45. Zéro

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Hum. Ca sera une note d'auteur un peu différente. 

Juste après avoir posté le 44, j'ai continué d'écrire, j'étais inspirée et je voulais vous faire plaisir (je poste toujours après avoir directement écrit sans relecture). Donc j'étais en train d'écrire (il y a plusieurs heures de ça maintenant) et en même temps je checkais mes réseaux sociaux. Et là, j'apprends une nouvelle qui met fin à ma séance d'écriture.

Certains d'entre vous, qui me suivent depuis longtemps, savent que j'écoute de la Kpop, j'ai d'ailleurs écrit beaucoup de fanfictions kpop - il n'y en a qu'une en deux parties sur wattpad mais beaucoup plus sur d'autres plateformes (je me suis beaucoup distancée du monde de la Kpop, parce que moins de temps, que je vais moins sur Twitter etc. mais je continue d'écouter mes fav et de temps en temps je jette un oeil avec trois plombes de retard). Sauf que là je n'ai pas de retard. 

ShinEE, comme beaucoup de fans de Kpop, a été un des premiers groupes que j'ai écouté. Ce n'était pas mes favs parce que c'était moins mon genre musical mais j'aimais leur musique, leurs voix et SURTOUT je ne sais combien de fois j'ai ri avec eux. C'est sans doute le groupe dont j'ai le plus regardé d'émissions. Et j'apprends, venu de nulle part, alors que je ne pensais même pas avoir des nouvelles kpop aujourd'hui, que Kim Jonghyun, chanteur du groupe, s'est suicidé, sans doute à cause de sa dépression.

Je sais que pour certains c'est anecdotique, pour d'autre hyper important, je voulais pas faire une note juste pour l'annoncer ou autre. Si je le mets en note d'auteur, aussi longue, c'était pour déjà partager la peine que j'ai mais surtout pour vous dire que si un jour vous ne vous sentez pas bien, vous ne savez pas à qui parler, vous ne voulez pas embêter vos proches avec ça, je suis là, ma boîte MP est ouverte. Je réponds toujours négativement aux pubs mais jamais aux discussions. Je l'ai déjà fait avec certaines, notamment sur le sujet du harcèlement scolaire (dont je parlais dans la fameuse fanfiction) et je le referais sans hésiter. Il faut qu'on prenne au sérieux les maladies mentales, la dépression, ça gâche bien trop de vies et on perd trop de gens à cause de ça. 

Kim Jonghyun était un excellent chanteur mais surtout et je le crois vraiment, une bonne personne. Défenseur de la cause LGBT, parlant ouvertement des maladies mentales, essayant de faire bouger les choses, encourageant ses fans à aller mieux. On pourrait croire que c'est qu'une image, et c'est vrai on ne le connaissait pas personnellement mais dans l'industrie de la KPOP ce n'est pas vraiment conseillé de se battre pour ses sujets là sur le devant de la scène. C'était courageux. Il était courageux. 

Je ne m'éterniserais pas plus longtemps mais sachez que je suis là, que vos amis sont là, que beaucoup de gens sont là, que vous n'êtes pas seul. 

Une semaine et demi. C'est le temps qu'il fallut à Evan pour coincer son meilleur ami et réussir enfin à engager la discussion. Milan était en effet passé maître dans l'art de la fuite, quittant une pièce quand il l'apercevait ou déviant la conversation quand il n'avait pas d'autre choix

Evan savait très bien pourquoi il faisait ça. Il le connaissait depuis tout petit, c'était toujours le dernier quand il s'agissait de parler ouvertement de ses sentiments. A croire qu'il n'avait jamais bien compris le concept, ne s'attachant sur un plan amical. Et même dans ce domaine, il était beaucoup plus à l'aise avec les actes qu'avec les mots.

Son meilleur ami ne comptait plus le nombre de fois où il avait pu compter sur lui, l'appeler en plein milieu de la nuit pour qu'il vienne le chercher par exemple. Il était toujours au rendez-vous. Pourtant Milan ne lui avait jamais dit qu'il tenait à lui. Il comptait sur les autres pour interpréter ses gestes, il n'avait pas l'intention de les traduire.

Le problème ici était que la communication entre Milan et Alice était faussée.

Lorsqu'Evan s'était rendu compte que quelque chose clochait dans le comportement de son meilleur ami, que ce n'était pas comme d'habitude, qu'il n'arrivait pas à se détacher de la jeune fille, il avait commencé à en parler à Carole. Après tout, elle était la meilleure amie d'Alice, elle pourrait certainement lui raconter les détails qui lui manquaient, palliant le silence du jeune homme.

Sa petite amie, d'habitude si bavarde, ne s'était pas montrée très encline, au départ, pour lui parler d'Alice. C'était comme si elle marchait sur des œufs à chaque fois qu'elle lui révélait quelque chose. Il finit par comprendre cette prudence quand elle lui parla de la manière dont Alice voyait le monde. Elle n'interprétait pas de la même manière que les autres les signes que son meilleur ami lui envoyait tandis que lui était tout simplement incapable de les formuler à voix haute. Ils étaient dans un sacré pétrin avec ces deux-là.

Il avait enfin trouvé où Milan passait tout son temps ces derniers jours. Il ne l'avait pas réellement cherché, sachant très bien que son meilleur ami savait où il se trouvait s'il avait besoin de lui. C'était par hasard qu'il était tombé sur lui alors qu'il accompagnait Carole jusqu'à la salle de cours déserte au fond du bâtiment où elle avait entraînement de danse avec les filles.

Le voyant assis sur une des tables, ses cours à ses côtés, jetant parfois des coups d'œil vers Alice, Evan s'approcha tout en lui souriant. Milan comprit qu'il ne pourrait pas fuir cette fois-ci. Il était coincé ici parce que la jeune fille voulait qu'il soit là et son meilleur ami semblait l'avoir compris.

- Vous voulez plus de temps de révision. Très bien. Mais dans ces cas-là, on révisera pendant les séances de danse. On a également le concours régional dans quelques semaines, il est hors de question qu'on prenne du retard.

En parlant de cette dernière, elle était en train de se prendre la tête avec les autres membres du groupe scientifique. Ils ne s'entendaient pas, c'était un fait. Ils ne digéraient toujours pas qu'on leur ait imposé la jeune fille. Il y avait clairement de la jalousie dans l'air bien qu'Alice ne semblait pas s'en soucier.

Evan fit un signe de tête vers elle tout en s'installant aux côtés de Milan.

- Ça ne s'améliore pas ?

- Je ne crois pas que ça va s'améliorer avant le concours.

L'étudiant en médecine soupira, avant de se replonger dans leur cours d'anatomie. Alice, elle, s'échauffait tout en répondant aux questions. Il n'y avait pas de doute sur le fait qu'elle soit douée et cette facilité n'échappait pas aux scientifiques qui auraient aimé qu'elle galère un peu plus.

- Tu vas y aller ?

- Où ?

- Au concours.

Evan tâtait le terrain, histoire de ne pas glisser trop rapidement. C'était une première étape dans le dialogue, une manière de comprendre ce qui se tramait dans la tête de son meilleur ami.

- Hum.

- Ça veut dire oui ou non ?

Milan retira son stylo de sa bouche, qu'il mordillait pour tenter de se concentrer sur ses notes alors que la musique résonnait dans toute la pièce.

- Oui.

- Ok. Elle sait ce que tu ressens ?

Le jeune homme regarda un instant la danseuse avant de secouer la tête.

- C'est compliqué, Evan.

- C'est sûr que tu n'as pas choisi la plus facile.

Et il éclate de rire, tout en se faisant frapper du poing sur l'épaule droite par son meilleur ami, qui a tout de même un sourire en coin des lèvres.

- Tu ne m'en veux pas ?

- Pour quoi ?

- Pour ces dernières semaines, j'ai été un vrai connard.

- Tu as toujours été un vrai connard, Milan.

Ils ne se disaient peut-être pas les choses clairement, mais ils n'en avaient pas besoin. Quelques mots, des regards échangés, des sourires appuyés, c'était suffisant. Milan allait répliquer quand le portable à ses côtés vibra. Une image d'Emile apparut sur le fond d'écran, pourtant le nom affichait juste un chiffre : « 0. » Il ne put s'empêcher de rire de nouveau en pensant qu'Alice avait nommé par zéro le contact de son frère. Il tenta de se calmer en prévenant la jeune fille du coup de téléphone. Elle fronça les sourcils avant de venir récupérer son bien et de sortir de la salle pour y répondre.

- Donc maintenant tu gardes aussi ses affaires ?

- Tu as vu comment elle appelle Emile ? Zéro !

Et c'était reparti pour un fou rire incontrôlable. C'était tellement inattendu et salvateur.

- Ça te ferait moins rire si tu connaissais la réelle signification de ce surnom.

Il s'arrêta soudainement en entendant la voix d'Aurore derrière lui. C'est vrai qu'il n'avait pas pensé que ça pouvait avoir un sens. Mais après tout, on parlait d'Alice. Ce n'était pas vraiment son rayon, l'humour.

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