Partie 3 : Orage

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Comment tout est arrivé ?



Comment tout cela a-t-il pu arriver ?



Ceci n'est pas logique.

Ça ne peut pas être vrai.



Mais je suis une enfant de maintenant 7 ans. Je suis trop jeune pour comprendre que mon grand-père, ma seule famille, la seule personne chère à mes yeux, soit engagé dans un combat à mort contre un méchant et que tous deux soient en train de détruire la région d'Hoenn qu'elle avait toujours connu.


Cette région en ce moment même soumise aux tempêtes, aux sécheresses, aux orages violents et aux nuées de grêle.



Leïla, une des sbires de mon grand-père, essaye de me faire rentrer dans une pièce à priori sécurisée dans le QG.



Comme si je pouvais être en sécurité quelque part sans mon grand-père.



Quelle bonne blague.

-Miss, rentrez là-dedans !

-Non ! Je veux pas ! GRAND-PÈRE !

-Miss, ne faîtes pas de caprices et rentrez immédiatement là-dedans ou vous serez blessée !

-Grand-père ! Grand-père !!!

Excédée, je pense, par mes cris, Leïla me pousse brutalement dans le pièce et la referme à double tour derrière moi.

-NON ! JE VEUX SORTIR ! FAÎTES-MOI SORTIR !!!!

Je tambourine pendant une bonne dizaine de minutes contre la porte en hurlant.


Je ne veux pas être enfermée.


Je ne veux pas être dans le noir.


Je ne veux pas rester seule.



Au bout d'un certain temps, épuisée, je me laisse glisser contre la porte. Dos à elle, je passe mes bras autour de mes genoux en sanglotant.



J'ai peur. J'ai peur. J'ai peur.



Au dehors, il y a plein de bruits. Des explosions, des flammes qui grésillent, des fracas de vagues, des coups de tonnerre, des bâtiments qui s'écroulent.


Le monde s'auto-détruit, s'arrache lui-même le cœur, caresse le Serpang qui le dévore, mais je m'en moque.



Je veux sortir d'ici et être avec mon grand-père.



J'ai peur. Je suis seule. J'ai peur.



Mes Pokéball se mettent à bouger dans ma poche. Mes Pokémon ont ressenti ma tristesse et ma panique et veulent sortir pour me réconforter.

Un peu aveuglée par les larmes, je tâtonne mes poches un moment et en tire enfin mes trois Pokéball. Dès que je les ouvre, mes trois amis se blottissent contre moi comme pour m'offrir leur chaleur, leur amour et veiller à ma sécurité.


Shelly a grandi, c'est maintenant un Mateloutre. Il s'est assis sur mes genoux et se frotte à moi.

Braise, mon Evoli, gonfle un peu sa fourrure pour que je la caresse comme une grosse peluche.

Coco, ma Arcko, se juche sur une de mes épaules et fourrage dans mes cheveux.


Ils font du mieux qu'ils peuvent pour que je ne me sente plus seule, et ça me fait vraiment chaud au cœur.



Un ange passe, ou plutôt plusieurs, je ne sais pas. Toujours est-il que je finis par m'assoupir au milieu de mes Pokémon.


À mon réveil, les bruits de combat ont cessé.

Combien de temps ai-je dormi ? Une heure ? Deux ? Une journée ? Plus, peut-être ?



Bah, peu importe.



Je me relève, légèrement ankylosée. La porte est toujours fermée, et je suppose que personne ne va venir me sortir de là.

Je vais devoir me débrouiller toute seule, avec mes Pokémon.



Je regarde autour de moi pour chercher une issue. Impossible d'envisager de passer par la porte, trop résistante, et les murs sont probablement bien renforcés puisqu'ils ont survécu à tout ce qui s'est passé dehors. Quant au sol, c'est du carrelage et de toute façons je n'ai aucun Pokémon à même de le briser en ma possession.



Il ne reste plus qu'une option : passer par le haut.



Et justement, je constate qu'il y a un défaut dans le toit.

Tout petit, vraiment minuscule défaut.

Une fissure si petite qu'elle en est presque ridicule, mais je n'ai aucune envie de rigoler.



Elle est mon passeport pour la liberté.




Je me tourne vers mes trois Pokémon et leur déclare d'un ton très sérieux :

-Les amis, écoutez : vous voyez cette fissure, là ? Je veux que vous l'attaquiez de toutes vos forces. Si vous arrivez à faire un trou assez grand, on pourra sortir d'ici. Je vous en demande beaucoup, mais je suis sûre que vous en êtes capables !

Ils me donnent leur approbation générale avec leur cri propre et exécutent mes ordres.


Coco multiplie les Balle Graines et les Lame-Feuille.

Shelly enchaîne les attaques Coquilame.

Braise, après avoir augmenté leur puissance avec Coup d'Main, utilise Triple Attaque sans relâche.


Toutes leurs attaques combinées frappent de plein fouet la fissure et, enfin, après plusieurs minutes qui me paraissent interminables, la fracturent et libèrent un flot de lumière venant de dehors.

Je rappelle Shelly et Braise dans leurs Pokéball après les avoir félicité. Coco escalade les murs jusqu'à l'extérieur et, une fois arrivée, enroule un de ses Fouets Liane autour de ma taille pour me hisser à mon tour.



Enfin libre !



Mais autour de moi, je ne reconnais plus rien.



Tout est détruit. Et quand je dis tout, c'est vraiment tout.


Presque aucun bâtiment n'est debout ; tout est rongé par les flammes ou noyé sous des quantités d'eau. La végétation est entièrement annihilée, les rues sont vides ou presque, les Pokémon et les gens qui ne se sont pas enfuis sont gravement blessés. Le ciel a beau être bleu, il n'éclaire rien de plus qu'un immense spectacle de désolation.



Je suis complètement perdue. Au moins, avec mes vêtements couverts de poussière et de gravats, je peux me fondre dans le paysage.



Coco remonte sur mon épaule tandis que je tripote nerveusement ma broche en forme de Kyogre.





Grand-père... Où es-tu au milieu de ce désastre ?

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