C'est moi wsh ✨️

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"Eden !" cri une voix assourdissante dans toute la salle de classe. Une voix qui a le don de vous taper sur les nerfs dès le début de l'heure.

"Oui, présent." répondit la voix d'un jeune homme, clairement soûlé de cette après-midi qui commence.

Eden... Original comme prénom hein ? Faut quand même être un peu taré pour appeler son gosse Eden. Bah ce Eden là, c'est moi. Ouais j'avoue ça craint. Une description physique ?

Alors je suis plutôt grand par rapport aux gens de ma classe, je dirais approximativement 1,76m. Pas mal hein ? Après niveau coiffure, j'ai les cheveux assez long, un peu plus long qu'aux épaules. Et le dessous de mes cheveux sont décolorés ! Ensuite j'ai les yeux bleus ciel, et je porte deux boucles d'oreilles à chaque oreille.

Voilà ! Maintenant tu as une petite idée de ma tête donc c'est parti ! Revenons au présent.

Les cours de maths, c'est barbant comme pas possible. Alors moi, je dessine, c'est bien plus intéressant. Mais pour ça il faut être stratégique et bien choisir sa place. Je me suis installé au quatrième rang près de la fenêtre, c'est la meilleure place.

Et heureusement personne ne s'est installé à côté de moi. J'aime pas les gens, surtout les inconnus là.

Enfin bref, allez encore une heure à dessiner, c'est parfait. D'ailleurs, vous connaissez la meilleure invention du siècle ? Les airpods ! C'est génial ça sans déc. Un petit écouteur sans fil dans une oreille et ni vue ni connue le bail.

"Eden, réponse à la question 2 petit b s'il te plaît."

"Hein quoi ? Ah euh... Je sais pas."

"Tu dessines encore je suppose ?" La prof commençait à être agacée, sa voix en témoignait.

"Euh peut-être ?" Est-ce que je me fous de sa gueule ? Oui très clairement.

"Bon ça suffit, il faut que ça cesse ! Je vais convoqué tes parents."

"Ma mère vous voulez dire. Parce que mon père nous a toujours pas ramené le lait qu'il était parti chercher il y a 9 ans."

La classe se mit à ricaner face à ma réponse plus qu'insolente. Et la professeur était encore plus énervée qu'avant. Elle me vire meme du cours, ce qui, honnêtement, m'arrange pas mal.

Alors, tout tranquillement et surtout lentement, je range mes affaires pour mettre la prof encore plus hors d'elle. Bah ouais, je fais pas les choses à moitié moi.

Dons, au bout de sept bonnes minutes de rangement, je sors enfin de la salle de classe, pouffant de rire en entendant la prof râler encore sur mon cas. J'adore l'embêter cette prof.

Bon c'est pas tout mais du coup j'ai plus cours moi. Ouais je sèche et alors ? Flemme, en plus cette aprem j'ai deux heures de sport et c'est tout. Donc franchement je loupe pas grand chose.

Alors je sors de l'établissement, tranquille, pas du tout inquiet des conséquences de mes actes. Plutôt content même parce que j'ai toute mon après-midi de libre maintenant.

Puis, le sourire satisfait qui ornait mon magnifique visage disparu soudainement.

"Oh c'est pas vrai..." Je suis exaspéré rien qu'en le voyant se rapprocher de moi tout content. C'est le grand con. Grand, ouais, parce que ce con il mesure 1,83m ! Y a pas à être si grand dans la vie mon reuf.

Enfin bon. Une description de lui aussi ? Sérieux ? Bah vous allez être déçu. Comme j'ai dis il est grand, il a des cheveux mi-long avec un undercut, il est blond, les yeux noirs profond comme les abysses. Et même si ça me fait mal de l'admettre, il est sacrément bien gaulé.

Tu vois le genre de corps musclé mais pas trop. On voit quand même ses abdos super bien délimités, ses pecs assez volumineux mais pas jusqu'à faire des seins, ses biceps super sexy quand il les contracte, ses cuisses qui pourraient briser une pastèque et... Stop stop stop je te vois venir ! Je fantasme pas du tout sur cet imbécile, c'est clair ?!

"Salut Brian... Ne me dis pas que t'as pas cours toi non plus?"

"Et ben si justement j'ai plus cours, et comme je te voyais tout seul je me suis dis que j'allais de tenir compagnie."

"C'est très gentil à toi mais non merci, retourne plutôt avec tes lèche-cul là bas." Je pointe du doit un groupe de cinq personnes, quatre filles et un gars.

Pour t'expliquer, Brian est un gars vraiment populaire dans le lycée. Les profs l'adorent parce qu'il participe et qu'il a des bonnes notes. Il est du genre extravertie alors il est ami avec beaucoup de personne, t'imagine même pas. Puis, il est assez beau, alors les filles lui tournent autour comme des satellites.

"Mais non c'est bon, on avait fini de discuter en plus." Me répond Brian, c'est pas très convaincant, honnêtement y a mieux comme excuse.

"Mouais. Bon fais ce que tu veux, de toute façon je rentre chez moi."

"Oh je viens ! Ça fait longtemps que j'ai pas vu ta mère !"

Ah oui, j'ai oublié un petit détail... Brian est mon ami d'enfance. Enfin, ami est un grand mot. Pour faire simple, il me colle aux basks depuis la maternelle. Ouais, ça fait long.

"Pff si tu veux..." Je reprends mon chemin l'air de rien alors que Brian me suis comme un petit chien. C'en est presque mignon. Presque ! Ne déforme pas ce que je dis.

Après dix petites minutes de marche, nous voilà chez moi. Ouais j'habite juste à côté du lycée, dans un petit bâtiment avec ma mère. J'entre, suivi de près par Brian.

Ma mère, Julie, une femme vraiment formidable, qui m'a élevée seule pendant 9 ans après que mon père nous ai lâchement abandonné. Elle nous accueille avec un grand sourire, et aussi une plaque de cookies tout juste sortie du four. La mère parfaite.

Je m'approche d'elle et embrasse sa joue pour la saluer, puis elle pose la plaque et va saluer Brian.

"Ouah Brian tu as encore grandi ! Et tu es de plus en plus beau ! Tu dois avoir du succès avec les femmes toi hein ?" Ma mère, si perspicace.

Je me tourne vers les placards pour attraper un bol, puis met les cookies encore chaud dedans. Brian lui discute joyeusement avec ma mère, comme s'ils ne s'était pas vu depuis des années, alors que ça fait que deux semaines.

"Bon moi je monte." Je prends le bol de cookies et monte les escaliers à toute vitesse pour me rendre dans ma chambre, bien sûr Brian s'empresse de me suivre.

Et ne t'inquiète pas, je suis pas ingrat, j'ai aussi laissé des cookies à ma maman. J'entre dans ma chambre, puis de là, ouvre le velux et me rend sur le toit du bâtiment. C'est un toit plat alors c'est vraiment sympa puisque j'y ai construit mon petit repère. Ouais j'ai fait une cabane comme un enfant de quatre ans !

Je m'installe confortablement sur la banquette de coussin en posant le bol sur la cagette qui sert de table basse. Puis j'allume les leds et ferme les rideaux épais pour garder la chaleur tandis que Brian allume le petit chauffage, parce que ouais, fin novembre ça caille. Il la connaît par cœur, parce que cette cabane on la faite ensemble.

Il s'installe à côté de moi et prend un cookie, avant que je fasse de même. Puis il fini par engager la conversation, pour mon plus grand désespoir.

"Comment ça se passe toi les cours ?"

"Je viens de me faire virer en maths." Je réponds vraiment dans le plus grand des calmes, tout en dégustant mon cookie.

"Oh Eden t'abuse ! Qu'est-ce que t'as fais encore ?"

"Je dessinais. Puis elle s'est mise à parler de mes parents, alors je lui ai juste rappelé que j'avais plus de père depuis une dizaine d'années environ."

"Écoute, ok il te manque mais c'est pas une raison..."

"Il me manque pas ce trou duc. Pas le moins du monde. Je l'ai connu que pendant 7 ans, je me souviens plus de lui."

"Tu mens là. Sérieux pourquoi tu agis comme un con en cours ?"

"Parce que j'aime pas les maths. Et puis d'abord t'es pas mon père Brian, t'as aucun droit à me faire des leçons de morale comme ça."

"Je dis ça parce qu'on est amis."

Je lève les yeux au ciel puis lui tourne le dos, je sors mon carnet à dessin à décide de dessiner pour me vider la tête. Il a réussi à me mettre en rogne ce con.

Alors je dessine. Le plus souvent, mes croquis représentent des paysages divers et variés. Des fois des montagnes, des vallées ou des rivières, d'autres fois des champs, des parcs ou la ville. J'aime beaucoup travailler sur les nuances de gris que peut donner mon crayons à papier en fonction de la pression ou de la densité des trais. Ma mère m'a toujours dit que j'avais une âme d'artiste.

Alors que je suis plongé dans mon croquis, je sens une légère brise de vent très près de mon cou, mais une brise étrangement chaude. Je sursaute finalement en me rendant compte que c'était un souffle, et plus particulièrement celui de Brian.

"Mon dieu tu m'as fait peur !"

Il se recule un peu gêné de m'avoir autant surpris.

"Désolé, je voulais voir ce que tu dessinais. J'adore tes dessins... T'es super doué."

"Mh merci..." Ouais faut l'avouer, je suis un peu touché par son compliment. Mais juste un peu hein.

Je me replonge dans mon dessin tandis que Brian regarde toujours par dessus mon épaule.

Les heures passent et il est déjà 17h. Le temps se rafraîchi encore plus tôt qu'avant alors on décide de tout éteindre et de nous réfugier dans ma chambre. Elle est assez petite, mais je l'aime bien. Surtout qu'elle me donne l'accès au toit, où je passe le plus clair de mon temps.

Après 18h, Brian rentre chez lui. Moi j'aide ma mère en mettant le couvert puis on mange tout les deux à 19h30 devant un film de science fiction.

Encore du dessin après le dessert, et je me couche finalement après avoir répondu au "bonne nuit" de Brian par un "ouais toi aussi", à 21h.

***

Je suis sur le chemin du lycée, et repense à mon rêve. Il était complètement barrée celui-là. Dans mon rêve, y avait un gars vêtu d'une longue tunique noire à capuche qui était venu me voir. Il m'avait donné une clé, sans rien dire puis était reparti. J'avais ni vu son visage, ni entendu sa voix. C'était super bizarre.

Soudainement je m'arrête net sur le trottoir. J'en crois pas mes yeux. Face à moi se trouvait une silhouette très grande, éclairée par les lampadaires qui clignotent légèrement. Parfaite ambiance pour un film d'horreur. Mais ce qui me choque le plus, c'est que cette silhouette est vêtu d'une longue tunique noir à capuche.

Oh merde, c'est comme dans mon rêve. Non c'est une coïncidence, je suis trop parano... Mais je comprends que je ne le suis pas quand la silhouette commence à se rapprocher lentement de moi.

To be continued...

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