Fusils à l'épaule, écran télé fissuré,
C'est un monde vieux, sépia, qui part en morceaux ;
Le cynisme dans lequel chacun s'est muré
Dégoutte, comme la bière près du berceau.
Les poèmes qui fuient de mon cœur rouillé
Tombent et s'évaporent sur le sol métallique ;
La lassitude gangrène, tout est souillé
Et le lierre sèche sur mon mur de briques.
Nature usée, esprits fanés, sentiments morts ;
Dans un espace aigre où sourire est un effort,
Les mots, couverts de poussière, n'ont plus d'éclat.
Moi-même ironique, j'écris encore ces vers
Pour qu'un autre brise notre bulle de verre -
C'est ma révérence, avant que sonne le glas.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen2U.Pro