Chapitre 43 - Absorbe

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Chapitre pas du tout relu, je n'ai pas vraiment le temps avec cette nouvelle année qui approche à grands pas ! J'ai réussi à le boucler avant 2016 et c'est l'avant dernier chapitre ;)

Dans le chapitre précédent :

Un sourire que Jonas s'empressa de faire disparaître en me tirant par les cheveux. Son visage furibond à quelques centimètres du mien, il alla parler, mais la porte s'ouvrit à la volée pas un homme paniqué. Il y avait du grabuge et c'était à cause de mes loups.

Jonas jura avant de me relâcher puis s'en alla régler le problème. Mais je doutais qu'il réussisse à contenir des centaines de loups-garous enragés. Je souris à cette pensée.

Je défonçai la porte d'un coup de pied et courus vers le haut du bâtiment pour sortir. Je rencontrai une caméra, mais je ne savais pas si Célia était dans la salle de surveillance. Je tentai tout de même ma chance. Je fis des signes pour lui dire d'ouvrir les portes intérieures pour faciliter le passage des loups-garous dans les couloirs étroits.

Après quelques minutes, les portes cliquetèrent à l'unisson. La voie était libre. Je courus à une vitesse prodigieuse en tordant le cou par derrière des différents chasseurs armés. Je prenais un couteau puis m'élançais de nouveau dans les couloirs. Du sang, des cris, de la souffrance. J'avais horreur de ces sensations, mais si ma mère et les autres loups-garous voulaient s'en sortir, c'était nécessaire.

***

Soudain, je rencontrai des loups. Ils étaient comme enragés. La peur me fit les contourner. J'essayai de retrouver la salle où étaient emprisonnés ma mère, Lucas et les autres. Mais leurs cages avec des barreaux électriques devraient être ouvertes elles aussi. Je ralentis le pas et repensai aux enfants. Les trois petits étaient situés dans une autre pièce à l'écart des adultes. Mais où ?

Je me concentrai et essayai de capter le son de leur voix. Ou plutôt de leur cri. À travers le tumulte ambiant, c'était difficile. Je devais passer en revue chaque pièce et m'y concentrer. Je continuai ce manège jusqu'enfin entendre des petites voix apeurées.

Je m'élançai en leur direction tout en évitant les loups sur mon passage.

« Kelly, où es-tu ? » demanda Gabriel.

« Je vais rejoindre les enfants, » dis-je avec empressement. « Je te rejoins dehors avec eux. »

Il ne répondit pas, sûrement en train de se battre. Je me trouvais enfin devant la porte et l'ouvris à la volée. Je vis les enfants encore accroupis à terre, les uns serrés contre les autres.

Je m'approchai doucement en levant les mains en l'air. Leurs yeux ne montraient que peur. Je relevai mes cheveux pour leur montrer mon cou et la marque que Gabriel avait faite. Ils regardèrent ma nuque, puis la fille de Chloé regarda un instant derrière moi. Un instant trop tard je compris que j'avais été piégée. Je voulus me retourner, mais Jonas me propulsa vers le mur à côté. Les enfants poussèrent un cri, mais j'étais absorbée par ma propre douleur.

« Alors tu veux t'enfuir hein ? Jamais ! »

Je ne pouvais plus bouger tellement j'étais fermement plaquée contre le mur qui s'effritait. J'avais du mal à respirer avec son bras en travers de ma poitrine.

Soudain, Célia arriva dans la pièce avec une arme à la main. Toujours habillée de noir, elle avait du sang sur la moitié de son visage et ces vêtements étaient mouillés du liquide rougeâtre. Je pouvais le sentir à défaut de le voir.

« Célia ! Tue un des gosses ! » ordonna Jonas.

« Monstre, » crachai-je comme du venin.

Alors que Célia s'approchait doucement des enfants, ceux-ci reculaient. Un des garçons se mit devant les deux autres et affichait une mine déterminée. Mais il tremblait de peur malgré ce courage dont il faisait preuve.

Célia sourit un instant et ouvrit la cage qui les emprisonnait. Elle était fermée d'une simple serrure qu'elle frappa avec son pistolet. L'acier sauta, faisant sursauter les enfants.

Soudain, elle tendit son arme vers la tête de Jonas. Il fut surpris un instant.

« Qu'est-ce que tu fais ? » demanda-t-il avec rage.

« Les enfants, derrière moi. Tout de suite, » ordonna-t-elle avec force.

Les petits me regardèrent un instant ne sachant que faire. Je leur hochai la tête pour certifier qu'ils pouvaient l'écouter. Avec hésitation, les enfants se placèrent derrière les jambes de Célia.

Soudain, Jonas me prit et me plaqua dos contre son torse et un couteau en travers de ma gorge. Avec le couteau, il fit une longue incision sur le haut de ma poitrine. J'allais guérir assez rapidement, mais je ressentais tout de même la douleur de la coupure profonde.

Célia ordonna aux enfants de se rendre dehors. Ils n'attendirent pas et s'enfuir. Mais la femme de Mattias resta toujours avec le canon pointé vers le front de Jonas.

« Tire et je la tue, » menaça-t-il. « Je suis plus rapide que toi, ne l'oublie pas. »

Le regard de Célia flancha. Elle ne pouvait rien faire pour m'aider. Elle abaissa son arme et courus vers la sortie, me laissant seule avec le monstre.

Jonas m'emmena avec lui à travers les couloirs tout en menaçant chaque loup sur le chemin de me trancher la gorge à tout moment.

« Kelly ! J'ai ressenti ta douleur, où es-tu ?! »

« Gabriel ! Je suis avec Jonas, il essaie de s'enfuir, je pense. On est en train de remonter à la surface, » avertis-je mon âme-soeur.

Les loups-garous nous entourant relevaient leurs babines, montrant leurs dentitions rougeâtres. Les corps s'empilaient à terre dans une odeur de charognard. Le sang occupait chaque mur, chaque fourrure, chaque vêtement, chaque pensée.

Jonas me tirait les ficelles comme un pantin (NDA: Vous avez vu la référence x)). Décharnée, j'étais un bouclier pour lui, et une bonne imbécile pour avoir pu éprouver des sentiments ne serait-ce qu'à un moment de ma vie.

La lumière du jour m'aveugla un instant. Le soleil était présent, mais la lune aussi. Un peu effacée derrière les nuages, elle était là pour apprécier le spectacle. Les Dieux devaient aussi nous regarder des cieux.

Jonas me traîna encore quelques mètres en espérant s'enfuir avec moi, mais les batailles étaient plus enragées sur terre que dans le bâtiment souterrain. Ils étaient difficiles de marcher sans croiser un corps démembré ou une flaque de sang trop épaisse pour ne pas tacher mes pieds ou les chaussures de Jonas.

« Quand on était ensemble, est-ce que tu m'avais aimé ? » risquai-je.

Il éclata de rire avant de me répondre avec dédain.

« Tu n'as encore rien compris hein ? Tu te rappelles des foutus chiens qui ont tué tes parents. Eh bien, c'est mon père qui les avait envoyés après le tien. Et ils ont bien fait leur boulot jusqu'à ce qu'un connard vienne tuer mon père, » dit-il avec rage tout en me faisant marcher à travers les bois. « Quelques années plus tard, j'ai appris que la petite fille que tu étais était toujours en vie. Donc j'ai essayé de te retrouver. Coup de chance, tes parents adoptifs n'étaient pas là quand je t'ai rencontré. Et toi comme une connexion, tu es tombée amoureuse de moi. C'était parfait ! Tu m'as ensuite tout révélé sur ta nature et j'ai su que tu étais comme ton père. Mais contrairement à mon paternel, je me suis dit que je pourrais utiliser te pouvoirs pour tuer tous les loups-garous et vous. »

Je restai abasourdie par la révélation. Depuis le début, il s'était joué de moi. Il m'avait manipulée. Il me recherchait pour mes pouvoirs. Notre rencontre n'était pas un hasard. Je m'étais fait avoir comme une idiote. Je me mordis la lèvre tandis que les larmes coulaient à flots sur mes joues.

« Kelly... » entendis-je la complainte de Gabriel. Il avait mal pour moi, je le sentais à travers le lien.

Depuis quelques minutes, nous étions restés sur place. Je regardai autour de moi. Nous étions encerclés par Gabriel et sa meute. Mon père était présent aussi avec mon frère et ma mère. Je reconnus Alpha Paul avec le loup au regard semblable à celui de Jack. Ses babines étaient retroussées en direction de Jonas. Comme tous les autres loups-garous.

« Écartez-vous ou je la tue ! » cria Jonas en appuyant la lame sur ma gorge faisant perler quelques gouttes rouges.

Des grognements s'élevèrent tout autour de nous. L'air vibrait de rage. Un sentiment que même les arbres semblaient ressentir. Joshua n'était plus et Mattias devait être encore à l'intérieur avec Célia.

Soudain, les loups-garous laissèrent un passage. Un chemin par lequel Jonas commençait à avancer. Je secouai la tête et me débattus. Mais la pointe de la lame me transperça la peau de ma nuque.

« Arrête de te débattre ! » s'écria désespérément Gabriel.

« Qu'est-ce que vous faites ?! Vous ne pouvez pas le laisser s'en aller ! »

« Je t'ai dit que je ne te laisserais pas mourir. Mattias a un plan. Si ça ne marche pas, on te pistera. Jamais je ne t'abandonnerai Kelly. Jamais. »

Un plan. En y repensant peut-être que si je mourais, je pourrais revenir à la vie comme une vraie Verndari... Pouvais-je tenter le coup sachant qu'il y avait des chances pour que je ne retrouve plus Gabriel et mes parents... Je ne savais pas si je le pouvais.

Du coin de l'oeil, je vis Mattias et Célia enlacés. Ils me regardaient de loin, puis je vis les lèvres de l'homme qui était le compagnon de mon père se mouvoir pour me dire quelque chose. Je me concentrai sur ses paroles. J'ouvrais grands les yeux à ce qu'il me disait de faire.

« Absorbe. »

Cet ordre était décisif. Mais cet acte était rare. Il était interdit par les lois des Verndari de faire une telle chose, car il était utilisé à tort et à travers. Seule l'approbation de plusieurs Verndari pouvaient nous autoriser à utiliser ce pouvoir. Mattias étant le seul présent et encore en vie, je ne pouvais que lui obéir. Mais je ne savais pas si, moi, demi-Verndari pouvait le faire.

« Reculez merde ! » s'écria Jonas, agacé.

Je fermai les yeux et me concentrai sur l'homme qui me retenait prisonnière. J'enveloppai mes sens sur les siens et recherchai ses pouvoirs au fond de lui. Une fois trouvée, je les absorbai. Ou au moins essayai. C'était difficile. L'extraction était tellement douloureuse qu'il me relâcha. Je titubai en avant et deux bras me prirent par la taille pour m'emmener loin du monstre. Je restai dans le réconfort de bras de Gabriel, mais continuai mon absorption.

« Arrête ! » cria celui-ci à l'agonie. Mais jamais je n'arrêterai.

« C'est bon Kelly, je prends le relais ! » annonça Mattias.

Je relâchai la pression que j'exerçais avec soulagement tandis que le Verndari fit l'extraction en quelques secondes.

« Kelly, tu vas bien ? » demanda Gabriel en scannant chaque partie de mon visage et de mon corps.

« Oui. »

Un sourire illumina mon visage. L'instant d'après, je drapai mes bras autour de son cou et l'embrassai. Je goûtai avec plaisir à ses lèvres, sa bouche. J'en avais besoin. Tellement besoin. Il m'embrassa avec la même avidité.

Raphaël et Nahel se firent un plaisir de racler leur gorge pour nous inviter à nous séparer. Nous grognâmes en même temps avant de lancer un regard menaçant à ses deux frères.

Mais ils avaient raison de nous interpeler. Ce n'était pas fini. Il était encore là.

Jonas était encore à terre, se tordant de douleur. Le visage baissé, il ne bougeait plus. Tout le monde frémit à l'avance de ce qu'on pourrait lui infliger. Une belle torture sous la lune et le soleil réunis.

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