La route

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- Keiji, reveille-toi mon cœur, on va être en retard.

Bokuto caressa les boucles noires du plus jeune qui dormait paisiblement. Le bicolore l'embrassa sur le front et l'appela à nouveau. Cela faisait 10 bonnes minutes qu'il essayait de tirer le noiraud du sommeil, en vain.

- Ji, bébé, debout. On est en retard, il est déjà 5h08.

- Mmmmh....

- Enfin tu me réponds. Rigola Bokuto. Allez marmotte.

- Pas envie... Grommela Akaashi.

- Pas le choix.

- Trois mois sans te voir c'est long... Murmura Akaashi, le bord des cils se mouillant de larmes.

- Ji, s'il te plaît, je vais me mettre à pleurer moi aussi si tu pleures... Viens, sinon coach va nous gueuler dessus si on est en retard alors qu'on ait demandé à prendre notre voiture plutôt que d'y aller en car.

Akaashi s'étira vers la voix de Bokuto et entoura la taille du plus grand avec ses bras.

- Chéri, on était censé se lever à 4h50. On a déjà 20 minutes de retard.

Bokuto réussit à extirper le noiraud du lit et ils se préparèrent assez rapidement. Ils avaient déjà mis leurs valises dans le coffre la veille au soir et Hoshi a été confié à Hanēa. Le frigo avait été vidé, les aliments non ouverts mis dans le congélateur.

Une fois prêts, Bokuto prit ce qui restait de la brique de lait pour leur mettre des céréales et fit bouillir de l'eau pour préparer le café pour la route. Akaashi s'assit après avoir pris deux bols. Bokuto le rejoignit.

- Tu as pris le sac vomi Ji?

Akaashi lui montra le sac qu'il avait posé sur ses genoux avec un air boudeur. C'était un sac en forme de hibou que Bokuto avait surnommé le « sac vomi Ji » et qui contenait les médocs, le paquet de lingettes et les sacs poubelle lorsque le plus jeune aurait envie de vomir en route.

- Boude pas bébé, c'est plutôt mignon non?

- Non.

Bokuto rigola et finit rapidement ses céréales avant de préparer le café.

Ils partirent à 5h45 après avoir éteint les lumières et ouverts les fenêtres, fermé les volets et portes.

- On a toujours nos vingt minutes de retard. Je vais les rattraper dans l'autoroute.

Ils mirent leurs ceintures, Akaashi posa le sac vomi Ji en dessous de son siège et Bokuto démarra.

- Tu ne veux pas prendre ton sirop?

- Euh si.

Akaashi pris son médicament et à peine avoir roulé deux secondes, Akaashi sortit son téléphone et le connecta à la voiture.

- Keiji, repose ton téléphone si tu ne veux pas vomir dans même pas deux minutes. Et encore je suis gentil.

- Mais non, je vais juste mettre la playlist que j'ai fait pour la route, pour toi.

Bokuto s'arrêta sur une place de parking et enleva sa ceinture pour embrasser le noiraud qui fut surpris par le geste.

- Tu veux me faire pleurer?

- Mais non.

- Tu me manques déjà alors je vais pleurer assez facilement.

- Et moi alors?

Bokuto lui sourit et l'embrasa sur le front.

- J'ai déjà trop de retard à rattraper en chemin. On se met en route?

- Mmh hmm.

.

Ils avaient fait un grand bout de chemin, il était 9h15. Bokuto pris une sortie menant à une aire de repos. Akaashi dormait la tête posée sur un mini oreiller que Bokuto lui avait acheté pour la route.

Une fois garé, le plus grand alla chercher le café et le paquet de pain fourrés au chocolat.

- Keiji? Ji?

- On est arrivé?

- Non, mais on est sur une aire de repos. Tu veux manger un pain fourré au chocolat et du café?

Le plus jeune émergea du sommeil doucement en s'étirant. Un bâillement lui échappa, et Bokuto bâilla également le voyant bâiller.

(N.D.A : j'ai baillé deux fois rien qu'en écrivant cette phrase)

Bokuto enleva la ceinture d'Akaashi qui sortit de la voiture et se dirigea vers le côté de Bokuto. Ce dernier posa le café et les pains fourrés au chocolat sur le siège d'Akaashi. Lorsque celui-ci arriva de son côté, Bokuto l'incita à s'asseoir à califourchon sur lui., après avoir reculé le siège au maximum.

Akaashi posa sa tête sur l'épaule de Bokuto qui lui caressa le dos.

- Ça va?

- C'est plutôt à moi de te poser la question.

Bokuto pouffa et embrassa le noiraud sur la tempe.

- Je peux quand même te demander si ça va. T'as tenu plus de 3 heures sans vomir quand même.

- Mmh, ça va. Et toi?

- Toujours quand je suis avec toi beauté. Tu veux manger?

- Mmh mmh. Fit Akaashi en secouant la tête doucement de droite à gauche.

- Tu es sûr?

- Oua- ouais.

- Tu vas encore me faire bâiller Ji. Tu veux du café?

- Je veux bien, s'il te plaît.

- Je suis franchement déçu. Le sac vomi Ji n'aura pas servi. Alors que je l'ai préparé si soigneusement et exprès pour ce trajet.

- Gneu gneu.

- Tu fais exprès j'suis sûr.

- Même pas.

- Je sais babe. En fait c'est le sirop que je t'ai pris. Il est plus efficace que celui que tu avais avant.

- Mmh.

- Il est efficace 6 heures.

- On a encore combien de temps de route?

- On y sera dans 3 heures si je conserve notre avance sinon dans 3h30.

- T'as rattrapé le retard?

- Ouaip, et j'ai même pris de l'avance.

Akaashi se blottit encore plus contre Bokuto qui resserra son étreinte.

- Est-ce que tu peux te décaler un peu pour que je puisse te servir du café chéri?

- Et toi?

- Y a deux tasses, donc on est bon.

Bokuto leur servit le café et ils burent tous deux et après quelques minutes durant lesquelles Bokuto garda le noiraud contre lui, ils se remirent en route.

Ils arrivèrent enfin à l'endroit où se déroulait le camp d'entraînement d'Akaashi vers 12h 20 et les deux cars partis de leur école était également là. Des joueurs qu'ils ne connaissaient pas ainsi que des joueurs qu'ils connaissaient mais qui étaient dans d'autres écoles étaient également présents.

- Ils ont dû les récupérer en chemin. Devina Bokuto.

- Mmh.

- Ça ne va pas babe?

- Si... si...

Bokuto enleva sa ceinture après s'être garé et enleva également celle du noiraud avant de l'attirer contre lui.

- On a encore deux heures pour nous.

- Oui mais ça va passer vite...

- Je sais chéri. Mais ne t'inquiète pas je viendrai le plus possible les week-ends s'ils nous permettent des sorties.

Akaashi s'éloigna légèrement de l'étreinte et passa les mains sur la nuque de Bokuto pour l'embrasser.

Des larmes s'échappèrent de leurs yeux en même temps, la première larme dévalant de leur œil gauche.

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