29. Match sous tension

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N.D.A : Comme d'habitude, merci ♥

Milan arqua son sourcil droit, surpris par la proposition du coach de remplacer Antoine. Ce dernier était arrière droit et ce n'était pas sa position habituelle. Il fallait généralement être gaucher pour être à l'aise à ce poste. En effet, cela demandait une certaine capacité à tirer de manière désaxée, en passant son bras droit par-dessus son épaule gauche. Or, Milan était droitier, c'était d'ailleurs pour cela qu'en temps normal, il occupait le poste d'arrière gauche.

Bien sûr, cela lui était déjà arrivé par le passé d'être arrière droit mais cela s'était toujours passé pendant l'entraînement, jamais en match officiel. Cependant, il ne se posa pas plus de questions. Il n'allait pas se plaindre, la première mi-temps n'était pas encore finie qu'il allait pouvoir entrer sur le terrain. C'était plus que ce que lui avait promis le coach en début de match.

Ce dernier le bouscula quelque peu pour le forcer à se lever et à se mettre à courir, histoire d'être en conditions pour rejoindre les autres le plus rapidement possible. Comme le prévoyait le règlement, il pourrait entrer après que la troisième attaque lancée par son équipe soit complètement terminée.

Milan ne demanda pas son reste, préférant ne pas laisser passer cette chance, et se dépêcha de faire des allers-retours de leur côté du terrain afin de s'échauffer. De manière alternée, il leva les genoux, puis les plia en arrière, avant que son nom retentisse dans toute la salle à travers les enceintes. Il se dépêcha alors de revenir vers le banc pour écouter les derniers conseils de l'entraîneur tout en hochant la tête plusieurs fois, pour lui signifier qu'il avait bien compris.

L'entraîneur lui mit une petite tape sur l'épaule et il courut rejoindre ses coéquipiers, tout en tapant dans la main de Yann. Il était bien déterminé à inverser la tendance. En effet, leurs adversaires les menaient depuis le début du jeu mais il savait qu'ils avaient les moyens de leur mettre davantage la pression et de réduire le score. C'était ce qu'il aimait avec le handball, tout pouvait aller très vite et on n'était jamais sûr de détenir la victoire avant le coup de sifflet final. Certes, c'était beaucoup de stress mais c'était ce genre d'adrénaline qu'il recherchait dans sa vie.

La première chose à faire était de répondre à chaque offensive, de ne pas se laisser plus distancer qu'ils ne l'étaient déjà. S'ils marquaient point après point, ils pouvaient les déstabiliser et alors ils pourraient en profiter pour les faire douter. Au moment où ils rateraient une opportunité de marquer, eux pourraient réduire le score. D'un regard entendu, Milan se plaça au milieu du terrain.

Le jeune homme regardait les passes que se faisaient ses adversaires, ne perdant pas le ballon des yeux, prêt à le leur prendre si l'occasion se présentait. Dès que son équipe récupéra le précieux sésame, il parcourut la moitié du terrain en direction du but adverse. Le capitaine lui avait soufflé quelques mots à son arrivée, pour les premières attaques ils s'appuieraient sur l'arrière gauche, histoire qu'il puisse s'habituer à son nouveau poste. Cependant, s'il se sentait à l'aise, il ne devait pas hésiter à prendre des initiatives.

Il marqua ainsi quelques points juste avant que l'arbitre siffle la pause après trente minutes de jeu. Leur plan semblait se mettre en place, ils avaient réussi à ne pas accroître l'avance qu'avait pris leurs adversaires et, à plusieurs reprises, ils l'avaient même réduit.

Les joueurs retournèrent dans leurs vestiaires respectifs et Milan prit une bouteille d'eau, laissée sur le banc, tout en se dirigeant vers les coulisses. De loin, il entendait le chahut des spectateurs qui discutaient de la première mi-temps. Pendant tout ce temps, il n'avait même pas fait attention à eux, il était bien trop pris dans son match pour s'en apercevoir.

Il passa sa main dans ses cheveux, les dérangeant plus qu'ils ne l'étaient déjà, et constata qu'ils étaient trempés, tout comme son maillot. Alors, la première chose qu'il fit en entrant dans les vestiaires fut de prendre une serviette et de retirer le vêtement. Torse nu, le bout de tissu sur son cou, il écouta le capitaine d'équipe qui se tenait debout au milieu de la salle, à côté du coach, tandis que ses coéquipiers s'asseyaient sur les bancs.

- Ok, les gars. On a eu du mal au début mais on peut prendre le pas sur eux mentalement. Ils ont l'habitude de toujours gagner, alors on peut les mettre dans le doute. C'est ce dont on a besoin, comme ce qu'on a fait à la fin de la première mi-temps. Il va falloir jouer sur la défense. Vous avez pu remarquer qu'ils sont très offensifs, alors je veux qu'on érige une véritable muraille devant Valentin, afin qu'il ait moins de ballons à arrêter. On va redoubler de persévérance et s'armer de patience afin d'inverser la tendance. Je crois en vous, je crois en nous. Je sais qu'on peut les amener à perdre des balles, à ne plus marquer, et à ce moment-là, on prendra l'avantage. Milan, Pierre, je compte sur vous pour nous faire de beaux tirs. Mais je préfère l'efficacité à la beauté, alors votre objectif c'est d'atteindre le but. Compris ?

Tous les joueurs crièrent un oui massif. Ils passèrent le reste des dix minutes à boire, se masser les muscles endoloris, lever les genoux pour ne pas se refroidir et déjà, on les appelait à revenir sur le terrain. Ils sortirent des vestiaires, remontés à bloc. Ils l'avaient toujours su mais c'était encore plus clair à présent, ils étaient capables de saisir cette opportunité.

Il fut difficile de mettre le plan en marche lors de la première partie de cette deuxième mi-temps. En effet, leurs adversaires avaient également pu échafauder une stratégie lors de la pause. Ils semblaient savoir ce que cherchait à faire l'équipe de Milan et ils arrivaient à bousculer le mur que tentait de créer les défenseurs.

Toutefois, ils ne s'attendaient pas à se retrouver devant des joueurs dont le mental surpassait le physique. Qu'importe les points qu'ils perdaient, les buts qu'ils prenaient, ils couraient toujours avec la même endurance. Ils continuaient d'y croire et de chercher les occasions pour renverser le match. Leurs adversaires n'étaient pas habitués à trouver une telle résistance, surtout quand ils distançaient ainsi l'équipe d'en face.

Et tel un déclic, la deuxième partie se déroula tout autrement. Tandis que les adversaires s'épuisaient à repousser les défenses, les coéquipiers de Milan, eux, retrouvaient leur souffle et marquaient des points. Si bien qu'ils revinrent à égalité juste avant la fin du match. Cependant, l'attaque n'était pas dans leur camp, mais dans celui d'en face et ils ne restaient pas assez de temps pour mener une contre-offensive. Ils ne pouvaient qu'espérer que de reculer l'attaque et de ne pas se prendre d'autre but. Ce ne serait pas une victoire, mais ce ne serait pas une défaite non plus.

Alors que Milan se plaçait pour venir consolider la défense devant le goal, il se retrouva face à la seule personne qu'il ne voulait absolument pas croiser.


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