[text] bad mood

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heyheyhey

voilà deux petits textes, pas très aboutis mais qui représentaient bien mes pensées de jeudi et vendredi

le procès

Tout perd de sa saveur, quand on est fatigué. de vivre, de marcher, d'aller en cours, de se lever le matin, de saluer les amis. fatigué. on est là, sans vraiment l'être, on meurt à petits feux. il n'y a rien de pire que de voir les autres – ces gens qui t'entourent – qui rient, s'amusent, et que toi, tu es en face à face avec toi-même, un procès que tu sais perdre d'avance parce que tu sais que tu n'es pas à ta place, que tu n'as pas envie d'être là mais tu l'es. un procès que tu mènes seul, sans vraiment réfléchir, écoutant les autres qui rient et charrient et faisant attention à tous les détails que personne ne remarque, mais un procès qui sonnera ta fin, ta chute, tu le sais. alors il prend son temps, le procès, tu le déroules bien, l'étires, fais divaguer ton jury qui délibèrent pendant une, deux, trois journées. et tu sais très bien qu'à la fin du procès, quelque chose en toi va se briser, tu sais que tu ne seras plus le même, même si ce sont des changements infimes, ridicules, en comparaison à toi, face à ton ancien toi.

et tu te poses des questions, tu te réfugies dans tes souvenirs, sans réfléchir, rien ne t'intéresse tant que toi-même, toi-même et ceux qui gravitent autour de toi. tu es là, sans vraiment te demander ce qu'il se passe parce que tu es fatigué, harassé, perdu, en fait. tu existes mais tu ne montres plus ton être. et tu n'as même pas assez d'émotions pour pleurer, tu sens qu'elles peuvent venir ces larmes, mais tu n'y fais pas attention, trop fragiles pour apparaître, elles se brisent au bord de l'œil, sur le rivage.

tu meurs, tu sens ton corps t'alourdirent, il n'y a plus rien d'autre, tu ne fais ni la tête, ni le grand sourire, tu es impassible, flegmatique, juste insensible.

les autres gravitent de plus en plus vite autour de toi et plus rien n'a d'importance que de reprendre le rythme, tu vois le train qui s'éloigne en bord de quai, tu cours, tu cours vite, tu sais que c'est le dernier à quitter la ligne, tu fonces, tu files, tu ne touches le sol que pour bondir plus vite, plus fort. le train accélère, tu entends l'annonce qu'il part pour la prochaine station, tu t'en fiches, tu cours, tu fais avancer tes jambes, tu sens le vent de ta course contre tes oreilles, tu n'entends plus rien que ton propre cœur qui bat.

le procès est fini.

verdict :


entre ciel et mer

il n'y a que deux choses que j"aimerai plus fort, que jamais rien ne dépassera.

le ciel

et

la mer.

le ciel se couvre, s'ouvre, rayonne, frappe la terre, ensorcelle.

ciel bleu, ciel gris, ciel jaune, ciel noir.

nuages gris, nuages noirs, nuages nacrés, nuages blancs.

gouttes de pluie ou gouttes de soleil.

ciel irisé d'orange doré, ciel incandescent, ciel infiniment présent.

oiseaux piaillant ou silence pesant

le ciel a tellement de facettes, de facettes si différentes les unes que les autres qu'il me ressemble.

il souffre du soleil, répand sa fraîcheur, sans même réfléchir à ce qu'il fait.

le ciel est toujours présent, toujours là, avec ses facettes contradictoires. 

la mer se mouve, se ramasse, fait un bruit de tonnerre, reflète la lune.

mer d'huile, mer agitée, mer tempête.

mer grise, mer bleue, mer verte.

galets ou sables. blanc ou noir.

algues ou eau claire.

mer aux plages noires de monde ou mer aussi limpides qu'à leur naissance.

la mer a tellement de facettes, de facettes si différentes les unes que les autres qu'elle me ressemble.

elle se fâche pour un rien, peut te réduire à néant d'une vague, te renverser, te jeter à terre, te noyer dans un courant, se vexe et te ramène à quai d'un coup de marée.

elle s'amuse, joue avec le monde, s'avance, se recule insaisissable, te cherche, te bouscule, rigole avec sa voix d'allégresse, cascade, t'emmène loin de tout.

la mer est changeante, tantôt calme tantôt colérique, plutôt inlassable plutôt incassable; la mer est mon reflet d'eau, mon alter-égo qui fracasse et caresse.


désolée pour les majuscules fuyantes

mystic storm

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