Part 1 - Agonie

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Voilà, je vous ai écrit ça entre deux révisions. J'écrirai la suite quand j'en aurais le temps. Je rappelle que j'ai bientôt des examens à passer donc je me concentre là-dessus pour l'instant. N'hésitez pas à me dire s'il y a des incohérences ! ça fait quelques temps que je n'ai plus l'histoire de Battements en tête donc peut-être que j'ai loupé quelque chose. Bref, bonne lecture ! (J'aime bien les cliffhangers désolée :p)

Je criai. L'agonie portant le son de ma voix dans la pièce. J'étais sûre que les hurlements que je poussais traversaient les murs oppressants.

J'avais mal, tellement mal, et Gabriel n'était pas là. Pourtant, pendant ces longs derniers mois, il avait été au petit soin. Même si très vite, il avait imposé des limites à mes occupations. Il avait voulu que je quitte mon travail parce que j'étais trop fatiguée en rentrant, et que je reste à la maison, mais j'avais réussi à glisser sur une marche des escaliers. Heureusement, je m'étais rattrapée de justesse avant de faire une dégringolade, mais les yeux de Gabriel au bas de l'escalier m'avaient donné envie de me traiter de tous les noms. J'avais été condamnée à rester dans notre chambre après cet incident.

Les repas étaient amenés par Gabriel en personne. Il avait veillé à ce que je mange tout ce qu'il y avait sur le plateau. Mais cela n'avait pas changé mon état qui s'empirait. J'étais devenue de plus en plus maigre avec un teint grisâtre qui inquiétait mes proches.

Damien avait redoublé d'efforts pour me donner ses pouvoirs tout au long des mois. Il se fatiguait beaucoup trop pour moi. Je n'étais pas sûre de pouvoir donnée naissance, mais il y croyait. Il voulait y croire.

« J'ai trop mal !

– Il faut que tu tiennes encore un peu. Gabriel va bientôt arriver, prononça la voix de Raphaël qui paniquait, vu son teint blanc.

– Bon sang ! Il est où cet idiot ?!

– Il arrive, il arrive, tiens bon d'accord. »

Au lieu de lui répondre convenablement, je criai. Le bébé bougeait trop. J'avais l'impression qu'il me mangeait de l'intérieur. Je me sentais en feu et je voulais que ça s'arrête. Ma grossesse n'était qu'à six mois pourtant.

« Kelly ! »

Enfin, je vis Gabriel arriver avec la panique dans ses magnifiques yeux bleus. Je voulus soupirer de soulagement, mais un autre cri sortit de ma gorge. Je n'en pouvais plus. Je savais ce qu'il arriverait si je ne tenais pas bon.

« Où étais-tu ? l'accusai-je. Ça fait des heures que j'essaie de te joindre par le lien.

– Je sais, je suis désolée. Je n'arrivais pas à te joindre non plus. J'ai cru que tu étais morte jusqu'à ce que Raphaël me dise que tu étais là. J'étais parti dans un territoire au nord pour une alliance. Je suis désolée mon cœur, je n'aurais pas dû partir, » s'excusa-t-il en me prenant dans ses bras.

Ses caresses sur mon dos et mes cheveux me calmèrent un instant, mais la douleur était trop intense pour que je me repose. Il ordonna ensuite aux autres dans la pièce de lui expliquer ce qu'il s'était passé. Bien sûr, personne n'avait su dire ce qui n'allait pas. Nous n'arrivions toujours pas à ouvrir le lien entre nous deux.

Alors que ma souffrance continuait, Mattias débarqua dans la chambre.

« Depuis quand as-tu mal ? demanda-t-il en s'approchant du lit sur lequel j'étais allongée.

– Plusieurs heures... soufflai-je en sueur.

– C'est l'enfant qui te torture ?

– Oui, poussai-je en me mordant la lèvre. C'était comme ça pour ma mère aussi ?

– Non, et c'est ça le problème. Pour ta mère, il n'y avait pas eu de complications avant l'accouchement où j'ai dû lui donner presque toute mon énergie pour qu'elle te donne naissance en restant consciente.

– Bon sang ! Alors qu'est-ce qu'elle a ?! gronda Gabriel n'en pouvant plus de me voir souffrir autant.

– Je ne sais pas... Gabriel, il faut choisir... souffla Mattias, triste.

– Non ! m'écriai-je en plaquant mes bras sur mon ventre rond. Il est hors de question de choisir ! Mon bébé naîtra ! »

Mattias me regarda avec un air désolé. Et je savais au fond de moi qu'un choix était nécessaire. Il fallait tuer mon bébé avant qu'il ne me dévore de l'intérieur. Sinon, nous mourrions tous les deux. Sous la révélation, mes pleurs redoublèrent. La peine de perdre mon unique enfant s'ajoutait à ma douleur physique.

« Attendez et le lien ? Pourquoi Gabriel n'arrive pas à communiquer avec elle ? demanda Raphaël dans un élan de lucidité. Peut-être que ça a un rapport avec ses douleurs. »

Avant que quelqu'un puisse répondre, la porte s'ouvrit à la volée, découvrant Roxane, la femme de Joshua, en pleurs. Elle se précipita vers moi et souffla de le brûler. Gabriel demanda de quoi est-ce qu'elle parlait, mais je compris que je devais brûler Damien. Mon frère était de nouveau mort. Pour moi. À cause de moi.

J'hurlai mon agonie avant d'essayer de me lever. N'ayant plus de force, je n'arrivais même pas à bouger du lit. Gabriel comprit rapidement ce que je voulais faire et me porta pour m'emmener dans le jardin. Son corps était déjà disposé au sol entouré de bois. Joshua me tendit un briquet qu'il alluma auparavant. Je me penchai vers le visage défiguré par la douleur et la sueur puis brûlai son corps rigide.

Une fois fait, le papillon vint se déposer sur mon ventre rond, mais en colère, je l'envoyai balader du dos de la main. Celui-ci reprit son envol loin de moi. Soudain, la tête tourna et je tombai dans le noir complet. La fin de mon agonie. 


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