48. Jour J

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Bon, comme tout le reste, c'est du vrai premier jet, pas relu, pas corrigé, pas modifié, mais au moins ça fait un deuxième chapitre assez rapidement ! (Oui je vais avoir du travail à la réécriture de tout ça...)

Merci encore une fois d'être là, aussi présent, aussi réactif ♥

Milan entra dans la pièce sans trop savoir ce qu'il faisait là. Oui, il l'avait aidé à réviser, il avait même été présent pendant ses travaux de groupe pour garder un œil sur elle et passer du temps avec elle tandis qu'il bossait ses propres cours, mais il ne comprenait toujours pas pourquoi il était là, au milieu de ce public, assis sur une chaise dont le dossier allait très vite lui filer un mal de dos. Les concours, très peu pour lui. Celui de première année lui avait suffi. Il voulait juste être un médecin de campagne, avec son petit cabinet et ses clients réguliers. Rien de bien particulier, au fond.

Alors oui, certes, les sciences c'était son truc, et il commençait à s'y connaître après les heures passées à discuter avec la jeune fille, mais de là à sacrifier son vendredi soir pour assister à un tel concours... Non, vraiment, il aurait ri au nez de celui qui lui en aurait parlé plusieurs mois auparavant. C'était d'ailleurs la réaction qu'avait eu les gars de l'équipe quand il leur avait annoncé qu'il ne pourrait pas aller en soirée et qu'il avait dû expliquer pourquoi. Il allait devoir se remettre de cette humiliation, il lui faudrait trouver quelque chose pour se venger.

Il se recula dans son siège en pensant aux bières qu'il aurait pu être en train d'avaler, à la place. La présence soudaine d'Alice, qui venait d'entrer à la suite des filles de son groupe, le ramena à la réalité. Il était évident qu'elle ne s'entendait pas encore avec son équipe mais il n'en était pas vraiment étonné. Que ce soit Alice ou les autres, personne ne faisait de réel effort dans ce groupe pour en améliorer l'entente. Après tout, tout ce qui comptait c'était la victoire de ce soir. Après, ils ne seraient plus obligés de se fréquenter et tout reviendrait dans l'ordre.

La jeune fille s'assit à la place devant laquelle trônait son nom sur un petit carton et n'émit pas un mot avant que le concours ne commence. Les autres, eux, ne se gênaient pas pour discuter à voix basse, sans doute dans l'idée de se motiver et d'évacuer un peu le stress de l'avant-concours.

Le seul signe visible d'anxiété chez Alice était le croisement incessant de ses doigts, les uns sur les autres. Milan n'était pas dupe, pas après des semaines à la fréquenter. Certes, elle n'était pas très expressive, à part quand elle était vraiment paniquée, et oppressée, mais il avait rapidement remarqué ce signe d'angoisse peu habituel. Depuis, il ne pouvait quitter son regard de ses mains quand elle le faisait.

Il savait qu'elle détestait ça. Elle ne faisait que décroiser ses doigts en espérant ne pas les recroiser par la suite mais, évidemment, c'était plus fort qu'elle, elle ressentait le besoin de les recroiser de nouveau rapidement pour satisfaire une quelconque pression physique. Alors, elle recommençait et, forcément, ça l'énervait. Au final, ça ne calmait pas du tout son angoisse, bien au contraire. Si le concours ne commençait pas dans les prochaines minutes, elle allait finir par s'agiter.

Il se faisait cette réflexion quand Emile s'assit à ses côtés. Pas un bonjour, pas une tentative de discussion. Comme le groupe scientifique, ils ne s'entendraient sans doute jamais réellement, même si Milan restait longtemps avec Alice. Le jeune homme en avait bien conscience. Même dans une dizaine d'années, Emile le percevrait toujours comme une menace. L'étudiant en médecine se fit peur en pensant à un avenir aussi éloigné. Ce n'était pas son genre de planifier aussi loin, de penser au futur.

Une femme d'une cinquantaine d'années suivait le jeune homme et lui tendit le bras quand elle arriva à son niveau.

- Tu dois être Milan, c'est ça ? Emile nous a parlé de toi. Je suis Catherine, la mère d'Alice.

Milan détourna la tête de façon discrète vers le frère d'Alice, avant de serrer sa main. Alors comme ça Emile avait parlé de lui à ses parents ? C'était plutôt inattendu comme revirement de situation. Il n'avait sans doute pas mentionné le fait qu'il l'avait quasiment tabassé dans les couloirs de l'université. Parce que sa mère ne le verrait sans doute pas du même œil, si elle le savait. Ou alors elle était au courant des déboires de son fils. Ce ne serait pas vraiment étonnant, étant donné le nombre de ces derniers.

Ses parents devaient bien être au courant qu'il pouvait se montrer violent quand il le voulait. Ou alors il était encore meilleur acteur que Milan le pensait et ils n'étaient seulement au courant de son manque de discipline qui poussait Alice à être sur cette estrade, ce soir.

Emile lui fit comprendre, d'un seul regard, appuyé et tendu, que ce n'était pas la peine d'en rajouter, alors que Milan afficher fièrement un sourire narquois, comprenant qu'il avait un peu de pouvoir.

- C'est ça.

Finit-il par répondre ; Il ne voyait pas vraiment ce qu'il pouvait ajouter d'autre. Il ne s'était jamais dit en venant ici qu'il allait rencontrer les parents d'Alice, peut-être même qu'il aurait changé d'avis en le sachant. Bien sûr, il était au courant qu'ils existaient mais il avait une perception lointaine de leur réalité. Et ça lui faisait un peu bizarre d'être ainsi présenté à eux alors qu'Alice n'était même pas à ses côtés. Jusque-là, il n'avait jamais rencontré les parents des filles qu'il fréquentait, alors de là à rencontrer ceux d'Alice alors qu'il n'était même pas avec elle...

- Alice semble bien vous aimer.

Milan jeta un regard à la jeune fille. Il aurait aimé que ce soit vrai, mais en réalité il n'en savait strictement rien. La seule chose dont il était au courant c'est que malgré leurs efforts, ils ne savaient pas communiquer. Si les révisions avaient été un bon pas en avant, il avait l'impression de ne cesser de reculer depuis. Après tout, elle n'avait jamais montré le moindre intérêt pour sa personne. Bien sûr, elle semblait à l'aise avec lui mais il avait l'impression qu'il s'agissait surtout d'une amitié un peu particulière et que ça n'irait jamais plus loin. Il ne savait même pas si Alice pouvait envisager plus.

En réalité, ça le bouffait un peu. Il avait l'impression de devenir une de ses conquêtes un peu trop attachées à lui, celles qu'il détestait plus que tout et qu'il avait tendance à rejeter de manière un peu trop violente, malgré le respect qu'il tentait d'instaurer dans toutes ses relations.

Mais bon, tout le monde n'arrêter pas de lui répéter la même chose et, finalement, il était lui-même assis sur cette chaise à la regarder concourir à un truc scientifique qui n'avait aucune sorte d'importance pour lui et qui promettait d'être soporifique à souhait. Alors, oui, certainement qu'Alice l'aimait bien.

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