Chapitre 4 - Qui t'a dit ces mots ?

Màu nền
Font chữ
Font size
Chiều cao dòng

Je me rendis au deuxième étage pour travailler sur des dossiers ou autre chose qui puisse retenir mon attention.

A la fin du boulot, je sortis du bâtiment et allais rejoindre Damien dans la boîte de nuit « Secret ». Grâce à mes entraînements avec ce combattant de haut niveau, j'étais apte à sentir la présence d'hommes qui me suivaient dans l'ombre. Je ne me laissai pas distraire par ces individus et continuai mon chemin vers la fameuse boîte.

L'état des lieux étaient assez chics. Beaucoup de corps se mouvaient les uns contre les autres au son de la musique tandis que d'autres restaient avachis sur les tables remplis de verres d'alcools.

Je saluai le barman puis montai les escaliers jusqu'à une porte en bois massif. J'entrai sans toquer puis fermai la lourde porte. Ce qui était pratique dans cette pièce c'était qu'elle était insonorisée.

Damien m'attendait avec une bière à la main. Assez inhabituel de sa part, il préférait le café. Je regardai sa bière de façon curieuse puis il me la tendit. Je la pris en le remerciant puis bus une bonne gorgée.

« Il y a un groupe de chasseurs dans le coin. J'ai repéré six personnes qui traînaient dans les rues pendant que le chef, la septième personne sortait de temps en temps. Je n'ai pas réussi à repérer où était situé leur quartier général. A chaque fois, qu'ils parlaient entre eux, ils ne mentionnaient pas de lieu spécifique. Je pense que la nouvelle meute dans la ville pourrait les avoir fait venir ici. »

La nouvelle meute ? « Celle de Gabriel Blackwood ? »

« Oui, tu es au courant ? Tu as entendu quelque chose venant de ton père ? » demanda-t-il curieux que je puisse posséder une quelconque information.

« Non, en fait, mon père a passé un accord avec lui ce matin. Désolée, je voulais te le dire mais j'ai oublié. Je ne m'attendais pas à te voir hier soir du coup, ça m'était sortie de la tête, » expliquai-je gênée.

Damien ne dit rien en retour. Il observa la table devant lui, en réfléchissant dans son petit monde.

J'eus tout le loisir d'observer à travers la vitre la foule dansante. La cabine où nous nous trouvions surplombait la boîte de nuit avec une baie vitré nous donnant une pleine vue sur les personnes en bas sans qu'ils ne s'en rendent compte.

Je repérai un jeune homme adossé à la table de bar scrutant la foule. Il semblait surveiller ou chercher quelqu'un mais je n'en étais pas sûre. En tous cas, son comportement était étrange.

Je revins de ma contemplation et observai la petite pièce où nous étions installés confortablement. Étant des habitués, Damien n'avait pas dû payer une fortune pour réserver cette cabine VIP. Mais l'argent n'était pas réellement un problème pour lui. Au fil des siècles, il avait accumulé de nombreux trésors et lingos d'or qu'il vendait dès qu'il en avait besoin.

« Alors ? Qu'est-ce qu'on attend pour les neutraliser ? » le questionnai-je en retournant mon regard vers mon colocataire.

« Je te l'ai dit, je ne sais pas où ils se cachent. Donc pendant que je serais absent, tu devras trouver leur planque et m'en informer. Après ça, je viendrais dès que je le pourrais pour les tuer. »

« D'accord, » acceptai-je déçue de ne pas m'impliquer davantage dans cette chasse aux chasseurs de loups-garous.

« Tu vois l'homme grand et maigre aux cheveux bruns qui est assis devant le bar ? » Je hochai la tête confuse. C'était le même homme que j'avais repéré quelques minutes plus tôt.

« C'est le bras droit du leader. A partir de demain, ne le perd pas de vue. »

J'ouvris grand les yeux et l'observai encore à travers la vitre avant qu'il se lève et s'enfonce vers la sortie.

Dès qu'il partit, mon regard se fixa vers l'entrée où j'aperçus un individu rencontré quelques heures plus tôt. C'était intriguant de le voir se mouvoir à travers la foule dansante. Il n'avait d'yeux pour personne mais semblait chercher quelqu'un.

Tout d'un coup, il regarda vers le haut. Vers moi. Ou plus exactement la vitre teintée d'un noir opaque qui nous séparait. J'ouvris les yeux de surprise puis il se détacha de mon regard. Je clignai plusieurs fois des paupières.

Qu'est-ce que Gabriel Blackwood faisait là ?

« Damien, faut que j'y aille, » dis-je un peu précipitamment.

Je n'avais toujours pas parlé de l'étrange pouvoir que son regard avait sur moi à Damien et ne comptai rien lui dire pour l'instant. Peut-être que ce n'était que mon imagination qui me jouait des tours. Ou simplement le fait que j'avais subi un sacré coup de foudre.

Mon associé arqua un sourcil mais n'ajouta rien. Il était habituel que nous partions de la pièce l'un après l'autre pour éviter d'éveiller les soupçons quand à notre coopération.

« A toute, je t'aime, » envoyai-je à la cantonade.

Il me répondit par les mêmes mots puis je refermai la porte. Je me regardai dans la glace dans le couloir, ajustai ma robe courte puis repartis vers la foule. Je ne voyais pas Gabriel donc je sortis de la boîte de nuit et m'aventurai dans les allées sombres de la ville avec pour seul rempart contre le froid mon manteau.

Au bout d'un moment, je remarquai du coin de l'œil une voiture noire qui me suivait discrètement. Je pensai que c'était les hommes de Gabriel ou Gabriel lui-même donc je ne tenais pas compte de cette voiture suspecte.

Légèrement frisqué, le vent soufflait soulevant mes courts cheveux bruns. Il était à peine deux heures du matin et je déambulai dehors malgré le danger qui pouvait surgir dans la nuit noire. Néanmoins, j'avais l'impression d'être en sécurité. Probablement à cause de Gabriel qui me surveillait de loin. J'étais persuadée qu'il me protégerait quoi qu'il arrive.

Je me blottis contre mon manteau et aperçue un groupe de jeunes d'environ mon âge voire un peu plus âgé. Tous des hommes, ils étaient dans leur coin mais dès qu'ils me virent, ils se dirigèrent vers moi. Ne sachant que faire, je continuai de marcher en accélérant le pas.

Ils me sifflèrent et m'appelèrent de noms tous plus idiot les uns que les autres. Ils s'étaient arrêtés à quelques mètres de moi. Soudain, n'en pouvant plus, je me stoppai net et allai à leur rencontre.

Ils étaient trois et deux d'entre eux semblaient saouls. Leurs pupilles étaient bien rouges et ils regardaient dans le vague. Fatiguée de les voir dans cet état, je les regardai avec insistance tandis qu'un autre garçon entoura ses bras autour de mes épaules.

« Vous êtes chiants les gars, » soupirai-je. Ils rirent.

« Allez viens, tu ne devrais pas te promener toute seule la nuit en plus, » annonça Matt un des jeunes hommes qui ne titubait pas à cause de l'alcool.

« Tu rentrais chez toi ? » Je hochai la tête.

« Je vais bien les gars, par contre vous deux... » commençai-je en les pointant du doigt et en les dévisageant.

« Quoi nous deux !? » cria un peu agressivement Jack, une des personnes que j'avais pointé du doigt. Il s'approcha dangereusement de moi tandis que je campai sur mes positions.

Les autres dirent d'arrêter de m'embêter mais il continua de me fixer avec ses yeux marron clair. Tout d'un coup, il sourit presque vicieusement et me pris dans ses bras. Surprise, je le laissai néanmoins faire jusqu'à ce qu'il mette ses mains sur mes fesses en faisant bien en sorte que son corps se colle au mien.

Les autres me regardèrent inquiets et voulurent le détacher de moi mais je leur intimai du regard de laisser Jack faire ce qu'il voulait.

« Jack, » susurrai-je à son oreille. Il huma puis je lui donnais un magnifique coup de genou dans ses parties intimes. Il me lâcha et cria tout en tenant son entre-jambe. Satisfaite, je souris. Les autres me regardèrent amusés et compatissants quant à la douleur du jeune homme.

« Bon, je vais rentrer, traînez pas trop et gardez un œil sur lui ! » envoyai-je aux jeunes gens en riant.

Ils n'étaient pas méchants comme certains pourraient le croire mais ils aimaient bien s'amuser et boire. J'essayai de les aider à consommer moins, mais ils étaient tous les trois des orphelins devenus adultes et donc qui ne savaient pas très bien ce qu'ils voulaient faire de leur vie. Je leur offrais l'argent dont ils avaient besoin pour trouver du travail ou pour les études mais c'était toujours dur.

Ce qu'ils avaient besoin était des personnes à qui ils pouvaient faire confiance. Des vrais amis. Une vraie famille.

Je soupirai en repensant à la voiture noire qui me suivait. J'avais peur que Gabriel sorte de sa voiture mais il ne l'avait pas fait. Ce qui était en soi une bonne chose je pense.

De retour chez moi, dans mon petit appartement, je remarquai les chaussures de Damien dans l'allée. A cause de ma longue marche, mon colocataire était déjà rentré.

Je traînai jusqu'à la chambre puis me déshabillai pour prendre une bonne douche. Damien était déjà couché au lit. Après avoir enfilé un t-shirt ample, je me couchai près de lui et m'endormis tout en repensant au regard bleu de Gabriel dans la boîte de nuit.

Le lendemain matin, je sentis une bonne odeur de bacon. Je ne travaillais pas aujourd'hui donc je comptais passer cette journée avec Damien. C'était en fait son idée. Il voulait qu'on passe du temps ensemble avant qu'il s'en aille pour une durée indéterminée.

Et je n'étais certainement pas contre son idée. Pour moi, c'était aussi l'occasion de passer du temps ensemble étant donné qu'il partait souvent chasser les chasseurs loin de ce territoire. Angus Wolff, mon père adoptif et Alpha possédait un grand territoire avec beaucoup de loups-garous mais il avait aussi su se faire accepter pour son calme et sa diplomatie qui portait sa meute à être une des plus respectée.

Avec cela, peu de chasseurs osaient s'aventurer ici. Mais apparemment, ils avaient camoufler leurs odeurs pour éviter que des loups-garous les sentent. C'était la seule option possible quant à leur présence ici. Si la meute de mon père les avait déjà sentis, les loups-garous de mon père auraient tué les chasseurs mais ils étaient toujours là à roder librement aux alentours de la ville.

Après avoir pris le petit-déjeûner, nous sortîmes de l'appartement. Mais à la dernière minute, Damien se blottit dans son écharpe. Son bonnet autour de ses cheveux blonds et son gros manteau lui donnaient un air de gros bonhomme assez louche.

Il cachait son apparence vu qu'on se promenait ensemble. Les différents gardes de mon père verront que je traîne avec un homme mais Damien savait repéré les loups-garous grâce à son odorat plus développé que les humains. Il pouvait donc se mettre à chaque fois dos à eux dès qu'ils essayaient de le regarder d'en face.

Nous sortîmes enfin avec cher ami plus que couvert. Bras dessus, bras dessous, nous déambulâmes dans les rues. Un marchand de glace se trouvait sur le chemin alors je demandai à Damien d'en acheter en faisant bien sûr les yeux doux. Il accepta sans réellement être subjuguée par mes yeux.

En attendant son achat, je m'installai sur un banc public. Mon regard balayait les alentours, je vis un homme que je reconnus de suite. Gabriel. Avec quelques hommes.

Ses yeux bleu me captivèrent en un instant. Comme à notre première rencontre, j'avais l'impression qu'il n'y avait que nous. Il me fixa, pas du tout surpris de me voir alors que j'étais légèrement paniquée.

Tout d'un coup, Damien s'assit à côté de moi avec son bonnet et sa grosse écharpe qui me cachèrent la vision de mon homme. Mon homme ? Pouvais-je seulement l'appeler comme ça ? Il fallait vraiment que je me réveille. Le gars, je venais à peine de le rencontrer que je voulais passer le reste de mes jours avec lui.

« Qui fixes-tu comme ça ? » demanda Damien après m'avoir bien mis ma glace sous mon nez. Ou plutôt après avoir étalé ma glace sur ma bouche et sur mon nez. Je ris en me levant et reculant.

« Le nouvel associé de papa. Gabriel Blackwood et ses hommes. Ils font assez tâches dans le décor avec leurs beaux costumes. »

Nous étions dans la partie touristique et animée de la ville et pas celle où des personnes d'affaires se promèneraient.

Le visage de Damien s'approcha dangereusement du mien. Ses yeux malicieux me révélèrent ce qu'il avait l'intention de faire. De la main, je relevai sa tête en riant et m'essuyai moi-même le visage de la délicieuse glace. Il était hors de question qu'il me lèche même pour me taquiner. C'était dégoûtant. Il rit puis continua de manger sa glace tout en glissant un bras autour de ma taille.

Nous finîmes de manger la glace en silence tout en marchant. Pas un de nous ne parla. Et c'était en général ainsi que se passait nos petites virées en tête-à-tête. Cela ne me dérangeait pas plus que ça. J'avais l'habitude maintenant.

Quand j'étais petite et que je n'étais pas encore avec mes parents adoptifs, Damien était mon voisin. Mes parents biologiques rentraient tard du travail donc j'allais le voir et restai parfois des heures avec lui. Il ne parlait pas souvent mais après que j'eus touchée le collier où une pierre rouge était pendue à son cou, il fut surpris et me regardai autrement. Avec plus d'amour et de tendresse comme si j'étais une personne précieuse.

Plus tard, je compris pourquoi j'étais importante. Et je sus que les Dieux existaient et faisaient en sorte que tout aille selon leurs bons vouloir. Il n'y avait pas de coïncidence. Tout était écrit et seules les personnes comme Damien avaient le pouvoir de changer le destin d'un être. Malheureusement, peu de personnes comme lui était encore en vie après une grande guerre qui avait tué presque tous les siens.

Je me détachai de ses pensées et tournai ma tête vers l'arrière. Gabriel était toujours là mais il ne me fixait plus. Au contraire, il regardait tout sauf moi. Certains de ses hommes me fixèrent avec dégoût et rejet. Je me sentais déstabilisée et quelque peu triste. Je ne savais pas pourquoi je ressentais cela mais sa colère et sa souffrance semblait se propager jusqu'à moi.

Et il semblerait que ce n'était pas qu'à moi que ces sentiments émanaient mais à tout le monde car il y avait un sorte de cercle les entourant où personne n'osait s'approcher d'eux.

Je me retournai vers Damien qui avait une mine inquiète.

« Que se passe-t-il derrière moi ? »

« Gabriel et ses hommes sont très en colère mais je ne sais pas pourquoi, » chuchotai-je de peur que les loups-garous puissent m'entendre avec leurs ouïes développées.

Damien fronça les sourcils tout en réfléchissant. Des loups-garous en colère avec des humains dans les parages n'étaient pas bon signe pour les pauvres hommes.

« Damien, si un loup-garou dit « A moi » en te regardant droit dans les yeux, est-ce que ça a une signification particulière ? » demandai-je de but en blanc. Cette question me taraudait depuis quelques temps déjà et apparemment mon cerveau trouvait que c'était une bonne idée de lui poser la question maintenant.

Il se raidit d'un coup et s'arrêta de marcher. Il regardait toujours devant lui pour éviter que les loups-garous derrière nous voit son visage puis ferma les yeux un instant.

« Qui t'as dit ces mots ? »

Sa voix n'était pas chaleureuse et même assez distante et froide. Je n'aimais pas l'entendre ainsi. J'hésitai à lui répondre mais lui révélai quand même, inquiète de sa réaction.

« Gabriel Blackwood. »

Voilà j'espère que vous avez apprécié ce chapitre ! ^^

Alors quelle va être la réaction de Damien ? Qu'est-ce que vous en pensez ? :3

S'il y a des points assez flous pour vous, n'hésitez pas à me le préciser comme ça je pourrais les corriger si je la réécris ;)

Merci beaucoup à tous mes nouveaux lecteurs ! Je suis vraiment super contente que cette histoire vous plaise =)

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen2U.Pro