Chapitre 44 : Pas de cicatrice

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Chapitre 44

Avant d'aller chercher le corps de Royle, Alizée, Zéphyr, Kathy, River, Annie et Kenric trasplanèrent dans la maison où s'étaient installés Will et Teddy. Ils allèrent tous s'asseoir dans le jardin de l'hôtel, où ils allaient rester pour la nuit. Jusqu'au lendemain, ils avaient décidé de ne rien faire et de se reposer, de se détendre un peu. Ils le méritaient tous.

Alizée se sentait fatiguée, mais aussi terriblement heureuse. Elle était entourée de ceux qu'elle aimait, même si la une des journaux indiquait Bombay : la nouvelle ville endormie, même si Gwnedolyn et Yx étaient toujours introuvables, elle était libre, entourée de ceux qu'elle aimait, et c'était l'essentiel pour l'instant. Ils s'assirent en cercle dans le jardin, sur l'herbe qui avait trop poussé car elle n'avait pas été tondue depuis l'endormissement de Londres. Mettant de petites pierres en place et y jetant des brindilles sèches, ils firent un petit feu, et réchauffèrent des boîtes de conserves que Teddy avait trouvées on-ne-sait-où, et certainement pas de manière légale. Alizée s'assit devant les flammes qui craquaient dans le silence de la nuit, et réchauffa sa soupe en boîte pour l'avaler à même la conserve. Le ciel était plein d'étoiles. La pollution des voitures ne recouvrait plus le ciel de nuages gris. La lune était presque ronde, ce qui les inquiéta un peu pour Annie, mais elle affirma que sa transformation n'était que quatre jours plus tard. Mangeant et discutant joyeusement, ils regardaient la lune bleue, le ciel noir et les étoiles blanches qui les recouvraient d'une douce lueur de minuit.

- Alors, ça c'est bien passé ? s'inquiéta Will. Vous avez retrouvé Gwendolyn ? Et Yx ?

- Pas encore, soupira Annie. Mais ça viendra...

- Et si vous m'expliquiez tout ce qui s'est passé de votre côté ? proposa Alizée.

Ils se pressèrent tous pour parler en même temps, et ils finirent par devoir faire taire d'un sortilège Teddy qui s'était lancé dans un monologue dramatique sur le « câlin d'amour sincère et de futur mariage qu'on a échangé avec Vicky ». Ils racontèrent alors tout ce qui était arrivé, depuis le début. Kenric et Alizée écoutèrent leur récit avec attention. Kenric ne put s'empêcher de ricaner lorsqu'ils lui dirent que Kathy avait cru que le téléphone moldu du supermarché allait lui exploser dessus, récoltant une tapette de celle-ci, vexée.

Alizée leur fit un bref résumé de son temps de possession, se mettant parfois à trembler de peur en revoyant les visages terrifiés des habitants qu'elle avait couverts de pluies de Mésolum, mais se reprenant lorsque Zéphyr lui prenait gentiment la main. Lorsqu'elle raconta les fréquentes tortures de Kenric par Royle, Kathy le força à la laisser voir les entailles qui lui zébraient le dos, et elle sembla sur le point de pleurer en les voyant. Alizée n'eut qu'à claquer des doigts pour refermer les blessures.

Kenric, de nouveau guilleret, raconta à son tour sa version des faits, en amplifiant tout, évidemment ; c'était Kenric, après tout !

- Et du coup j'ai brûlé leur cape et je leur ai dit « bon barbecue ». J'espère qu'ils se sont transformés en hot dogs !

- Ken, le rabroua Kathy. Ce n'est pas bien de souhaiter que les autres soient des hot dogs... Par Merlin, je n'aurais jamais pensé prononcer cette phrase un jour !

Il rit. Zéphyr eut un large sourire, et croisa le regard d'Alizée, qui souriait aussi, ravie et amusée, n'arrivant pas à croire qu'elle était vraiment entourée par ses amis qui lui avaient tellement manqué. Elle n'arrêtait pas de chercher au fond de son esprit Royle, mais il n'était plus là ; il était bel et bien parti, et pour toujours, espérait-elle, de son cerveau.

- Et si on dansait ? proposa alors River.

- Danser ? répéta Will, surpris.

- Oh ouais ! approuva Kenric en bondissant sur ses pieds pour entrer dans l'hôtel dont ils occupaient le jardin. Vous avez une radio ?

- À côté du buffet ! lui cria Teddy.

Le jeune sorcier aux cheveux blonds sortit de l'immeuble, un imposant poste dans les mains, et le posa près du feu et du tas de conserves qu'ils vidaient. Il fit une courbette devant Kathy.

- Me feriez vous l'honneur de m'accorder cette danse, Princesse ?

Elle haussa les sourcils avec un sourire.

- La dernière fois qu'on a dansé, tu t'en souviens ?

- Oui, le bal de Noël ! Tu sortais avec Kelt et moi avec Cyrah. Mais on a quand même dansé ensemble, c'était super ! Allez, viens !

Elle rit et lui prit la main ; ils allumèrent la radio et mirent la première musique qu'ils trouvèrent, une chanson moldue appelée « scars to your beautiful ». Ce n'était pas le genre de musique qu'eux aimaient écouter, mais ils n'en avaient rien à faire ; les paroles étaient belles et véridiques. Alizée regarda le garçon blond et la fille brune se balancer à la lumière du feu, sous les étoiles.

(Pour ceux qui voudraient écouter la chanson en question :)

https://youtu.be/Em7vc8NWUNY

She just wants to be beautiful
She goes unnoticed, she knows no limits
(Elle veut simplement être belle
Elle passe inaperçue, ne connaît aucune limite
)

Teddy lui proposa une danse, mais Zéphyr le chassa avec un air jaloux, ce qui la fit rire. Teddy alla donc prendre Annie par la main et ils entamèrent une drôle de valse moyenâgeuse qui les fit rire en concert, tandis que Kenric et Kathy entamaient un slow. Zéphyr prit alors la main d'Alizée et la tira près de feu pour danser doucement, dans les bras l'un de l'autre.

River et Will décidèrent de gâcher l'ambiance romantique en commençant à effectuer les pas de la macarena, mais ils ne parvinrent qu'à faire tellement rire Teddy qu'il en tomba dans le feu et qu'il fallut lui jeter un sort pour l'en sortir.

She don't see the light that's shining
Deeper than the eyes can find it
Maybe we have made her blind
So she tries to cover up her pain, and cut her woes away

(Elle ne voit pas la lumière qui brille
Si profondément que les yeux ne peuvent pas la trouver
Peut-être que nous l'avons rendue aveugle
Alors elle essaye de couvrir sa douleur, et d'oublier ses malheurs...)


Alizée et Zéphyr se laissaient emporter par la musique, tournoyant sur eux-mêmes, près du feu qui craquait dans la nuit, des étincelles s'élevant vers le ciel noir. Annie et Will se laissèrent tomber sur le côté pour finir leurs conserves de litchis au sirop, tandis que River les regardait danser.

Tandis que Teddy s'obstinait à effectuer les pas de la macarena, Kathy et Kenric ainsi que Zéphyr et Alizée continuaient de tournoyer allègrement près du feu de bois. Zépyr l'éleva au-dessus de lui pour la faire tourner dans ses bras, et elle s'envola dans les airs d'une pensée, toujours plus haut, à plusieurs mètres du sol, en battant des bras comme un papillon. Bougon, il grogna qu'il avait gâché la danse et elle éclata de rire.

« Je crois que c'est la première fois que je ris depuis un mois... »

But there's a hope that's waiting for you in the dark
You should know you're beautiful just the way you are
And you don't have to change a thing
(Mais il y a un espoir qui t'attend dans le noir
Tu devrais savoir que tu es belle telle que tu es
Et tu n'as aucune chose à changer)

Alizée fut prise d'une bouffée de joie et se laissa tomber au sol.

- Tu ne peux pas danser comme une personne normale ? s'amusa Zéphyr. Toi, tu dois faire une valse aérienne...

- Tu me connais, pourtant, rit-elle. Je ne fais rien de normal !

Il la prit dans ses bras et ils commencèrent à tourner doucement sur eux-mêmes, sa tête sur son épaule.

Annie rit à côté d'eux. Bon, certes, Kenric était ridicule à danser avec Kathy près du feu, donnant d'une façon qu'il espérait discrète des coups de pieds à un Teddy qui hurlait « eeeeh macarena » dès qu'il approchait.

- Mais bon sang, Lupin, tu ne peux pas te taire ?

- EEEH MACARENA !

- À ton prochain rendez-vous avec Victoire, si tu vas jusque-là, je viendrais te hurler la macarena dans les oreilles. Souviens-toi de ça !

Kathy éclata de rire et Teddy arrêta sa danse ridicule, penaud, pour retourner s'asseoir entre River et Will, qui avaient entamé un débat sur quelle étoile était la plus brillante, River affirmant qu'il s'agissait de Sirius et Will d'Arcturus, chacun menaçant l'autre de lui renverser sa nourriture dessus s'il ne le croyait pas. Pour avoir bien suivi les cours d'Astronomie, Alizée savait que Sirius les dépassait toutes en luminosité, mais elle préférait ne pas se mêler au débat, de peur de se prendre une conserve de soupe dans la figure.

She has dreams to be an envy, so she's starving
You know, "covergirls eat nothing"
She says "beauty is pain and there's beauty in everything"
"What's a little bit of hunger?"
"I could go a little while longer", she fades away
(Elle à un rêve, elle veut être enviée, alors elle se laisse mourir de faim

Tu sais "les filles de couverture ne mangent rien"
Elle dit "la beauté c'est la douleur, et il y a de la beauté en tout"
"Qu'est ce qu'une petite faim?"
"Je peux tenir encore un petit peu", elle s'efface)

Annie serra les lèvres. Cette chanson la concernait de plus en plus. Ses yeux se baissèrent sur les conserves de litchi au sirop de Will, qu'il attaquait à la cuillère. Alizée lui adressa un regard significatif, comme pour dire « écoute la suite des paroles ! » Elle tendit l'oreille.

She don't see her perfect, she don't understand she's worth it
Or that beauty goes deeper than the surface
So to all the girls that's hurting
Let me be your mirror, help you see a little bit clearer
The light that shines within
(Elle ne voit pas sa perfection, elle ne comprend pas qu'elle en vaut la peine

Ou que la beauté est plus profonde que la surface
Alors à toutes les filles qui souffrent
Laissez-moi être votre miroir, vous aider à voir plus clairement
La lumière qui brille en vous)

Elle sentit son cœur se serrer ; elle ne voit pas sa perfection. Mais elle était si loin d'être parfaite...

- Des pêches au sirop, An' ? proposa gentiment Teddy.

- Non mer... euh, si, je veux bien...

Tandis que la musique s'achevait sur des notes allègres, elle vida la conserve à la cuillère, et la posa dans l'herbe trop haute, l'air fier d'elle. Alizée lui adressa un grand sourire encourageant. Puis elle se tourna vers Zéphyr.

- Lizzie ? commença-t-il doucement.

- Oui ?

- Tu ne me laisseras plus jamais, pas vrai ?

Elle faillit retirer sa tête de son épaule. Au fond, elle continuait de croire qu'elle pourrait mourir pour les sauver de Royle, mais comment lui dire pareille chose ? « Oui je t'aime mais je vais aller me sacrifier dès qu'il en sera temps, bonne journée ».

De même, elle n'arrivait pas à leur avouer qu'elle avait vu, ou plutôt entendu, Albe dans la grotte de Royle. Elle restait persuadée d'avoir rêvé cette voix douce, ces mots réconfortants. Car tout le monde le savait ; les morts ne revenaient pas dans le monde des vivants... Pourtant, elle avait tout de même envie d'en parler. Tandis que Kenric proposait un concours de blagues en affirmant qu'il était sûr de gagner, Alizée entraîna son petit-ami à l'écart du groupe.

- Zéphyr, il faut que je te dise quelque chose...

Il perdit son sourire joyeux et hocha la tête, soudain sérieux.

- J'ai... J'ai vu Albe...

Elle lui raconta alors tout, sa voix dans l'obscurité lorsqu'elle était au bord du gouffre, qu'elle s'apprêtait à condamner Royle pour se condamner aussi, puis se tut, le scrutant avec anxiété, persuadée qu'il allait avoir un soupir et s'écrier qu'il fallait l'emmener à l'asile de fous.

Au contraire, un large sourire joua sur ses lèvres, et il lui prit la main.

- Tu ne me crois pas ? s'offensa-t-elle. Tu penses que j'ai halluciné ?

- Loin de là, Lizzie, répondit Zéphyr. Tes pouvoirs sont d'une puissance incommensurable. Même Albus Dumbledore n'en avait pas de tels. Pourquoi communiquer avec les êtres partis lorsque tu as besoin d'eux ne ferait-il pas partie de tes capacités magiques ?

Il avait peut-être raison... Elle n'avait jamais vraiment expérimenté la toute-puissance de ses pouvoirs, mais après tout, elle avait bien soulevé Londres tout entier pour le faire flotter comme une île volante à quelques mètres du vrai sol lorsqu'elle était sous l'emprise de Royle.

- Mais rien ne peut ramener les morts, Zéph... C'est impossible.

- Tu peux l'impossible, alors.

Elle sourit.

Puis ils levèrent les yeux vers les étoiles, et imaginèrent tous deux ce qu'aurait pu être leur vie dans un monde sans mages noirs.

- Tu crois qu'un jour notre vie sera normale ?

- Une vie normale ? Je ne suis même pas sûr de savoir ce que ça veut dire...

Alizée eut un rire, les yeux perdus vers les cieux noirs. Dans le ciel, elle trouva alors l'étoile la plus brillante de toutes.

Sirius.

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COUCOUUUU

Comment ça va les sorciers ? Moi ça va ! Au top même !

J'espère honnêtement que ce chapitre vous a plu, je voulais vraiment insérer des paroles d'une chanson que j'ai écoutée il y a un moment. En cherchant les paroles sur Internet, j'ai été frappée par la ressemblance qu'elle établissait avec mes personnages : la fille qui s'affame pour être plus belle et qui ne voit pas sa perfection, Annie, celle qui couvre sa douleur car elle a du mal, parfois, à trouver l'espoir : Alizée... Bref il y a d'autres parties de la chanson qui semblent se rapporter à tel ou tel personnage, mais j'ai essayé de raccourcir les paroles au maximum pour pas que ça devienne ennuyeux (j'espère que ça ne l'était pas!)

J'ai aussi mit la traduction pour ceux qui ne parlent pas trop anglais, pour que vous puissiez tous saisir la ressemblances des paroles avec les personnages... En tout cas j'espère que ça vous aura plu, surtout n'hésitez pas à voter et, plus important encore, à laisser un petit commentaire, ça fait super plaisir ^^

Merci pour tous vos retours !

Bises,

Hermy

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