Chapitre 23

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Alexandre replongea donc son regard dans celui de joli cœur, un sourcil se leva.

- Arg, c’est complètement différent vous voulez dire. Tout de même, nous comparer à de vulgaires voleurs… râla-t-il une légère grimace sur le visage.

Marie était encore plus intéressée. Elle n’en comprenait pas du tout la différence. Et avait bien l'intention de comprendre ce qui le dérangeait.

- Expliquez moi, ajouta-t-elle.

- Vous expliquer ? demanda l’homme ne sachant réellement ce qu’elle entendait par là.

- Oui, en quoi un pirate est-il totalement différent d’un voleur ? 

Le capitaine écarlate écarquilla les yeux de surprise. Il ne s’attendait guère à ce qu’elle cherche à en savoir plus sur cela. Décidément, elle n’allait pas arrêter de le surprendre… Le visage de la femme était plus qu’intrigué attendant patiemment une réponse.

- Il n’y a pas grand chose à dire, les voleurs ne sont que des amateurs et sont généralement sur terre.

- Et les pirates ? continua la femme la tête penchée sur le côté.

Il se mit à sourire, plantant par la suite son regard vers cet horizon d’océan.

- Ce sont des forbans. Nous ne volons pas, nous pillons. Nous traversons les mers à la recherches de trésors tous aussi riches les uns que les autres, des pierres précieuses, de l’or, des bijoux… Les marins nous craignent. Nous sommes connus pour être forts et sans pitiés. L’océan est notre maison, le vent notre force, les vagues notre énergie et le bâtiment notre liberté.

Marie le vit se perdre de plus en plus dans sa définition. Tellement perdu qu’il en avait oublié qu’il parlait à quelqu’un. Ses yeux étaient pétillants comme si les étoiles même s’y étaient incrustées, tel des pierres précieuses sur de beaux bijoux. 

Le cœur de l’homme battait la chamade. Il aimait être le pirate qu’il était. Il aimait cette vie qu’il menait. Et pour rien au monde il ne quitterait ces océans bleus. Alexandre était né pour être un pirate. Il le sentait.

Mais il se remit vite de ses idées, remarquant le regard que lui portait Marie. Il ne devait pas se montrer si rêveur face à elle. Alexandre redressa la tête, se tenant maintenant bien droit.

- Enfin, se racla-t-il la gorge. Comment va votre blessure ? 

Marie se mit malgré elle à rire. Puis elle regarda les matelots qui fêtaient leur victoire sur le pont, certains avaient des chopes en main.

- Scott a dit que je serais vite remise, répondît-elle.
 
- Mais ? continua Alexandre en fixant à son tour son équipage.

- Que voulez-vous dire ?

- Il y a étrangement toujours un “mais” dans la médecine, argua-t-il. 

Alexandre n’avait pas tort. Lorsque Scott lui avait fait son diagnostic, il avait effectivement émis quelques règles, qu'elle se devait de ne pas oublier et de respecter. Au quel cas la blessure risquerait de se réouvrir. 

- Si je ne fais ne serait-ce qu’un mouvement trop brusque ou que je porte un poids trop lourd, la blessure pourrait s’ouvrir une nouvelle fois. Et il faudra recommencer de zéro.

- Très bien, murmura-t-il. 

Il acquiesça sans rien dire de plus. Même si le pirate ne le montrait guère, Alexandre allait évidemment veiller à ce qu’elle n’empire pas son état, étant donné que celui-ci s’était déjà bien amélioré depuis. L’homme se perdait peu à peu dans ses pensées.

De son côté, Marie fixait toujours l’équipage sans rien dire de plus. Ses yeux se balançant d’un côté du pont à l’autre. Ils s’arrêtèrent enfin sur un homme. Le dos droit, un bandana sur le front, une peau foncée… Powell. Toujours aussi droit et stricte. 

Durant les quelques jours qui s’étaient écoulés, suivant son rétablissement, la jeune noble avait pu découvrir le vrai visage de certains des matelots. Surtout de ce maître d’équipage, qui a son grand étonnement, fut l’un des premiers à venir la voir. Powell prenait très souvent de ses nouvelles. Cependant, il ne lui accordait aucun sourire. Ce qui ne la dérangeait guère en réalité. 

La deuxième personne qu’elle avait découverte fut le cuisinier. Évidemment, il lui fallait manger. Celui-ci s’était donc déplacer tous les jours pour lui apporter son repas. Marie avait apprit à connaître un homme possédant des cheveux court en pétard dont aucune mèche de ses cheveux avaient réellement un sens. Il possédait aussi une légère barbe sur le menton. Un visage clair qui était accompagné en parfaite harmonie avec deux yeux bleus touchant presque le turquoise. À force de le voir, elle se souvenait aussi très bien de sa tenue. Une chemise blanche décoré de tâches - sûrement due à la nourriture - dont ses manches étaient repliées au niveau de ses coudes ce qui facilitait ses mouvements. Un grand pantalon clair ainsi que ses bottes. Et cet homme se distinguait surtout des autres par ce grand tablier qui venait s’accrocher à sa ceinture tombant jusqu’au milieu de ses mollets.

À part le physique, le cuisinier Martin était un très gentil homme ayant toujours le sourire aux lèvres. Même si les plats qu’il préparait n’égalaient pas ceux dont elle avait l’habitude, ses repas étaient pourtant bon et nourrissant. L’homme se limitait à ce qu’il pouvait trouver dans les caisses de stockage, rangées dans la cambuse. Il y avait donc très généralement des légumes, du pain, quelques fruits… Mais il arrivait pourtant parfois - très rarement - qu’il y ait de la viande au menu. Seulement quand l’équipage avaient une énorme chance durant leurs abordages. Ce que Marie n’avait toujours pas vécu d’ailleurs. 

Plusieurs heures s’étaient écoulées, le soleil rejoignit l’horizon avant de disparaître dans ces eaux bleutées noires pour laisser place à la lune. Ce soir là, elle était pleine, une belle forme ronde. Une source de lumière frappant la coque du navire et ses voiles, comme le ferait l’astre solaire en plein jour mais en plus doux. 

Tandis que tous les autres mathurins étaient partis se coucher, les uns après les autres, Marie veillait encore. Elle s’était permise de rester plus longtemps dehors, accoudée au bastingage. Ses yeux, comme à son habitude désormais, étaient plongés sur le paysage qui l’entourait. Ces océans qu’elle avait apprit à découvrir au fil du temps qu’elle passait parmi l’équipage du Red Edan. Et encore une fois, c’était un tout nouveau décors qui naissait sous ses yeux. 

Des vagues plutôt calmes, offrant tout de même un léger mouvement au navire, d’un noir profond éclairé par le reflet de la lune. Un ciel parsemé d’étoiles qui possédait aussi un bel effet bleuté se dégradant même au violet. Celui-ci était découvert sans la moindre trace de nuage. 

Sur le pont, les fanaux étaient allumés. Ils offraient une lumière orangée aux voiles et au sol. Tout ce qui l’entourait était calme, pas un seul bruit, aucun pas ni aucune respiration et voix. Un silence absolu détruit par le claquement des vagues sur la coque brune du bâtiment. 

Marie-Louise ne savait plus que penser. 

Elle avait l’habitude de voir le ciel étoilé ou même la nature couverte par la nuit. Mais jamais elle n’avait ressenti autant d’émotion que ce soir là. 

L’océan. 
L’odeur du sel qui venait piquer ses narines.
Le vent caressant froidement ses joues.

La liberté que représentait maintenant le Red Edan pour elle aussi. 

Elle haïssait les pirates. Auparavant en tout cas. Car il était vrai que sans eux, la femme n’aurait jamais pu ressentir et vivre tout cela. Évidemment, la première partie de son histoire n’avait pas été sa préférée. 

Être entraînée dans un navire de force, être prisonnière du Nightmare sans manger ni boire… voir ce pauvre homme se faire tuer sous ses yeux. Mais sans cela, elle n’aurait jamais rencontré Alexandre, ni tout son équipage.

Il n’avait pas toujours était bon avec elle, Marie le savait. Pourtant, à chaque fois que le visage du capitaine pirate venait s’incruster dans ses pensées, elle n’arrivait à défaire se sourire stupide sur ses lèvres. 

La noble se l’était maintenant avouée depuis un moment. L’homme hantait ses rêves, son esprit et son cœur. Elle ne pouvait rien y faire. Ça ne la déplaisait pourtant guère. Il était vrai qu’elle trouvait cette sensation agréable. Comme une chaleur qui s’ancrait dans ses veines à chaque apparition de l’homme, que ce soit sous ses yeux ou seulement dans son imagination. 

Elle sorti pourtant vite de ses pensées. Quelque chose la préoccupait. Par simple instinct, la femme regarda autour d’elle, vérifiant sa solitude. 

Marie voulait voir elle aussi cette blessure dont elle avait été victime. 

La jeune quitta son corset pour ensuite soulever le bas de sa chemise. Sa peau blanche frissonna au contact de l’air frais du soir. Le tissus blanc, qui protégeait son mal, n’avait aucune tâche rougeâtre. Elle soupira rassuré, tout avait l’air d’aller bien. La plaie ne s’était visiblement pas réouverte.

En regardant son bandage, elle s’était demandée si elle aurait une marque plus tard ? Marie qui n’avait jamais eu de cicatrices durant toute sa vie. Après tout, ses parents l’empêchaient formellement de faire quoi que ce soit qui pourrait abîmer sa douce peau. 

Mais plus elle y pensait, moins elle s’en inquiétait. Qui verrait cette partie de son corps après tout ? Étant donné qu’elle avait “abandonné” son fiancé, William Gardner, pour finir sur un navire pirate. Intrigué tout de même, la femme posa délicatement ses doigts sur le tissus, cherchant peut-être une douleur ? Elle n’en savait rien. 

Trop absorbé par ses réflexions, elle n’entendît que trop tard les pas qui s’étaient rapprochés. Marie releva la tête, plus que surprise, vers l’homme. 

Le capitaine.

Celui-ci, à la différence de son habitude, n’était pas vêtu de sa grande et belle veste rouge suivit de son chapeau noir décoré d’une plume. Il avait laissé sa chemise blanche ouverte au col. 

Marie fixait ces yeux brun, elle ne réagissait point. Et avait d’ailleurs même oublié que sa main tenait encore le tissus au dessus de sa blessure. Son ventre était donc visible à l’homme. 

Alexandre ne put s’empêcher de baisser les yeux vers cette partie de peau. Il sourcilla, mais se reprit vite en plongeant une nouvelle fois ses yeux dans ceux de son joli cœur. 

- Vous avez mal ? demanda-t-il sincèrement en se rapprochant encore plus d’elle.

Marie cligna plusieurs fois des yeux avant de lâcher sa chemise, de sorte à ce qu’elle soit couverte. Elle était visiblement déstabilisée, ce qui fit sourire le pirate.

- Oh, non, non. Je regardais juste, répondît-elle le regard fuyant.

- Faites moi voir, fit-il fixant toujours cette petite noble. 

Encore plus surprise, ses yeux s’étaient maintenant grands ouverts pour regarder Alexandre.

- Que-quoi ? hésita-t-elle comme si elle avait mal entendu voulant être sûre de la question.

En réalité, cette réaction lui avait entièrement échappée des lèvres. 

L’homme de son côté s’amusait surtout de ses réactions. 

- Qu’y a-t-il ? Je demande seulement à un de mes matelots de me montrer sa blessure. Je souhaite m’assurer de sa bonne santé, argua-t-il croisant ses bras sur son torse.

La noble ne savait que répondre et comment réagir. Elle opta donc pour la fuite, se tournant dos à lui. Elle regardait maintenant l’océan essayant de passer outre ce qu’il avait demandé. 

L’homme la fixait tendrement. Elle ne le laissait visiblement pas indifférent. Il était même sûr de la trouver ici à cette heure. Il avait donc veillé et attendu ce moment où ils pourraient se retrouver seule à seul. 

- Je croyais qu’il vous fallait vous reposer, pourquoi êtes-vous donc encore debout ? intervient une nouvelle fois Alexandre en s’accoudant à son tour au bastingage. 

La noble lui offrit donc un autre regard. Un choc frappa sa poitrine lorsque leurs yeux se croisèrent. L’un dans l’autre. Il avait, étrangement, un très beau sourire sur son visage. Elle senti donc pour la énième fois cette chaleur prendre possession de son corps.

- Et vous alors… murmura-t-elle sortant de sa contemplation déstabilisante.

Un silence s’installa entre eux. Pourquoi était-il ici ? Il ne pouvait décemment pas dire qu’il avait seulement hâte de se retrouver seul avec joli cœur. Alexandre chercha donc la première chose qui passa en son esprit pour satisfaire la question de la noble.

- J’admirais seulement la vue, fit-elle.

- Dans mon cas, j’étais en pleine étude des légendes, continua l’homme.

Après tout il ne mentait guère, pendant qu’il attendait tranquillement que son équipage ait complètement quitté le pont, il s’était mit à travailler. Après tout, il était tout de même le capitaine. Alexandre se devait de trouver une solution à leur cap.

- Des légendes ? demanda-t-elle en se tournant vers lui maintenant intrigué par la suite.

- Oui, cette fausse piste… râla-t-il avant de se reprendre. Il me faut des réponses précise sur la route à suivre.

- Le trésor Introuvable ? Il tient visiblement très bien son nom… 

- Et comme je vous l’ai dit, il en possède même plusieurs.

- Plusieurs… comment l’appelez-vous ? fit-elle le visage maintenant décoré d’un beau sourire.

Elle était intéressée. En réalité, tout ce qu’il disait l’intéressait.

L’homme était étonné. Il tourna lentement son visage pour faire face à joli cœur, un sourcil levé. Il put lire dans les yeux océans de la femme qu’elle était réellement intriguée. Il se mit à sourire. Puis replongea ses yeux vers l’horizon.

- Pour moi, c’est le trésor des abysses.

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