Chapitre 11 : Not a perfect soldier *part 3*

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Obi-Wan, qui n'avait absolument rien compris de cet échange, se leva en vitesse et suivit Koral et Maoya. Cette dernière s'empressa de rejoindre le reste de leur équipe pour les prévenir de la mission qui leur avait été attribuée. Koral et Obi-Wan, quant à eux, se dirigèrent vers le vaisseau pour le préparer au décollage et s'assurer de réserver les meilleurs lits au cas où la mission s'avère prendre plus de temps que prévu, ce qui arrivait souvent en ces temps de guerre. 

Obi-Wan ne savait pas que Koral avec une équipe. Il ne savait même pas qu'il était autorisé de fonder une équipe. Elle ne lui prêtait aucune attention, elle scrollait sur les réseaux sociaux, probablement pour ne pas croiser le regard d'Obi-Wan. Il se demanda ce que son regard pouvait bien évoquer à Koral. Était-ce leur longue amitié ? La mort de Siri ? Leur combat ? Il aurait aimé avoir la réponse à cette question, afin de savoir pourquoi ils avaient passé les cinq dernières années à s'insulter de tous les noms. Mais il savait qu'elle n'avait absolument pas envie de répondre à ses questions. Elle n'avait probablement pas envie de lui parler et la présence seule d'Obi-Wan à ce moment dans le vaisseau devait l'horripiler au plus haut point. Mais il pensa également qu'il se fichait royalement de si ses questions dérangeaient Koral et de si elle avait envie d'y répondre. A vrai dire il se fichait royalement de Koral. Il n'avait pas l'intention de la ménager donc, dans l'esprit d'embêter la jeune femme, il demanda :

-Qui sont les membres de ton équipe ?

Ce n'était pas la question qui l'intéressait le plus mais il savait que s'il voulait obtenir une réponse honnête, il allait devoir regagner la confiance de Koral.

-Tu ne les connais pas, ça ne sert à rien que je te donne leurs noms.

-Tu peux me parler d'eux. Pour que j'ai moins de mal à m'intégrer à l'équipe pour cette mission.

-La mission ne durera pas longtemps, tu n'auras pas besoin de t'intégrer. Et puis, je ne vais pas gâcher l'occasion de te voir t'embarrasser devant mes amis, pouffa-t-elle.

-S'il te plait ?

Elle regarda le ciel quelques instant d'un air un peu dramatique mais Obi-Wan savait que c'était pour éviter de croiser son regard.

-D'accord, capitula-t-elle en baissant son regard vers les commandes du vaisseau. On est 6 : Lanthane Arcturus et sa padawan Crimson Jonx, Jakoda Alaric, Maoya Lenn, mon padawan Lett Sha-Wyn et moi-même. Lanthane est très grand et mince. C'est lui qui a le plus de sagesse dans toute l'équipe. L'opposé de sa padawan. Crimson est petite et très musclée, une vraie boule d'énergie. Elle adore se battre, surtout avec des armes bizarres. Je l'ai rarement vue utiliser un simple sabre laser. En général elle utilise un sabre à double lame mais elle aime bien les massues aussi. Jakoda est une togruta mais elle est surtout l'incarnation même de l'été. Elle est toujours heureuse et elle déteste faire preuve de violence. Je l'appelle mon rayon de soleil. Lett, eh bien tu l'as rencontré aujourd'hui. C'est mon padawan, la personne à laquelle je tiens le plus au monde. Quand je l'ai pris comme élève il était simplement inconsolable de la mort de son maître et j'ai vu son sourire apparaitre peu à peu et il s'est remis de sa perte grâce aux amis, mes amis, qu'il s'est fait. La dernière c'est Maoya, ma meilleure amie, ma sœur. Tu la connais déjà, tu sais qu'il n'y a personne dans cette galaxie qui soit plus drôle que Maoya.

L'évocation de son équipe semblait n'évoquer de du bonheur pour Koral et Obi-Wan se trouva à jalouser ses nouveaux amis, ceux qui l'avaient remplacé après que Koral l'eut abandonné. Il ne pouvait pas, il ne voulait pas cacher ce désarroi qui pris son cœur lorsqu'il réalisa qu'il ne s'était jamais remis de la perte de Korla mais qu'elle, au contraire, était rapidement passé à autre chose et l'avait remplacé depuis bien longtemps.

Il ne dit rien et regarda devant lui. A présent c'était lui qui préférait éviter le regard de Koral. Elle avait reconstruit sa vie, s'était fait de nouveaux amis alors que lui était resté isolé, seul avec son padawan. Il réalisait seulement maintenant qu'il n'avait jamais été obligé de rester isolé, Koral avait eu parfaitement raison de sociabiliser avec de nouvelles personnes, c'est même ce qui sembla à Obi-Wan être la chose la chose la plus logique à faire. Alors pourquoi n'y avait-il jamais pensé ?

-Je suis content que tu aies réussi à te faire de nouveaux amis, souffla-t-il pour peupler le blanc.

-Non, répondit-elle simplement.

Obi-Wan lui jeta un regard d'incompréhension.

-Non, tu n'es pas content, continua-t-elle. Tu es sois mélancolique, sois navré, attristé, languissant, amer... Mais pas content.

-Tu as raison. Comment pourrais-je être satisfait de voir que tu m'as remplacé sans beaucoup de difficulté ?

Il avait pris le ton du reproche. Le moment tant attendu était enfin arrivé, il allait pouvoir avouer à Koral tout ce qu'il pensait. Oui, il était mélancolique, oui il était navré, oui il était attristé, languissant, amer... Et il allait enfin le lui dire.

-Après la mort de Siri j'ai tout perdu ! s'écria Koral en se levant de son siège.

La rage avait pris le dessus, elle ne supportait plus Obi-Wan et il ne la supportait plus non plus. Il se dit que lui aussi avait tout perdu et qu'il n'en faisait pas toute une histoire mais il réalisa que cette dispute était justement sur le fait qu'il en fasse toute une histoire.

-Alors j'ai construit un nouveau « tout ». Et c'est mon équipe, mon padawan... Mes amis tout simplement.

Il ne sut pas quoi répondre. Elle avait raison et il se sentait stupide. Encore une chose qui lui faisait détester Koral : il avait l'air stupide à côté d'elle. Il tenta de détendre l'atmosphère avec une petite blague :

-Tout ça pour me remplacer ?

Elle ne le prit pas comme une blague et, en le disant, Obi-Wan se rendit compte que, en effet, il avait fallu tout ça pour le remplacer. Koral détourna le regard et partit à l'autre bout du vaisseau tandis qu'Obi-Wan tentai d'analyser ce qu'il venait de dire. Il avait fallu une équipe entière à Koral pour qu'elle arrive à l'oublier. Il ne savait pas quoi penser. Puis il se dit qu'il avait probablement tort. Koral n'avait eu besoin de personne pour le remplacer, elle aurait rencontré ces gens de toute manière, qu'Obi-Wan et elle soient restés amis ou non. Pourtant le doute persista dans son esprit, surtout lorsque l'équipe en question arriva enfin. Il ne put s'empêcher de se demander quelle signification ils avaient vraiment pour Koral. Ils décolèrent directement, Koral et son padawan étaient aux commandes tandis que les autres rigolaient. Obi-Wan, quant à lui, ne se sentait pas tout à fait à sa place. Il s'était donc assis à l'avant du vaisseau avec Koral et Lett car, bien qu'il l'eût détestée, Koral était la seule personne qu'il connaissait vraiment à cet endroit. Elle ne lui preta aucune attention, contrairement à Lett qui le mitraillait de questions.

-Laisse le, padawan. Tu vois bien que tu l'ennuis, dit Koral alors que Lett faisait raconter à Obi-Wan sa 36ème mission seul.

Elle avait raison, il n'en pouvait plus des questions du jeune homme, mais il refusait d'admettre que Koral avait raison.

-Non, au contraire, ça me fait plaisir de discuter un peu, répondit-il en fixant Koral d'un air de défiance.

Elle laissa échapper un petit rire hautain et se retourna vers les commandes du vaisseau.

-Pouvez-vous me raconter le jour où vous avez tué Dark Maul ? demanda Lett avec un enthousiasme débordant.

Le souvenir de la mort de Qui-Gon s'imposa dans l'esprit d'Obi-Wan et il se leva soudainement avant de se précipiter hors de la pièce. Il revoyait l'apprentis Sith transpercer son maitre avec son sabre rouge, et lui, impuissant, qui le regardait faire. Il se sentait tellement responsable de la mort de Qui-Gon, même maintenant, près de 11 ans après. Il s'assit sur le sol froid au fond du vaisseau, quelque part où personne ne pourrait le voir, et il regarda le mur devant lui en essayant de penser à autre chose. Cet endroit l'oppressait, il sentait le regard de Koral et de ses amis sur lui, tout le temps, lui rappelant qu'il avait trahi son amie. C'était vrai, il n'était qu'un traitre, il n'avait rien à faire là. Pourquoi Windu avait-il autant insisté pour qu'il accompagne Koral et son équipe ?

Il entendit des pas se rapprocher et Koral arriva. Elle se laissa glisser par terre à côté de lui et sortit une flasque, dont elle prit une gorgée, puis elle la tendit à Obi-Wan.

-Tu bois maintenant ? demanda-t-il en regardant l'objet sans pour autant le prendre.

-C'est du jus de groseille.

Il prit la flasque et en bu une gorgée qu'il avala en grimaçant.

-Après y'a pas que du jus de groseille dedans non plus, mais c'est essentiellement ça, précisa-t-elle.

Il la regarda avec étonnement. Elle ne cessait de le surprendre. La Koral qu'il connaissait était pleine de vie, innocente, souriante tandis que la jeune femme à côté de lui semblait rongée par le remord, constamment à la recherche d'un bon combat pour se défouler. Elle lui faisait penser à de la neige, belle mais tellement froide. Car oui, Koral était belle. Auparavant, Obi-Wan aurait pu dire d'elle qu'elle était assez jolie, mais elle avait grandi et était devenu l'une des plus belles femmes qu'il eut jamais vues. Elle lui semblait l'expression même de la beauté du ciel, la splendeur d'une étoile résumée en une personne. Ses yeux bleus, semés de taches grises, étaient toujours pâles ; mais ils s'animaient de vives effusions de joie ou de douleur lorsqu'on lui évoquait le passé et chacun se doutait que ce passé n'avait pas été un long fleuve tranquille. Il aimait lorsque ses yeux se remplissait d'une lueur de félicité lorsqu'elle entendait les mots « ça pourrait être dangereux ». Koral aimait le danger, elle aimait parier sa vie à chaque instant et gagner. Elle ne reculait jamais devant une menace, elle ne semblait avoir peur de rien ; mais ce n'était qu'une image qu'elle se donnait. Obi-Wan savait qu'elle avait peur de l'abandon, de l'échec. Elle avait peur de ne plus être la meilleure, de ne plus être aimée, chérie, admirée. Et ça, Obi-Wan était certain qu'il était le seul à le savoir, car jamais Koral n'aurait admis avoir des faiblesses. Elle se voulait forte, courageuse, parfaite, c'était sa faiblesse et Obi-Wan la connaissait grâce à ces yeux, si expressifs, si froids et pourtant toujours animés d'un feu ardent. Il s'était convaincu qu'il était le seul capable de lire dans les yeux de Koral, derrière tous ses mystères.

Le regard d'Obi-Wan continua de s'aventurer avec discrétion sur le visage harmonieux de Koral. Elle avait des lèvres sinueuses et attirantes, peintes d'un rouge à lèvre vermeille qui leur donnait une impression folle de violence. Koral ne voulait pas avoir l'air douce, elle se voulait impressionnante dès le premier regard ; mais cela faisait des années qu'Obi-Wan observait Koral, et il en était toujours aussi impressionné. Il aimait ses cheveux châtain clair, coupés au carré qui enveloppaient son visage, il aimait son cou pâle qui se perdait dans des épaules musclées dont l'une était marquée d'une large cicatrice en forme de croix. Il aimait la petite lune dessinée en encre noir sur ses clavicules saillantes. Il aimait ses bras, couverts des traces de lointains combats et celui entouré d'un serpent qui semblait le fixer avec ses yeux d'un noir profond. Il aimait la façon qu'elle avait de rejeter les tenues habituelles des Jedi et de porter ce qu'elle aimait, ce qui lui faisait le plus plaisir.

-Est-ce que tu me détestes vraiment ? demanda-t-il, emporté dans son désarroi d'avoir perdu la seule personne qui lui avait véritablement montré de l'affection.

Koral était une étoile, non, une supernova qui brillait de mille feux et attirait dans son orbite tous ceux qui l'approchaient. Elle était une explosion cataclysmique d'intelligence, de beauté, de bonheur, de rire, de mélancolie, d'amour ; et Obi-Wan n'avait pas passé une seule seconde loin du regret de l'avoir perdue. Il l'aimait tellement, et il la détestait tellement. Elle était sa faille, et il ne pouvait pas l'en pardonner. Le côté obscur de la force plane sur tous ceux qui s'abandonne à leurs sentiments. L'attachement était interdit, mais il était incontrôlable.

-Non, la haine est un sentiment qui mène au côté obscur. Mais plus jamais je ne serai ton amie. Je ne peux plus te faire confiance, je ne peux même plus te regarder dans les yeux sans être assaillit par les souvenirs de la mort de Siri et du combat. Tes yeux ne me rappellent que ton regard emplit de rage, d'accusation... Jamais je ne me suis senti plus trahit qu'à ce moment, Obi-Wan. J'avais besoin de ton soutient, pas que tu m'accuses de ce que je réalise maintenant comme étant un accident. Tu as beau t'excuser autant de fois que tu le veux, tu pourrais t'écrouler à mes pieds et me supplier de te pardonner, plus jamais je ne te ferai confiance. Tu m'as trahi et ce n'est que par amour que je ne t'ai pas dénoncé.

Cette tirade rappela à Obi-Wan pourquoi il la détestait tant. Parce qu'elle avait raison et qu'elle l'abhorrait. Mais surtout parce qu'elle avait raison. Elle se leva et parti d'un pas décidé mais il sauta sur pied et lui attrapa le poignet pour la retenir. Il se défit de son emprise sans difficulté et le dévisagea avec froideur.

-Tu m'aimais ? demanda-t-il d'une voix tremblante.

-Evidemment. Mais je me fichais de te voir avec Siri. Je savais qu'elle n'était qu'éphémère tandis que moi, je resterais avec toi et Anakin jusqu'à notre fin ou celle de l'Ordre Jedi. Mais tu me voyais comme une petite fille, tu pensais que ton rôle était de me protéger et c'est pour ça que je te tenais autant tête à cette époque. Mais je me fichais de ta relation avec Siri. Je n'ai pas tué Siri par jalousie. Elle était au mauvais endroit au mauvais moment et je ne peux que t'en vouloir de m'avoir accusé de sa mort. Je me suis défendue, elle n'a pas été capable d'en fait autant. Mais toi, tu as fait passer une femme que tu avais vaguement connue dans ton enfance, et que tu avais retrouvée depuis quelques jours, avant ta meilleure amie que tu avais juré de défendre. J'ai très bien compris que tu ne m'aimais pas, et je me fiche de ce que tu penses. Oui, l'attachement est interdit, oui je suis un mauvais soldat, mais tu n'as aucune leçon à me donner.

-Wow, dit une vois derrière Koral qui se retourna soudainement.

-Maoya ! Depuis quand es-tu là ?

-Je viens d'arriver, t'inquiète. J'ai juste entendu la partie où t'es un mauvais soldat. T'es encore tombée amoureuse d'un mec c'est ça ? C'est pas Kenobi au moins ?

-Kenobi ?! s'indigna Koral.

Quelle bonne actrice, se dit Obi-Wan.

-Je rigole. Je venais juste vous prévenir qu'on arrivait dans 10 minutes.

Koral partit avec Maoya vers l'avant du vaisseau sans accorder un dernier regard à Obi-Wan. 

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