My Fault

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Je m'appelle Emma, Emma Winston. A mes quatorze ans, je vivais à Los Angeles avec ma mère, mon père et mon frère. Ma mère, Jane, avait quarante-cinq ans et était professeur de physique. Mon père, Vincent, avait quarante-six ans et était un écrivain. Et quant à mon grand frère, Max, il avait dix-huit ans et c'était un vrai poète, il adorait écrire des poèmes, tous les jours. Ma vie a changé le jour de l'anniversaire de ma meilleure amie, Megan.

Que s'est-il passé? Très simple. J'avais promis de l'appeler à huit heures du matin pour son anniversaire, mais j'étais tellement fatiguée, que je n'ai pas pu.
Et le soir, quand je suis revenue du cinéma, j'ai finalement décidé de l'appeler, mais ce n'était pas Megan qui a répondu :

« Bon anniversaire Megan !

- Ce n'est pas Megan, c'est... c'est sa mère, bredouilla une femme.

- Oh, je suis désolée mais, où est-elle ? demandai-je inquiète.

- Je suppose que tu ne sais pas mais... Megan est morte, dit-elle d'une voix triste.

- Quoi ? C...Comment?

- On l'a retrouvé ce matin, avec les veines ouvertes, baignant dans son propre sang... répondit-elle en pleurant.

- Oh mon Dieu... je... je suis désolée, dis-je la gorge nouée, prête à pleurer.

- Ce n'est pas de ta faute, il faut croire qu'elle avait pris sa décision.

- Oui, peut-être... murmurai-je.

Ce qu'elle ne savait pas, c'était que le vendredi d'avant, j'avais vu des traces ensanglantées sur le bras de Megan, comme si elle avait tenté de se suicider. Et quand je lui avais demandé pourquoi elle avait ça, elle m'a juste dit en arrangeant sa manche pour tout cacher : « Quelles traces ? Je ne vois pas de quoi tu parles. »
Et j'ai abandonné, mais je n'aurais pas dû. Lorsque j'ai raccroché, j'étais en larmes. Cette femme avait tort, c'était de ma faute. Si je l'avais aidé, elle serait toujours là. Elle était ma meilleure amie, qu'allais-je devenir sans elle ? Je m'allongeai sur mon lit, et continus de pleurer, tout en gémissant. Ce soir-là mes parents et mon frère n'étaient pas là, alors je restai seule, à hurler de douleur et de tristesse.

Le jour d'après, tout le monde savait à propos de Megan. Nous avons d'ailleurs tous essayé de ne pas pleurer, mais nous n'y sommes pas arrivés : c'était trop dur. Alors que j'étais assise sur un banc à la récré, le concierge m'appela dans l'interphone. Je me suis levée et suis allée à l'accueil. Quand je suis arrivée, il y avait un agent de police. Je ne comprenais pas pourquoi un policier était dans le collège. Lorsqu'il me vit, il se dirigea vers moi et me demanda:

« Emma Winston ?

- Oui

- Je suis l'agent Lighwood, dit-il en tendant sa main.

- Enchanté, répondis-je en la lui serrant. Que faites-vous là ?

- Vous connaissiez bien Megan Sadness ?

- Oui, approuvai-je avec un pincement au cœur.

- Si vous le voulez bien, j'aurai besoin de vous interroger au sujet de sa mort.

- D'accord.

Pourquoi vouloir m'interroger, alors que l'on sait déjà les raisons de son départ ? pensai-je

- Très bien, veuillez me suivre », dit-il en se retournant vers la sortie.

À contrecœur, je suivis l'agent vers sa voiture. Lors du trajet, je n'osai poser de questions, alors je restai muette et regardai le paysage défiler devant mes yeux, la tête collée à la vitre. Au bout d'un certain temps, le policier brisa ce silence :

« Je suis vraiment désolé, pour Mlle. Sadness.

- Je vous en prie, répliquai-je sans bouger, vous n'y êtes pour rien. »

Il ne répondit pas, et se contenta de garer la voiture. Nous arrivâmes au commissariat, où lorsque je rentrai, beaucoup des regards se tournèrent vers moi.

Je baissai la tête, honteuse, même si je n'avais rien fait. L'agent m'emmena dans une salle isolé, l'interrogatoire. Je m'assis sur une des deux chaises, en face du policier. Il me regarda droit dans les yeux et commença à parler :

« Alors, Megan était votre meilleure amie ?

- Oui.

- Avait-elle des problèmes particuliers, à propos de sa famille ou même de ses relations ?

C'est privé quand même...

- Elle a perdu quelques-uns des membres de sa famille.

- Je vais aller droit au but, dit-il en se penchant vers moi. Avait-elle une raison de se suicider ?

L'imaginer en train de se tailler les veines faisait remonter lentement mes larmes.

- D'après ce qu'elle m'avait dit, des personnes parlaient dans son dos.

- Et ?

- Elle le supportait très mal.

- Avait-elle déjà tentée de mourir ?

- Oui, plusieurs fois en se taillant les veines et d'autres en se pendant... répondis-je avant de m'arrêter, prise par la tristesse. Ou en se noyant.

- Je vois... »

En voyant que je pleurais, l'agent mit à fin à la conversation et me raccompagna au collège. Évidemment quand je suis revenue, tout le monde se mit à me poser des questions, mais je ne disais rien.

Le midi, alors que je marchai en discutant avec Zafiria, je croisai un ami à moi, qui était aussi le meilleur ami de Megan. Je m'arrêtai et allai vers lui :

« Martin !
- Ah salut, dit-il sans m'adresser le moindre regard.

- Tu vas bien ?

- Oui, répondit-il. Pourquoi ?

- Tu... tu ne sais pas pour Megan ?

- Qu'est-ce qu'elle a ?

Je pris une grande inspiration, il avait déjà pleins de problèmes et je me sentais coupable de lui dire. Alors, je dis simplement :

- Elle est morte.

- Oh...

Je voyais qu'il était blessé, mais je ne dis rien.
- Je suis désolée, répondis-je sincère.

- C'est rien... merci de me l'avoir dit.

Il se retourna et partit. Je me rendais bien compte que je n'étais pas la mieux placée pour lui dire ce genre de choses. Il y avait un an de cela, j'étais sortie avec lui, et ça c'était mal finit. J'avais gâché sa vie. Puis Zafiria posa sa main sur mon épaule et dit :

- Tu as bien fait. »

Je tournai la tête et lui sourit.

Pourvu qu'elle ait raison...pensai-je.

Un mois était passé depuis la mort de Megan, et heureusement, j'avais réussi à faire avec. Je sentais comme un vide dans mon cœur, et dans ma vie. Elle me manquait toujours autant, mais il fallait que je survive, pour elle. De plus, j'étais devenu très proche de Martin, presque comme une meilleure amie à ses yeux. J'étais restée avec lui pendant quelques jours, histoire de l'aider à passer tout ça, et depuis, nous ne nous sommes plus quittés. Au point que Zafiria en soit un peu jalouse.

Un jour, alors que nous étions allés manger ensemble, quelque chose d'étrange arriva. Nous portions nos plateaux en cherchant des places de libres, quand je remarquai :

« Tu sais que tu n'arriveras pas à manger avec deux fourchettes.

- Ah oui, répondit-il en rigolant. Je reviens.

Je hochai la tête et m'assis à une table à quatre. Il revint quelques secondes plus tard, se mit en face de moi et nous commençâmes à parler et à manger.

Lorsque nous terminâmes et sortîmes du self, Martin s'écria :

« J'ai oublié de te dire ! J'ai vu un nid avec pleins d'oisillons près des tables de pique-nique !

- Sérieux ? Je veux voir ça !

- Suis-moi, dit-il en me dépassant.

Nous marchâmes en nous dirigeant au point donné. Arrivé, il me dit alors :

- Regarde !

Il pointa alors la chose du doigt. Je posai mes yeux sur le sol, mais ne vis rien. Je répliquai alors :

- Mais... il n'y a rien.

Je me retournai vers Martin, qui tenait présentement une fourchette en fer dans sa main. Je reculai en le voyant et dis en rigolant:

- Qu'est-ce que tu fais ?

Il ne me répondit pas.

- Tu fais tellement peur avec. On dirait un psychopathe.

- Peut-être que j'en suis un, répondit-il d'une voix sombre et tremblante.

Il commença alors à rigoler. J'avais vraiment peur. Puis il s'approcha de moi et dit en me pointant :

- Tu ne comprends pas ? C'est simple. Depuis un an, je souffre. Et tout ça, par ta faute !

- Quoi ?! m'exclamai-je. Je croyais que...

- Que je t'avais pardonné ? Non, jamais. Encore moins lorsque tu es venue m'annoncer que ma meilleure amie était morte ! cria-t-il en versant quelques larmes de rage.

- Qu'est-ce que tu comptes faire ? Arrête-toi !

- C'est trop tard. Je vais quitter ce monde, et toi, tu resteras une criminelle aux yeux de tous. »

Je n'eus le temps de répondre, qu'il enfonça l'objet dans sa gorge. Je poussai un cri de surprise, tandis que son sang coulait longuement sur sa nuque. Juste avant de tomber à terre, il me regarda d'un sourire malicieux. Il avait réussi son plan. À la vue de son corps inerte et ensanglanté, je m'évanouis.

J'ouvris les yeux, et me vis, étendue sur un sol sec et dur. Je me relevais et aperçus, assit en face de moi, l'agent Lighwood. Je reculai, toujours à terre et dis :

« Qu'est-ce que...

Je tournai la tête pour regarder les alentours et reconnus la salle d'interrogatoire.

- Qu'est-ce que je fais ici ?

- Tu es accusée du meurtre de Martin Dorothy, répondit le policier d'un ton neutre.

- Quoi ? m'exclamai-je. Mais c'était un suicide !

- Comment peux-tu le prouver ?

Des larmes coulèrent sur mon visage et je criai :

- Je l'ai vu s'enfoncer une fourchette dans la gorge afin de m'accuser, car il me détestait ! Pourquoi vous me croyez coupable ?

- En vérité ce n'est pas moi, mais la famille de la victime. Par rapport à tes relations passées entretenues avec lui, tu aurais eu des remords et il t'aurait rejeté. Ainsi, tu l'aurais tué.

- Mais... c'est n'importe quoi ! Rétorquai-je. Je... vous...

J'étais tellement choquée que je ne savais trouver les mots.

- Ne t'inquiète pas, tu n'iras pas en prison. La famille te colle juste un procès.

- C'est une blague ? Je n'ai rien fait !

- Calme-toi, me rassura l'agent. Tout va bien se passer. »

Bien sûr ! pensai-je ironiquement.

Il se leva et m'aida à me relever.

Quelques jours étaient passés depuis la mort de Martin, et mon nom figurait déjà dans certains articles de Google Actualité. Apparemment, j'étais une ancienne détenue de prison, ou une fille abusée par sa famille etc. Finalement, je tentai d'oublier ces rumeurs et de me concentrer plutôt sur le procès qui ne tarderait pas à venir.

4 avril 2019, je me souviendrais toujours de cette date. Ce jour-ci, je me trouvai dans une salle d'audience, en présence de journalistes et probablement d'une vingtaine de personnes. J'étais assise à côté de mon avocat, qui me semblait d'ailleurs totalement incompétent.

Pendant le procès, les parents de Martin ne faisaient que jurer sur mon cas, surtout son père. Le juge essaya de le calmer, mais il était définitivement choqué et anéanti par le mort de son fils, qui était bel et bien déclaré comme un suicide, grâce à l'analyse des empreintes sur la fourchette, qui étaient bien celles de Martin.

Faut croire qu'il est mort pour rien, pensai-je désespérée.

Le lendemain de l'audience, mes parents voulurent déménager à cause de ma réputation. J'avais du prévenir Zafiria, qui était la seule personne auquel je tenais dans ce collège. Elle avait passé deux heures à pleurer ou à jurer au téléphone. Nous préparâmes les bagages pendant deux jours et nous prévîmes d'emménager à Philadelphie dans deux mois, mais en vérité, seul mon frère et moi déménageront, car ma mère devait rester dans son établissement, et mon père avait reçu des demandes de signature bien plus nombreuses que les autres années.

Un mois s'était écoulé depuis tous ces événements, et je restais toujours une menace pour la population. Les professeurs de mon collège me prenaient pour une folle, les autres élèves me rejettent et Zafiria ne me parle même plus. A quoi ça servait d'étudier dans un établissement social, où je ne pouvais parler à personne ?

Un jour, par chance, je ne vins pas au collège car je devais assister à l'enterrement de Megan. Cela n'allait pas être facile pour moi, mais que voulez-vous ? Je ne pouvais pas l'abandonner. Nous prîmes donc la voiture avec mon frère et allâmes en direction du parc, là où se trouver l'évènement. Lors du trajet, nous passâmes devant mon satané collège, où je remarquai par ailleurs, de nombreuses voitures de police, avec plusieurs policiers de sortie. Il y avait également un camion de pompier, et une ambulance. Inquiète, j'ordonnai à mon frère de se garer non loin de là. Heureusement, nous étions en avance pour l'enterrement.

Je sortis de la voiture et me dirigeai vers les agents, malgré les avertissements de Max derrière moi :

« Excusez-moi ? dis-je à l'un d'entre eux.

- Il ne faut pas rester là mademoiselle, c'est dangereux, avertit l'homme en me barrant la route.

- Que s'est-il passé ?

- Il vient d'y avoir un attentat. Les terroristes ont été abattus mais nous pensons qu'il en reste encore un, donc nous sécurisons les lieux.

- Mais... bégayai-je. Y a-t-il des survivants ?

- Aucun mademoiselle.

Aucun ? Non...

Ils avaient cours à ce moment-là, ma classe était là-bas ! Inconsciemment, je courus en passant sous les barrières de sécurité pour rentrer dans l'établissement.
Tandis que j'essayai de semer la police, des larmes coulaient sur mon visage, j'avais peur pour Zafiria, ou même pour les autres. Je me dirigeais vers la salle où ils devaient être et restai figée sur le seuil lorsque je vis, le désastre qu'il y avait eu.
Pleins de corps décédés et ensanglantés gisaient partout, recouvrant toute la surface. Je reconnus malheureusement plusieurs de mes camarades, dont certaines avaient des trous dans le front ou un couteau planté dans le dos. Je continuai à pleurer en silence, tout en priant pour leurs âmes. Puis, en balayant la pièce du regard, j'aperçus quelqu'un bouger parmi les cadavres. Je me précipitai vers lui, et je me rendus compte qu'il s'agissait de Zafiria.

« Zafiria ! Ça va ?

Voyant qu'elle avait du mal à respirer, je commence à crier : « À l'aide, ici ! » Puis, Zafiria put prononcer quelques mots :

- Em...Emma ? Qu'est-ce que...

- Ne t'inquiète pas, tout va bien se passer, A L'AIDE S'IL VOUS PLAÎT !

- Tu veux bien arrêter de crier ? s'exclama une voix derrière nous.

Je me tournai en direction de la voix, et je vis une ombre floue se relever avec difficulté. Je remarquai que celle-ci avait un canif, enfoncé dans l'intestin.

- Qui... qui êtes-vous ?

- Je suis un père, où il y a un mois de cela, a demandé un procès contre une jeune fille qui a assassiné son fils ! cracha l'homme.

- Vous... M. Dorothy ?

- Oui, et grâce à toi, toutes tes amies sont décédées.

- Fils de...

Zafiria ne put finir sa phrase : l'homme leva rapidement le bras en direction de mon amie et il le baissa jusqu'à toucher le dos de Zafiria, qui poussa un hurlement de douleur. Affolée, je dis :

- Zafiria ? je la secouais mais pas de réponse, Zafiria ?!

- Maintenant, on peut dire qu'elles sont toutes mortes, gémit le terroriste.

Je m'apprêtais à hurler et pleurer, quand je reçus soudain un coup de couteau sur mon avant-bras. Je poussai alors un cri de douleur, tout en reculant. Le meurtrier dit donc :

- Tu devras vivre avec la mort de tes amies sur le dos, et cette cicatrice te le rappellera. »

Puis il s'écroula et ne bougea plus. Sa blessure l'avait tué. Quant à moi, je me retrouvais donc seule, atour de dizaines de cadavres, avec le bras ensanglanté. Je restais figée quelques secondes avant de hurler de désespoir. Des policiers vinrent alors vers moi, et me demandèrent des explications. Je ne répondis que par :

« Le père de Martin a tué mes amies, par ma faute. »

Et c'était la pure et triste vérité. Ils me relevèrent et m'emmenèrent ainsi à l'hôpital pour me guérir.

À cause de certains idiots qui croyaient que j'avais tué M. Dorothy, et de tous les événements passés, nous avions dû partir à Philadelphie beaucoup plus tôt. Juste avant, j'avais assisté à l'enterrement de mes deux meilleures amies. Le plus éprouvant avait été celui de Zafiria.

J'étais toute en noir, debout, à côté de mon frère, qui connaissait bien Zafiria. Ils ont toujours été amis, je me suis même demandé s'ils n'étaient pas allés plus loin. Nous étions alors devant les bancs, à écouter les prières du curé :

« Zafiria Beauty était une jeune fille avec pleins de joie, de passions et d'énergie. Lors d'un attentat, elle fut tuée, à cause de sa douce innocence. Que son âme trouve les portes du Paradis, et celle de son meurtrier, les portes de L'Enfer. Maintenant, je vous laisse Emma Winston, qui va faire également une prière.

Hein ? Quoi ?!

Choquée, je m'avançais timidement vers le curé, me mis face à la famille de Zafiria ainsi qu'à la mienne et commençai mon discours:

- Zafiria était une amie fidèle. Dès que j'avais un problème, je me référais à elle. Elle était mon ange, ma bonne voie, mon modèle. Elle ne méritait pas de se faire tuer de la sorte. J'espère que là où elle est, sa joie et sa beauté régneront toujours. »

Je m'arrêtai là, prise d'émotion et allai me rasseoir.

***

Deux ans se sont écoulés depuis tout mes malheurs. Depuis, je vivais à Philadelphie comme prévu avec Max. On habitait un petit appartement vers le centre-ville. Je restais la plupart du temps, enfermée dans ma chambre, à pleurer devant des séries Netflix. Heureusement Max me convaincu de sortir exceptionnellement pour la fête St Patrick.

Il s'agissait d'une grande foire se baladant dans les rues. De grands chars se déplaçaient autour de nous : c'était magnifique. Curieuse que j'étais, je voulais m'approcher de l'un d'entre eux, quand j'entendis derrière moi alors je me marchais :

« Emma, non ! »

Mon frère se précipita en courant vers moi et me poussa violemment. J'heurtais brutalement le sol, et tombai dans l'inconscient.

Lorsque j'ouvris les yeux, je me trouvais dans un lit d'hôpital. Un médecin se trouvait près de moi, tandis que je me redressais avec difficulté.

« Que s'est-il passé ? Demandai-je la voix déraillé.

- Ne vous inquiétez pas, vous n'avez rien de grave. Vous avez juste quelques hématomes dus au choc, mais tout va bien.

- Je croyais que j'étais juste tombée, murmurai-je.

- Mal tombée, me corrigea-t-il.

- Où est Max ? demandai-je soudainement. Où est mon frère ?

Le médecin baissa alors la tête d'un air désolé et dit :

- Je pense que votre frère vous a sauvé la vie, mais il n'a pas survécu. Il s'est fait percuté par un camion.

- Non... chuchotai-je désespérée.

- Je vais vous laisser seule... » dit-il avant de fermer la porte.

J'enfouis aussitôt mon visage dans mes mains et pleurai. Si j'avais regardé ne serait-ce qu'à côté de moi, Max serait encore en vie. J'avais pour la quatrième fois, le poids lourd de la mort sur le dos. Je pleurai de plus en plus, tout en gémissant.
Puis je levai la tête et vis quelque chose d'intéressant. Je pris une grande inspiration pour me calmer et dis tout bas : « Merci Martin ».

Point de vue de ma mère

Je courus dans les couloirs de l'hôpital, en cherchant la salle où ma fille se trouvait. J'étais déjà accablé par la mort de mon fils, je ne voulais perdre en plus mon dernier enfant. Mon mari me suivait au pas de course derrière moi, lui aussi était très triste. Nous arrivâmes devant la salle 203, celle où devait être Emma. Mais je remarquai que beaucoup de monde rodait autour en murmurant.

Je bousculais la foule pour rentrer, mais je n'aurais pas dû. Je vis ainsi ma jeune fille de seize ans, sur son lit d'hôpital, mais aussi de mort. Du sang continuait de couler tandis que je posai les yeux sur son cou, où une fourchette y était profondément enfoncée. Aussitôt que je le vis, je m'effondrais à terre et pleurai. Vincent me releva et m'enlaça pour me consoler. Pourquoi la vie m'avait-elle prit ce qui m'était de plus cher ?
Puis un médecin s'approcha de moi et me tendit un bout de papier en disant : « Ce sont les derniers mots de votre fille. » Je dépliai le papier rapidement en tremblant et lut alors :
« Pardon, mais tout était de ma faute. »

FIN

Et voilà ! C'était la dernière histoire de Death & Life, j'espère que vous aurez aimé lire ce recueil ☺️
J'ai encore pleins d'idées de nouvelles à écrire et à vous faire lire, toujours dans le dramatique vie comme toujours 😁
À bientôt !!

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