Il a fait, il a réussi. Il a réussi à me faire revivre. Cette douleur à la poitrine c'était mon coeur qui battait... Comment... Comment je peux à nouveau ressentir ça ? Il a tenu sa promesse. Luxus, j'espère que tu seras content.

Je me relève. Je sais que c'est étrange, mais je peux à nouveau sentir mon coeur. Il y a deux ans, je ne sentais plus rien. Quand j'amenais ma main à mon cou pour sentir mon pouls, il n'y avait plus rien. Quand je l'ai appris et compris que désormais, je n'étais plus en vie. J'ai dit à mes frères que j'étais morte. Pour dire vrai, je me sentais morte. La plus grande tragédie de la vie n'est pas la mort, mais ce qui meurt en nous pendant que vivons.

J'ouvre ma fenêtre, puis je vais dans ma baignoire. Une fois couchée, je laisse l'eau couler. Je vois le ciel qui est parfaitement étoilé. Je mets ma tête en arrière en fermant les yeux.

Quand l'eau est assez haute, je ferme le robinet. Je regarde ma jambe gauche. Cette jambe, où, il y a deux ans, je me mutilais. Pour ne pas avoir de cicatrices, je faisais cinq entailles alignées. Je ne me coupais pas profondément. Je posais la lame et coupais, comme une feuille qui nous coupe le doigt, en douceur. Puis, je les laissais cicatriser. Ensuite, je le refaisais par dessus, toujours aussi délicatement. À partir du moment où je traçais la première ligne sur ma cuisse, à partir du moment où on commence à se faire mal, c'est comme une promesse de recommencer. Ne serait-ce parce que la douleur physique fait oublier les souffrances morales. J'ai fais ça durant plusieurs mois. Un jour mon père les a vu, il s'est mis en larmes. Il m'a fait promettre de plus faire ça, qu'il ne supporterai pas de ne plus me voir. Je lui ai promis. Depuis ce jours là, je ne l'ai plus fait. J'ai fais cette promesse, qui jours après jours devenait un enfer. Le suicide ? L'idée met venu en tête, mais non. Je ne le ferais jamais. Je laisserai pas ma famille souffrir à nouveau par ma faute.

Les personnes qui disent que se mutiler ne résout rien, que c'est stupide ou qui demande pourquoi ? Stupide. Ce qui est stupide c'est de faire semblant que tout va bien, alors que je suis morte. Ce qui s'est produit me hantera durant toute ma vie. Quand t-on me pose la question « Est-ce que ça va ? » Je fais un oui, alors que ce n'est absolument pas le cas. Je me suis effondrée en secret, personne n'a vu. Je me sentais mal, mais je n'avais pas de mots sur cette souffrance. Alors c'était une façon de me dire : "Maintenant, tu sais pourquoi tu as mal."

Je caresse ma cuisse du bout des doigts. Je suis contente d'avoir arrêté. Je ne veux pas marquer mon corps. Parce qu'il n'y pas que moi qui souffre, ma famille également. Je tiens à eux. Même si je me sens seule intérieurement, autour de moi, ils sont là.

Layla m'a sourit et je me suis mise dans touts mes états alors que... Je ne comprends pas pourquoi elle m'a sourit, mais ça m'a fait battre mon coeur. Quand j'ai pris la joue de Sting dans ma main, quand j'ai vu mes frères sourirent de pleins coeur, également quand Natsu m'a pris par la main. Tout ces moments... ils étaient chaleureux.

Je finis par me laver à la douche. J'enroule le linge à mon corps, puis me dirige vers mon armoire. Je prends un long t-shirt avec un ancien short de Sting, il avait oublié à la maison, j'ai fini par le garder, c'est vraiment confortable. Une fois habillée, mon regard se pose sur mon bureau. Cette tristesse qui m'envahit, je ne sais pas comment expliquer d'où elle vient. Ça m'arrive souvent même quand je ne pense à rien, Je regarde mon crayon qui est sur mon roman, je regarde le plafond ou même quand Je regarde par la fenêtre, enfin je regarde tout ça qui ne veulent rien dire. Et d'un coup, je ne sais pas pourquoi, ça vient, je me sens triste. Cependant, à l'extérieur, rien. Depuis deux ans, je ne pleure pas, je ne souris pas, tout ses expressions, il n'y a plus rien.

Après mettre habille, je me regarde au miroir. Faut que je remercie Luxus. Il a tenu sa promesse, certe je dormais mais je l'ai entendu. La promesse de me refaire revivre. Il a réussi. Je sens mon coeur débattre. Dans ma tête, je souris. Mais mon visage ne le montre pas. Je dois le remercier ! Je cours le rejoindre en bas, ils sont en train de passer à table.

- Lucy ?! Ça va ? Demande-Luxus inquiet.

Je lui saute dessus. Oui, moi, Lucy saute au bras d'un homme, mon grand-frère. J'enfuis ma tête dans son cou en serrant mes bras de plus en plus.

Je dois oublier le passé, et laisser une chance au présent et au futur pour qu'ils puissent m'accorder le bonheur.

Voilà pour le septième chapitre, j'espère qu'elle vous a plut !^^ Dites en commentaire vos ressentis ça m'aiderai beaucoup !^^
Gros bisou !!^^