I

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Lieu: Troisième porte à gauche

Nos yeux se cherchèrent longtemps, avant qu'il ne prenne entre ses doigts sa cigarette à peine entamée. Pour la première fois depuis que nous nous connaissions ses vices n'avaient pas pris le pas sur moi ou sur sa raison.

Moi, je me contentais de ces regards furtifs. La peinture à sa différence avait besoin de toute mon attention, elle hantait le bout de mes doigts qui se mouvaient le long de la toile vierge.

« Tu devrais arrêter tout ça. Tant de rouge, c'est laid.»

Je me tut, mélangeant le bleu et le jaune présent sur ma palette. Il n'avait jamais mâche ses mots, et il ne le fera jamais. Du coin de l'œil je le vis s'asseoir sur le fauteuil admirant ses chaussures fraîchement cirées.

« Je me fiche de ce que tu penses Côme, ce n'est pas comme si ton avis était important. »

Ce n'est pas comme si je l'aimais, pas d'un amour profond qui durait des années. Non, d'un amour factice, bref qui s'essoufflait et finissait par disparaître comme de la buée.

« On sait tous les deux, que tu ne fais pas ça pour toi.
— Qu'est-ce que ça peut te faire, casse-toi, sale con. Que je puisse enfin atteindre l'étrange ataraxie quand je m'imagine t'étrangler »

Côme prit sa veste qu'il avait dénichée dans une friperie avant de s'en aller. Il m'intoxiquait lentement comme il le faisait avec ses précieux bâtons de nicotine, comme il le faisait avec ses proches finalement.

« Mademoiselle, c'est pour votre loyer ! »

La gardienne venait d'arriver, c'était définitivement une mauvaise journée.

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