Une langue de feu s'élève follement,
Tranche de son éclat les murs de papier ;
Dans son sillage d'or volettent lentement
Des êtres de poussière, faibles sur pied.
Elle monte et noie les espaces infinis
Dans un tourbillon brûlant de chair cramoisie :
Barrières, conscience, elle les renie
Tant elle est à mon cœur enivrante ambroisie...
Détruis, dévore ! ne laisse rien se dresser
Sur ton chemin de gloire, avenir embrassé !
Sois mon encre ignée, fais rugir mon esprit ;
Et quand à la fin je ne serai plus que cendres,
Le vent portera à qui veut bien l'entendre
Entre mes mots brûlés, cette rage qui rit...
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