Chapitre 97 : Noumu

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Ce Noumu me dévisagea, poing armé, avant de se jeter sur moi dans l'unique but de se battre jusqu'à ce que mort s'en suive.

Par miracle, mes réflexes de survie me permirent d'esquiver à temps. Son poids l'emporta et il s'écrasa contre le mur où je me trouvais. Malheureusement, il était tout aussi rapide que moi. Aussitôt eut-il dégagé son bras qu'il m'asséna un puissant coup de talon dans les côtes. Une flopée de sang gicla par terre alors que j'eus cru avoir été transpercé. Ma main glissa contre mon flanc et je fus soulagée en constatant que mes tripes ne s'échappaient pas sans que je ne m'en rende compte.

Je l'avais échappé belle.

Comment ai-je pu éviter une attaque pareille ?

J'étais complètement submergée par la force de ce monstre. Je peinais à esquiver la moindre attaque et il était encore plus difficile de réfléchir à une offensive.

Nous étions de plus en plus à l'étroit.

La banque était grande, mais pas assez pour qu'une bête de ce gabarit puisse se déchaîner librement. J'étais aux mains avec lui et il m'était impossible de penser à autre chose. Tant qu'il était là et que j'étais la seule dont il se préoccupait, je ne pouvais évacuer les civils.

Réfléchis ! Tu ne peux pas le laisser se déchaîner ici !

Que ce soit durant les cours de Super-Héros 101 ou le permis provisoire, nous devions régulièrement gérer une situation double entre le sauvetage et l'arrestation des vilains. Mais bien souvent, nous n'étions pas seuls. Nous étions toujours en équipes, chacun mariant son alter avec la situation la plus propice.

- Bah alors, jeune fille ? N'aurais-tu pas commis une grave erreur ? Ricana le voleur un peu plus loin.

- L-Lâchez-moi ! Couina aussitôt une petite voix.

Je me retournais vivement et constatais avec horreur qu'il tenait la fillette dans ses bras. Il la menaçait avec un morceau de métal très pointu qui s'était arraché des conduits d'aération.

J'enchaînais les erreurs.

Sa mère gisait à ses pieds, assommée.

Affolé depuis l'apparition du Noumu, mon cœur se calma d'un coup. Je retrouvais soudainement mon calme. Tsuyu m'avait appris à garder mon sang-froid dans les situations désespérées. Elle m'avait expliqué, durant un exercice, que le maître-mot du désespoir était le calme. Pour renverser une situation, nous devions avoir les idées claires et posées.

- Tch, tiquais-je.

Oui, nous nous entraînions durant les cours de Super-Héros 101 pour adapter nos alters à chaque urgence. Autant celui de Momo était pratique pour le sauvetage et celui de Shoto pour les attaques à moyenne distance...

Mais le mien, lui, était parfait pour le combat.

J'avais littéralement été créé pour descendre mes adversaires.

Rappelle-toi, Yukimoto a réussi son chef-d'œuvre.

Comme je l'avais fait précédemment, je jetais Hiryuu vers le Noumu tout en utilisant sa puissance pour gagner du temps. Un rien me suffisait. Un instant, une seconde, une infime brèche dans l'espace-temps.

Pour la première fois de ma vie, j'invoquais une deuxième arme à la suite.

Un des deux revolvers sortit de ma poitrine et me provoqua une profonde douleur dans l'estomac. Il fallait que j'agisse vite et correctement si je ne voulais pas que mes organes se déchirent comme auparavant. En invoquant une deuxième arme, technique jamais utilisée jusque-là, mon corps se tiraillait de la même manière que lorsque Chaos était encore présente.

Tout en bougeant comme si le temps s'était arrêté, je souriais de toutes mes dents à la fillette.

- Tu me fais confiance, petite ?

Elle hocha la tête et, immédiatement, son ravisseur la lâcha lorsque ses jambes furent fauchées par mes balles. La gamine tomba à côté de sa mère alors que l'homme s'écria de douleur. Il hurla a s'en briser les cordes vocales alors que j'avais probablement éclaté ses tibias par mes coups de feu.

La souffrance devait être insupportable, certes, mais j'avais bien fait attention à ce qu'il n'y ait aucune blessure mortelle.

Normalement, aucune des artères vitales n'avaient été touchées.

C'est pourquoi je fis aussitôt disparaître mon revolver avant que le Noumu ne se jette à nouveau sur moi. J'attrapais le fourreau d'Hiryuu et assommais le vilain d'un coup dans la nuque. Puis, le monstre réapparut dans mon champ de vision. Ses pas lourds firent trembler le sol et les murs alors que les débris de plâtre et de métal craquelaient sous ses pieds nus.

Pour la seconde fois depuis mon arrivée, je m'interposais entre mon ennemi et les victimes, prête à utiliser toutes les ressources que m'avait prodigué Yukimoto. Ma capuche glissa de ma tête, libérant ma longue queue de cheval, avant que je n'ordonne aux otages d'une voix ferme :

- Écoutez ! Cette chose se focalise uniquement sur moi alors n'ayez pas peur et fuyez ! Que ceux qui peuvent marcher supportent les blessés ! Emmenez cette femme évanouie et sa fille et rejoignez la galerie centrale du bâtiment ! Vous y trouverez Miruko, la grande numéro cinq ! Elle est aussi là pour vous !

Je n'eus qu'un silence terrible comme réponse.

Le Noumu fonça et j'allais directement à sa rencontre, m'engageant dans une lutte de force avec lui. Il repoussait mon sabre à mains nues, sans craindre pour ses bras qui se régénéraient sans aucun problème.

Je jetais un regard en arrière et fis un clin d'œil à la petite fille.

- Allez-y maintenant ! M'exclamais-je.

Enfin, comme si leurs esprits meurtris se reconnectaient à la réalité, ils comprirent les enjeux de la situation. Toutes les informations qu'ils bloquaient jusque-là leur parvinrent et ce fut un homme d'une trentaine d'années qui prit les choses en main.

En un instant, il attrapa le corps inerte de la mère et l'installa sur son dos avant de prendre la main de la petite fille dans la sienne. Il m'adressa un regard entendu puis, d'un accord tacite, il prit la fuite avec les autres otages.

- Tu es un vrai monstre, prononçais-je à travers un sourire.

Comme prévu, le Noumu ne se lança pas à leur poursuite.

Aizawa nous avait précisé qu'ils ne répondaient qu'à des ordres bien précis. Autrement, ce n'était que des marionnettes sans vie et dénuées de jugement propre. Leur conscience était inexistante et ce n'était même pas la peine de penser au dialogue.

Je devais immobiliser cette chose ici et maintenant.

L'énergie d'Hiryuu se multiplia.

Je ne connaissais pas sa capacité mais il était si puissant qu'un geste mal placé ou inconscient pouvait tuer quelqu'un.

Toutefois, ce Noumu n'était même pas humain alors, par déduction, je m'autorisais à y aller à pleine puissance dans la limite de ne pas détruire le bâtiment.

- Si tu crois que je vais te laisser faire ce qui te chante ! M'exclamais-je.

Je fis un large bond en arrière avant de pivoter sur un pied pour donner de l'élan à ma lame. Le sabre lui trancha net l'abdomen et son corps fut sectionné en deux avant de se régénérer aussitôt.

Je n'ai aucune chance devant une guérison aussi rapide !

Je devais donc attaquer plus vite.

Ainsi, j'envoyais une salve de coups tous plus tranchants les uns que les autres. Hiryuu laissa d'innombrables cicatrices dans les murs et le sol alors que le Noumu perdit ses jambes et ses bras. Par chance, je pus esquiver ses gros poings avant qu'ils ne me pulvérisent le crâne. Mais malheureusement, il y avait peu de chance que je m'en sorte. Même en étant plus rapide que lui, la différence entre nous était si colossale que je peinais à rivaliser avec lui.

Toute la détermination du monde ne suffisait pas à abattre un Noumu.

Tu dois rentrer en vie ! Pour tout le monde ! Pour Shoto et Nemuri !

Sa nouvelle attaque m'arracha des larmes de souffrance alors que pour la première fois également, je ressentis la peur de mourir en tant qu'héroïne. Je pouvais rendre mon dernier souffle à tout moment. Tout pouvait s'arrêter ici et maintenant.

Bats-toi comme le monstre que tu es ! Comme l'héroïne que tu rêves d'être ! Pour Hisobe et Teruko ! Pour cette gamine et sa mère que tu veux protéger ! Ne t'arrête pas là, donne tout ce que tu as !

Un cri de rage et de désespoir ronfla dans ma gorge.

À cet instant, un halo rouge illumina mon sabre et galvanisa tout mon être. Une décharge électrique me traversa des pieds à la tête. Elle me donna la force de me battre corps et âme ; comme si je laissais ma vie dans cet affront.

Ma voix se brisa et, comme si cette cassure annonçait la sentence de ce Noumu, Hiryuu lui trancha la nuque en même temps que le pied de Miruko lui arracha la tête.

- Bouge ! S'écria-t-elle.

Elle bondit sur ses mains avant de dégager du pied le corps du Noumu. Le reste s'écrasa lourdement au sol alors que sa tête roula sur les débris.

Je l'observais, la respiration sifflante et les jambes tremblantes.

- Je... Je... Je viens de tuer...

Miruko resta silencieuse quelques instants avant de s'approcher. 

- Tu n'as tué personne, dit-elle en posant sa main sur mon épaule. Tu n'as fait que ton devoir d'héroïne, tire pas cette sale tête.

- Je sais mais-

- Oï, Yumeko.

Je sursautais au ton grave de la lapine.

Elle me dévisageait de ses pupilles carmins, comme si elle essayait de trouver quelque chose. Son regard vogua mon corps de la tête aux pieds alors qu'elle croisa les bras sur sa poitrine, dubitative.

Mon cœur s'accéléra.

C'est la première fois qu'elle m'appelle par mon prénom.

- Tu l'as éliminé seule ?

Il me fallut quelques secondes pour comprendre sa question.

Une fois que l'information eut gagné mon cerveau, je hochais vigoureusement la tête.

- Je ne l'avais pas vu, il était caché quelque part. Cet homme par terre était le chef du groupe et il l'a appelé quand il a compris que ça sentait le roussi pour eux.

- Excuse-moi.

Hein ?

Devant mon air ahuri, elle soupira avant de poursuivre :

- Honnêtement, tu avais plus de chance de mourir dans ce combat que d'en sortir victorieuse. Je t'ai envoyé au danger sans prévoir une telle situation.

Elle tapa du pied dans un débris, frustrée.

- Je savais pourtant bien que c'était un piège pour m'évincer ! Cet enfoiré de Shigaraki ! Ils ont dû leur fournir ces injections et ce Noumu ! Ils n'osent même pas se mouiller ! Ils envoient des petits brigands de pacotille faire le sale boulot pour eux !

- Miruko, les civils sont sains et saufs ? Je ne pouvais rien faire à cause de lui, impossible de les évacuer alors je leur ai dit de te rejoindre.

- T'inquiète pas, j'ai pris soin d'avertir la police avant d'entrer. Ils sont tous dehors. Il va falloir que tu rendes un rapport sur l'intervention au commissaire Tsuragamae.

Tsuragamae ? N'était-ce pas le supérieur de l'énorme chien de l'interrogatoire ?

Je hochais la tête.

Soudain, la violente vibration de mon téléphone m'arracha un sursaut.

Au final, j'étais bien plus sur les nerfs que ce que j'imaginais. Je m'étais efforcée d'ignorer la peur et l'angoisse. Ces gens, cette petite fille qui me ressemblait comme deux gouttes d'eau, avait insufflé en moi l'adrénaline nécessaire pour abattre le monstre.

Mais pour le moment, je mis de côté mes émotions et décrochais l'appel.

- Yoichi ?

- Oï, abrutie ! Faut que je t'envoies combien de messages pour que tu répondes ?!

Je jetais un œil à l'écran et eus une sueur froide en voyant les cinq messages laissés par le garçon.

- D-Désolée, j'étais en mission. Tu voulais quelque chose ?

Il reprit soudainement son sérieux.

- T'es disponible là ou pas?

Je jetais un œil à Miruko qui acquiesça silencieusement.

- Après avoir rendu mon rapport, oui.

Le garçon se racla la gorge avant de déclarer :

- Rendez-vous au Mokka Café de Shibuya à dix-sept heures. Sois pas en retard, je vais pas t'attendre une éternité.

- Mais pourquoi ? M'exclamais-je.

Il raccrocha.

Mes mâchoires s'entrechoquèrent.

Ce sale gosse !

Je fusillais mon téléphone du regard.

- Cet idiot pourrait être plus poli, nom d'un chien !

Miruko s'esclaffa.

- Alors ça t'arrive d'avoir des accès de colère. Je croyais que t'en avais que quand on parlait de Kamaryuu.

- Tch.

Je tournais les talons et sortais de la boutique.

Miruko me suivit sans un mot.

En quittant cette aile du bâtiment, je ne remarquais que peu de débris. L'héroïne avait limité au maximum les dégâts tout en neutralisant son adversaire.

C'était admirable.

À l'extérieur se trouvait tout un cortège de police qui, en nous voyant sortir, s'empressa de nous demander l'état de la situation. Et lorsque enfin ils obtinrent leur réponse, ils foncèrent en masse à l'intérieur. Ils procéderaient à l'arrestation des vilains et récupéreraient la carcasse du Noumu.

Noumu que j'avais tué de mes propres mains.

Je déglutis difficilement.

Le commissaire Tsuragamae recueillait les témoignages des victimes un peu plus loin. Ce policier à tête de chien semblait bien plus doux que celui de l'interrogatoire. Il était agenouillé devant la mère de la fillette qui recevait des soins des ambulanciers. De loin, on pouvait constater un simple choc à la tête. Cela devait être bénin.

C'était un véritable soulagement.

Heureusement que personne n'y était resté.

Mais ce Noumu... N'était-il pas humain à la base ?

Je secouais la tête, les mains tremblantes.

Il valait mieux ne pas y penser maintenant.

Je retrouvais le commissaire Tsuragamae. Il stoppa toute activité en me voyant approcher et me reconnut immédiatement malgré ma capuche. L'homme-chien se contenta d'une courbette pour me saluer et me fit signe de l'accompagner.

- Il est préférable de nous entretenir à l'écart des victimes.

Je hochais timidement la tête.

- Vous n'avez plus à cacher votre visage, vous savez.

Un soupir s'échappa de mes lèvres.

- Désolée monsieur le commissaire mais je préfère rester discrète. C'est difficile de le rester depuis la médiatisation du championnat. J'ai mes raisons.

Il souffla mais n'insista pas.

Le chef de police sortit simplement un calepin de la poche intérieur de son blazer et m'interrogea :

- Peux-tu me faire un compte rendu de ce qu'il s'est passé, s'il te plaît ?

Pour toute réponse, je lui confiais tous les détails de notre mission ; de l'appel d'urgence à notre intervention, en passant par mon excursion au pays des conduits d'aération. Je le laissais prendre note avant d'ajouter, d'un ton lugubre :

- J'ai fait face à un Noumu, ces choses appelées Brainless et qui possèdent plusieurs alters. Après être entrée dans la banque et détruit les injections amplificatrices d'alters, j'ai engagé le combat contre les auteurs du crime. À cause de leur supériorité numérique et de la menace qu'ils représentaient, je n'ai pas pu évacuer les otages immédiatement. J'ai cependant veillé au maximum à leur sécurité. Toutefois, j'ai été prise à revers par leur leader qui s'en est pris à l'enfant et sa mère. À ce moment, j'ai tout mis en œuvre pour les tirer d'affaire sans compromettre la sécurité des autres victimes. Malheureusement, il a fait appel à ce Noumu qui a débarqué à l'instant même où il lui a hurlé un ordre. Est-ce vrai qu'ils obéissent au doigt et à l'œil d'un maître défini ?

- C'est effectivement ce que l'on rapporte. Normalement, en tant qu'étudiante tu n'aurais pas dû être confrontée à lui. La commission des super-héros a interdit les stagiaires à se battre contre eux en raison de leur puissance et du manque d'informations à leur sujet. Mais tu as pris en compte le sauvetage des victimes et nous n'avons aucun reproche à te faire. Tu as pris une décision qui aurait pu t'être fatale. Tu t'es battue en sachant que tu pourrais y laisser la vie. C'est l'essence même du travail des héros. Je ne vais pas te féliciter d'avoir pris autant de risques mais merci d'avoir sauvé ces otages. Tu as fait ton travail d'héroïne.

Je m'inclinais respectueusement.

- Je n'ai fait que mon travail.

Il s'inclina à son tour.

- Je tiens tout de même à vous remercier. Si jamais vous vous souvenez d'un autre élément, passez au commissariat de Tokyo, je vous recevrai moi-même...

- Yumeko. Mon nom d'héroïne est Yumeko.

- Bien, je vous recevrai moi-même, Yumeko.

Après quelques courts échanges, je quittais le cortège de police et rejoignis Miruko. Elle n'avait même pas pris la peine de faire son rapport, ennuyée. La jeune femme était nonchalamment assise sur le toit d'un camion urgentiste, les jambes ballantes.

- T'as finis ? Demanda-t-elle sans même me regarder.

- Oui.

- Tu vas rejoindre l'autre gus qui t'a appelé tout à l'heure ?

- Si tu me le permets, j'aimerais me retirer pour aujourd'hui.

Elle m'observa de la tête aux pieds, les sourcils froncés. La lapine soupira comme pas permis avant de bondir et d'entrer comme si de rien n'était dans le camion ouvert. On entendit un infirmier râler avant de voir la jeune femme ressortir, les bras chargés.

- Tu vas pas aller le voir dans cet état. Vu comment tu te tiens depuis tout à l'heure, t'as dû morfler pendant le combat. Assis-toi par terre.

Hein ?

Je ne me fis pas prier devant cette bienveillance soudaine. C'était rare pour elle de réellement se préoccuper de moi alors je n'allais pas m'en plaindre.

La jeune femme s'accroupit à mes côtés et me fit signe de retirer mon pull.

Paniquée, je jetais un regard aux alentours.

- Arrête de flipper, y'a pas de journalistes là.

Je m'exécutais à nouveau et retirais mon large sweat.

Miruko s'agaça.

- Si tu crois qu'avec ton costume mal foutu je vais pouvoir te soigner c'est que t'es un peu stupide sur les bords.

Je levais les yeux au ciel.

Embarrassée, je glissais la fermeture éclair de mon body au plus bas pour lui laisser le champ libre. La partie supérieure de mon corps se retrouva alors complètement nue, à l'exception de mon sous-vêtement. Ma cicatrice était visible à qui souhaitait la voir mais l'héroïne ne s'en formalisa pas. Elle ne la regarda même pas, totalement indifférente.

Miruko observa mes côtes et passa doucement ses doigts dessus. En me voyant me contracter, elle déclara comme s'il s'agissait de la chose la plus normale de ce monde :

- T'as sûrement des côtes fêlées. Va falloir te faire soigner par un médecin, gamine. Enfin, si t'es une poule mouillée. Les femmes fortes en ont rien à faire de ce genre de blessures.

- Ouais sauf que tout le monde n'a pas forcément envie de finir en tas d'os incapable de se tenir debout. Si je veux continuer faut que je sois au top. Je me ferais soigner par Recovery Girl.

Miruko ne répondit pas et enroula simplement des bandages autour de ma cage thoracique avant de les faire passer au-dessus de mes épaules.

- Mesdemoiselles ?

À cette appellation, la lapine se braqua et fusilla notre interlocuteur du regard.

Je fus surprise de voir l'homme qui avait aidé à l'évacuation ainsi que la petite fille et sa mère. Ils nous regardaient, hésitants, sans trop savoir quoi nous dire. Et, ne supportant évidemment pas ce silence, Miruko fulmina :

- Bah quoi ? Exprimez-vous, vous avez des langues non ?!

Je m'agaçais devant le comportement de ma mentor.

- Calme-toi un peu, tu veux.

- Hein ?!

Les deux adultes se courbèrent en nous remerciant alors que la petite fille s'avança vers moi, les mains fermement accrochées à sa petite robe. Je languissais devant ses prunelles dorées et ne pus m'empêcher de repenser à mon apparence quelques années plus tôt.

- M-Merci... de-de nous avoir sauvé...

Un sourire tendre s'esquissa sur mes lèvres.

- Tout va bien, vous êtes en sécurité maintenant. Pas la peine de me remercier.

De grosses larmes dévalèrent ses joues.

Je passais mes doigts sur ses pommettes, attendrie.

Ils s'éclipsèrent et la situation se calma. Je pus rapidement me rhabiller tout en observant les policiers sortir du petit centre commercial. Les vilains furent donc appréhendés et embarqués par les forces de l'ordre tandis que les restes du Noumus furent emmenés dans un laboratoire de recherche.

Les comptes rendus avaient pris plus de temps que l'opération en elle-même et ce fut en fin d'après-midi que Miruko me lâcha enfin la grappe. Elle me vira à coups de pied avant de s'éclipser pour continuer son travail.

Le crépuscule était encore loin lorsque je sortis mon téléphone, tapant rapidement un message à Yoichi :

« C'est terminé ici, j'arrive dans peu de temps - Yumeko »

_________________

Bonjour tout le monde ! 

Et le voilà enfin, ça y est ! Le chapitre 97 ! 

Yumeko a réussi a abattre ce Noumu, qu'en pensez-vous ? 

Et à votre avis, qu'à Yoichi en tête pour demander à voir Yumeko aussi rapidement ? 

N'hésitez pas à me laisser vos avis ! 

Et à dans deux semaines pour le chapitre 98 ! 

Bisous ღ

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