Chapitre 72 : Les perles d'impuissance

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Grâce aux sublimes talents du professeur Snipe durant les examens, mon uniforme de sport était littéralement parti en fumée. Le pauvre tissu s'était pris tellement de balles qu'il ne ressemblait désormais plus qu'à une passoire que je ne pouvais plus porter.

Malheureusement, je n'avais toujours pas récupéré mon costume d'héroïne, subtilement arraché par un certain explosif pendant un cours de Super-Héros 101 il y a quelques jours.

De ce fait, à part mon uniforme scolaire, je n'avais rien à porter pour les cours de pratique. Sans parler des manches de ma veste abîmées par le plasma qui m'avait valu un sacré sermon de la part d'Aizawa, en plus de ça.

Franchement, je ne pouvais pas rester comme ça. J'avais pris le temps de déballer le peu d'affaires rangé dans mon armoire de chambre et il n'y avait rien qui puisse convenir. Je devais donc absolument rentrer chez Nemuri pour récupérer quelques tenues.

Je n'étais pas du tout motivée. J'avais prévenu Todoroki en arrivant en classe ce vendredi matin et j'étais allée manger avec Nemuri durant la pause déjeuner. J'en avais donc profité pour la prévenir de ma petite escapade après les cours.

Un long soupir d'agacement ronfla dans ma gorge alors que je serrais les lanières de mon sac à dos.

- Tu sors ?

Je fis volte-face vers la porte et trouvais Shinso, nonchalamment appuyé contre le chambranle de celle-ci.

- Oui, j'ai des vêtements à aller chercher.

Il hocha la tête et quitta l'extension de l'internat non sans me dire de faire attention à moi.

Plutôt étrange comme garçon mais pas désagréable.

J'ignorais mes réflexions d'un haussement d'épaules et fourrais mon téléphone dans la poche de ma veste sans lire mes nouvelles notifications. Je quittais ma chambre et trouvais Momo dans le salon en compagnie d'Ochaco et Kyoka.

- J'y vais, leur annonçais-je.

- Tu ne veux vraiment pas qu'on t'accompagne ? Me demanda Momo, une moue inquiète peinte sur le visage.

Je secouais la tête.

- Inutile. Je n'en ai vraiment pas pour longtemps.

Ochaco se leva et attrapa le ruban rouge à mon poignet. Je la laissais faire et fermais les yeux lorsqu'elle rassembla mes cheveux en une queue de cheval basse.

- Attends, il fait froid dehors. Je vais te faire une écharpe, m'informa la grande brune.

- Ne t'embêtes pas, Momo...

Kyoka pouffa et ramena ses genoux contre elle sur le canapé.

- Déjà qu'on doit tirer sur les rênes pour l'empêcher de t'accompagner partout où tu vas, laisse-la au moins te fabriquer une écharpe pour t'éviter un rhume.

Momo releva le bas de son pull et se concentra pour fabriquer une épaisse écharpe couleur crème. Ochaco lâcha les mèches de ma frange qui glissèrent sur mon front avant d'attraper le tissu tout neuf et de l'enrouler autour de mon cou.

Elle m'attrapa par les mains.

- Reviens vite, hein. Tu fais l'aller-retour.

- C'est bon, elle ne part pas à l'autre bout de monde ! S'amusa Kaminari en débarquant de nul part.

J'acquiesçais en rigolant alors qu'il s'accouda au dos du canapé, juste derrière Kyoka. Elle tenta tant bien que mal de cacher ses rougeurs et ce réflexe nous fit sourire toutes les trois.

Une énième mise en garde des filles et quelques minutes plus tard, je quittais l'enceinte de Yuei pour regagner notre domicile. Nemuri m'avait proposé d'y aller en voiture mais je savais mieux que personne qu'elle était surchargée de travail ces temps-ci.

Nos professeurs devaient non seulement s'occuper de leur charge habituelle de travail mais également préparer le Championnat Inter-Lycées. Apparemment, quelques réunions avaient déjà été tenues pour l'organisation mais Aizawa ne nous en avait pas encore parlé.

En plus de son travail quotidien, notre professeur principal aidait Eri pour je ne sais quelle raison et il passait beaucoup moins de temps à l'internat. Nemuri me racontait qu'ils se retrouvaient de temps à autres dans la salle des professeurs avec Present Mic pour discuter boulot et relâcher la pression.

Je m'inquiétais fortement de la santé mentale de Nemuri ces derniers temps. J'espérais juste qu'elle ne se surmène pas trop et qu'elle prenne le temps de se reposer. Au même titre que nos deux autres professeurs également.

Le temps ne se faisant pas du tout aimable et sachant que la nuit tombait très vite à cette époque de l'année, je privilégiais le bus à la marche à pied. Cela m'évitait non seulement de m'épuiser mais aussi de me prendre une éventuelle averse sur la tête.

Et cela ne loupa pas puisque immédiatement après être entrée dans le bus, des trombes d'eaux s'abattirent sur la ville et le pauvre véhicule.

Je pris place au milieu du bus et entremêlais mes doigts sur mes genoux en observant le paysage à travers la fenêtre. Les milliers de petites gouttelettes s'échouaient et dégoulinaient contre la vitre embuée.

En à peine quelques minutes, Musutafu fut complètement noyée sous la pluie. Les bords de la chaussée débordaient, l'eau s'accumulait sur les trottoirs avant de glisser jusqu'aux bouches d'égouts et les nuages couvrirent la ville de leur grisaille.

Les quelques personnes encore présentes dans les rues pressèrent le pas, certaines munies de parapluies tandis que d'autres improvisaient des protections avec leurs sacs ou leurs manteaux. L'averse traçait son chemin entre les immeubles et sur les routes, n'épargnant aucune parcelle de la ville. La gaze sombre au-dessus de nos têtes menaçait d'éclater à chaque instant dans un déluge toujours plus fort.

- Il fait nuit plus tôt, murmurais-je pour moi-même.

Je ne dois pas traîner.

Probablement à cause de ce temps peu commode, les places restèrent pratiquement toutes vides durant le trajet. On arriva bien vite dans une suite de petits lotissements et par conséquent, aux abords de notre quartier d'habitation.

J'appuyais sur un bouton rouge, chose que Midoriya m'avait gentiment appris lors de notre escapade au début de l'hiver, et le conducteur me déposa à l'arrêt le plus proche.

En descendant, je couinais de surprise à cause de la pluie et m'empressais de remonter l'écharpe de Momo sur ma tête.

À ce rythme, j'allais finir en véritable éponge.

Par réflexe, je serrais à nouveaux les lanières de mon sac et enfouis mon nez dans le col de ma veste. Je me mis rapidement à trottiner, les mains vissées sur ma capuche improvisée. J'allais tomber malade si je ne me dépêchais pas.

Quel sale temps !

À l'angle d'une rue précédent la maison de Nemuri, je ne fis pas attention et heurtais violemment le torse d'un homme. Sa carrure massive me valut un vif mouvement de recul, déséquilibrée mais évitant la chute de justesse.

- P-Pardon, m'excusais-je, je ne regardais pas devant moi à cause de la pluie !

Un rire me surprit et me figea sur place.

- Ne t'inquiètes pas, jeune fille. Je ne regardais pas non plus où j'allais. C'est-à-dire qu'avec ce temps de misère, c'est compliqué de regarder au-delà de quelques mètres devant soi.

J'ignorais le sentiment étrange qui me hérissait l'échine et m'inclinais en signe de politesse.

Toutefois, alors que je pensais pouvoir reprendre mon chemin tranquillement après cet accrochage, la grosse main poilue d'un deuxième homme que je n'avais pas vu m'empoigna les cheveux avec violence.

Je gémissais de surprise et de douleur.

- Q-Qu'est-ce que vous faites ?!

L'homme me tira d'un coup vers lui et je dus résister pour rester camper sur mes deux pieds. Je tentais en vain de dégager ses mains mais il avait plus de poigne que moi. La différence de force entre lui et moi était telle qu'une vague d'angoisse me donna presque la nausée.

- Et bien jeune fille, voyons. La moindre des choses est de me dédommager le costume que tu viens de salir.

Le premier homme me désigna les quelques gouttes de boue sur le bas de son pantalon.

Je n'avais pas fait ça.

Ces taches n'étaient pas de moi. Seulement de la pluie et de ses pas dans l'eau.

- T'as perdu ta langue ? Grogna le balourd qui me secouait comme un prunier.

Pourquoi n'y avait-il personne dans les parages ? Pourquoi étais-je en train de me faire agresser en plein milieu d'une rue ? Je serrais la mâchoire et me dégageais de son emprise. Je n'allais tout de même pas me laisser faire. J'étais une débutante, certes, mais je restais une étudiante en héroïque et j'étais la plus à même de me sortir de là.

- Je suis sincèrement désolée, messieurs, mais ces taches ne viennent visiblement pas de moi. Acceptez mes excuses pour vous avoir heurté.

Je m'inclinais une seconde fois et reculais doucement pour m'assurer qu'ils ne se jetteraient pas sur moi. Malheureusement, j'en espérais encore trop de ces personnes. Le plus gros des deux brisa la distance entre nous d'un pas lourd et attrapa mon écharpe. Celle-ci m'étrangla d'un coup et je fus surprise une nouvelle fois par sa force monstrueuse.

Je lâchais un hoquet étouffé.

- S-S'il-vous-plaît ! L-Lâchez-moi !

Je sentis ma poitrine chauffer, signe que mon alter s'activait seul.

Je ne peux pas l'utiliser contre des civils !

Face à mon impuissance, mes yeux s'embuèrent de larmes. Je ne pouvais rien faire contre eux, au risque de finir au poste de police. Le permis provisoire n'était pas fais pour blesser des citoyens et je n'étais même pas certaine qu'il était valable en cas d'auto-défense.

La panique me coupa toute réflexion et je lâchais un puissant cri de détresse.

Cela ne fit qu'envenimer la situation.

N'appréciant sans doute pas mon hurlement, l'homme arracha d'un coup ma doudoune comme une feuille de papier. Celui au costume chic regardait la scène qu'offrait son camarade avec plaisir, un rictus mauvais au coin des lèvres.

Je voulais m'échapper.

Je voulais me défendre et m'enfuir d'ici.

Loin d'eux.

Alors pourquoi ne trouvais-je pas la force de me battre ?

Soudain, un voile de désir couvrit le regard de mon agresseur et je compris la gravité de la situation. Il se lécha la lèvre inférieure et attrapa mes vêtements dans mon dos en tentant de les arracher. Son toucher m'électrisa et des larmes de terreur dévalèrent mon visage.

- A-Amusons-nous un peu, gamine...

Viens par là, gamine ! Qu'on s'amuse un peu !

Benji Gomon apparut en face de moi.

Ses grosses mains poilues, ses instruments, son sourire envieux, sa fièvre destructrice, son sadisme et ses plaisirs malsains... Tous mes souvenirs fracassèrent mon cerveau comme un bélier déchaîné. Je me sentis sombrer et finalement, l'enfer réapparut sous mes pieds.

Tu es parfaite, gamine...

Les images défilèrent par centaines dans ma tête, rythmées par mes larmes et mes plaintes.

J'étais faible, bien trop faible et je m'en voulais pour ça.

Si j'avais été plus attentive, j'aurais pris soin de regarder mon téléphone avant de partir. De ce fait, j'aurais vu le message de Todoroki qui me demandait de l'attendre. À ses côtés, je n'aurais jamais eu à vivre une telle chose.

Avec lui, j'aurais été en sécurité.

Mais seule, j'étais loin de l'être.

Tout à coup, un souffle terrible nous surprit tous les trois et une vague de glace emprisonna les jambes des deux hommes.

Le champ de vision parsemé de lumières follettes, je perdis l'équilibre quand mon tortionnaire me poussa de toutes ses forces. Toutefois, je ne rencontrais jamais le sol. Mon dos s'échoua sur un torse que je ne connaissais que trop bien et une expiration glaciale contre mon oreille me sortit de mes tourments.

J'éclatais en sanglots, lâchant un râle teinté de souffrance et de soulagement.

Une main puissante se glissa autour de ma taille et je sentis la chaleur effrayante de son côté gauche qui ne demandait qu'à être libérée. Prit d'une colère noire, Todoroki me serra contre lui en menaçant les deux hommes, sa carte de permis provisoire à vue d'œil :

- Dégagez de là, bande d'enflure. Apprentis-héros, un débordement et c'est un aller direct au commissariat.

Le plus chic des deux claqua de la langue de mécontentement et fit un signe dédaigneux au bicolore. L'adolescent les relâcha et ils déguerpirent sans plus attendre. 

Ils ne cherchaient visiblement pas tant d'ennuis que ça.

La pression se dégagea d'un coup de mes épaules et je flanchais, soulagée d'être tirée d'affaire. Todoroki eut le réflexe de me retenir et posa un genoux à terre pour m'éviter la chute.

- Todoroki ! M'écriais-je en me jetant à son cou.

Je le sentis trembler contre moi et il n'hésita pas une seule seconde à me rendre mon étreinte. Il me caressa doucement la tête avant de prononcer d'une voix douce :

- Je suis là, ne t'inquiètes pas.

Sans un mot de plus, il me souleva et me porta dans ses bras. Je ne le lâchais pas et il se dépêcha de rejoindre la maison de Nemuri. Il dégagea le portail d'un petit coup de pied avant de foncer jusqu'au perron de l'entrée.

Après avoir trouvé la clé au fond de ma poche, j'ouvris la porte et il s'engouffra à l'intérieur. D'un coup de coude, il alluma les interrupteurs et la pièce auparavant plongée dans l'obscurité fut tout à coup baignée d'une nouvelle lumière.

L'adolescent ferma derrière nous et se pressa de me déposer sur le canapé du salon. J'eus à peine le temps de parler qu'il attrapa mes deux joues et m'examina sous tous les angles, les yeux écarquillés d'horreur.

Il palpa mes épaules, mes bras, mes cuisses et mes mollets.

- Tu n'es pas blessée ?

Il posa sa main sous mes côtes, à l'endroit même où la balle de Snipe m'avait effleuré quelques jours plus tôt. Son souffle était court et il était maladroit dans ses gestes.

Je secouais négativement la tête et comme s'il avait eu la peur de sa vie, il se jeta presque sur moi en me prenant dans ses bras.

- Merde, Yumeko ! J'ai eu super peur !

Une culpabilité terrible me foudroya sur place et me fit pleurer de plus belle.

- Pardon, Todoroki...

J'entendis les grincements de ses mâchoires et il me serra un peu plus fort.

En total contraste à la force de son étreinte, sa main caressait doucement le haut de mon crâne et démêlait mes cheveux meurtris.

- Ne t'excuses pas, s'il te plaît. J'aurais dû être prêt plus tôt pour t'accompagner. Tu n'as pas vu mon message ?

Je hochais une nouvelle fois la tête au négatif.

- Je te demandais de m'attendre car je voulais venir avec toi. Mais tu es sortie bien avant. Ce n'est pas grave mais fais vraiment attention la prochaine fois.

Je reniflais exagérément et quittais son étreinte, encore secouée par ce que nous venions de vivre. Il ne dit rien et se contenta de m'attendre. Je récupérais une serviette dans la salle de bain et l'incitais à retirer son manteau.

Le jeune homme s'exécuta sans broncher et s'assit, ne détachant pas un seul instant son regard de moi. Je lui ébouriffais doucement les cheveux avec la serviette pour les sécher. La pluie l'avait trempé de la tête aux pieds et des dizaines de petites gouttelettes s'échappaient de ses vêtements pour dégouliner sur le cuir du canapé.

Peut-être que mes états d'âme se reflétaient à ces insignifiantes petites gouttes d'eau car, malgré ma concentration extrême dans cette tache, des larmes de rage dévalèrent mes joues.

J'étais faible.

Je n'avais rien pu faire contre eux et quelques secondes avaient suffi pour raviver mes vieux démons.

Mes dents s'écrasèrent sur ma lèvre inférieure, l'esquintant jusqu'au sang pour tenter en vain de retenir mes sanglots. Je balayais ces perles salées d'un revers de main mais leurs semblables les remplacèrent aussitôt après.

- Yumeko...

Finalement, je craquais une nouvelle fois et m'empressais de cacher mon visage dans mes mains.

- Je suis tellement faible...

Ma voix se brisa et je m'effondrais pitoyablement sur lui.

Todoroki me rattrapa sans aucun problème et tomba dans le fond du canapé. Je sentis sa main se nicher dans le creux de mes reins tandis qu'il prit la serviette à son tour et la tapota sur mes cheveux humides.

- Je n'ai pas pu me défendre seule. Imagine s'il s'agissait d'une attaque de vilain ? Je n'aurais rien pu faire ! Au final, je reste toujours aussi-

- Arrête de dire n'importe quoi, me coupa-t-il.

Je frissonnais à ce ton autoritaire.

Le jeune homme m'adressa un regard ferme et intransigeant. Il détestait quand je me dévalorisais et de ce fait, un silence peu agréable s'installa entre nous. Heureusement, cette gêne fut nuancée par sa main douce contre ma nuque.

Je détournais le regard, minable.

- Tu es trempé, soufflais-je, tu n'as pas froid ?

Todoroki resta silencieux.

Pour toute réponse, une vapeur chaude s'échappa de son côté gauche et nous réchauffa tous les deux.

- Tout va bien. Tu devrais aller prendre une douche, ça te changerais les idées et t'éviterais un sacré rhume.

- Mais...

- File, je t'attends ici.

Je fis une petite moue vexée.

Il ne me laissait absolument pas le choix. Il savait que je n'étais pas encore remise et faisait son possible pour me changer les idées à sa manière. Par conséquent, je ne répondis rien et lui ébouriffais une nouvelle fois les cheveux avant de le laisser.

Je pris les quelques escaliers menant à l'étage et allumais les interrupteurs sur mon passage. C'était vraiment étrange de ne voir aucun signe de vie dans cette maison habituellement emplie des chamailleries de Nemuri et moi.

Une sorte de froid régnait dans toute la demeure.

Il n'y avait plus rien de chaleureux ici quand Nemuri n'était pas là. Un frisson désagréable me hérissa l'échine alors que je m'empressais d'allumer la lumière de ma chambre. J'attrapais un petit débardeur et un pantalon ainsi que des sous-vêtements propres. Les miens étaient probablement trempés vu mon état.

Je filais rapidement à la douche et n'y restais que quelques minutes.

Je devais me dépêcher si je ne voulais pas subir le sermon de ma mère et de Momo. Elles devaient déjà se faire un sang d'encre alors ce n'était pas le moment de s'attarder.

Une dizaine de minutes après, je m'habillais en vitesse et retrouvais Todoroki dans la pièce à vivre. Le jeune homme avait enfilé son manteau et ajustait les boutons de sa manche. De toute évidence, il s'était chargé de ses vêtements grâce à son propre pouvoir.

L'écho de mes pas attira son attention.

- Tu es prête ?

Je hochais la tête, le regard fuyant.

- Qu'y a-t-il ?

Mon cœur se mit à battre plus fort dans ma poitrine.

Je me dirigeais vers lui à pas de plume puis, animée d'un nouveau courage, attrapais timidement son petit doigt en fixant le sol.

- Restons dormir ici cette nuit.

- Hein ?

Une chaleur terrible me cloua sur place tandis que je regrettais immédiatement mon audace.

Je le vis pencher la tête sur le côté, les sourcils froncés en signe d'incompréhension.

- Pourquoi ? S'enquit l'adolescent.

- E-Et bien, il pleut des cordes dehors... Et je ne me sens pas encore très bien...

Todoroki sembla réfléchir quelques instants et considéra ma proposition. Il ne montrait rien mais avec le temps, j'avais appris à voir les petites rougeurs imperceptibles sur ses pommettes dans ce genre de situation.

Un soupir silencieux dégagea ses poumons.

Lentement, je le vis retirer à nouveau son manteau et le tendre correctement sur une chaise. Malgré le fait qu'il fuyait aussi mon regard et était tout à coup bien nerveux, il s'adressa à moi d'une voix plus douce :

- D'accord, mais on rentre dès demain matin à l'internat.

Je hochais timidement la tête, des milliers de papillons fous dans le ventre.

______________

Bonjour tout le monde ! 

Honnêtement, Yumeko a encore fichu une sacrée frousse à Shoto. 😅

Ce chapitre vous a plu ? ❤️ J'espère bien parce que préparez-vous à une explosion de guimauve mercredi !

Important : Bon, j'ai une bonne nouvelle. Plus ou moins. Enfin, je crois. La fanfiction va durer plus longtemps. Je n'ai pas encore évalué de combien de chapitres, ni même trop réfléchit à mes intrigues... Mais ce qui est à peu près certain, c'est que je ne vous lâcherai pas directement après le championnat comme ce qui était prévu. 
En contre-partie, j'espère que vous comprendrez que ces futures intrigues viennent tout juste de sortir de ma tête et que je ne les ai pas encore du tout introduit dans la fanfiction. (et que par conséquent, elles vont débarquer de nul part et qu'elles ne sont encore pour la plupart qu'un vague tas d'idées.)

Du coup je m'adresse à tout le monde, même et surtout aux lecteurs fantômes qui sont énormément, est-ce que ça vaut la peine que je m'engage dans une suite ?

Si c'est le cas, j'espère que vous comprendrez aussi qu'il est probable que je prenne une deuxième pause, comme la première, pour me permettre de souffler et de m'évader un peu de la pression de publication.

Voilà, c'est tout pour moi et à mercredi ! 

Bisous ღ

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