Chapitre 29

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Se forçant à prendre son courage à deux mains, Lyssandra s'engagea dans l'escalier à sa droite, Marcus à ses côtés. Descendre des marches avec sa robe volumineuse s'avéra assez difficile, et elle manqua plusieurs fois de se prendre les pieds dans le bas de la jupe. Le jeune homme devait certainement se rendre compte de sa gaucherie, or il ne fit aucune remarque. Il se contentait de hocher de la tête poliment chaque fois qu'un loup-garou lui adressait un salut respectueux. Il ignorait ceux qui dévisageaient la Neutre avec curiosité, ce que l'intéressée était bien incapable de faire.

Une fois arrivés au bas des marches, ils se retrouvèrent pris dans le tumulte des invités. Des gens discutaient, riaient, dansaient... Si éblouie par toutes ces couleurs chatoyantes qui tourbillonnaient autour d'elle, Lyssandra ne savait où donner de la tête.

Un valet tenant un plateau de chocolats passa près d'eux et Marcus l'arrêta. Il se servit sans réserve et recommanda à la jeune fille de faire de même.

— Ils viennent du meilleur chocolatier du village, déclara-t-il en s'essuyant les doigts sur une serviette en tissu que lui tendit le valet. Vous allez le regretter toute votre vie si vous ne les goûtez pas.

Lyssandra ignora le noeud qui lui serrait l'estomac et choisit un chocolat en forme de croissant de lune. Elle le laissa fondre sur sa langue et fut bien obligée de reconnaître que Marcus avait raison : il lui semblait n'avoir jamais rien mangé d'aussi bon. Elle résista à l'envie d'en prendre un deuxième, se rappelant qu'elle avait autre chose à faire que déguster des chocolats.

— Oh tiens, regardez qui arrive.

Elle suivit le regard de Marcus. Julian se dirigeait vers eux, essayant tant bien que mal de se frayer un chemin parmi les Neutres qui tentaient de l'aborder malgré les recommandations des valets.

— Alors, qu'est-ce que cela fait d'être l'attraction de la soirée ? lui lança son frère lorsqu'il parvint à leur niveau.

Mais Julian ne l'écoutait pas. Il avait les yeux rivés sur Lyssandra, ses lèvres s'étirant en un sourire hésitant. La Neutre ne s'en rendit pas tout de suite compte, mais elle retenait son souffle. Elle ne pouvait quitter le regard du jeune homme. Son regard si chaleureux, si rassurant... Pendant un instant, elle parvint presque à se persuader que rien n'avait changé. Qu'il n'était ni un loup-garou, ni le fils du Grand Alpha.

— Bon, je suis visiblement de trop, fit Marcus avant de s'éclipser.

Il disparut dans la foule, sans que les deux jeunes gens n'y prêtent vraiment attention. Le silence s'étendit entre eux, aucun ne sachant par où commencer.

— Tu... Tu es magnifique, déclara finalement Julian après s'être éclairci la voix. C'est le seul mot qui me vient, pourtant il me semble bien trop faible...

Le rose monta aux joues de Lyssandra et elle laissa échapper un petit rire nerveux.

— Ta tenue de prince te va plutôt bien, aussi, répondit-elle en triturant avec agitation le tissu de sa robe entre ses doigts.

À l'entente de sa voix, le visage de Julian s'illumina.

— J'avais peur que tu ne veuilles plus jamais m'adresser la parole, après ce qui s'est passé dans la forêt, murmura-t-il si bas que la jeune fille l'entendit à peine par-dessus le bruit de la musique et de la foule. Si tu savais comme je suis désolé, je ne pensais pas que...

Il ne termina pas sa phrase et baissa la tête vers le sol. Un nouveau silence gêné s'installa entre eux. Lyssandra chiffonna sa jupe de plus belle avant de se forcer à détendre ses doigts.

— Tous... Tous ces gens qui te regardent, balbutia-t-elle en parcourant d'un regard circulaire les personnes qui les entouraient à une distance respectueuse. Je crois que cette fille voudrait danser avec toi...

Elle lui désigna vaguement une Neutre à quelques mètres d'eux, mais Julian ne prit même pas la peine de la regarder. Il plongea intensément ses yeux dans ceux de Lyssandra, et cette dernière sentit son coeur manquer un battement.

— J'ai si mal aux pieds que je crois que je ne danserai plus jamais de ma vie.

Il s'interrompit un court instant, pendant lequel son sourire s'agrandit.

— Mais je crois que je supporterai une dernière danse. Me ferais-tu l'honneur de me l'accorder ? Je ne voudrais pas que nos leçons de danse avec Hilda n'aient servi à rien...

Alors, il tendit la main vers elle. Le souvenir de leur toute première danse refit surface dans l'esprit de la jeune fille. Il lui avait tendu la main de la même façon, et elle avait hésité avant de l'accepter. À l'époque, elle n'avait jamais touché un garçon de sa vie. Il avait été la première personne à s'être suffisamment intéressée à elle pour l'inviter à danser.

La première personne à s'être intéressée à elle tout court.

Même si elle n'avait été qu'un pion dans son plan pour trouver une Neutre, lorsque l'on était à la place de Lyssandra, un semblant d'attention valait mieux que pas d'attention du tout.

Animée par la pensée que c'était sans doute la toute dernière fois que Julian voudrait bien danser avec elle, sa main entra en contact avec celle du jeune homme. À sa grande surprise, elle ressentit encore une fois un profond sentiment d'apaisement en le touchant. Le sentiment d'être à sa place. Jusque-là, elle croyait que cette sensation venait du fait qu'il était un simple Neutre, tout comme elle. Maintenant qu'elle savait que ce n'était pas le cas, qu'il était loin, très loin, d'être comme elle, elle s'était attendue à ne plus ressentir la même chose. Or, c'était tout le contraire.

Il lui sembla que Julian poussa un minuscule soupir de soulagement lorsqu'elle accepta sa proposition, comme s'il avait craint qu'elle ne refuse. Lyssandra s'en voulut un peu d'avoir accepté si facilement. Il lui avait menti pendant un mois et elle lui pardonnait sans tenter la moindre résistance. Tu ne lui pardonnes pas, se résonna-t-elle. Au moins, s'il danse avec toi, cela te laissera le temps de lui réclamer toutes les explications dont tu as besoin.

Les invités qui les entouraient n'avaient pas manqué de les observer avec attention. Lyssandra et Julian se dirigèrent vers la piste de danse et tout le monde se décala sur leur passage. La Neutre craignait toujours que Dame Miranda ne la remarque et se jette sur elle, mais la présence rassurante de Julian l'aidait à se calmer.

Dès qu'ils atteignirent les autres danseurs, le morceau de musique qui était en train de se jouer s'interrompit net, aussitôt remplacé par un doux air de ce que Lyssandra savait désormais être une valse.

— C'est un coup de Marcus, marmonna Julian.

La jeune fille tenta de se tourner vers les portes-fenêtres où se trouvait l'orchestre, mais une marée de monde lui barrait la vision.

— J'espère que mon frère n'a pas été trop désagréable, déclara-t-il en glissant sa main derrière sa taille tandis que Lyssandra en posait une sur son épaule, leurs deux autres mains toujours jointes. Comme il va se transformer pour la première fois depuis son... incident, il a peur de ce qu'il pourrait faire à nouveau.

La veille, elle avait reproché à Julian de ne pas lui avoir avoué qu'il connaissait le fils du Grand Alpha, et que celui-ci était un meurtrier. Désormais, tout cela lui semblait bien futile en comparaison de ce qu'elle avait appris à peine quelques heures plus tôt. Elle avait pourtant l'impression que c'était il y a une éternité. Sans parler de leur danse dans la taverne.

— Je pense qu'il s'est montré aussi gentil qu'il peut l'être, fit-elle sans pouvoir retenir un petit sourire. Il a l'air de beaucoup tenir à toi, en tout cas.

Ses pas étaient un peu hésitants et elle peinait à entrer dans le rythme de la danse. Julian n'était pas plus dégagé qu'elle, craignant de marcher sur le bas de la robe de sa cavalière. Il s'apprêtait à poursuivre la conversation sur Marcus, lorsqu'il baissa les yeux vers la cicatrice sur la lèvre inférieure de Lyssandra.

— C'est Dame Miranda qui t'a fait ça ? Qu'est-ce...

Son regard se chargea d'inquiétude et il jeta un bref coup d'oeil aux bras de la jeune fille, à la recherche d'autres traces de blessures, mais les Fortifiants et Hilda avaient bien fait leur travail. Il dut cependant repérer les deux infimes cicatrices qu'elle avait sur le cou, car il ouvrit de grands yeux effrayés.

— Je pensais que Dame Miranda était partie avec son carrosse, expliqua-t-elle, mais je pense qu'elle a fait exprès de s'éloigner pour me piéger. Je m'apprêtais à partir et...

Elle ne poursuivit pas, peu désireuse de revivre la scène en la lui racontant et surtout, de l'alarmer davantage. Il paraissait déjà sur le point de se lancer en quête de la vampire à travers toute la salle.

— Isabella n'est pas encore arrivée, mais je dirai à mon père de lui toucher deux mots du cas de Dame Miranda. Même si je crois qu'elle se fiche autant des Neutres que de son sens de la gentillesse...

L'entendre ainsi parler de la princesse des vampires fit un drôle d'effet à Lyssandra. Cela lui rappela que des personnes à la hauteur du statut de Julian existaient tandis qu'elle... Ne sachant quoi répondre, elle resta silencieuse.

L'air de violon et de piano emplit ses oreilles et elle remarqua un détail qui lui avait jusque-là échappé : les conversations des convives n'étaient que des murmures. Se détournant de Julian, elle jeta un regard circulaire autour d'eux et constata qu'ils étaient les seuls à danser. Elle fut elle-même étonnée de ne pas se sentir mal à l'aise face à cette assemblée de curieux qui les observait furtivement.

— Pourquoi les autres ne dansent-ils pas ? demanda-t-elle à voix basse en fronçant les sourcils.

— Peut-être ont-ils mal aux pieds, supposa Julian sans quitter Lyssandra des yeux. Ou peut-être se désolent-ils que quelqu'un d'aussi magnifique que toi danse avec un abruti incapable d'enchaîner deux pas sans trébucher...

Elle partit d'un petit rire sans pouvoir se contrôler.

— Je ne suis pas magnifique, déclara-t-elle en se reprenant. Mettre ce mot et moi dans la même phrase c'est comme... C'est comme dire qu'un vampire peut bronzer au soleil. Enfin tu as compris, ajouta-t-elle en trouvant sa comparaison ridicule.

"Magnifique" était un mot réservé aux merveilles telles qu'Alisée. L'utiliser pour qualifier la Neutre était une insulte pour toutes les personnes qui le méritaient vraiment.

— Tu me trouves peut-être "magnifique" ce soir, reprit-elle à toute vitesse sans lui laisser le temps de la contredire, parce que je porte cette robe qui n'est pas la mienne, que j'ai été coiffée avec des épingles qui ne sont pas les miennes, parce qu'Hilda a fait tout son possible pour cacher la misère... Sauf que rien de tout ceci n'est vraiment moi, Julian.

Elle ne savait pourquoi elle parlait avec autant de franchise, ni même pourquoi elle se justifiait au lieu de lui demander des explications, à lui. Après tout, c'était lui qui avait commencé à mentir en premier. Peut-être ne se sentait-elle pas si à l'aise que ça finalement... Elle eut soudain l'impression qu'un étau enserrait son crâne et elle sentit sa tête lui tourner, l'obligeant à s'arrêter de danser de manière un peu brutale.

— Tout va bien ? s'inquiéta Julian en la retenant doucement par les bras comme elle chancelait sur ses pieds. Je vais aller te chercher...

— Je crois qu'il faut juste que je prenne l'air, l'interrompit-elle en fermant les yeux pour se calmer.

La luminosité amplifiait sa migraine et la vue de toutes ces couleurs autour d'elle l'oppressait. Sans plus poser de questions, Julian la guida jusqu'aux escaliers, avant de se rendre compte qu'elle ne serait peut-être pas capable de les monter.

— Nous pourrions aller sur le balcon, mais il est à l'autre bout de la salle et...

— Ça va aller, ne t'inquiète pas, fit-elle en attrapant la rampe dorée d'une main et en soulevant le bas de sa jupe d'une autre.

Elle entendit vaguement Julian lui parler, mais elle ne put discerner qu'un seul de ses mots sur deux. Elle sentait sa présence à ses côtés tandis qu'elle focalisait toute son attention sur ses pieds, les obligeant à se soulever l'un après l'autre sans se prendre dans les marches. Tâchant d'ignorer le bourdonnement qui commençait à lui cingler les oreilles, elle arriva finalement au niveau des valets chargés d'accueillir les invités. Elle se fraya un passage sans ménagement et ne put retenir un soupir de soulagement en atteignant le couloir. La jeune fille fit encore quelques pas sans savoir où elle allait, avant de s'appuyer contre un mur, saisie d'un nouveau vertige.

Elle s'apprêtait à chuter la tête la première quand Julian lui attrapa la main, puis l'aida à s'assoir au sol, le dos appuyé contre la paroi. Elle s'obligea à prendre de grandes inspirations pour se calmer, mais elle avait toujours l'impression de manquer d'air et son mal de tête ne se dissipait pas.

— Tiens, lui murmura Julian en s'agenouillant devant elle et en lui tendant une flûte à champagne remplie d'eau.

Avec une main tremblante, elle tenta de la saisir, mais la flûte lui glissa des doigts et vint s'écraser au sol. Le fracas du verre s'éclatant contre les dalles en pierre la fit sursauter bêtement, et elle se confondit en un millier d'excuses.

— Ce n'est rien, ce n'est rien, la rassura le jeune homme d'une voix douce qui apaisa quelque peu Lyssandra. Respire calmement, tout va bien.

Cependant, elle avait beau respirer du mieux possible, son état ne s'arrangeait pas. Au contraire, elle commençait à avoir envie de vomir.

— Ce... Ce doit être à cause des Fortifiants, bégaya-t-elle en repliant ses genoux contre sa poitrine. J'en ai pris beaucoup et...

Elle cacha son visage entre ses bras, ne supportant même plus la lumière des petites bougies accrochées dans le couloir.

— Combien en as-tu pris, exactement ? lui demanda Julian.

— Toute une boîte. Enfin, elle était déjà entamée, mais... Il devait en rester pour un mois et demi.

Elle ne releva pas la tête, mais elle devina l'effarement du loup-garou.

— Je crois que la... Celle qui possède toutes les boutiques de Fortifiants fait partie des invités, fit-il après être resté quelques secondes sans rien dire. Je vais demander à quelqu'un de la chercher, ne bouge surtout pas.

Comme si elle était capable d'aller bien loin... Il s'assura qu'elle l'ait entendu avant de partir au pas de course. Se retrouvant seule, Lyssandra profita de ce silence pour s'efforcer de se calmer. Ses maux de tête s'étaient désormais concentrés au niveau de ses tempes. Au milieu de sa douleur, les mêmes paroles tourbillonnaient dans son esprit. Je suis aussi le fils du Grand Alpha. Le fantôme de Rosaley nous a assez hantées. C'est la fille de James. Un visage derrière ce hublot. Comment avait-elle pu croire qu'elle supporterait toutes ces informations accumulées en une seule soirée ? Comment avait-elle pu imaginer que prendre une telle dose de Fortifiants n'aurait pas de conséquences ?

Constatant que l'obscurité ne faisait que laisser davantage la place à ses tourments, elle sortit prudemment la tête de ses bras. Son regard tomba sur le portrait qui était accroché au mur face à elle. Il représentait une jeune femme qui ne devait pas être tellement plus âgée qu'elle au moment où le tableau avait été peint. Se tenant bien droite, assise sur un fauteuil élégant, elle avait de beaux cheveux blonds tressés en une natte qui retombait sur son épaule. Quelque chose dans ses magnifiques yeux bleu foncé dérangea Lyssandra. Elle avait l'impression que cette femme la toisait avec mépris. Anya du Saphir, lut-elle sur la petite plaque métallique clouée au bas du cadre.

— Ça va mieux ? s'enquit Julian en revenant à ses côtés. Quelqu'un va trouver la fabricante de Fortifiants. Aucun médecin n'est présent, mais nous pouvons aller en chercher un au village.

— Je commence à avoir un peu moins mal à la tête, déclara Lyssandra sans se détourner du portrait. Mais j'ai toujours l'impression d'avoir du mal à respirer.

— Nous pouvons aller dans les jardins, si tu te sens capable de marcher.

La Neutre acquiesça, mais le simple fait de se lever lui semblait une épreuve insurmontable. De plus, cette Anya du Saphir à l'expression si hautaine l'intriguait.

— C'est la mère de Marcus, lui indiqua le loup-garou en remarquant son intérêt pour le tableau.

Lyssandra se tourna brusquement vers lui, ce qui déclencha un nouveau léger vertige. Elle était bien contente d'être toujours assise.

— Marcus et moi sommes demi-frères, précisa-t-il comme elle le dévisageait avec incompréhension. Anya était la première femme de mon père. C'était un mariage arrangé et ils n'ont jamais vraiment réussi à s'entendre. Ils s'apprêtaient à divorcer quand elle a été tuée par un vampire...

Horrifiée, la jeune fille reporta bêtement son attention sur la femme, comme si ce qu'elle venait d'apprendre allait changer la manière dont elle la voyait. Elle ne parvenait cependant pas à lui trouver une ressemblance flagrante avec Marcus, hormis peut-être son air suffisant.

— Mon frère avait trois ans, à l'époque. Je crois que c'est pour cela qu'il est... comme il est. Il a parfois du mal à supporter la présence des vampires, encore plus lorsqu'il est sous sa forme animale. Ses pulsions le poussent dans ses retranchements et il perd le contrôle. C'est ce qui s'est passé lors de la dernière pleine lune. Un des chefs de clans de la Terre des Vampires traînait dans la forêt et Marcus lui a sauté dessus. Il l'a mordu sans réfléchir.

Lyssandra repensa aux mots que Marcus lui avait tenus au sujet de Julian. S'il n'était pas à mes côtés, les vampires nous auraient d'ores et déjà déclaré la guerre. Sur le coup, elle n'avait pas vraiment saisi où il voulait en venir, pensant que le vampire qu'il avait tué n'était qu'un accident isolé. Elle imaginait désormais qu'en tant que futur Grand Alpha, il ne devait pas lui être évident d'entretenir des rapports cordiaux avec l'espèce qui avait tué sa mère.

— Ce doit être très dur pour lui, murmura-t-elle en continuant à fixer Anya.

Julian hocha la tête sans rien dire et ils observèrent tous les deux un moment de silence. Au bout d'un moment, Lyssandra se sentit capable de tenir sur ses jambes et se leva avec précaution, aidée par le jeune homme. Il lui assura que les jardins n'étaient pas très loin et ils se mirent doucement en marche.

Elle se tourna une dernière fois vers le portrait d'Anya du Saphir, se demandant quels autres sombres secrets cette famille lui réservait...

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