette dernière, révélant son ventre. Frustrée par cette vision navrante, elle serra les dents, grogna et partit en furie dans sa chambre.


Sa mère, Hélène releva la tête à temps pour voir la silhouette de sa fille ainée fuir vers elle ne savait où.


- Ma chérie ?


Ezekiel, qui était venu aider tout le monde à se débarrasser, perdit son sourire. Il se rapprocha de sa belle mère et lui expliqua la situation. Lui et Ophélie essayent depuis maintenant quatre ans d'avoir un enfant, et aujourd'hui encore, les résultats de sa prise de sang restaient négatifs. En moyenne à 25 ans, il faut 4 cycles de chaleurs pour que la femme tombe enceinte. Malheureusement pour eux deux, ils n'étaient pas un couple très fertile. Alors voir sa sœur et même belle sœur tomber enceinte par accident la frustrait au plus point. Elle en était presque malade.


Hélène sentis son cœur se serrer. Elle ne comprenait pas d'où ce problème provenait, aucun côté de leur famille n'avait connu de problème de fertilité. Et puis, cela faisait des années que sa fille rêvait d'avoir un bébé. Elle serait une très bonne mère, son intuition le lui disait. Alors, pourquoi la Lune ne voulait-elle pas lui offrir cette chance ? Ophélie s'était détournée de sa foi au cours de cette dernière année, refusant de célébrer les fêtes et les phases de la Lune. C'était étrange, même pour une louve de la ville. A l'inverse, Easton (le père d'Ophélie), participait à chaque prière, chaque phase, chaque célébration, pour aider sa fille. Mais rien. Pourquoi ?


- Et puis on a un peu de mal à joindre les deux bouts en ce moment, tout cela la stresse beaucoup, finit Ezekiel en accrochant une veste au porte manteau. Mais j'ai un entretien d'embauche dans pas longtemps, on croise les doigts !


Hélène sourit gentiment mais ne suivit pas son gendre dans le salon. Son mari comprit ce qu'elle voulait faire et n'oublia pas de lui rappeler de lui amenait quelque chose à manger. L'Oméga embrassa doucement son lié sur la joue. La douceur était l'avantage principale d'avoir un Gamma comme âme-sœur. Elle prit la direction de la chambre de sa fille. Ou plutôt de sa tanière.


- Ma chérie ? dit-elle en poussant la porte.


Elle rentra dans la chambre et fut accueillie par le vide. La porte du placard était quasiment fermée mais semblait être bloquée par quelque chose. Hélène s'approcha et vit un bout de coussin dépasser. En s'agenouillant en face des portes, elle prit soin de faire le moins de bruit possible.


- Ophélie ?


Elle attendit une réponse qui ne vint pas. Encore une fois.


- Je peux ouvrir ma chérie ? J'aimerais te parler, s'il te plaît.


Une petite minute passa. Puis, Ophélie ouvrit la porte, sans réelle envie. Ses yeux marrons étaient tirés et irrités. Sa belle chemise était froissée dû à son passage dans la tanière, tout comme ses cheveux. L'odeur qui se déversa dans la chambre comprima la poitrine de la mère de tristesse. Salé et aigre, proche du désespoir, accompagné des phéromones d'Ophélie et d'Ezekiel. Hélène observa le nid, un petit sourire triste tira ses lèvres. Il était fait des couvertures et des coussins les plus doux qu'on pouvait trouver, et de petites peluches pour le petit être qu'elle souhaitait le plus accueillir dans sa vie. C'était la tanière d'une louve sans petit.


- Oh mon cœur, viens... ses larmes lui montèrent trop vite, et elle se dépêcha de les caché dans leur embrassade.


Sa fille se mit à pleurer, à relâcher ce qu'elle gardait en elle. Elle s'accrocha désespérément à sa mère, lui demandant, à elle, pourquoi ? Pourquoi ne pouvait-elle pas accueillir un petit dans son ventre ? Dans sa tanière ? Dans son cœur ? Elle continuait de promettre entre ses larmes. Promettre qu'elle prendrait soin de son enfant ; qu'aucun enfant ne sera jamais autant aimé comme elle, elle l'aimera. A craché son injustice et sa frustration. Pourquoi sa sœur et pas elle ? Pourquoi Kael et pas elle ? C'est ce qu'elle voulait le plus au monde. Elle donnerait n'importe quoi pour ça... Pourquoi ?


Ezekiel sentit sa poitrine le tiraillait. Il donnerait tout pour pouvoir offrir à son amour ce qu'il lui manquait. Quant à Hélène, elle continuait à serrer sa fille dans ses bras, suppliant la Lune d'entendre sa prière. De voir la tristesse de sa fille et de lui permettre d'aimer son bébé. De lui faire ce cadeau et qu'en échange, ce bébé serait aimé par tous.


Pitié, faites juste en sorte que ma fille puisse devenir mère et ce bébé ne connaîtra rien d'autre que le bonheur.


Les larmes de l'Oméga se reflétèrent dans le cœur de la Déesse.


Et Elle espérait simplement qu'elle pouvait attendre encore un peu.


Leur bébé, ils l'auront. Des aventures, ils en vivront.


Mieux vaut simplement espérer que ces deux-là supporteront d'être les parents d'un nouvel espoir.


Parce que le premier Oméga mâle, attirera dans leur tanière.


Dans un monde qui n'attendait que lui.


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(Mots : 3779)


⚠️


Ce chapitre a été réécrit. Cette version est considérée comme la version canon de cette histoire.


⚠️


Coucou les louveteaux ! J'espère qu'en apprendre plus sur l'histoire de (A)Were-Wolf vous a plu, et ne vous inquiétez pas, vous en apprendrez encore bien plus ;)


Et j'espère également que les parents d'Eden et sa famille vous plaise, parce qu'ils ne sont pas prêts de partir !


Gros bisous et prenez soin de vous !  


PS : voici les années dans lesquelles les événements se passent = 1975 - 1988 - 1999

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