[text] portrait de personnage

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Ophélie a les cheveux noirs – d'une couleur ébène, anthracite, qui annule la présence de lumière, tellement foncés qu'ils prennent des reflets violets – et des yeux verts, un vert saisissant, aussi vifs que la vie d'une allumette, consumée par une flamme. Sa chevelure, longue jusqu'à chatouiller ses hanches, se munit de fines tresses collées au crâne sur le côté droit ; des fils d'or se mêlent aux mèches sombres, comme les étoiles dans un ciel d'encre – on la reconnaît même de dos. Ses yeux sont soulignés d'un trait noir – le vert des iris n'en ressort que davantage – et ses cils noirs et longs enveloppent son regard d'une ligne charbonneuse, qui la font sembler furieuse en tout instant ; alors qu'elle se contente de regarder.

Elle a la peau mate, les pommettes hautes, les lèvres dessinées, le nez fin et les épaules hautes ; elle ressemble à ces héroïnes d'heroic fantasy qui ont tout pour elles et sauvent le monde – et qui sont parfaites. Mais Ophélie n'est pas parfaite – existe-t-il vraiment une définition de la perfection ? – elle a une cicatrice d'une vilaine chute d'enfance sur la joue droite et quelques kilos en trop que les diktats de la société condamne si violemment.

Ophélie aime le vert et le doré ; elle a aussi l'habitude de porter des vêtements uniquement de ces teintes. Tantôt une robe, un short ou un sweat – elle va jusqu'à appliquer cette règle à ses chaussures et ses chaussettes –, la jeune fille voue un culte à ces couleurs de l'automne.

N'importe qui croiserait Ophélie en ressentirait une impression de danger : son port altier, ses yeux qui regardent, suprêmes – la jeune fille possède une aura hautaine qui rebute, une sensation de majesté qui la place dans la case des hors-normes.

Ophélie agit comme elle l'entend et a sa propre façon de voir les choses (sans doute impulsive) – une façon bien particulière de croire et voir le monde ; peut-être bien utopiste – et une façon bien à elle de le montrer. Souvent impassible, Ophélie cache une grande sensibilité – qui capte le mal-être sans même qu'elle ne s'en aperçoive – et un intellect qu'elle ne voue qu'à ce qu'elle apprécie ; certainement pas la mondialisation et ses différentes étapes au cours des siècles passés. Elle se complaît dans la physique et l'explication de l'Univers, elle nage dans les calculs comme d'autres couleraient, elle respire dans les observations au microscope et s'épanouit dans les questions qui font fermer les yeux, parce qu'on réalise que quelque chose qui semble élémentaire ne l'est pas totalement ; et on ferme les yeux pour réapprendre.

Ophélie fait partie de ces gens qui semblent extraordinaires mais qui ne sont, en réalité, que ceux qui savent vers où ils veulent aller, sans se soucier des alentours.

mystic storm

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