Chapitre 16 (PDV: Tony)

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Une semaine, voilà le temps qu'il eut fallu pour qu'Evalia retrouve le chemin de la maison. Une semaine longue, éprouvante, je n'arrivais même plus à comprendre comment elle fonctionnait, non, je ne la reconnaissais plus. Ma fille avait changé, quelqu'un venait de la détruire tout en provoquant une déconnexion de son être.

Sa joie n'existait plus, pire, donnait l'impression qu'elle n'avait jamais existé, et me prodiguait surtout la sensation d'avoir échoué dans tous les sens du terme. Je n'étais plus un héros, j'étais un lâche, un père qui avait abandonné sa fille, sa famille, alors qu'elle avait besoin de moi. Qu'étais-je au final ? Qu'avais-je fait ?

Pour tenter de me faire pardonner des erreurs commises, je ne cessais de la regarder, agissant quand elle le souhaitait, mais que pouvais-je bien faire quand tout ce qu'elle désirait secrètement était de ne plus être là ; vivante. Elle ne désirait plus rien, et je compatissais... Cette chose, indésirable soit-elle, ne devait être rêvée par personne, ni même demandée. En quoi, était-ce remarquable d'avoir vécu ces minutes d'horreur ? En rien, et il fallait être fou pour se dire que cette situation permettait de se remettre dans le droit chemin. Non.

Evalia souffrait autant moralement que physiquement, je pouvais la voir perdre le peu de courage en elle dès qu'elle se croisait dans le miroir. Je pouvais voir son regard fixer avec dégoût certaines parties de son corps. Elle se détestait, avant de retrouver cet état de déconnexion. Ma fille n'était plus que l'ombre d'elle-même, voir si elle le pouvait, devenir l'ombre d'un chien. Elle voulait se quitter, nous quitter.

Et rien qu'à l'idée de cette envie lui traversant l'esprit, je me sentais mal, impuissant en tant que père, impuissant en tant que héros de tous les jours. Ma fille souffrait et je me trouvais dans l'incapacité de l'aider par des gestes rassurants, elle les évitait comme la peste, elle nous évitait tout simplement.

Et pourtant, j'avais l'espoir de la retrouver ne serait-ce qu'un seul jour, un seul moment. Espoir de la retrouver comme avant. Mais était-ce réellement possible avec toute cette expérience horrible qu'elle avait vécu ? Ma fille, mon trésor et surtout mon bébé, avait perdu toute sa personnalité, tout ce qui la forgeait, tout ce qui faisait qu'elle était Evalia Stark, et non une fille ennuyeuse du quotidien.

Perdu dans ma propre réflexion, je scrutai les gestes de Jamie. Il semblait si sûr de lui, confiant dans le moindre de ses mouvements, il était certain de pouvoir approcher sa sœur, il la voyait dépérir, alors qu'il ne connaissait rien de ce qui avait touché de plein fouet son aîné. Il ne savait pas qu'elle souffrait pour une cause bien réelle. Il avait juste connaissance de son besoin de repos.

Était-ce donc une erreur de notre part de le laisser faire ? Peut-être, mais il devenait notre espoir pour entendre Evalia au moins une fois depuis son retour à la maison, qui fut quelque peu mouvementé...

Le soleil tapait en cette journée d'avril, ce qui contrastait avec la déconnexion d'Evalia, elle était vide, toujours dans ses pensées, réactive qu'en la présence des infirmières qui s'occupaient d'elle depuis son réveil. Des infirmières avec lesquelles elle se sentait bien, souriait encore de temps à autre, et surtout qu'elle n'envoyait guère balader, ce qui était contraire avec les hommes.

Un stress post-traumatique, avait annoncé la psychologue, mais nous n'en prenions pas rigueur, puisque nous le savions déjà, ayant repoussé simultanément son beau-père et moi-même.

Pourtant, cette sortie sembla lui faire le plus grand bien, elle respirait, et regardait attentivement ce qui se passait autour d'elle, se projetant d'une certaine manière dans l'imaginaire d'un traumatisme inexistant, mais ce ne fut qu'une apparence jusqu'à ce que nous entamions le chemin de la maison.

Evalia scrutait les rues, les moindres personnes marchant, analysait chaque adolescent, comme à la recherche d'une issue de secours si elle LE voyait.

Eva', est-ce que... Ça va ? lui avais-je demandé, inquiet pour elle.

Je ne dus pas m'attendre à recevoir une réponse concise, juste un regard avait suffit. Un regard où le froid envahissait le vide précipitamment construit avant son réveil. Sa carapace, nouvellement installée, avait laissé jaillir un soupçon de colère, de déception suite à la trahison de son propre corps à qui elle eut souhaité la mort avant que Pepper n'eût écouté l'appel à l'aide. Elle nous en voulait, oubliant d'une certaine manière qu'elle avait inconsciemment souhaitée qu'on la sauve...Que...Je la sauve.

Arrivé à la tour, son comportement se fit plus étrange, plus sombre, plus détestable. Le moindre regard lancé pouvait faire s'arrêter le moindre passant éventuel, ce qui naturellement, n'arriva pas. J'avais bien pris soin d'entrer par mon parking personnel. Cependant, la toucher pour l'aider à sortir du véhicule fut la pire erreur commise. Ses mains entrèrent en contact avec mon torse, me forçant à reculer.

Ne me... Recule !

Eva...

Tony, laisse... Ça lui passera, un jour lointain, mais ça lui passera, annonça Didier, le regard désolé pour moi face à cette situation.

Pourquoi m'avait-elle rejeté de la sorte, moi, son père, qui souhaitait l'aider ? Mais, je n'avais pas compris. Jusqu'à la voir pleurer devant la porte de sa chambre, incapable d'y entrer, de peur de faire face à son passé douloureux. Elle n'était plus qu'un être brisé, alors prenant sur moi, et sur le sommeil à venir, je pris sa main, malgré le regard fuyant et agressif qu'elle me lançait, et y posa la clé de ma chambre.

Ne me fais pas reculer... Pas pour ça... Elle est à toi...

Et elle sera jusqu'à ce qu'elle le décide. Toutefois, cela me paraissait long, beaucoup trop par moment. Je ne lui en voulais pas à elle, mais j'en voulais à ce garçon, je le haïssais sans même le connaître. Il faisait vivre les cercles de l'enfer à ma fille, l'empêchait de vivre une vie saine, me faisant agir comme un idiot, comme si la moindre attention que je souhaitais lui donner ressemblait une nouvelle salve de violence. Je l'aimais, je l'aime, et qui serai-je à l'abandonner à l'aube même d'une renaissance future ? Qui serai-je ?

Une crise de panique changea la donne, changea mon instinct, Jamie venait lui aussi d'échouer à cette prise de parole. Il venait de perdre face à l'enfer qui prenait part du corps de sa sœur. Il venait, sans le savoir, d'éveiller la partie sombre, celle qui souhaitait détruire ses doutes sur la mort, celle qui voulait accomplir cette destinée. Sur le qui-vive, je ne pus me résoudre à la prendre tout contre moi, m'exposant ainsi à une multitude de coups sur la partie supérieure de mon corps avant de la voir s'apaiser et se reconnecter à la vie réelle. Pour combien de temps ?

La lâchant et mettant ma main sur son épaule, je ne pouvais qu'être doux avec elle, rassurant comme elle avait besoin d'être rassurée, même si son regard de nouveau rivé sur moi laissait transparaître de la peur, comme une proie face à son chasseur.

Ma puce, qu'est-ce qu'il se passe ? Est-ce que cela te revient ? Veux-tu en parler ? finissais-je par demandé, inquiet face à son état.

Je...Je n'ai rien fait de mal... J'ai rien fait... Retire ta main ! Ne me touche pas !

Chérie, ce n'est que moi, jamais je ne te ferais du mal.

Ne me touche pas !

Quelles pensées pouvaient la traverser en ce même instant ? Me prenait-elle pour ce garçon ? Et ce, une nouvelle fois ? Que pouvais-je bien faire pour qu'elle se calme grâce à moi. Je n'étais pas une femme, au contraire, j'étais de cette « espèce » qu'elle qualifiait de dangereux : les hommes. C'était compréhensible, mais pourquoi voyait-elle en moi, quelque chose qui pourrait la détruire ? J'étais son père, je devais mettre en œuvre des moyens de la protéger, mais elle prenait ma vision des choses comme une erreur, comme si cela était sa manière de me dire que son état était de ma faute. Mais, je le savais. J'avais caché son identité pour la protéger, et par ma faute, cette situation était venue entachée ma manière de faire. Je devais tout recommencer, en prenant compte cette fois de son avis. Le voudrait-elle seulement ?

Jena posa délicatement sa main sur l'épaule de notre fille, elle se fit plus douce que je n'ai pu l'être réellement. Elle faisait attention, parlait d'une voix posée, rassurante, laissant le temps à Eva de reprendre ses esprits, de calmer ses sanglots, et surtout de chasser enfin les premiers mots retenus en elle depuis une semaine.

Ça va aller chérie, on ne te fera aucun mal. Evalia, tu as vécu quelque chose de compliqué, et ni ton père, ni Daddy, ni Jamie et ni moi, ne te feront du mal. Tu es quelqu'un d'important pour nous, alors, ne te braque pas, nous sommes là pour t'aider.

Maman a raison, t'es ma grande sœur, alors pourquoi, je te ferais du mal ? annonça le petit.

Il n'avait pas tort, comment pourrions-nous penser à lui faire mal, alors que nous souhaitions au contraire, l'aider de tout, contre tout ?

Je...Je...Je ne sais pas... J'ai peur... Peur de tout... Peur que cela recommence... Je ne veux point revivre ça...

Mais pourquoi tu ne leurs dis pas ? Papa, Maman et ton papa sont là pour t'aider...

Je... Je veux voir... Roxane... Chelsea... Ruby... Ch...Chuck... J...Jim...Co...Connor...et Pet...Peter...

Elle voulait les voir, voir ses amis, mais l'étaient-ils vraiment ? Allaient-ils l'abandonner quand ils auront la vérité entre les mains ? Auraient-ils le cœur à l'aider, à la soutenir comme Evalia l'aurait fait pour eux ? Où n'étaient-ils seulement ami avec elle pour essayer de n'avoir ne serait-ce quelques avantages, puisqu'elle ne pouvait se résoudre à cacher la vérité aux personnes en qui elle a le plus confiance ? Rien que de les imaginer l'abandonner me faisait peur. Je doutais. Je repoussais cette idée à des lieux de ce que je pouvais croire.

Ils étaient ses amis depuis la rentrée, elle les avait gardés même lors de l'incident avant les vacances de la Toussaint, je ne pouvais donc pas lui refuser une telle demande. Cependant, je devais être sûr, voulait-elle vraiment de leur présence en ces lieux ? N'essayait-elle pas de détourner notre attention en les mentionnant. Impossible à savoir.

Tu es sure que c'est ce que tu veux, Eva ?

Oui... Pa...Papa...

Je ne pouvais que la croire, son regard s'était si soudainement rempli d'espoir que je ne pus refuser son offre, elle en avait besoin.

J'acceptai donc son envie avant de prendre son téléphone et d'y relever les différentes coordonnées de ses camarades, tenant à les contacter, enfin, essayant de le faire, car au vu de l'heure présentée, je ne pus que remarquer qu'ils avaient tous cours, alors seul face à leur messagerie, je transmis un seul et unique message vocal.

Bonjour, si vous recevez ce message, c'est que j'ai besoin de vous. Oui, j'ai besoin de vous pour ma fille, votre amie, Evalia Stark... Vous êtes donc invitez à rejoindre la tour Stark à la fin de vos cours, je vous y attendrai. Merci.

Je n'espérais qu'une seule chose : qu'ils acceptent.

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Bonjour tout le monde,

C'est avec plaisir que ce chapitre sort enfin, je sais vous allez me dire que EndGame va sans doute tout gâcher, mais, moi, je vais vous dire que non.
Ma fanfiction n'est pas canon avec la totalité du MCU, premièrement, car c'est une fiction terminée sur papier depuis longtemps, et que certains éléments n'ont pas été prit en compte comme Loki, Ultron.
Donc ne vous inquiétez pas, vous pourrez toujours la lire sans penser aux évènements des différents films. Et puis ce n'est tellement pas canon au MCU, que l'interprète que j'ai choisi pour Peter Parker est Andrew Garfield, l'acteur de Amazing Spiderman (car à la création de ma fanfiction, Spiderman Homecoming n'existait pas).
Voilà, les pendules sont à l'heure après plus d'un an de création.
Ensuite, et bien, je tenais à vous dire, que j'ai reçu pas mal de théories sur la fanfiction en messages privées et en commentaires, juste un truc, vous avez quelques bons points futurs, comme de très mauvais points, mais je ne dirais rien, vous n'avez qu'à continuer votre lecture, pour savoir qui a tort ou qui a raison. Et ça y est, nous avons dépassé les 20 000 vues, je vous en suis reconnaissante, merci beaucoup chers abonnés et non-abonnés, car quoi qu'il arrive, je vous aime, et vous aimez l'histoire.

Merci, vingt-mille merci.

Evalia Stark.

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