Chapitre 1

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Dans un appartement décoré dans le style victorien, plus précisément dans une de ses chambres, un homme était assis dans un canapé violet magenta. Il tenait un téléphone dans ses mains. Cela faisait quelques minutes qu'il se demandait s'il devait l'allumer ou non. Après tout, il ne lui appartenait pas, il n'avait en aucun cas le droit de violer la vie privée de son propriétaire.

Mais sa curiosité mal placée lui ordonnait toute autre chose. Ça ne fera de mal à personne, si ? Alors que son pouce droit était pressé contre le bouton on/off, il priait intérieurement pour que la batterie soit HS.
Une lumière vint piquer ses yeux, les faisant fermer sous le coup de la surprise. Après quelques secondes d'aveuglement, son attention fut finalement dirigée vers l'écran. Le téléphone s'était allumé.

Une image où un homme y était servait d'écran de verrouillage. Ses cheveux étaient totalement uniques : ils étaient redressés en l'air et étaient bicolores. La partie inférieure était blanche et la supérieure noire, là où ses cheveux naturels ont repoussés créant un étrange contraste. Mais le plus surprenant était sans aucun doute ses yeux : ils possédaient un doré qu'on ne pouvait réellement d'écrire. On aurait dit qu'on y avait enfermé le soleil lui-même. La forme de ses yeux était toute aussi étrange. Toutes ces particularités, une fois assemblées, donnaient l'impression qu'une chouette humaine existait. Cette pensée le fit rire.

Il perdit presque instantanément sa bonne humeur lorsqu'il regarda l'entièreté de l'image. L'homme-chouette était assis dans un canapé rouge pourpre qui avait la forme d'un trône. Ses contours, quant à eux, étaient dorés. Vêtu d'une veste noire à moitié ouverte, une chemise blanche déboutonnée, un pantalon noir qui lui arrivait juste au dessus des chevilles laissant entrevoir des chaussettes noires ainsi qu'une paire de chaussures elles aussi noires. Des bagues dorées, sûrement étaient-elles en or, décoraient ses longs doigts. Une chaîne en or longeait le long de son torse, au bout il y était inscrit '' Bokuto Kotaro ''. Il s'agissait sûrement de son nom complet. L'ambiance de l'image était dûe à la position que l'homme avait prise. Son torse était penché vers l'avant, sa tête était relevée nous faisant croiser en premier son regard perçant, ses jambes étaient écartées le laissant poser ses coudes sur ses cuisses et ainsi joindre ses mains l'une dans l'autre. Un sourire que l'on ne pouvait écrire venait couronné le tout.

On le croirait sorti tout droit d'un film. Il représentait le parfait boss mafieux, tous les plus grands clichés étaient au rendez-vous. L'image provenait sûrement d'une de ces séries bidons. L'homme ne chercha pas plus loin, ce téléphone appartenait probablement à une adolescente. Il souhaitait tout de même le lui rendre, il reposa le téléphone sur une commode et alla se coucher. Il verra à propos de tout cela demain, il était exténué. Il partit s'allonger et mit la couverture sur lui. Ses paupières se fermaient seules, il se sentait partir. Ce fut sous une nuit étoilée qu'il s'endormit.

- WAA-KAA-CHAAAN !!!

Une voix retentit au loin, ledit Waka-chan se retourna pour voir qui l'appelait, même s'il se doutait de son identité. Une fois retourné il vit un homme aux cheveux rouges s'approcher en courant vers lui. Il mesurait à peu près lui aussi un mètre quatre-vingt dix, et ses yeux étaient aussi rouges que sa chevelure. Il s'agissait de Tendou Satori, qui était le meilleur ami d'Ushijima. Quand on les voyait ensemble, on était loin de se douter qu'ils étaient meilleurs amis. L'un était le total opposé de l'autre. Tendou était une personne surexcitée qui partait dans tous les sens et à qui on avait du mal à suivre, Ushijima, lui, était tout le contraire. Il restait calme dans toutes les situations et se faisait parfaitement comprendre. Son visage gardait cette expression neutre alors que celui de Tendou on pouvait y lire comme dans un livre ouvert. Ils étaient comme le jour et la nuit, le ying et le yang, deux parallèle infinies.

- Oh, Tendou.

Il prit une voix qui se voulait surprise.

- J'espère que je t'ai pas trop fait attendre, hehe !

- Absolument pas. Je t'avais donné rendez-vous à une heure trente et tu es arrivé à une heure vingt cinq. Tu as une minute d'avance.

Sur le visage de Tendou, une expression dont lui seul avait le secret venait d'y prendre place. Après quelques secondes, il leva les mains en l'air tout en poussant un long soupir, comme pour montrer qu'il venait de capituler.

- Et sinon, pourquoi tu souhaitais me voir ? lui demanda-t-il d'une manière joviale.

- Eh bien, hier alors que je rentrais du travail, j'ai trouvé un téléphone par terre. Je l'ai ramassé et pris avec moi. J'aimerais bien le rendre à son propriétaire, le malheureux doit le chercher partout.

Il enrichit ses phrases en tendant le téléphone en question à son ami. Lorsque que Ushijima déverrouilla l'écran, Tendou fronça les sourcils. Ayant vu l'air qu'il prenait, Ushijima lui demanda.

- Tu sais à qui il appartient ? Ou d'où provient l'image ?

Après un long silence où Ushijima détaillait son visage, Tendou finit par répondre.

- Hmm, non. Je me disais juste que cet homme avait une allure assez particulière ! ajouta-t-il avec ce sourire si unique collé à ses lèvres.

- Tu trouves aussi ? C'est vrai que c'est pas commun d'avoir cette apparence.

- Ouuuuuh, tu parles tu parles mais je passe pas non plus inaperçu !

- Hm, c'est vrai. Mais je dirais que ces particularités font tout votre charme.

- Mais quel Don Juan ! dit-il tout en prenant un air théâtral. Si ton but était de me charmer, tu as parfaitement réussi !

- Ce n'était pas mon but, répliqua-t-il en haussant un sourcil. Je disais simplement ce que je pensais.

- Second degré Waka-chan. Second degré.

Tendou ria alors de mille éclats sous le regard interrogateur qu'Ushijima lui lançait qui ne tarda pas à le rejoindre. Ushijima adorait passer du temps avec son meilleur ami, fait qui était totalement réciproque. Ils partirent tout en riant.

***

Une lampe atterit contre un mur, se brisant dans un terrible fracas.

- Puisque je te dis que je suis désolé !

Un homme d'un mètre quatre-vingt se tenait debout. Ses deux bras étaient positionnés de sorte à pouvoir le protéger. Ses cheveux noirs étaient en bataille, ses yeux, quant à eux verts, étaient aux bords des larmes.

En face de lui se trouvait un autre homme, d'à peu près un mètre quatre-vingt dix, en rogne. La ressemblance avec une chouette était frappante. Ses cheveux blancs et noirs étaient redressés en l'air, ses yeux dorés possédaient une drôle de forme, ainsi que ses sourcils froncés. Il venait de balançait une lampe, sous l'impulsion que lui provoquait la colère.

- Ce n'est pas ton '' désolé '' qui changera quelque chose, cria-t-il. Imagine une seule seconde si le téléphone tombait entre les mains de la police hein ? Tu ne sais absolument pas les conséquences qu'il pourrait y avoir !

Un silence pesant venait de s'installer. Le noiraud sanglotait en silence tandis que l'homme-chouette tentait tant bien que mal à se contenir d'exploser encore plus. Il poussa finalement un long soupir.

- Et quel était ton fond d'écran ? demanda-t-il d'un ton froid.

- U-une photo de toi.. arriva-t-il à souffler entre deux sanglots.

- Il manquait plus que ça ! grogna-t-il avant de soupirer pour la énième fois depuis le début de la soirée. Pars.

- Q-quoi ?!

- PARS D'ICI ! JE NE VEUX PLUS VOIR TA SALE TÊTE, MERDE !

Ce silence était toujours au rendez-vous. L'homme aux cheveux noirs ouvrait et fermait la bouche, voulant dire quelque chose mais n'y arrivant pas. Il réussit, après quelques secondes, à sortir deux mots.

- Bokuto.. Je..

Il n'y arrivait pas, c'était beaucoup trop dur.

- Akaashi, pars. Je n'veux plus te blesser alors je t'en prie, pars.

Sa voix se fit toute tremblante, laissant ressortir toute la tristesse que l'homme pouvait éprouver. Ledit Akaashi, résigné, decida de lui obéir. Il se dirigea vers la porte puis actionna la poignée, juste avant de la fermer derrière lui, il put sortir une dernière réplique. Elle lui avait demandé tous les efforts du monde.

- Redeviens celui que tu étais avant Bokuto. Redeviens le Bokuto que j'aime. Je te souhaite de passer une agréable nuit.

Puis un claquement suivit. Il devait donner le top départ car les deux hommes avaient les nerfs qui s'étaient lâchés. Bokuto cassait encore plus d'objets que la première fois. Chaque éclat, chaque brisement, lui faisait évacuer la haine qu'il éprouvait. Elle n'était pas pour Akaashi, ni pour n'importe qui d'autre. Elle lui était destinée.
Akaashi quant à lui, s'était effondré dos à la porte. Il se laissait glisser tout le long, finissant par atterir au sol, toujours adossé à elle. Ses larmes coulaient de plus belles, dévalant ses joues rosées par leur pluie. Il ne pouvait qu'écouter et subir la situation. Il voulait, plus que tout, rentrait dans cette maudite pièce pour enlacer Bokuto ainsi que le rassurer mais il ne pouvait pas. Bokuto n'était plus le même, tous deux le savaient.

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