Chapitre 1

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Chapitre 1: Le calme est éphémère

(Certains des lieux mentionné dans cette histoire sont purement fictifs.
Je n'ai pas d'idée précise sur ce qu'il va se passer dans cette fanfiction.
Mon vrai nom de famille est présent de nombreuses fois, j'ai tout simplement la flemme de le changer à chaque fois.)

Nous n'étions qu'un simple après-midi d'avril, et mon éditrice et moi devions nous retrouver au petit café des Coquelicots.
C'était un rendez-vous improvisé au dernier moment, elle devait soit disant vite me voir.

Les coups de dix heures sonnaient, cela faisait déjà une bonne dizaine de minutes que le soleil me rechauffait la peau alors que j'attendais Clémence.
Elle avait pourtant dit rendez-vous à neuf heure cinquante cinq, ça ne lui ressemble pas d'être en retard.

Elle est même plutôt du genre à faire preuve de beaucoup de professionnalisme pour son jeune âge.
À seulement 22 ans, elle était déjà l'employée la plus remarquable de sa boite.
Elle semblait un peu coincée, toujours habillée dans de belles tenues de bureaux, des cheveux attachés en chignon, elle ne laissait rien au hasard.
Elle ne fumait pas et ne buvait pas.

Mais je pouvais voir clair dans son jeu, c'est simplement une jeune adulte qui ne veut pas perdre son boulot, certainement par manque de plan B.
Elle m'avait parfois laissé voir son vrai faciès, la vraie Clémence Toureau. Une jeune femme bon vivre, très taquine et blagueuse.

Notre relation était quelque peu spécial, il arrivait que nous nous parlions comme deux amies, mais notre premier réflex restait dans le professionnalisme.
Rares étaient les fois où nous nous tutoyons.

Elle finit alors par arriver, l'air pressée, maintenant son sac bandoulière fermé, lui qui semblait plein à craquer.
Elle vint s'installer un face de moi, soufflant un grand coup.

"-Bonjour madame Cotleur Martin. Excusez-moi pour ce rendez-vous improvisé.

-Ce n'est rien, je n'avais rien de prévu de toute manière. Pourquoi vouliez-vous tant me voir ?"

Elle enleva son sac et le posa à ses pieds, récupérant son téléphone dans ce dernier.

"-Pardonnez moi, je vais relire le mail de mon chef pour être sûre.

-Il n'y a pas de problème."

Je ne dirais pas que je suis malpolie, loins de là, mes parents seraient fiers si ils savaient mon professionnalisme dans mes entretiens. Mais je ne suis pas moi-même dans ce genre d'événements, ce n'est pas naturel pour moi de m'exprimer aussi ... bien.

Après quelques secondes à relire son mail, elle releva la tête vers moi, posant son téléphone face à la table.

"-J'ai ... Comme qui dirait, un grand service à vous demander.

-Je vous écoute.

-Voilà alors, ce matin notre agence à reçu un coup de fil un peu en urgence. C'est assez rare mais il s'agissait de nos correspondants japonais, nous publions certaines traductions des titres qu'ils hébergent. Ils sont autant dans la précipitation que nous.

-Qu'est ce qu'il y a ? Ça parait pas vraiment être quelque chose où je peux aider.

-Il semblerait qu'un de leur mangaka est subitement décidé de venir en France, et ce gratuitement qui plus est.

-C'est assez osé. Mais qu'avons nous à voir là dedans ?

-Et bien, le seul moyen qui était envisageable pour réaliser une telle prouesse était de nous faire intervenir. Puisque nos boites sont liés, ils ont demandé à mon gérant si il était possible de s'occuper de lui.

-Vous voulez dire qu'un mangaka de la région de Tokyo va venir en France mais pas à Paris ?

-Ça ne semble pas le déranger, apparemment il préfère être hébergé dans un coin tranquille.

-Je peux comprendre. Mais ça ne me dit toujours pas qu'est ce que j'ai à voir dans cette histoire. Puis, si je peux me permettre, de qui s'agit-il ?

-Si j'ai bien compris il s'agit de Rohan Kishibe.

-Moi qui pensais que c'était un petit mangaka ! Pourquoi voudrait-il brusquement venir dans le sud de la France ? Surtout dans l'Ain !

-Je vous l'ai déjà dit, il n'a pas vraiment eut le choix ! Le pire dans tout ça c'est qu'il a été assigné à Verveine !

-Verveine ?! Notre petite ville ?! Il n'y a même pas d'hotel ici ! Attendez. Si il n'y a pas d'hôtel, où va-t-il aller ?

-Justement. C'est pour ça que je vous ai appelé. Serait-il possible que vous l'hebergiez chez vous ?"

Suite à cette question mon visage se decomposa.

"-Clémence tu plaisantes ?!

-Non ! Je t'en supplie ! T'es mon seul espoir !"

Nous étions toute deux paniquées désormais, plus aucun professionnalisme était présent dans notre élocution.
Elle serrait ses mains l'une dans l'autre, me suppliant du regard.

"-Tu te rend compte que tu es entrain de me demander si Rohan Kishibe, le mangaka derrière certaines des meilleurs fictions de ses dernières décennies, peut venir vivre chez moi ?! Je ne parle pas un mot de japonais, Clémence !

-Il sait parler français ! Il l'avait appris pour son dernier voyage ! En plus il n'a que 27 ans, vous avez quasiment le même âge ! Je t'ai pas refiler un vieux croûtons !

-Je m'en fous qu'on est 2 ans de différence ! Mon appart' est pas ranger !

-Meuf je t'en supplie ! Mon boss m'a refiler ça car je suis l'employée la plus récente ! Il aura aucun mal à me rejeter la faute dessus et me virer si je trouve pas de solution !"

Comme je l'avais supposé précédemment, cette fille est vraiment attachée à ce boulot. Je ne peux définitivement pas la laisser tomber. Encore plus quand on sait que c'est elle qui gère l'édition et la publication de mes œuvres.
Alors que je réfléchissai, elle rajouta un élément qui pesa dans la balance.

"-En plus ils ont dit qu'ils couvreraient tout ses frais ! Ils vont augmenter nos deux salaires si on sauve la situation !

-Vraiment ?"

Elle acquiesça simplement avec sa tête, attendant dans un stress sans nom mon ultime décision.
Je suppose que je peux l'héberger chez moi, surtout si ils couvrent ses frais. Puis bon, ça ne sera sûrement pas long.

"-Bon, je vais le faire puisque ton job est en jeu. Mais je n'y vais pas de bon cœur.

-Oh merci meuf ! Tu me sauves la vie là ! Mon copain était au courant et songeait déjà à prendre un job le week-end !

-Tu pourras lui dire que c'est inutile."

Elle prit son téléphone, annonçant qu'elle allait en parler à son boss de suite.
Je soupirai, posant ma tête dans le creux de ma main je regardai par la fenêtre.
Mon appartement est vraiment dans un sale état, je vais avoir du pain sur la planche.

Et surtout, je n'ai pas de chambre d'amis. Certes mon logement est plutôt grand, j'ai un grand salon avec une cuisine avec des escaliers qui donnent à l'étage où se trouve la salle de bain, le bureau et ma chambre.
Mais rien qui ne pourrait être utilisé comme une chambre d'amis.

...
Je suppose que ce n'est pas le problème le plus important.

Je tournai légèrement mes yeux vers Clémence.

"-Il arrive quand ?"

Elle releva la tête pour me regarder, l'air un peu surprise dû à son implication dans son courriel.
Elle posa alors son téléphone sur la table avant de croiser les bras sur cette dernière.

"-Au alentour de 14 heures, il me semble."

Je me redressai alors dans un sursaut.
Je me mis à vite rassembler mes affaires.

"-PUTAIN CLÉMENCE T'ES SÉRIEUSE ?! T'AURAIS PU ME PREVENIR ! MA PIOLE EST ABSOLUMENT PAS PRÊTE !

-Vous vous tracassez toujours pour rien ! Elle n'est certainement pas si mal !"

Je me levai alors d'un coup, mettant brutalement mes deux mains à plat sur la table.
Cette action si soudaine produisit un bruit assez conséquent, ce qui fit sursauter Clémence.

"-Est-ce que tu as la moindre idée de qui on parle ?"

Avais-je lancé avec un regard assez froid.
Elle me dévisagea quelques peu avec une mine dégoûtée.

"-Et bien, puisque c'est moi qui vous l'ai appris, oui.

-Je ne parle pas de son identité, je parle de ce que cela représente pour moi.

-Ce n'est qu'un mangaka, madame. Il n'est ni mieux ni plus légitime que vous l'êtes.

-Je ... ne parlais pas de ça, mais merci.

-Oh."

Je pris une grande inspiration, essayant de me calmer, en vain.
J'enlevai mes mains de la table, remettant ma veste.

"-Non, il est l'auteur qui m'a le plus inspiré. J'ai vraiment évolué grâce à ses œuvres, j'ai amélioré ma compréhension des choses, amélioré mon originalité, les détails de mes histoires et j'en passe. J'ai vécu un réel changement dans ma vie. Dis-toi juste que c'est comme si demain tu devais vivre en collocation avec Harry Styles.

-Je vois, excusez-moi d'avoir pris tout ça à la légère. J'étais tellement soulager que j'en ai oublié que cela ne fait que commencer pour vous."

J'avalai avec difficulté ma salive, passant ma main dans mes cheveux.

"-Ce n'est rien. Je n'aurais pas dû réagir ainsi non plus.

-Je ne vous en veux pas. Je suis sûre que vous allez vous en sortir comme une cheffe."

Je pris mon sac sur l'épaule, remettant mes lunettes en place alors que mon regard partait ailleurs.

"-C'est juste que je stresse. J'espère que tout ira bien."

Je tournai ma tête vers elle, nous nous sourions puis nous saluons.
Alors que je partais en marchant rapidement, Clémence me rattrapa, posant sa main sur mon épaule, elle me souria.

"-Chloé, je sais que tu es du genre à te laisser bouffer par le stress. Mais ne te met par trop la pression, d'accord ? Si quoique ce soit se passe mal, contactes moi, on trouvera une solution ensemble."

Je pouffai légèrement de rire.

"-Pigée ma caille, mais moi aussi je te connais bien. Amuse toi un peu plus dans ton boulot, enlève toi ce balais du cul."

Je lui souris sincèrement.

"-La vraie Clémence Toureau, c'est elle que je préfère."

Se fut à son tour de rire et nous nous séparâmes enfin.
Je me pressai alors pour rentrer à mon appartement, je vivais dans un petit immeuble, au troisième étage.
Il n'y avait pas beaucoup de logement dans ce dernier puisque les appartements étaient plutôt grand.

Bref, le temps fut au rangement et nettoyage.
Se fut long, se fut périlleux, se fut compliqué.
Mais avais-je le choix ? Non.

Tout ce dur travail était finement observer par les yeux verts luisants de mon cher Harvey, ma boule de poils noirs.

Il était avec moi depuis des années, dès mon déménagement ici, il y a de cela 5 ans.
5 ans déjà, le temps passe si vite.
J'avais déjà 25 ans maintenant, nous étions en 2032, 10 ans après ma phobie scolaire.
J'avais réussi à avoir mon petit publique avec ma première histoire, The Odd Forest.

Mais maintenant mon publique est bien plus large, peut-être même un peu trop à mon noble avis.
J'en étais maintenant à ma troisième histoire, après The Odd Forest j'ai enchainer avec Phyllie, Moth & Stag et désormais je travaille sur Dramatic Spirits.

J'ai décidé de m'installer dans un petit village en campagne, non loins de ma famille, peut-être à 50 minutes.
J'étais surtout installé proche de Lyon, c'était beaucoup plus pratique.
Ce n'était pas simple de considérer cet endroit étranger comme entant le mien, mais après 5 ans je peux le dire fièrement, ici est mon petit cocon.

Les heures passaient à toute allure, j'avais eut environ 3 heures pour tout mettre en place. J'avais volontairement oblitéré une heure histoire de pouvoir rentré, manger et tout ce qui va avec.
Mais heureusement pour moi j'avais miraculeusement fini une demi heure en avance. Enfin ... C'est ce que je pensais.

Alors que je venais de m'asseoir sur mon canapé, ou du moins me laisser tomber dessus ce qui fit sursauter Harvey qui s'y était installé, je poussais un soupire de soulagement.
Mais à peine ce dernier fut fini que je me fis interpellé par le son assourdissant de l'interphone.

Je soupirai alors de nouveau, mais cette fois de désespoir.
Il faut vraiment que j'arrête d'oublier de baisser le son de ce maudit interphone ....
Jettant un dernier coup d'oeil à mon chat qui voulait simplement se rendormir, je me relevai.

"-Aah ... Harvey. Tu n'as aucune idée de ce qui est entrain d'arriver. Je suis désolée d'avance mon chat, mais je n'ai pas eu le choix"

Lui dis-je en lui caressant la tête.
Est ce que j'étais bien habillée ? Bien coiffée ? En clair est ce que je suis présentable ?
Un chemise blanche trop large avec des manches retroussées au dessus du coude, j'y ai ajouté une cravate verte et jaune. Le tout avec un pantalon brun large et des boucles d'oreilles rondes.
C'était ma tenue de ce matin, mais est ce que c'était bien ?

Pourquoi je me pose la question ? Je n'ai plus le temps de me changer de toute manière ...

Une fois que je fus fasse à l'interphone je répondis.

"-Oui ?

-Madame Cotleur Martin, c'est Clémence Toureau. Est ce que vous pouvez descendre, je n'ai pas beaucoup de temps ?

-Eh ..."

Je tournai ma tête l'orientant vers le four qui affichait l'heure.
Je me grattais l'arrière du crâne, parlant du voix perdue.
13h25 ...

"-Eh ... Vous n'étiez pas censé arriver vers 14h ?

-Et bien ... si, mais il se trouve que Rohan Kishibe est arrivé plus tôt, et il est hors de question pour mon équipe de le laisser attendre."

C'est beau de lui montrer autant de respect, et moi dans l'histoire ?
J'avais prévu 14h, pas 13h25...
Je soupirai.

"-J'arrive."

Dis-je de manière neutre avant d'enlever mon doigt de l'interphone.
Mon regard se perdit dans la porte, j'étais entrain de perdre pied avec la réalité. Non. Je stressais.
Je me mettais à tremblé, mes doigts s'entremellaient dans une danse qui n'avait aucun sens, ma mâchoire se serrait et mon ventre se tordait.

Pourquoi est-ce que je suis comme ça ? Pourquoi est-ce que j'ai accepté ?
Pourquoi on m'a demandé à moi ?
Pourquoi c'est toujours moi ?
Je suis la seule idiote à accepter pour les autres juste parce qu'ils ont l'air d'être dans le pétrin, les autres sont bien moins bêtes que moi.

Je basculai ma tête en arrière, prenant une grande inspiration, je savais très bien que j'allais commencer à pleurer et il en était hors de question.

"-Aller Chloé, tu peus le faire. T'as réussi à tout surmonter jusque là, tu es forte. Tu es forte. Tu vas y arriver. Je le sais. À 3 on y va, à 3 on prend sur nous et on fait face aà ce problème comme si tout allait bien. 1, 2 ..."

Je me redressai d'un coup, enclenchant la poignée de la porte. 3.
Fermant la porte à clef derrière moi je m'élançai dans la cage d'escalier, descendant le plus vite possible les 3 étages qui me séparait de mon destin méprisable.
D'en bas de la cage d'escalier je pouvais déjà les voir à travers la porte vitrée, Clémence, toujours dans ses belles chemises bien plissées, et un homme, certainement Rohan Kishibe, qui semblait bien grand à côté de la jeune femme qui malgré ses chaussures à talons ne dépassait pas les 1m60.

Lorsqu'elle me vit, Clémence se mit à sourire, un sourire sincère qui montrait toute sa gratitude, un sourire auquel je ne pouvais pas répondre avec la même sincérité.
Une fois la porte ouverte, je la maintiens, histoire de les laisser passer.
Mais mon éditrice n'est pas du même avis, me le faisant comprendre d'un signe de main.

"-Ne vous prenez pas la tête, je ne vais pas rester très longtemps, mon chef veut que je sois de retour au bureau dans les plus brefs délais."

Je la fixai quelques instants d'un air déboussolé, ne sachant réellement pas comment m'y prendre dans une telle situation, puis je fis un petit "d'accord" d'une petite voix, refermant la porte à reculons.
Clémence présenta de son bras l'une des personnes les plus importantes pour son entreprise, un sourire plaqué sur son visage.

"-Je vous présente Kishibe Rohan. Veuillez bien l'accueillir et faire en sorte qu'il ne manque de rien."

L'homme pencha légèrement sa tête vers l'avant dans un signe de reconnaissance, mouvement que je suivis sans un mot, n'osant pas encore m'adresser à un être que je n'aurais jamais songer rencontré.

S'orientant vers mon éditrice, le mangaka prononça enfin sa première phrase.

"-Vous ne m'aviez pas dit que mademoiselle Cotleur Martin avait un mari."

Clémence le regardait entre la gêne et l'incompréhension, bafouillant des choses incompréhensibles. De mon côté je pouffai légèrement de rire, plus de gêne que d'amusement.
Avais-je un look si androgyne ...?

"-Hm ... Je n'ai pas de mari, monsieur."

Il haussa légèrement les sourcils, légèrement surpris par cette nouvelle.
Est-ce mes vêtements qui me font ressemblé à un homme ? Moi qui voulait donner une bonne première impression, je me retrouve bien gênée ...

"-Oh. Excusez-moi.

-Ce n'est rien ..."

Dis-je d'une voix très basse dans un léger sourire, rongée par ma timidité.
Clémence se tournait vers moi, l'air surprise par mes agissements, mais elle n'est pas du genre à laisser souvent ses émotions détruire son professionnalisme, alors elle reprit vite un sourire.

"-Bon, je n'ai rien d'autre à ajouter. Je vais vous laisser faire connaissance. Au revoir."

J'aurais donné n'importe quoi pour qu'elle reste encore un peu, qu'elle soit à mes côtés pour affronter cette passe, mais elle dû s'en aller.
Je pris alors de nouveau une grande inspiration, essayant de retrouver le sourire, où du moins m'y forcer.

"-Laissez moi porter vos bagages, monsieur Kishibe.

-Non c'est bon, je me débrouille tout seul."

Malgré toute mes tentatives je n'arrivais pas à rendre ça agréable. Je me disais que si j'étais gentille, voir même "mignonne" il paraîtrait moins indifférent, moins strict.
Mais il semblait bien plus à l'aise que moi, même si c'était lui qui changeait complètement d'environnement. Il s'adaptait bien plus vite que moi.

Je gardais ce sourire débile plaqué sur mon visage, ne voulant pas paraître malpolie ou quoi que ce soit.
Je le fis rentrer dans la cage d'escaliers, sans même me retourner, n'étant nettement pas d'humeur à lui faire face.

"-Suivez-moi, mon appartement se trouve au 3ème.

-Il n'y a pas d'ascenseur ici ?

-Non, il avait prévu d'en installer un l'an dernier, mais par manque de place et de budget ils ont décidé de laisser le bâtiment tel quel.

-Je vois.

-Pourquoi me demandiez vous cela ? Vos baguages sont trop lourdes ?"

Dis-je en me retournant, quelques marches plus hautes de là où il était.
C'est à ce moment précis que quelques choses m'apparues comme évident.

"-Vous n'avez pas beaucoup de baguages ! Les autres arrivent plus tard ?"

Il n'avait qu'une valise à la main, il est vrai que j'ignore combien de temps il va rester, mais cela me paraît très peu.
Son aura entière commença à résonner le désespoir.

"-Eh ... Non. Ce sont mes seules affaires.

-Oh je vois. Excusez-moi si cette question vous a semblé intrusive."

Il ne fallu pas beaucoup de temps avant que l'on se retrouve face à ma porte d'entrée.
Une fois à l'intérieur, je l'invitai à quitter ses chaussures et a ranger son manteau sur un ceintre.
Il posa par la suite sa valise à côté du canapé avant de s'installer à table, puisque j'avais annoncé que j'allais lui servir à boire.

Une fois son café servit, je m'installai en face de lui.

"-Votre voyage a dû vous épuisé, je fairais en sorte de ne pas trop vous déranger.

-J'ai l'habitude de voyager, le décalage horaire ne m'atteint plus vraiment.

-Vous en avez de la chance ..."

Avais-je dis avec un sourire niès, tenant ma tête dans le creux de ma main.
J'avais très peu voyager dans ma vie, un peu en France mais très peu à l'étranger, voir même jamais.
Je ne m'en plaignais pas forcément, mes parents n'avaient sûrement ni les moyens ni l'envie de partir dans un autre pays.

Mais j'avais tellement envie de voyager, j'en rêvais la nuit. Découvrir d'autre culture, d'autre paysage.
Mais vu mon aisance avec tout ce qui est sociale je ne suis même pas sûr de réussir une telle chose.

Je repris mes esprits, reprenant une position adéquat.
Une question me trottait dans la tête depuis ce matin, il serait peut-être temps que je lui pose.

"-Au fait, combien de temps compté vous rester en France ?"

Il prit sa tasse de café de manière indifférente et en pris une gorgée avant de dire calmement.

"-Je l'ignore. Je ne partirai sûrement pas avant 5 bons mois cependant."

5 ... mois ....
5 mois, soit 5 fois une trentaine de jours, soit environs 150 jours, soit presque une moitié d'année ...
Qu'est ce que ...
Je n'avais pas prévu cela, moi.

Je commençai à rentrer dans un état de décomposition, mon visage devait être l'expression parfaite entre le choc et le désespoir.

"-Ne faites pas cette tête, ma présence vous dérange tant que ça ?"

Je fus pris dans sursaut, me rendant compte que ma réaction devait certainement être irrespectueuse. Clémence va finir par me tuer, si l'on admet que je ne l'aurais pas tuer avant.
Mon visage se crispa, de nouveau hanté par ce maudit sourire forcé.

"-N-non ! C'est-C'est juste que je n'avais pas prévu une si longue colocation ! Mais il n'y a pas de problème !"

L'homme qui allait être mon colocataire pour de longs mois me regarda alors avec un air désespéré collé à son visage, avant de dire un "bien" court et de reprendre une gorgé de son café.
Aah ... J'espère vraiment que l'ambiance sera meilleure au fil des jours.

"-Mais si je peux me permettre, pourquoi avez-vous choisi subitement de venir en France ?

-Eh bien, c'est une longue histoire. Retenez simplement que je n'ai plus de logement au Japon.

-Vous n'avez plus de logement ?

-Oui. C'est ce que j'ai dit."

Dit-il avec un regard légèrement agacé, comme si il pensait que je le prenais pour un idiot.
J'étais totalement perdue, comment un mangaka aussi prolifique que lui pouvait se retrouver à rue ? C'était complètement insensé.

"-Mais comment est-ce possible ?

-Je n'ai plus d'argent sur mon compte, j'ai même dû vendre ma maison et mes meubles.

-Hein ?! Mais qu'avez-vous acheter pour que cela coûte si cher ?!

-J'ai acheté le mont Mutsu-Kabe et ceux qui l'entouraient. Ils comptaient tout raser ce qu'il s'y trouvait mais un site m'intéressait.

-Vous êtes ... très ... investi pour votre oeuvre.

-Tss."

Je le regardai, complètement surprise. Il semblait réellement agacé, il me dévisageait avec un regard sombre.
Il croisa ses bras contre son torse tout en posant une de ses jambes sur l'autres.

"-Vous me prenez vraiment pour un con.

-H-hein ?! Non !

-Ne jouez pas la fausse gentillesse. Vous êtes très mauvaise pour cacher vos faux sourires et faux compliments.

-J'essaie juste d'être polie ...

-Vous feriez mieux de dire clairement les choses.

-J'aurais pensé avoir cette réaction de votre part si justement j'étais honnête.

-Parce que vous aimez que l'on vous mente ?

-Euh ... Non.

-Alors qu'est ce qui vous fait penser que moi si ?"

Je me mis alors à déglutir, mon visage couvert de déprime. Je commençai franchement à ne plus en pouvoir.

"-Écoutez, j'essaie simplement de vous faire apprécier votre voyage. J'ai appris il y a seulement 3 heures que j'allais devoir vivre avec vous, laissez moi le temps d'assimiler ces informations et je serais moi-même.

-Et quand les aurez-vous assimilé ?

-Demain, sûrement.

-Alors vivement demain."

Il semblait avoir repris un ton calme et indifférent, continuant de boire comme si de rien était.
Je sens que cela va être long ...

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