Chapitre 99 : Le bilan des capacités

Màu nền
Font chữ
Font size
Chiều cao dòng

L'horloge sur mon téléphone m'indiqua presque dix-huit heures.

Un message de Nemuri apparut sur le cadran, me demandant où j'en étais avec Miruko. Je pris le temps de répondre à ma mère quelques petits mots pour la rassurer avant de fourrer mon téléphone dans ma poche. Essoufflée, je traversais les rues et les trottoirs rapidement afin de rentrer avant le couvre-feu de l'école. Loin de moi l'envie de me faire taper sur les doigts pour ne pas avoir respecté les consignes.

J'avais quitté Yoichi peu de temps après son généreux cadeau, la housse sous le bras et bien décidée à m'approprier cette nouvelle arme.

Il m'était toujours impossible d'y croire. Le désespoir de la perdre avait été si fort que jamais, jamais, je n'aurais cru la revoir. Nemuri et mes camarades allaient à tous les coups tirer une drôle de tête en me voyant débarquer les mains aussi chargées.

Il ne me fallut qu'une dizaine de minutes de marche avant de franchir le portail ultra-sécurisé de Yuei, en direction des internats. Les allées entre les bâtiments étaient déjà désertes, signe que tous les élèves avaient regagné leurs quartiers avant la tombée de la nuit.

Celle-ci se faufilait déjà à l'horizon, grignotant le crépuscule à une allure folle.

Il ne faut pas que je traîne, Aizawa va me passer un sacré savon !

J'accélérais le pas jusqu'au perron de l'entrée et dégageais la porte d'un coup de pied pour l'ouvrir.

Étonnamment, une foule était rassemblée dans la salle commune et semblait avoir une discussion très animée.

Mes camarades de classe étaient assis sur les canapés alors que la classe B occupait les tables de la salle à manger. Midoriya, Bakugo et Shoto étaient de retour et attendaient patiemment sur les sofas. A son tour, Momo occupait un fauteuil à côté de Kaminari et Jirou. Les deux jeunes femmes m'accordèrent un fin sourire de soulagement à mon arrivée, que je n'hésitais évidemment pas à leur rendre.

- Ah, Yumeko ! Tu es enfin là !

Ma mère fit claquer ses talons jusqu'à moi avant de me prendre dans une légère étreinte. Nemuri s'était sans doute inquiétée. Elle me détailla de la tête aux pieds, grimaçant aux bandages que j'arborais, avant de replacer une mèche rebelle derrière mon oreille.

- Nous avons eu un appel du commissaire Tsuragamae à propos de votre mission du jour.

- Tous les détails vous ont été transmis ?

Elle se gratta nerveusement la nuque et détourna le regard.

- Nemuri ?

- Et bien... Comment dire... Votre petite altercation avec les sbires de l'Alliance a fait débat dans la salle des professeurs.

Elle hésitait.

Quelque chose s'était passé en mon absence et à en voir son comportement, cela n'allait pas du tout me plaire.

- Nemuri. Dis-moi ce qui ne va pas.

- Aizawa a demandé la suspension de ton contrat avec Miruko.

- Quoi ?! M'exclamais-je aussitôt.

- Oï Kayama, t'excites pas. Venez vous asseoir, on doit mettre les choses au clair.

Midnight grimaça à l'appel de son collègue avant de pointer du doigt la housse que je portais, d'un air curieux.

- Je te montrerais plus tard.

J'entrais dans la salle commune et rejoignis Kaminari et Jirou sur le canapé qu'ils occupaient et où il restait une place libre. Shoto me salua discrètement de loin et ma mère regagna le côté des professeurs. Momo se pencha alors vers moi et m'accueillit avec joie :

- Ils ont débattu pendant un moment mais ne t'en fais pas, tout devrait bien se passer. Oh, c'est quoi ce sac ?

- J'ai croisé Yoichi aujourd'hui, chuchotais-je, le garçon de Kihei. Il a réparé l'épée qu'il avait brisé au championnat en y ajoutant sa petite touche personnelle.

Un large sourire illumina son visage à cette nouvelle.

- C'est merveilleux ! Oh, je suis si heureuse pour toi, Yumeko !

J'acquiesçais silencieusement, jetant un regard en biais sur les mains discrètement entremêlées de l'électrique et de la rockeuse. Jirou vira au rouge en sentant mon regard insistant et détourna précipitamment les yeux. De son côté, Kaminari me gratifia d'un grand sourire, comprenant sans doute mes pensées sur le sujet.

J'allais assurément leur en toucher deux mots plus tard.

- Bon, silence les morpions ! S'exclama enfin notre professeur principal. Nous avons une annonce à faire.

L'assemblée se tut aussitôt et le calme régna alors dans tout le rez-de-chaussée du dortoir.

Aizawa se racla la gorge avant de poursuivre d'un ton plus commode :

- Nous devons préserver les autres élèves de Yuei. C'est pourquoi nous tenons ce rassemblement nocturne non officiel avec les apprenti-héros de la première B. Dans trois jours se tiendra une réunion de concertation de toutes les agences du pays pour décider de notre réponse aux provocations du Front. Vous y êtes tous conviés en tant que stagiaires.

Alors qu'un silence de mort plana dans la pièce, Bakugo n'hésita pas à réagir au quart de tour et hurla :

- Quoi ?! C'était juste pour ça ?! Vous nous faites perdre notre temps alors que vous auriez simplement pu nous prévenir en classe ?! On savait déjà qu'on participerait à cette réunion ! Tch ! Je vais me coucher !

- Kacchan ! S'exclama Midoriya. Calme-toi ! Ce n'est pas parce qu'Endeavor nous a prévenu que c'est le cas des autres !

Tout le monde l'observa se lever et traîner des pieds, les mains dans les poches et l'air renfrogné, avant qu'Aizawa ne l'attrape violemment avec ses bandes. Bakugo hurla à Eraser Head de le lâcher mais, comme à son habitude, le héros le fit simplement tomber au sol pour l'empêcher d'aller plus loin.

Notre professeur dévisagea son élève d'un regard blasé et déclara :

- Demain, entraînement dès sept heures sur le terrain gamma, on doit tester vos capacités et faire un compte rendu de vos compétences pour l'opération à venir. Terminé, vous pouvez regagner vos chambres.

Soudain, un brouhaha intense éclata.

Mes camarades se braillaient dessus en supposant toutes sortes de théories sur la prochaine réunion des héros. La salle tremblait de l'entrain des apprentis tandis que d'autres comme Mineta se plaignaient déjà du danger auquel nous devrions faire face. L'adolescent se jeta dans les bras de Momo en simulant une tristesse terrible tandis que celle-ci grimaça, rejetant le garçon profiteur de toutes ses forces.

La dernière fois qu'une opération d'une telle ampleur avait été commanditée, il s'agissait du démantèlement de Kamaryuu et du sauvetage d'Eri.

A quoi allions-nous être confrontés cette fois-ci ?

Mes camarades prirent congés et les élèves de la classe B regagnèrent leur bâtiment.

Je me levais pour rejoindre ma chambre lorsqu'une main se glissa dans la mienne.

J'eus un violent sursaut avant de voir Shoto à côté de moi, le visage fermé.

- Bonjour, Yumeko.

- B-Bonjour, Shoto.

Il m'observa pendant quelques -très longues- secondes avant de demander, inquiet :

- C'est quoi ces blessures ?

- Yumeko ! M'appela Nemuri au loin.

Shoto jeta un œil à notre professeur avant de me tirer vers elle par la main, bien décidé à faire partie de la conversation.

Génial, maintenant je vais devoir rendre des comptes à tout le monde.

Nemuri nous fit signe de nous asseoir devant les professeurs. Aizawa me dévisageait d'un drôle d'air que je ne saurais décrire et qui, évidemment, ne m'annonçait rien de bon. Vlad King empoigna le dossier d'un fauteuil, le reculant pour s'y asseoir. Sa carrure musclée et son regard imposant m'obligèrent à braquer les yeux sur le tapis sous nos pieds, mal à l'aise. De son côté, Nemuri m'observait avec inquiétude, les bras croisés sur sa poitrine et son fouet toujours à la main. Les autres professeurs se tenaient en retrait, laissant la place aux orchestres de la discussion.

Pitié, que mon stage soit maintenu je vous en supplie.

Alors que je priais intérieurement qu'on me laisse travailler avec Miruko, Eraser Head déclara sans passer par quatre chemins :

- Miruko t'a mis en danger. Son irresponsabilité me pousse à demander l'annulation de ton stage.

La main de Shoto serra la mienne mais j'étais déjà loin de tout ça. La pierre qui tomba dans mon estomac fut si lourde que je me sentis couler, noyée par cette assemblée de professeurs et de héros qui me dévisageaient en attente d'une réaction.

L'air me manquait mais je retins mon angoisse de toutes mes forces.

Ce n'était absolument pas le moment de céder à la panique.

Je devais leur prouver que j'avais ma place auprès de la numéro cinq.

- Écoutez, commençais-je après une profonde inspiration, si le commissaire vous a transmis l'intégralité du rapport, vous n'êtes pas sans savoir que j'ai abattu un Noumu de mes propres mains.

- Quoi ?! S'exclama aussitôt Shoto.

Sa mâchoire s'était décrochée de son visage et il me regardait avec de grands yeux ronds, stupéfait. L'information ne lui était pas encore parvenue et je comprenais sa surprise. Je n'avais même pas pris la peine de le prévenir par un simple message dans la journée et il l'apprenait juste sur le tas en nous écoutant débattre.

Je posais ma seconde main sur la sienne en silence, l'intimant à continuer de m'écouter.

- Nous sommes au courant et c'est exactement pour ça que je demande la suspension, rétorqua Eraser Head.

- Attendez ! M'empressais-je. Laissez-moi vous convaincre du contraire ! Pour commencer, Miruko m'a laissé le choix de l'accompagner ou non. Nous savions que nous foncions droit sur un traquenard mais j'ai tout de même choisi de l'accompagner. Nous sommes des héros. À partir du moment où nous avons reçu ce signal de détresse, je ne pouvais pas faire marche arrière et laisser ma supérieure s'en charger seule. J'étais autant impliquée qu'elle et partir la queue entre les jambes est loin d'être la devise de notre école, n'est-ce pas ? Je vous en prie, laissez-moi poursuivre mon stage auprès d'elle.

Aizawa soupira et fronça les sourcils avant de continuer, borné :

- Sous prétexte qu'un héros ne part pas la queue entre les jambes il fallait que tu te mettes dans un danger pareil ? Tu confonds le courage et l'acceptation de la faiblesse. Parfois, c'est mieux de laisser les autres s'occuper de ce genre de mission. Un Noumu ce n'est pas rien Yumeko, il s'agit d'êtres humains modifiés dont la puissance est quasi inégalable. Ce sont de vrais monstres.

Mes dents grincèrent de colère.

Je lâchais Shoto avant de me lever, les poings serrés.

- Vous laissez la liberté à vos élèves de pratiquer en agence pour leur interdire aussitôt après en fonction du degré du danger ? Je suis enfin sur la ligne de départ pour rattraper mon retard sur mes camarades. Ils ont déjà eu l'expérience de leur première année. De mon côté, je n'ai eu que ces quelques derniers petits mois. La différence est bien trop grande avec chacun d'entre eux. Vous ne pouvez pas suspendre mon stage, ce serait rendre ma place à Yuei illégitime ! Je deviendrais bien trop faible pour rester en filière héroïque !

Tandis que la rage tapis au fond de moi devenait de plus en plus virulente, Nezu, resté silencieux depuis mon arrivée, décida enfin de prendre la parole. Le proviseur qui ne s'était pas mouillé dans la discussion depuis le début leva joyeusement les bras en l'air avant de déclarer, tout sourire :

- Voilà, vous connaissez sa position sur la question mes chers collègues ! Je refuse donc ta demande pour sa suspension de stage, Eraser !

Aizawa soupira et ferma les yeux quelques instants. Notre professeur croisa ses mains sur ses genoux en prenant un temps de réflexion, digérant la décision de son supérieur. Il devait sans doute penser que Nezu avait encore cédé sur un coup de tête. Après tout, c'est de cette manière que réagissait bien souvent notre proviseur.

J'approchais sous le regard intense de chacun d'entre eux, sous celui de Nemuri également, bien plus pesant, et n'hésitais pas à me poster devant Aizawa, bien déterminée.

- Ce n'était pas facile mais j'ai réussi à prouver ma valeur à Miruko. J'obtiendrais votre confiance également. Je serais suffisamment forte pour vaincre mes adversaires, sauver les victimes tout en n'inquiétant personne. Parce que c'est le rôle des héros. Nemuri et le proviseur Nezu ont fait en sorte de m'intégrer à cette académie et alors que je n'y trouvais absolument aucun intérêt avant, j'ai maintenant la ferme intention de devenir une grande héroïne et rien ne m'en empêchera.

Mon professeur planta son regard fatigué dans le mien.

Il y vit sans doute la flamme qui m'animait car il capitula aussitôt. Il leva simplement le bras pour poser sa main sur mon épaule avant d'ajouter :

- Fais de ton mieux et agis selon ce que tu crois. Je te surveillerais de près ou de loin.

J'acquiesçais d'un vif hochement de tête avant de tourner les talons, attrapant la longue housse que Yoichi m'avait donnée.

- Demain, je vous prouverais à tous que j'ai ma place pour la prochaine mission.

Ma mère m'offrit un beau sourire, satisfaite de l'échange que nous avions eu ainsi que de la décision de notre proviseur.

De son côté, Shoto ne put rester que silencieux et observateur, sans avoir la moindre idée de ce que j'avais en tête depuis cet après-midi.

Après ça, l'adolescent n'avait pas insisté et m'avait simplement raccompagné à ma chambre sans poser plus de questions. Il avait avorté la discussion en me poussant à aller dormir. Il disait s'inquiéter de ma fatigue et de mes blessures. Le garçon m'avait juste souhaité une bonne nuit en plantant un rapide baiser sur mon front avant de s'éclipser.

Et le lendemain arriva bien vite.

Mes camarades et moi nous étions levés aux aurores, jouissant d'un petit-déjeuner digne d'un festin préparé par Rikido et Momo en prévision de la journée haute en couleurs qui nous attendait. Shinso avait même attendu que je sois changée en tenue de sport avant de quitter l'annexe du dortoir pour rejoindre la salle commune. Nous les avions rejoint tous les deux avant de prendre place au buffet, aussi silencieux que les autres.

Personne ne parlait.

Nous étions déjà tous dans un état de concentration exceptionnel.

Nous connaissons les enjeux de ce qui arrivera.

Lorsqu'on arriva sur le terrain gamma, la totalité de la classe B nous y attendait déjà. De ce fait, ce ne fut pas étonnant d'entendre les beuglements de Monoma, se moquant encore et toujours de nous :

- Bah alors ?! Les A sont mous du réveil ?!

Il fut aussitôt assommé par la grande main de Kendo qui s'excusa à sa place.

Aizawa, Vlad King, Midnight et... La quasi-totalité des professeurs étaient présents et nous dévisageaient à tour de rôle, impatients de commencer l'entraînement. C'était assez surprenant de tous les voir en même temps. Cela signifiait que les autres filières de l'école allaient se coltiner les matières ennuyantes des autres professeurs que nous ne connaissions pas. Je les plaignais déjà d'avance.

- L'activité du jour aura pour but de faire un bilan de vos compétences, souffla Eraser Head d'une voix morte. Vous allez passer chacun votre tour. Les autres vous ferez des pompes en attendant. Kaminari et Ashido, vous êtes derniers, préparez vos muscles.

Ma mère fit claquer son fouet et se lécha sensuellement les lèvres avant de poursuivre :

- Nous avons préparé une multitude de simulations adaptées à chacun de vos alters. Vous devrez obtenir la note minimale de neuf sur dix. Si vous obtenez une note inférieure, vous ne serez pas conviés à la réunion des héros.

La pression tomba lourdement sur nos épaules.

Yuei avait surélevé le niveau et il n'en fallait pas plus pour en motiver certains et en décourager d'autres. Mineta pleura toutes les larmes de son corps et essaya de trouver du réconfort chez Mina qui le dégagea d'un violent coup de pied.

Nemuri fit claquer ses talons jusqu'à moi et me jeta un regard hautain.

- Tu es la première, Yumeko. Montre l'exemple aux autres.

Hein ?

Les regards se braquèrent sur moi et je me sentis extrêmement ridicule. Je ne m'étais pas attendue à passer aussi vite. Mais soit, il fallait bien que quelqu'un commence et c'était presque tant mieux que ce soit moi qui ouvre le bal.

J'allais monter la barre au plus haut.

J'acquiesçais d'un petit hochement de tête avant de jeter un œil à Shoto et Momo.

- Bonne chance, m'encouragea simplement Shoto en un petit sourire.

Momo s'approcha et, comme à son habitude lorsque je me préparais à un affrontement, elle attrapa le ruban à mon poignet avant de le nouer dans mes cheveux en une haute queue de cheval. La jeune fille sourit de toutes ses dents et me murmura quelques paroles enthousiastes à l'oreille.

Je descendis les escaliers en métal de la plateforme d'observation.

Mon objectif est de me servir d'au minimum deux armes. Il faut que je leur montre ma polyvalence et mon endurance. Mon corps doit pouvoir tenir le choc de plusieurs invocations successives. Cela m'accordera assurément des points. Il faut juste que je gère correctement mon timing pour ne pas réduire mes organes en miettes.

Je peux le faire !

J'avançais parmi les structures d'acier et ouvris ma veste de sport en attendant le top départ.

Une voix criarde hurla dans les haut-parleurs, signe que Present Mic avait pris le relais pour les commentaires de l'entraînement. Cela allait être génial de l'entendre brailler pour le reste de la journée après ça.

Je claquais mes mains contre mes joues et pris une profonde inspiration.

- Concentre-toi, Yumeko...

- PASSAGE NUMÉRO UN, KAYAMA YUMEKO, ALIAS YUMEKO, SIMULATION À DÉBORDEMENT ! TON OBJECTIF EST DE DÉTRUIRE DES ENNEMIS QUI TE BARRENT LA ROUTE PENDANT QU'UN VILAIN FAIT DES RAVAGES LOIN DE TOI ! TU AS DIX MINUTES ! DONNE LE MEILLEUR DE TOI, MA PETITE !

J'entendis quelques exclamations de mes camarades de classe au loin avant de voir débouler une dizaine, non, une trentaine de robots d'examens. Un petit rictus fendit mes lèvres, satisfaite d'être dans une simulation de combat. Ils connaissaient les domaines d'excellence de leurs élèves, nous n'avions donc aucune raison de ne pas obtenir le score maximal à cet exercice.

Un robot s'avança sur ses roulettes et brailla :

- Cible détectée, ordre d'assassinat programmé.

Hiryuu sortit immédiatement de ma poitrine et son sceau vola en éclats.

Cette fois-ci, je n'avais aucune raison de me retenir. Je pouvais y aller à fond, tant que je faisais attention à l'environnement alentour. Les héros faisaient toujours en sorte de préserver les lieux et de limiter la casse.

Je dois faire un sans-faute.

Les robots se précipitèrent tous dans ma direction.

Je dus réagir au quart de tour. Les machines étaient déjà prêtes à attaquer et fonçaient vers moi à vive allure. Je me concentrais pour libérer l'énergie du sabre qui se mua en un halo rouge autour de la lame. Il ne me fallu qu'un vif mouvement du bras avant de pourfendre l'air devant moi qui, dans son sillage, trancha net ceux de la première ligne.

- QUELLE PUISSANCE ! TU NOUS AVAIS CACHÉ ÇA DIS DONC !

Toujours concentrée, j'ignorais Present Mic et sa facilité déconcertante à déstabiliser les gens. Je me précipitais à mon tour contre mes ennemis, les éliminant un par un dans des échos métalliques. Heureusement pour moi, ce n'était pas du sang qui giclait mais des fils électriques, s'éparpillant au sol avec les cadavres d'acier.

Au même moment, alors que mes adversaires tombaient et que leurs rangs se remplissaient au fur et à mesure dans le but de me submerger, la grue un peu plus loin commença à se mouvoir. - Je ne pus d'ailleurs pas entendre Mina et Kaminari prier pour moi en comprenant la situation.- Tout ce que je pus voir, ce fut la grosse sphère en pierre suspendue qui commença à se balancer terriblement de gauche à droite, soulevant de gros nuages de poussière.

Qui est dans la grue ?!

Son but est certainement de tout détruire. Si il y parvient, je me prendrais un malus pour ne pas avoir réussi à minimiser les dégâts. Les profs ont sûrement adapté le barème de sorte à ce qu'il y ait des civils dans les bâtiments. Sinon, ce serait trop facile. Il ne doit y avoir aucune perte, même si elle est fictive et qu'il n'y a pas d'acteurs.

En un coup, l'onde de choc provoquée par la lame de Hiryuu découpa les robots en deux. Je pris immédiatement appui sur l'un d'eux pour sauter sur un toit bas, me hissant sur une plateforme plus haute aussitôt. Miruko m'avait appris à me déplacer en continue sans m'arrêter ni n'avoir de pointe de côté. Je vagabondais donc de toits en toits en imitant son style lagomorphe.

La boule de pierre avait déjà trop d'élan. Il me restait moins de trente secondes avant qu'elle ne heurte un premier bâtiment. Je devais être rapide et efficace. Chacune de mes actions étaient comptées.

Mon cœur rata un battement en jetant un œil à la cabine de contrôle de la grue.

La personne aux commandes et qui projetait de réduire le terrain d'entraînement en poussière n'était autre que Monsieur Nezu, le proviseur de l'école.

N'aie pas peur !

Le sang pulsa dans mes veines et envoya une grande décharge d'adrénaline au reste de mon corps.

Aie confiance en toi !

Même s'il s'agissait du proviseur et que son alter lui attribuait un Q.I bien trop élevé, j'avais toutes mes chances contre lui. Si il participait à cet exercice, c'est qu'il y avait forcément un moyen de l'arrêter.

Au sommet du toit le plus haut, je fis disparaître Hiryuu pour invoquer l'arme de plasma. Sans perdre une seconde, j'appuyais sur le manche pour l'activer à pleine puissance et me propulser au niveau du porte à faux.

Tu n'as qu'un instant devant toi.

Et comme si un éclair de génie m'avait foudroyé sur place, je trouvais la solution à mon problème. Dans les airs, je jetais le manche de mon arme contre la façade la plus proche, déchaînant mon plasma tout autour de la sphère. Celle-ci s'immobilisa soudainement dans le champ de force du plasma. Des jets de lumière s'éparpillèrent par milliers autour de moi et sécurisèrent le périmètre en moins d'une seconde.

Simultanément et sans faire disparaître le plasma, je fis sortir ma nouvelle épée originelle de ma poitrine. La puissance qu'elle dégageait fit trembler tout mon corps de la tête aux pieds et je dus me rattraper au bout de la grue. L'épée était bien plus légère qu'avant mais possédait une force d'un calibre encore inconnu. Je devais donc la doser sans savoir quel était son potentiel.

Alors que Nezu, complètement fou dans sa tour de contrôle, tentait par tous les moyens de débloquer la sphère, l'épée que Yoichi avait créé libéra son pouvoir.

En un coup, un seul, toute la structure de la grue vola en éclats alors que je fus projetée en même temps jusqu'à mon ennemi. Les vitres de la cabine explosèrent et laissèrent Nezu sans défense. Je me rattrapais sur le tableau des commandes, écrasant tous les boutons sous mes semelles, et pointais le bout de ma lame encore vibrante sous le menton de l'animal.

- Vous êtes en état d'arrestation, Monsieur Nezu.

Il s'esclaffa doucement avant de prendre tranquillement une gorgée de son thé.

- En effet, je ne peux que déclarer forfait.

Son aveu fit littéralement trembler tout le terrain alors que Present Mic hurla dans son micro :

- MAIS C'EST INCROYABLE ! ALORS QUE LES ROBOTS NE SE COMPTAIENT MÊME PLUS ET QUE NEZU ÉTAIT SON ADVERSAIRE, YUMEKO A OBTENU UN SCORE PARFAIT D'ENTRÉE DE JEU !!

_______________

Bonjour tout le monde ! 

J'espère que vous allez bien ! Il est enfin là, le fameux chapitre 99 ! Le prochain sera le 100ème ! LE CHAPITRE 100 !! C'est énorme ahah je ne pensais pas aller aussi loin ! 

Yumeko a bien faillit perdre son stage mais heureusement, elle a su faire changer d'avis Aizawa ! Les élèves ont été embarqués dans un test de compétences bien particulier que Yumeko a dégommer du premier coup ! Pas mal l'évolution hein ? 😉

Le prochain chapitre sortira dans deux semaines (même si j'ai mes partiels mdrr) ! 

Bisous ♥

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen2U.Pro