Chapitre 105 : Cataclysme

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Après cet échange empli d'émotions avec Yoichi, je dus quitter son étreinte pour me préparer à partir. Nous ne devions pas rester ici plus longtemps sous risque d'être envahis par les Noumus. Notre prochain objectif désormais en tête, nous n'avions pas plus de temps à perdre.

Nous devions rapidement passer à l'action.

Yoichi s'assura que les bandes autour de mes côtes étaient bien en place et me donna une tape sur l'épaule.

- Faut qu'on bouge de là tout de suite ! S'écria Reina à l'entrée de la pièce.

Son expression déformée par la peur ne nous annonça rien qui vaille. Owin entra à sa suite, bien plus calme, et déclara d'une voix presque morbide ce que nous redoutions tant :

- Les Noumus ont lâché l'affaire et se sont dispersés. La mauvaise nouvelle, c'est qu'il ne nous reste qu'une dizaine de minutes avant que Gigantomachia ne déboule sur Jaku. Les immeubles commencent déjà à trembler et le vent se lève. Ils avaient entièrement raison, ce mec est une catastrophe naturelle à lui tout seul.

- Très bien, merci pour votre travail. Nous allons profiter de ces quelques minutes pour rejoindre le centre. Allons-y, déclarais-je.

Les injections faisaient effet. J'étais désormais capable de me déplacer seule. La plaie sur mes côtes était inconfortable mais je pouvais passer outre pour le moment.

Yoichi n'avait plus besoin de m'aider. Les trois adolescents acquiescèrent et nous nous mîmes aussitôt en route. On quitta le bâtiment sans plus attendre, sur nos gardes, mais soulagés malgré tout de ne plus voir de Noumus.

Une formation se mit silencieusement en place entre nous. Comme s'ils comptaient sur moi pour la suite des évènements, Reina, Yoichi et Owin trottinaient autour de moi et veillaient à ce que je tienne la cadence.

Leurs regards se posaient régulièrement sur mes blessures.

Le chemin jusqu'au centre fut effrayant. Entre la peur de retomber sur un groupe de Noumus et mon inquiétude muette pour ma mère et mon petit-ami, mon cerveau était complètement ailleurs. Mes pensées étaient bien loin de notre course et je n'étais absolument pas concentrée.

Je ne peux pas m'arrêter maintenant.

Je survivrais.

Et une fois que la situation sera calme ici, je retrouverais Nemuri et Shoto. J'irais voir Miruko à l'hôpital et je m'assurerais que tout le monde aille bien.

- Gigantomachia ne devrait pas tarder ! Il doit être derrière la colline à la lisière de la ville ! Déclara Owin. On fait quoi maintenant ?

Je soufflais et gardais mes angoisses de côté.

- Vous trois, trouvez Eraser Head et Present Mic, ordonnais-je. À l'heure qu'il est, Shigaraki a dû sortir de sa cachette. Ils vont avoir besoin de votre soutien.

- Et toi ? Cracha la blonde. Qu'est-ce que tu vas faire ?

Yoichi se retourna d'un coup et fit face à nos coéquipiers. Je me stoppais et hoquetais de surprise.

La détermination sur son visage était absolue et je savais d'ores et déjà que notre précédente discussion avait décidé de ses futures actions. Il avait promis de rester à mes côtés même si nous devions mourir et visiblement, il n'allait pas lâcher l'affaire.

J'allais me coltiner cet abruti même jusqu'à mon dernier instant.

Génial.

Je retins un sourire.

- On change de plan. Owin et Reina, vous rejoignez les prof de cette idiote. Moi, je l'accompagne.

- Tch, t'es pareil qu'elle au final. T'en fais qu'à ta tête, pesta mon ancienne rivale.

- Très bien, tâchez de ne pas vous blesser alors. Je ne sais pas ce que vous avez en tête mais ne vous mettez pas délibérément en danger, déclara le camarade de Yoichi.

Le jeune homme aux cheveux blancs acquiesça et ils ne posèrent pas plus de questions. Nos routes se séparèrent et Yoichi resta près de moi.

Nous savions ce que nous devions faire.

Du moins, il avait très bien compris ce que je m'apprêtais à faire.

On s'approcha également du front mais contrairement à nos camarades, on bifurqua à un angle et on se précipita vers l'immeuble le plus haut. Il s'agissait d'un complexe de bureaux d'affaires laissé à l'abandon depuis quelques heures. L'évacuation de toute la ville avait rendu les environs morbides et macabres. Yoichi dégagea les portes battantes de l'entrée d'un coup de pied et m'embarqua dans l'ascenseur sans plus attendre.

J'étais totalement extérieure à mon corps.

- Tiens le coup, je t'en prie.

Je levais les yeux sur le jeune homme, étonnée.

- Le plus difficile est à venir alors s'il te plaît, tiens le coup.

- Je ne peux rien faire d'autre que « tenir le coup » de toute manière, soufflais-je.

Il soupira et me tendit sa main, l'air amer. Je l'observais un instant avant de la prendre et de sentir ses doigts serrer les miens dans un geste de soutien.

J'aurais aimé que ce soit Shoto.

Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent sur le dernier étage et Yoichi pressa le pas. Je le suivais, le pas un tantinet plus lent et de nouveau muette.

On se trouva rapidement sur le toit et de notre position, nous avions une large vue d'ensemble sur toute la ville. Ce fut donc sans surprise qu'on vit les combats un peu plus bas. Même d'aussi haut, je pus voir un Present Mic blessé, un Lock Lock hors de lui et un tas d'autres héros déchaînés.

Concernée, je secouais la tête pour oublier et faire le vide.

Il fallait que je me concentre. S'il y avait bien quelqu'un qui pouvait les aider ne serait-ce qu'un peu, c'était moi. Je devais à tout prix ralentir Gigantomachia même si ce n'était que pour quelques minutes. Il fallait que d'autres héros rejoignent le front. Il le fallait absolument. Et pour ça, il fallait que je leur accorde du temps.

Je lâchais la main de Yoichi et m'approchais du bord.

Aucune barrière ne nous protégeait du vide.

Je m'accroupis sur le béton et fermais les yeux en activant mon alter. Ma poitrine s'échauffa et mon tatouage s'illumina de rouge. J'empoignais le manche en métal qui sortit progressivement de mon corps et, à cet instant, Yoichi s'approcha et se positionna derrière moi.

- Tu penses pouvoir augmenter ma puissance de tir ?

- Je n'ai jamais fait ça de cette manière mais à mon avis, c'est possible. Il va falloir qu'on tire ensemble.

Je hochais lentement la tête.

- On se prépare maintenant ou on attend qu'il arrive ? S'enquit-il.

- On attend. La lumière risquerait d'alerter les héros en bas. On pourra pas l'empêcher de venir jusqu'ici mais le but c'est simplement de le blesser. On y va à pleine balle, compris ?

- Très bien.

La météo commençait à se gâter.

Gigantomachia remuait ciel et terre sur son passage et soulevait des nuages de poussières sur des kilomètres. La lugubre silhouette de ce monstre se profilait doucement dans notre champ de vision.

Témoin d'une rixe sanglante entre vilains et héros, Jaku n'allait pas tarder à être rayée de la carte.

- Nord toute, constata Yoichi. À cette vitesse, il aura rasé notre position en moins de trois minutes.

La voix du garçon s'évanouit dans mes tympans à l'instant même où je vis Gigantomachia pour la première fois.

Jamais je ne l'aurais imaginé comme ça.

Il était si grand que notre immeuble faisait pâle figure à côté. Du haut de ses dizaines de mètres, son regard meurtrier fixait toute la ville avec une seule hâte : l'anéantir. Son corps entier semblait aussi dur que la roche et était couvert de piques. Ses cheveux roux étaient hérissés sur son crâne et sa mâchoire blindée abritait des dents aussi pointues que des pieux.

J'appuyais sur le flanc de mon arme et le plasma se dégagea comme une bête. Yoichi attrapa le bas du manche et activa son alter à son tour. L'arc qu'on créa illumina toute la zone de filaments violacées et la flèche que j'encochais était bien plus grande que nous deux.

J'allais réitérer la même attaque qui avait éliminé Reina au championnat en décuplant la puissance de cette capacité avec l'alter du garçon.

Yoichi se concentra et le plasma que je tenais entre mes mains s'amplifia. Sa langue brûlante grignotait mes mains et sa chaleur me soufflait au visage.

- Ne lâche pas ! S'écria-t-il. Concentre-toi sur ta cible !

Mes doigts tremblaient au fur et à mesure qu'il augmentait la capacité de l'arme. Mes dents grincèrent atrocement et s'écrasèrent sur ma lèvre inférieure. Un flux de chaleur me traversa des pieds à la tête avant de se concentrer dans mes mains et ma poitrine.

Je fixais mon regard sur Gigantomachia en prenant une profonde inspiration. On attendit une seconde. Une seule. Et enfin, comme si nous libérions un fauve de sa cage, la flèche déchira la voûte céleste dans une explosion sonore phénoménale.

Le monstre, pris de court, se braqua face à l'attaque. Heureusement, il ne put l'esquiver et le plasma atterrit directement dans sa jambe gauche. Sa peau dure éclata en morceaux et la flèche traversa sa chair avant de sortir de l'autre côté.

Gigantomachia lâcha un hurlement à nous glacer le sang alors qu'il perdit l'équilibre. Il tenta de se rattraper à une structure qui s'effondra comme un château de cartes sous son poids.

- On recommence ! Criais-je à Yoichi.

Le garçon engloba finalement toute ma main dans la sienne et poussa son pouvoir à son paroxysme. La rage de vaincre déforma son visage et sûrement le mien par la même occasion.

Une nouvelle flèche s'encocha dans mon arc et, instantanément, dévora l'espace entre elle et la cible. Gigantomachia hurla une seconde fois lorsque le plasma trancha sa jambe droite. Jaku toute entière vacilla sous ce rugissement du diable et Yoichi dût m'aider à ne pas m'effondrer.

Il me retint lorsque je flanchais et m'évita une chute certaine.

Nous avions provoqué ce vilain et nous ne tarderons pas à subir sa colère. Mais jusque-là, notre pari fonctionnait. Il peinait à se relever et essayait de ramper comme un verre au sol. Je n'aurais jamais pensé être capable de percer sa carapace mais je ne pouvais qu'être soulagée d'avoir réussi. L'important désormais était de descendre et rejoindre le front en même temps que les renforts.

Le réel affrontement n'allait pas tarder.

- Yumeko ! Il faut qu'on s'occupe de ses bras ! Il ne pourra rien faire si ses quatre membres sont touchés !

- Je-Je ne peux pas... Si je tire à nouveau, le contrecoup de mon alter me frappera à son tour et je ne serai pas capable de continuer. On doit descendre et rejoindre les autres.

Yoichi me jeta un regard inquiet mais s'abstint de faire un quelconque commentaire.

Gigantomachia recommença à faire des siennes. Il explosait tout autour de lui comme un véritable titan déchaîné. Les édifices tombaient en ruines et les effondrements étaient assourdissants. Nous étions en plein chaos. La ville était déjà un champ de bataille et les dommages collatéraux allaient être innombrables.

- Tant pis, on décampe maintenant alors !

Yoichi m'incita à désactiver mon alter et me força à me relever. Je m'exécutais et le suivis à travers les étages pour regagner le rez-de-chaussée. Une fois en bas, les secousses provoquées par le vilain nous furent encore plus distinctes. Il m'était impossible de poser un pied devant l'autre sans vaciller. Le garçon devait constamment garder un œil sur moi et à chaque fois, je lui faisais comprendre d'un regard que tout allait bien.

Tandis que nous nous précipitions pour sortir, la voix alarmé d'un héros inconnu parvint jusqu'à nous et nous figea sur place :

- Gigantomachia a recommencé à avancer ! Préparez-vous au combat !

- Yoichi ! M'écriais-je. Il faut que je trouve Shigaraki avant que ce ne soit trop tard ! Shoto et les garçons doivent être à ses côtés ! Ils n'arriveront peut-être pas à le défaire seul ! Mais Gigantomachia bouge encore, il faut qu'on l'arrête !

Le blanc plaqua ses deux mains sur mes joues et me força à soutenir son regard. D'un ton puissant et énervé, il me hurla dessus :

- Calme toi, putain de bordel ! Tu vas jamais y arriver si tu paniques comme ça ! Fais les choses dans l'ordre ! Premièrement, tu rejoins ton mec, d'accord ? Ensuite, tu attends les ordres des supérieurs et tu agis en fonction !

Un soupir douloureux quitta mes lèvres alors que j'enlevais ses mains de mon visage.

- D'accord, allons retrouver Shoto en priorité. Il faut que je m'assure qu'il aille bien.

- Bien. Alors allons-y.

On se remit à courir dans les rues et inévitablement, on arriva en plein milieu du champ de bataille. Mon mauvais pressentiment se confirma. De là-haut, je n'avais eu qu'un vague aperçu de ce qu'il se passait ici. La situation allait de pire en pire. Beaucoup de nos compères étaient grièvement blessés et de toute évidence, les apprentis-héros mobilisés pour l'évacuation de la zone avaient été réquisitionnés pour participer au conflit.

Il restait plusieurs Noumus Hauts de Gamme mais je n'avais pas le temps d'aller aider les équipes qui les affrontaient.

- Shoto ! Hurlais-je désespérément alors que Yoichi courait derrière moi.

Au même moment, le sol se fissura en mille morceaux sous nos pieds. Je perdis l'équilibre et tombais sur un tas de gravas. Je n'eus pas le temps de comprendre ce qui m'arrivait que les bruits de pas de Yoichi qui se précipitait pour m'aider me parvinrent. Un bloc de pierre m'esquinta la joue et un filet de sang s'égoutta le long de ma mâchoire. Le liquide au goût métallique titilla ma langue alors que je jurais contre mon manque de vigilance.

Mon camarade s'accroupit à mes côtés et inspecta ma nouvelle blessure quelques instants avant de déclarer qu'il n'y avait rien de grave.

- Purée Yumeko, fais attention !

Il m'aida à me redresser et aussitôt les sillons s'élargirent et effritèrent la terre dans un sinistre effondrement. Il n'y avait plus aucun doute sur l'origine de cette catastrophe : Tomura Shigaraki avait usé de son alter et nous en subissions déjà les conséquences.

- Il ne doit pas être loin, constatais-je.

J'époussetais les gants de mon costume et on reprit notre course.

Alors que nous avions du mal à avancer en raison des fissures dans l'asphalte, il ne nous fallut qu'une dizaine de secondes pour arriver sur un grand espace dégagé où toutes les constructions avaient tout bonnement été rayées de la carte.

Il n'y avait plus rien. Tout n'était que carcasses et épaves. Mort et destruction. Shigaraki était en train de tout anéantir.

Il était accroupi, le visage complètement défiguré par de nombreuses mutilations, et laissait sa haine tout ravager autour de lui. Sa désintégration s'étendait sur des centaines de mètres et dévastait tout sur son passage.

Cet homme n'est même plus humain.

Soudain, un hurlement surpuissant me hérissa l'échine et me ramena à la réalité. Des vrilles d'énergie noire sortirent de nulle part et attrapèrent le malfrat par le cou avant de le dégager dans les airs. Shigaraki grogna alors que sa tête vacilla à s'en briser la nuque.

Le fouet noir regagna son hôte qui n'était autre que... Midoriya.

Midoriya en personne.

Midoriya.

Depuis quand était-il capable d'une chose pareille ?!

Mon ami sortit d'un nuage de fumée et enchaîna les attaques sur Shigaraki qui peina à se défendre. Il lui asséna coup sur coup et lui brisa même le nez, sans aucun remord. La colère qui ravageait ses traits n'avait pas d'égal et à cet instant, la pensée de le perdre me noua l'estomac.

Lui aussi n'était plus lui-même.

Toutefois, je n'eus pas le temps de me poser plus de questions que quelqu'un m'appela :

- Yumeko !!

En me retournant, j'aperçus une touffe de cheveux atypique que je reconnus en une fraction de secondes. Il était couvert de poussières et d'égratignures. Un gros hématome violacé couvrait même sa pommette droite et pourtant, je ne pus m'empêcher de le trouver magnifique malgré le contexte.

L'échauffourée entre le chef des vilains et Midoriya passa fissa à la trappe et de même pour la présence de Yoichi. Mon monde fut occulté par mon petit-ami que je venais enfin de retrouver et qui venait de crier mon prénom.

Au diable notre dispute.

Je m'engouffrais dans ses bras et lâchais de violentes larmes de soulagement. Mes mains trouvèrent refuge dans son dos alors que mes doigts agrippèrent le tissu de son costume. Il me serra passionnément dans ses bras et huma l'odeur de mes cheveux comme pour s'assurer que j'étais bien contre lui.

- Bordel, j'ai eu si peur en te voyant attaquer Gigantomachia...

- Shoto... J'ai appris que tu avais disparu, je me suis tellement inquiétée... Mais enfin, que se passe-t-il ici ?

Il planta un rapide baiser contre ma tempe et grimaça en voyant le sang sur ma joue.

- Midoriya et Bakugo sont aux mains avec Shigaraki. Aizawa et mon père sont très blessés. Tout... Tout est hors de contrôle.

J'inspectais son état un bref instant avant de constater :

- Je vois. Tu as l'air d'aller bien, c'est le principal. Il faut qu'on mette un terme à tout ça au plus vite. On ne tiendra pas sur la durée. Nos effectifs se sont à peine renfloués suite à l'alerte lancée sur le canal de communication. Tous nos ennemis sont désormais rassemblés ici mais nous sommes trop peu. Où est ton père ? On va avoir besoin de lui.

Il le pointa du doigt et j'eus immédiatement de la pitié en le voyant à genoux plus loin.

Endeavor avait la tête baissé et peinait à se relever.

- Son alter est en surchauffe, m'éclaira Shoto avant qu'une déflagration ne retentisse dans le ciel.

Il m'attrapa contre lui et plaça son bras sur ma tête pour me protéger.

Bakugo apparut enfin dans mon champ de vision. Il se déplaçait grâce au souffle provoqué par ses explosions et se déchaînait contre Shigaraki aux côtés du vert. Les trois n'en démordaient pas et continuaient de se battre au péril de leur vie.

- Oï, l'abrutie ! On n'a pas le temps pour des retrouvailles mielleuses ! Vous vous bécoterez après !

Yoichi débarqua sans prévenir et les deux garçons se dévisagèrent en chien de faïence un dixième de secondes avant que mon ancien rival ne me demande :

- À mon avis, Shigaraki n'est plus en état de réfléchir à quoi que ce soit. On pourra pas le forcer à arrêter Gigantomachia alors qu'est-ce qu'on fait ?

- On a essayé mais ça a fini comme ça, répondit Shoto.

Le poids de leurs regards sur mes épaules me donna envie de fuir. Ils attendaient mon verdict mais je n'étais pas apte à réfléchir correctement. Je ne pus tirer qu'une seule conclusion du brouillard qui affectait mes pensées. Il n'y avait rien d'autre que nous puissions faire à ce stade et il fallait accepter l'évidence :

- Nous allons nous battre pour notre survie. On ne peut plus attendre de supposés renforts ou je ne sais quoi. Je n'aime pas cette éventualité mais il faut qu'on se prépare à tuer Shigaraki. Ça fait des semaines qu'il préparait d'assassiner Midoriya, on peut pas prendre le risque de les laisser se battre entre eux.

- Je vais les aider, ajouta le bicolore. Mon père pourra sûrement reprendre les reines du combat. Mais que faire de Gigantomachia ?

En parlant du loup, ses mains s'immiscèrent entre les deux immeubles les plus proches et les écrasèrent sans aucun effort. Le monstre déboula comme un fou en rugissant de toutes ses forces. Il avançait sur son bassin, traînant ses jambes ensanglantées derrière lui. La douleur lui semblait totalement inconnue. Il continuait d'avancer tout en laissant une traînée écarlate derrière lui.

On va se faire tuer.

- Écartez-vous !! Aboya Endeavor.

À l'ordre du numéro un, mon corps se mouva de lui-même. J'attrapais les deux garçons par la taille et bondis sur le côté pour ne pas être dans le sillage de Gigantomachia. Le géant ne nous vit même pas et fonça en direction de son maître.

La terre se souleva et fut propulsée par morceaux de tous les côtés.

J'entendis les deux adolescents m'appeler mais je ne pus me focaliser que sur leur protection. Des cailloux s'échouèrent sur mon dos et m'arrachèrent un gémissement de douleur. La fumée me fit tousser et la contraction de mon diaphragme me fit atrocement mal à l'abdomen. Ma plaie était loin d'être guérie et avait probablement recommencé à saigner.

- Merde ! Pourquoi t'as fait ça ?! Me cria Yoichi.

Shoto resta silencieux et n'extériorisa pas son inquiétude. Je le vis simplement se mordre la lèvre de frustration.

- Ma petite Yumeko !! S'égaya quelqu'un au-dessus de nous.

Les garçons levèrent les yeux et alors que je me redressais, prête à déverser ma rancœur sur cette personne que je n'avais pas pu oublier depuis tout ce temps, mon regard rencontra le sien. Nos pupilles féroces se dévorèrent et annoncèrent un véritable cataclysme.

Elle sauta depuis le dos de Gigantomachia et me tomba littéralement dessus. Je pus amortir le choc en agrippant son pied dans mon poing. On roula l'une contre l'autre alors que les garçons m'appelaient, pris de court par l'assaut de la jeune femme.

Un grognement rauque me racla la gorge alors que je me détachais d'elle. Je la jetais sur le côté en lançant mon pied vers son visage. Elle l'esquiva sans difficulté et mit de la distance entre nous. Son sourire diabolique déchira ses lèvres tandis que ses yeux se noyèrent dans une fièvre psychopathe.

- Je suis à la fois enchantée et dégoûtée de te revoir ! Tu te rappelles quand je t'ai dit que je t'aimais pas ? J'ai peut-être changé d'avis ! Ou peut-être pas !

Son rire hystérique me tua les oreilles.

Mon alter ne tarda pas à s'activer. De l'Armurerie sortit évidemment Hiryuu, prêt à tout ravager lui aussi. Je l'attrapais et n'hésitais pas à le dégainer, déjà en position d'attaque. Sa lame nue dégagea une puissance phénoménale qui me fit vibrer même de l'intérieur.

Je vais faire un carnage.

- Himiko Toga, si tu savais à quel point j'attendais ce moment ! 

- Oh, vraiment ?! Trop génial, peut-être que je vais t'apprécier finalement ! J'ai pas beaucoup de temps, je veux saigner mon adorable Deku cette fois !

Une veine éclata sur mon front.

Je vais décidément faire un carnage.

Mon cœur se calma d'un coup. Ma respiration se fit plus douce et moins haletante. Le stress accumulé jusqu'ici s'envola comme s'il n'avait jamais existé et laissa la place à un sang-froid extraordinaire.

J'étais plus que jamais prête à me battre.

J'allais mettre la générale du Front de Libération du Paranormal hors d'état de nuire.

Ici et maintenant, Himiko Toga allait goûter à ma folie meurtrière. 

_________

Bonjour tout le monde ! 

Vous avez été patient et enfin, ENFIN, après trois semaine, le chapitre 105 est là ! Les choses s'accélèrent et passent à vitesse grand V, dévoilant de plus en plus de choses ! 

Les spoils de scans sur MHA s'enchaînent alors j'espère que ça ne vous dérange pas. 

Yumeko est de plus en plus contrôlée par sa rage et sa haine et honnêtement, c'est plutôt mauvais signe en général mais je dis ça je dis rien eheh. 

Le prochain chapitre sortira dans deux semaines, et vous êtes pas prêts pour la dinguerie que je vais vous lâcher. 

Bisous ღ

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