Part 3 - Naissance

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Toutes les précautions étaient de mises pour ce voyage en voiture. L'endroit était à six heures d'ici, ce qui faisait un long trajet pour Gabriel et surtout pour moi, d'après lui. Il voulait qu'on s'assure que j'ai toutes les affaires nécessaires pour être à l'aise en voiture. Il avait aussi peur que j'accouche dans la voiture même ce qui était improbable. Je pensais qu'il était juste effrayé de me voir encore tordue de douleur à cause du bébé. J'avais aussi peur, mais j'essayai de ne pas le montrer. Ma détermination était rivée vers l'arbre et ce qu'avait caché mon père à son pied.

Gabriel était assis à mes côtés à l'arrière tandis que Mattias était devant à la place du conducteur avec Cécile, sa félagi à ses côtés. Elle était une bonne combattante et serait utile pour nous protéger. C'était l'argument infaillible qu'avait trouvé Mattias pour l'emmener avec nous. De toute façon, je préférai que Joshua reste avec mes parents pour les calmer un peu. Ils étaient tellement paniqués à l'idée que je parte loin d'eux dans cet état... Comme si j'allais perdre les eaux dans deux heures...

Tout le long du trajet, je fis en sorte que Gabriel ne me demande plus si j'allais bien en m'éloignant de lui et en évitant ses caresses. Il comprit de suite qu'il devait arrêter de parler sinon je lui ferais la tête. C'était une attitude très enfantine, mais ça avait marché. Il arrêta de parler et essaya cette fois-ci de se rapprocher de moi sans discuter à propos de ma santé. Je le laissai faire et déposai ma tête sur son épaule. Après un bâillement, je m'endormis dans ses bras.

« Réveille-toi, on est arrivés, » chuchota Gabriel en me secouant avec douceur.

Je plissai des yeux avant de les ouvrir avec étonnement. Le parc était bondé de monde. Petits et grands jouaient ensemble. Heureusement, il n'y avait personne près du vieil arbre. Lui n'avait pas changé. Peut-être qu'il avait moins de branches et plus de cicatrices sur son écorce brun, mais sinon, il avait toujours cette aura magique qui me fascinait tant quand j'étais petite.

« Faut que j'aille aux toilettes, dis-je dès que je posais un pied à terre. Arrête de paniquer Gabriel, j'ai juste besoin de faire pipi. Il y a des toilettes publiques là-bas. »

Je commençai à m'y rendre tandis qu'il me suivit. Une fois ma vessie soulagée, je me dirigeai vers l'arbre majestueux. Il était exactement comme dans mon rêve. Je m'agenouillai devant lui et restai un temps assise. Un flot de paroles sortit de ma bouche. Je racontai à mon arbre tout ce qu'il s'était passé depuis que nous nous étions enfuis quand les loups-garous solitaires étaient venus nous attaquer. Je lui racontai tout et lui écoutai. Enfin, c'était ce que j'aimais penser.

Après mon discours de plusieurs heures sûrement, je me forçai à tâter le sol pour retrouver la place où se trouvait l'objet. À force de chercher, je trouvais enfin un endroit où la terre était bombée. Je creusai et la trouvai enfin.

La pierre de Verndari. Elle gardait sa couleur rouge. Et je savais une chose. C'était ma pierre. Celle qui allait m'aider à avoir plus de pouvoir. Je commençai dès maintenant à puiser son énergie. Mes cheveux se soulagèrent tandis que la pierre brillait de plus en plus. Je souriais quand je sentis son pouvoir me remplir avec légèreté.

« Kelly, pas ici, me réprimanda Mattias.

– Je sais, j'arrête... soupirai-je en me levant. Mais je ne comprends pas, seuls les Verndari ont droit à cette pierre. Je suis une hybride. Je suis née après vous tous.

– Moi non plus, je ne comprends pas. Mais cette pierre t'appartient. Je peux sentir son essence sur toi. Normalement, tu as pu le ressentir avant en tenant la pierre de Damien. Elle s'éteignait et devenait bleue quand tu la tenais, c'était une sorte de signe montrant qu'elle n'était pas à toi. Mais là, elle reste rouge. Cette pierre t'appartient parce que je ne sais quel miracle, annonça-t-il tout en regardant avec surprise la pierre dans ma main.

– ça veut dire que je peux revenir à la vie ?

– Ça, je ne sais pas, Kelly...

– Au moins, notre enfant naîtra, dit Gabriel en me prenant dans ses bras.

– Oui, il naîtra, » dis-je en souriant.

Je remerciai l'arbre en posant mon front contre son écorce et remerciai mon père. Je pouvais presque l'entendre me dire qu'il m'aimait. Le sourire aux lèvres, je repartis dans la voiture avec Gabriel. Mattias prit Cécile dans ses bras et resta quelques instants à fixer les branches du vieil arbre. Peut-être que lui aussi avait entendu les paroles de mon père. Peut-être qu'en ce moment même il lui parlait...

Nous regagnâmes notre maison et laissâmes le temps filé jusqu'à ce moment où je sentis que j'avais mouillé ma culotte. Je jurai à voix haute, ce qui fit sursauter Gabriel qui se reposait sur le canapé. Il me regarda avec des yeux inquiets.

« Chérie ?

– Je pense qu'il faut appeler Joshua ou Mattias et Thomas aussi, le bébé ne va pas tarder à arriver, » soufflai-je tremblante entre l'excitation et la peur.

Gabriel ouvrit grands les yeux avant de se précipiter sur le téléphone. Il appela les deux hommes tout en m'accompagnant dans la chambre. Nous avions déjà aménagé l'endroit pour que je puisse donner naissance tranquillement à la maison.

Thomas arriva en une heure tandis que les deux autres avaient pris leur temps. J'étais en plein labeur quand ils arrivèrent dans la pièce. J'étais si soulagée que quelqu'un ait inventé la péridurale. C'était l'élément nécessaire pour ne pas crier à tout va, pour la plus grande déception de Raphaël. Il aurait voulu que je fasse la femme hystérique qui tire les cheveux de Gabriel tout en l'injuriant, mais ce n'était pas le cas.

J'étais allongée sur le lit pendant que les hommes sauf Mattias qui faisait office de sage-femme et Gabriel qui me tenait la main. Thomas était reparti à l'hôpital à cause d'une urgence. Je le laissai partir. Mattias m'avait déjà donné naissance donc il pouvait aussi m'aider pour la venue de mon enfant.

Après des minutes à pousser quand il me le demandait, un cri perçant se fit enfin entendre. Je pleurai de bonheur tandis que Gabriel rayonnait de joie. Il porta le petit garçon dans ses bras, le nettoya avec tendresse puis le mit sur ma poitrine. Le petit était rougi, mais il était pour moi le plus beau des cadeaux. Je souris comme jamais, Gabriel rit comme un enfant. Mes parents et Logan ainsi qu'Emily en larmes entrèrent dans la pièce et applaudirent. Des cris de félicitations se chantaient dans mon esprit par le lien de meute. Des hurlements de loups planaient dans le jardin. La joie s'était répandue dans toute la meute.

Même Damien était là. Il arriva presque en retard, mais ce n'était pas sa faute, il avait retrouvé sa félagi qui avait apparemment des problèmes. Après toutes ces années où il ne l'avait pas trouvé, c'était presque un luxe qu'il soit enfin avec elle. Je le remerciai infiniment d'être à mes côtés pour mon enfant. Le collier brillait toujours d'une lumière éclatante, mais pas gênante. Elle était chaleureuse et douce.

Je laissai mon bébé qui semblait avoir un loup en lui reposer sur ma poitrine. Gabriel nous regardait avec adoration malgré le fait que je devais puer et que je devais être horrible à voir avec mes cheveux en bataille et mes cernes immondes. Épuisée, je voulais quand même rester éveillée le plus longtemps possible pour savourer ce moment. Mais les pouvoirs de la pierre au fil des derniers mois étaient presque vides de toute énergie. Il fallait que j'arrête de l'utiliser pour qu'il se régénère grâce à la Nature.

« Quel est son prénom ?

– Érik, soufflai-je au bord de l'épuisement. Blackwood.

– Non, Erik Tunglio. Tes parents auraient voulu ça.

– Mais...

– Pas de mais, me contraint Gabriel en m'embrassant tendrement.

– Je t'aime mon amour. Repose-toi maintenant, je m'occupe de notre fils.

– Je t'aime aussi Gabriel. »

Je retins l'image de son sourire avant de m'endormir. J'avais réussi à donner naissance. J'étais mère et j'avais une famille aimante. Depuis des années que j'attendais ce moment et me voilà enfin dans le bonheur que j'avais tant espéré un jour avoir. 



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