Chapitre 35

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Après sous l'océan, je me demande où est Ursula ?

-    Eden, je t'adore et tu le sais, mais tu aurais pu faire un effort sur les chaussettes.

Je regarde Harper un sourcil levé, sans comprendre de quoi elle me parle.

-    Je n'ai pas osé de te le dire quand on essayait des paires de chaussures devant la vendeuse, continue-t-elle, mais des chaussettes moumoutes avec des chats ? Ça devrait être interdit à la vente carrément !

J'explose de rire en étant suivie du rire de Courtney qui à l'air de compatir.

En 3 heures de magasins, il n'y a qu'Harper qui a trouvé sa tenue complète en plus d'une tonne d'accessoires dont, je cite : « j'en ai absolument besoin ». J'avoue que je ne sais pas trop ce qu'elle va faire du chapeau énorme en forme de glace qu'elle a trouvé dans un magasin de déguisement. En tout cas, elle s'en donne à cœur joie de trouver des vêtements à ses deux amies, nous trainant de magasin en magasin comme si nous étions dans poupées.

Dommage pour moi, Courtney a quand même trouvé des chaussures, me lançant une Harper en folie de mon côté. Vous voyez le ballon prisonnier ? Courtney et moi, nous sommes adversaires, et Harper est la balle. Pour l'instant, Courtney gagne, c'est indéniable.

-    Bon, stop les chaussettes, reprend la belle rousse en tapant dans ses mains, l'heure est plus que grave. Eden n'a rien à se mettre ! Et c'est hors de question qu'elle nous ressorte son collant jaune !

-    Eh ! Il est très bien mon collant jaune, je réplique en posant une main sur mon cœur.

Elle me tire la langue puis attrape ma main malgré ses dizaines de sacs pour m'entraîner avec elle dans un autre magasin de vêtement. Je lance un regard triste vers Courtney qui se contente de hausser les épaules en se précipitant à notre suite pour nous suivre.

La perspective d'essayer encore 50 tenues ne m'enchante pas, mais je sais très bien que si j'ose dire ça à voix haute, Harper en rajoutera 10 au compteur. Donc je la ferme, et me laisse guider en cabine à contre-cœur.

***

Une heure. Soixante minutes de pure souffrance, à essayer robes sur robes, froufrous sur froufrous et paillettes sur paillettes. Une heure à défiler comme une star pour le plaisir de mes deux amies. Les deux s'en donnent à cœur joie, assises sur un canapé en face des cabines pour donner leurs avis rarement similaires. Il aura fallu à Courtney seulement deux essayages pour trouver LA robe qu'il lui faut. Moi, j'ai arrêté de compter.

-    Harper, Courtney, je vous aime, je leur déclare en sortant de la cabine dans une robe rose bonbon à dentelle, mais est-ce qu'on pourrait essayer quelque chose de classique pour une fois ? Parce que je commence à avoir des courbatures...

La première à faire quelque chose, c'est Harper. Elle se lève, me faisant tourner sur moi-même pour mieux observer ma tenue. Elle ne dit rien avant d'hocher la tête en direction de Courtney. Je ne comprends pas vraiment ce qu'il se passe mais la brune lui répond à la positive avant de se lever à son tour, disparaissant dans les rayons du grand magasin.

Quand elle revient, elle n'a pas les mains vides ce qui me fait désespérer encore plus. Mais à mon grand étonnement, elle me tend une robe noire très simple, pour la première fois depuis le début de mes essayages catastrophiques.

Je n'attends pas plus longtemps pour filer dans la cabine et enlever cette horrible robe bonbon qui me fait penser à ma mère.

Et une fois la robe noire sur moi, je n'ai pas les mots tellement je l'aime. Je m'observe de longues secondes dans le miroir, ignorant les râlements de mes amies de l'autre côté du rideau.

La robe est d'un noir profond, s'éclaircissant par endroit à cause de la tulle sur le bas. Un bandeau noir marque ma taille, donnant beaucoup de volume en bas de la robe et assagissant le décolleté profond du buste. Mais ce que j'adore et qui rajoute une pointe de « moi » dans la robe, ce sont les grosses manches noires transparentes, totalement bouffantes qui me donnent un air de princesse.

Pour la première fois depuis des heures, je me sens belle et à l'aise dans cette robe. Rien à faire de ce que me diront les filles, c'est celle-là qu'il me faut.

***

Quand je me décide à sortir de la cabine, Harper se trouve déjà debout, prête à ouvrir le rideau tant elle est impatiente.

-    Tourne, m'ordonne simplement Harper la bouche ouverte.

Je m'exécute directement, mais les sourires affichés sur les lèvres de mes amies me prouvent que nous sommes sur la même longueur d'onde.

-    C'est celle-là, hein ? Je demande à mes amies qui ne pipent pas mot.

Harper se met d'un coup à sauter sur place, un petit cri strident lui échappe en même temps. Courtney se lève rapidement pour sauter avec elle. Je me joins à mes amies en riant, sautant toutes les trois comme des folles. Regardez-nous, le monde, et soyez jaloux de nous.

***

Harper a réussi à nous convaincre de la suivre chez ses parents pour toutes nous préparer chez elle. Au début, j'étais réticente mais Courtney m'a rassuré en m'expliquant que la maison d'Harper est le lieu que toutes les femmes rêveraient d'avoir. Je ne comprends pas vraiment ce que ça signifie, mais j'ai accepté tellement l'enthousiasme de la rousse est contagieux.

Heureusement, nous n'avons pas à marcher des heures car sa maison est à 5 minutes du centre-ville, à l'opposé de mon appartement. Le quartier est plutôt sympathique, totalement à l'opposé de celui de Gareth mais très récent, avec de grandes maisons modernes. J'ai totalement l'impression d'être dans la série Desparate Housewives ce qui me fait sourire toute seule.

Quand les filles s'arrêtent pour pivoter vers une maison blanche, je me rends compte que je n'ai pas suivi une seule minute leur conversation. C'est quand j'entends le mot « ornithorynque » que j'abandonne l'idée de rejoindre leur débat passionnant mais me concentre plutôt sur la maison d'Harper. Un peu comme chez Gareth, l'allée est toute goudronnée mais entourée d'un jardin impeccablement entretenu. Un gros drapeau américain nous accueille quand nous franchissons le palier, jusqu'ici, on ne peut pas louper dans quel pays nous sommes. Là aussi, une balancelle repose un peu plus loin, pour mieux observer les voisins un soir d'été je suppose.

Harper nous double pour accéder à la porte d'entrée, qu'elle ouvre sans sonner ou sortir de clés. Nous la suivons, moi un peu timide d'arriver dans un nouvel environnement mais Courtney totalement à l'aise comme si c'était chez elle.

-    Je suis là ! Crie Harper ce qui me fait sursauter.

Je sais qu'Harper vit chez ses parents, mais la façon d'arriver me fait totalement penser à une adolescente qui rentre d'une journée de cours éprouvante.

Une femme arrive d'un couloir pour venir vers nous, une canne à la main. Ses cheveux grisonnants ressemblent à ceux de Harper mais avec plus de vécu et courts, quant au visage de la vieille dame, malgré la peau tombante, ses yeux ont un petit air espiègle comme ceux de mon amie. La ressemblance en est presque troublante ; que ça soit les lèvres pulpeuses, ses pommettes hautes et son expression souriante, tout y est. Mais quelque chose me gêne. Elles se ressemblent mais en même temps pas vraiment.

-    Tu aurais pu me prévenir qu'on aurait des invitées, j'aurais rangé un peu la maison, déclare la vieille femme d'une voix fluette.

Quand je regarde autour de moi, rien ne dépasse. Je ne sais pas ce qu'elle aurait voulu ranger, mais en tout cas, rien dans la maison ne semble pas à sa place.

-    Ce n'était pas prévu, désolé maman, s'excuse Harper en parlant assez fort et distinctement.

Ça a beau être évident, le fait d'entendre Harper l'appeler maman me perturbe un peu. Sa mère est assez vieille, sûrement plus jeune qu'Anita — et encore j'ai un doute —, mais elle en paraît beaucoup plus. Dans tous les cas, si Harper est réellement sa fille, elle a dû l'avoir assez tard, c'est une évidence.

-    Ce sont tes amies serveuses ? Demande la mère d'Harper en nous faisant un faible sourire.

-    Oui maman, confirme Harper en lui rendant un sourire. Tu as déjà rencontré Courtney, tu te souviens ? Et voici Eden, je t'en ai parlé il n'y a pas longtemps. Elle est française.

-    Ah, oui, elle s'exclame comme si elle a eu une illumination. Je me souviens de Courtney. Excuse-moi ma belle, je suis un peu fatiguée en ce moment. Et enchanté Eden, je me souviens que ma fille m'a beaucoup parlé de toi et du café.

Je la salue à mon tour le plus poliment possible tout comme Courtney qui sourit en montrant même ses dents. On dirait qu'elle aime beaucoup cette vieille dame.

-    Maman, vu l'heure je pense que tu devrais aller faire ta sieste, propose Harper avec une douceur que je ne lui connais pas encore.

Mais tandis qu'elle s'approche de sa mère pour l'aider, celle-ci proteste.

-    Je ne suis pas fatiguée ma chérie, elle lui répond gentiment. Je vais aller vous faire un gâteau d'accord ? Ça me fait plaisir de recevoir du monde.

Son sourire est tellement contagieux que j'ai l'impression de tout comprendre d'Harper juste en regardant sa gentille maman. Harper ne proteste pas, mais lui demande où est son père avant que nous allions nous préparer.

-    Il dort, il n'y a que moi qui fait ma résistante.

Sa mère nous offre un dernier clin d'œil appuyé de son inlassable sourire avant de disparaître dans le couloir, menant sûrement à la cuisine.

Harper la suit du regard jusqu'à qu'elle disparaisse à l'angle, puis nous fait signe de la suivre à travers la maison pour rejoindre les escaliers menant à l'étage. Nous la suivons en silence, mais je ne peux pas ignorer le pincement qui me serre le cœur en imaginant la vie que j'aurai pu avoir avec une mère comme celle d'Harper.

***

À mon grand étonnement, la chambre d'Harper est tout ce qu'il y a de plus basique : un lit, un bureau et quelques affiches de groupes de musiques en tout genre. Je ne sais pas trop à quoi je m'attendais mais c'est sûr que celle-ci n'est pas vraiment le reflet de la personnalité éclatante de mon amie.

À mon grand étonnement — partie 2 —, aucune des filles ne s'arrête en chemin, mais toutes deux foncent vers ce qui ressemble à la penderie d'Harper. Un vieux meuble en bois, en raccord avec le reste de la maison. Quand elle ouvre la porte, je suis surprise de voir qu'elle en ouvre une deuxième à l'intérieur de la penderie.

Harper s'y glisse puis disparaît, suivie par Courtney. Je m'approche pour comprendre, et remarque qu'une deuxième pièce se trouve de l'autre côté du placard, la porte étant donc cachée dans la penderie entre les robes de la rousse.

Je me glisse à leur suite, et là je comprends tout : des centaines de vêtements partout, de même pour les paires de chaussures, une coiffeuse énorme avec un meuble rempli de maquillage à côté, ainsi qu'un dressing que toutes les petites filles rêveraient d'avoir. Quand Courtney me disait que je n'aurai besoin de rien, je comprends mieux où elle voulait en venir.

Cette pièce est juste Harper dans toute sa splendeur, bling-bling à souhait, fashion et pailletée. Là, c'est la vraie chambre d'Harper.

-    Mes parents pensent que je veux devenir créatrice de mode, m'explique Harper en refermant ma bouche au passage qui était grande ouverte. Alors ils m'ont fait cette pièce pour être tranquille. Je peux même la fermer à clé si l'envie me prend. Parfois, je laisse traîner des choses pour le travail alors j'aimerais qu'ils ne tombent pas dessus...

-    Bon ! Les filles je vous aime de tout mon cœur et de tout mon corps mais là, il nous reste vraiment peu de temps pour nous préparer, nous interrompt Courtney en sortant ses affaires des sacs de shopping.

***

Je ne pensais pas signer pour ça, mais c'est la première fois que je me fais maquiller par deux personnes en même temps, et je ne sais pas si j'aime ça. « Tourne la tête », « souris », « ferme les yeux », « fais un cul de poule avec ta bouche », et j'en passe viennent de meubler mes 30 dernières minutes. Bien évidemment que je n'ai pas le droit à un seul miroir pour voir ma « transformation » comme elles l'appellent. Et bien évidemment que je suis morte de peur en voyant leurs sourires complices.

Après une séance d'habillement et une autre de coiffure, il nous reste peu de temps avant de devoir rejoindre la maison de Greyson ce qui presse les filles. Courtney a longtemps insisté pour me coiffer de deux petites tresses sur le devant tout en lâchant mes cheveux bruns, et j'ai fini par accepter sous la menace d'Harper qui tenait un eye-liner bien trop proche de ma joue.

Nous avons quand même passé 10 minutes à fermer la robe rouge de Courtney qui est si prêt du corps que je ne sais même pas comment elle peut respirer. Mais le rouge, avec ses cheveux courts et ses yeux tirés qu'elle a accentués, la rend juste sublime.

Ça serait mentir de ne pas dire la même chose d'Harper, toute de vert vêtu, ce qui fait ressortir ses beaux cheveux qu'elle a ondulé pour l'occasion. Si Greyson ne tombe pas sous son charme ce soir et ne lui avoue pas ses sentiments, je ne saurais plus quoi faire.

Quand je peux enfin me regarder dans un miroir, je suis étonnée de me voir comme ça. Il n'est pas rare que je me maquille mais les filles m'ont transformé, c'est le cas de le dire. Le far à paupière noir accentue mes yeux verts qui semblent plus émeraudes que jamais mais me donne un air assez mystérieux dont je n'ai pas l'habitude. Le reste est assez fidèle à ce que je fais avec des joues rosies et un gloss transparent mais mes yeux ! Je ne sais pas si j'aime ou je déteste tellement je ne me reconnais pas vraiment. Moi qui suis très colorée généralement, le noir me va mais en même temps me donne un air dur, fait ressortir une facette de moi que je ne connais pas.

-    Mon mari va venir nous chercher bientôt, nous dit Courtney pendant qu'elle ajuste une dernière fois ses cheveux.

-    Super, on va descendre en l'attendant si tu veux, je pense que ma mère sera heureuse de vous parler un peu à toutes les deux ! S'exclame Harper en finissant de remplir un petit sac mauve qui rappelle la petite sirène.

J'attrape une paire de talon prêtée par Harper puis suis les filles à travers l'armoire-porte. Elles, elles ont déjà mis leurs talons aux pieds par habitude je suppose, mais moi je les mettrai qu'au dernier moment, histoire de ne pas avoir les pieds en sang avant même que la soirée ne commence.

Pour garder un peu de « moi » dans cette tenue, j'ai décidé de prendre des escarpins avec les plus petits talons que j'ai trouvé — ce qui n'était pas gagné vu la collection de chaussures de striptease de mon amie — tout en paillettes dorées que j'ai assortie avec des créoles de la même teinte aux oreilles, histoire d'être un peu plus habillée.

-    Harper ! Crie sa mère quand nous dévalons l'escalier. J'ai fait un gâteau au chocolat !

Nous suivons Harper pour rejoindre sa mère dans la cuisine, qui est vêtue d'un petit tablier à carreaux rouges et verts, tenant un énorme gâteau dans ses mains.

-    Allez, venez les filles, j'ai fait du thé !

***

Nous passons un bon quart d'heure à discuter de tout et de rien avec Henriette — la maman d'Harper— en nous goinfrant de gâteau et de thé histoire de faire passer le tout. Elle n'a pas cessé de nous complimenter sur nos tenues, en critiquant quand même notre maquillage trop important et nos robes trop courtes ce qui ne nous a pas vexé pour autant. La gentillesse de cette dame est telle qu'elle pourrait nous insulter de tous les noms, on trouverait ça mignon.

Sur le pas de la porte, nous sommes toutes un peu triste de laisser Henriette avec son mari, Isaac, pendant que nous allons faire la fête. En réalité, j'aurais préféré rester regarder de vieilles séries avec elle sous un plaid plutôt que de supporter le bruit et les gens ce soir. Mais les klaxons du mari de Courtney nous confirment que nous sommes en retard, et qu'il est temps de dire en revoir à la vieille dame.

Après un dernier salut, je m'installe à l'arrière de la voiture très spacieuse avec Harper pendant que Courtney dit bonjour à son mari. C'est la première fois que je le vois, et je m'étais fait une autre image dans la tête que lui : il est très fin et surtout très blond, le crâne presque rasé. La seule chose qui est incroyable, ce sont ses yeux si bleus qu'on dirait qu'il n'a pas de pupilles ; je ne suis pas sûre de réussir à le regarder dans les yeux très longtemps, j'avoue.

-    Eden, je te présente John, mon mari, dit Courtney après un ultime bisou pour son bien-aimé. Il me semble que tu ne l'as jamais rencontré donc ce sera l'occasion pendant la fête !

Je le salue doucement de la main tandis qu'il fait de même en me regardant via le rétroviseur. J'ai l'impression d'être une petite fille qui a vu un fantôme en regardant ses yeux, c'est très perturbant mais je fais tout pour ne pas montrer mon malaise.

***

Pendant le trajet, je reste observer le paysage à la fenêtre sans me mêler aux conversations qui fusent entre les 3 personnes. Courtney et Harper sont totalement surexcitées en racontant leur journée à ce pauvre John qui a l'air épuisé.

Je sais que le physique ne veut rien dire, mais je le verrai bien dans un travail comme les finances, ou je ne sais pas, quelque chose de très compétitif, un secteur dans lequel ses yeux lui feraient obtenir tout ce qu'il négocie.

-    Tu vas bien Eden ? Me demande Harper en posant sa main sur mon bras, me faisant légèrement sursauter.

-    Oui ça va très bien, désolé j'étais dans la lune et tu m'as surprise.

-    Tu sais...

Harper se tait un instant, comme si elle avait besoin de remettre ses mots dans l'ordre avant de parler. Ça m'inquiète un peu car c'est rare qu'elle réfléchisse aux mots qu'elle va employer.

-    Tu sais, elle reprend sur d'elle, ma mère est gentille mais la tienne est super cool aussi. J'ai vu que ça t'a traversé l'esprit plusieurs fois. Tu sais, ton visage est très expressif. Mais toutes les mères sont différentes, ça ne veut pas dire que la tienne est moins bien qu'une autre. La mienne aussi n'est pas comme ça tous les jours, parfois je ne la supporte pas et c'est réciproque. Ne te prends pas la tête à imaginer ce qu'aurait pu être ta vie. Pense plutôt à ce qu'elle va devenir d'accord ?

-    Comment tu sais ça Harper ? Je lui demande, assez choquée qu'elle m'ait percée à jour si facilement.

Pour toute réponse, Harper m'offre un clin d'œil et son fameux sourire amusé.

-    Je commence à te connaître plus que tu ne le crois, mon amie. Et moi aussi, je suis comme toi au fond.

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