ruisseaux transparents de rouge

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Le dernier gars qui composait la bande, c'était Elphège. Contrairement à Camel, il ne supportait vraiment pas sa situation familiale. Ils vivaient avec rien, et sa mère ne daignait pas vouloir travailler. Plusieurs fois, il s'est énervé contre elle à ce sujet. Mais, il y avait toujours une raison pour laquelle tel ou tel boulot ne pouvait lui convenir ou autre. C'était vraiment lassant pour Elphège. Il en avait marre de tout ça. Et lorsqu'il voyait tous ceux de son âge avec des vêtements de marques, il rangeait. Oui, Elphège était jaloux. Mais, qui ne le serait pas à sa place ? C'était parfaitement compréhensible.

La passion d'Elphège, c'était le dessin. Il a toujours aimé dessiner, ça lui faisait tellement du bien qu'il en oubliait qu'il allait mal. Il oubliait que, souvent, des ruisseaux rouges coulaient sur ses bras. Oui, Elphège se mutilait. Il se sentait incompris partout où il allait, il se sentait seul même quand il était entouré de tous les côtés, il se sentait perdu même quand sa boussole lui indiquait le nord. Il y avait trop d'émotions en lui qui se baladaient et qui sautaient en lui. Des pensées terroristes. Des pensées qui faisaient sauter Elphège.

Le pauvre brun était à bout, la douleur interne était trop forte, trop poignante, trop puissante pour qu'il puisse s'en sortir vivant. Alors, il a trouvé refuge dans la douleur physique. Elle seule arrivait à le soulager. Lorsque la lame traversait sa peau, il se sentait mieux. Il avait moins mal. Mais, après, il se rendait compte de ses conneries et s'en voulait à un point inimaginable. Alors, la douleur morale revenait. Et tout recommençait. C'était un cercle vicieux qui le tuait peu à peu.

Malgré ça, Elphège n'a jamais eu l'intention de se suicider, au contraire d'Amiel. Il tenait bien trop à sa vie, et voulait accomplir des choses qu'il ne pourrait faire que vivant. Il voulait aider les gens, que les misères de ce monde disparaissent. Il voulait redonner un peu de son humanité à l'Homme. C'était un combat un peu vain, comme lui faisait souvent remarquer Camel, mais il au fin fond de lui, il y croyait et persévérait. C'était un gars bien, Elphège, et il ne méritait pas la douleur qu'il s'infligeait.

Ce qu'il méritait c'était des parents un peu plus à l'écoute, un frère un peu plus compréhensif, et du bonheur. Que du bonheur, de l'éphémère, de la joie, de la beauté pour éclairer ses sombres journées où il prenait sa lame. Que du bonheur pour empêcher des gouttes rouges de se mélanger aux larmes transparentes de ses pleurs. Il pleurait lorsque la douleur physique devenait forte, mais il serrait les dents et continuait. Pour lui, ça lui faisait du bien. Et, ça l'empêchait de penser à sa batterie au plus bas.

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