Défi 1 - [ Partie 1 ]

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Bonjour à tous, et bienvenue dans cette première partie qui regroupe les textes qui ont été écris durant le 1er défi !

Pour ce défi là, les participants avaient 2 heures pour placer un certain nombre de mots tirés au sort dans leur texte. Le nombre idéal était 10 ! ᕦ⁠ʕ⁠ ⁠•⁠ᴥ⁠•⁠ʔ⁠ᕤ

J'ai donc tiré au sort deux listes de 10 mots, et ils pouvaient choisir entre l'une ou l'autre, ou même s'ils en avaient envie mixer les deux ! 

Voici les deux listes :


Liste 1

Personne
Interdire
Liquide
Minute
Californie
Odeur
Malheur
Trampoline
Quatuor
Microbe


Liste 2

Argent
Cachette
Balai
Forme
Aquatique
Diagramme
Assistance
Importation
Himalaya
Souche


Au total, en regroupant tous les textes qui m'ont été envoyé à l'issue de ces deux heures, on a écrit presque 30 000 mots ! C'est énorme, un grand bravo à tout ceux qui ont relevé le défi ! 〜⁠(⁠꒪⁠꒳⁠꒪⁠)⁠〜

Et étant donné que 30 000 mots c'est beaucoup, j'ai fais le choix de diviser tous leurs textes en trois parties :')

Dans cette première, je vais vous présenter les textes des participants qui ont soit mixé les deux listes, soit utilisé la liste 2 ! Les deux autres parties seront composées uniquement de textes écris sur la liste 1, car elle a eu du succès haha :')

En tout cas, je suis très heureuse de pouvoir vous présenter tout ça ! 

Ils ont vraiment écris des pépites, et j'espère que ces petits textes vous plairont (⁠ ⁠ꈍ⁠ᴗ⁠ꈍ⁠) Gardez aussi à l'idée qu'on a eu que deux heures pour les faire, et que ce sont donc pour la grande majorité seulement des premiers jets !

Bref, assez parlé, place aux résultats de ce premier défi !



Texte de koobbii :


La toute première personne que j'ai rencontrée dans ma vie m'a plus aidé que jamais. Je n'aurais jamais pensé en arriver là grâce à elle. Mais dans tout ce bonheur qu'on a bâti ensemble au fil des jours, chaque minute de notre relation, se cachait un immense malheur. Il allait arriver en face de nous. C'était inévitable et on le savait tous les deux.

Je me souviens qu'elle m'avait dit :

« J'ai réussi à te sortir de cette spirale infernale, mais il faut savoir qu'un jour, il y aura une retombée, et lors de cette retombée, je ne serai malheureusement plus là. »

J'avais tout de suite froissé mon visage à la suite de ses mots. C'était terrible d'entendre une chose pareille. Terriblement douleureux.

Même si je m'y attendais, la douleur était bel et bien là.

Pendant un instant, l'euphorie d'être avec lui, la douleur, sa présence et mon moi formaient un quatuor d'émotions incroyablement fortes. À cause de ce bouquet explosif intérieur, j'avais fait un malaise devant lui, quelques secondes après cela.

Je l'aimais. Éperdument. À la folie. Je ne voulais plus jamais qu'il me laisse seul à affronter le monde qui m'entourait. C'était impensable.

Pourtant j'ai dû y faire face un jour ou l'autre.

Je m'étais interdit de pleurer avant de le voir s'en aller devant mes yeux.

Ma peine était plus grande que n'importe quoi. Même la distance Californie-Himalaya n'était rien comparé à ma peine. Je m'y étais préparé, pourtant. Mais je le savais.

Je le savais qu'il allait s'éteindre devant ma personne totalement démunie.

Sa famille n'avait pas réussi à récolter assez d'argent pour son traitement. Et même avec tout l'argent du monde, sa durée de vie était déterminée par cette foutue maladie. Ce n'était pas un petit microbe que l'on pouvait éliminer grâce à un antibiotique.

C'était incurable dans tous les cas.

Après cela et des semaines d'hospitalisation, ma chambre était devenue ma cachette. Je ne sortais jamais de cette dernière. Ma safe place. Ou du moins, ma nouvelle safe place.

Mes parents avaient beau me parler des cours, de mon futur, de mes amis, de l'examen que j'ai raté. Je m'en foutais. Plus rien ne comptait à mes yeux. Sans lui, plus rien n'était pareil. La vie avait perdu de son charme. Le lycée avait perdu de ses couleurs.

Pendant notre relation, lorsque je me retrouvais seul avec lui, c'était un peu comme si mon cœur faisait du trampoline dans ma cage thoracique. Je le sentais battre dans tout mon corps. Ce dernier lui appartenait. À lui et à personne d'autre. C'était lui avec qui je voulais faire ma vie et très sincèrement, je ne sais pas si je peux donner cette opportunité à quelqu'un d'autre.

Pendant mes 17 années d'existence, aucun garçon ne m'a fait me sentir aussi bien dans mon quotidien, mon corps... C'était lui, et personne d'autre.

On a vécu des moments inoubliables.

Pour nos 300 jours, il m'avait invité à la mer avec ses parents et son frère. Tous avait un visage fermé le jour du départ. Moi, je n'avais pas quitté mon sourire niais sur mon visage. Je savais que c'était en rapport avec sa maladie mais personne n'en parlait et puis je préférais ignorer cette hypothèse.

Je faisais incroyablement tâche dans ce tableau de tristesse.

En fait, le matin-même, ils avaient su que le manque d'argent allait lui faire perdre près de dix ans d'espérance de vie en plus et que ses jours étaient, à partir de ce moment, comptés.

C'était devenu un compte à rebours.

Mais même si son temps avait été compté, il s'était battu et a vécu un peu plus que ce que les médecins ont dit. Il a survécu, littéralement, pendant 2 semaines de plus.

Alors qu'on fêtait nos 300 jours au bord de la plage, main dans la main, il ne lui en restait plus que 156 en ma présence. La moitié de ce qu'on a vécu ensemble. Ça me paraissait si peu.

Il n'a pas pu avoir sa majorité, moi je la fêtai deux mois après.

Une semaine juste avant sa disparition, je lui avais rendu visite. Il était devenu blanc comme neige, mourant sur son lit d'hôpital. Des dizaines de fils le maintenaient en vie, ou du moins, essayaient. Il y avait deux ou trois liquides qui faisaient des va-et-vients entre son corps et les machines.

Pour la première fois depuis que j'ai appris qu'il était malade, mon cœur s'était mis à se compresser dans ma cage thoracique. Ce n'était pas à cause de l'euphorie ou autre, là c'était de la douleur pure et simple.

Ses yeux ne s'ouvraient presque plus, à demi-conscient. Il était devenu si vulnérable dans cette position. Ce n'était plus le garçon heureux, extraverti et hyperactif. La réalité l'a vite rattrapé ; aucun traitement ne pouvait le guérir.

Son frère n'osait même plus poser son regard sur son cadet. J'étais le seul courageux à venir lui prendre la main et à lui dire que j'étais là et que même après tout ça, je serai encore près de lui car ses parents n'osaient plus. Et même s'il semblait endormi, il restait conscient. Il était conscient que ses parents n'osaient plus l'approcher. J'étais la seule personne à être à ses côtés tout le long de son voyage.

J'ai sacrifié mes examens pour être avec lui. Les examens ? C'était rattrapable, le temps que je pouvais passer avec lui ne l'était pas, alors, le choix était vite fait.

Le jour-même de sa disparition, j'avais entendu les machines s'affoler d'un seul coup alors que j'étais entrain de le rassurer de ma présence, une énième fois. Son emprise sur ma main s'était affaiblie petit à petit. Mes yeux étaient devenus plus ronds que jamais. Sur le moment, je ne savais pas ce qu'il se passait, j'étais comme perdu. Puis trente secondes, qui m'ont paru une éternité, après que les bip interminables ont commencé, plus de cinq médecins sont arrivés en trombe dans la chambre. L'un d'entre eux m'a tiré hors de cet endroit. Il n'avait rien dit, ses yeux parlaient à la place de sa bouche.

Je m'étais assis sur ce sol froid. Les chaises m'ont paru beaucoup trop loin pour être atteintes. Le regard dans le vide face à ces portes fermées, je voyais les médecins paniqués à travers la vitre floutée en hauteur. Ou du moins, de mon point de vue, elle m'était parue haute.

Peut-être que j'étais entrain de faire un malaise à ce moment-là.

Non, ce n'était pas '' peut-être '', c'était sûr.

J'avais fait un nouveau malaise. L'impuissance m'avait rongé à l'intérieur. Je n'ai rien pu faire pour le sauver ou pour juste, le garder avec moi le temps de quelques petites minutes.

Avec tout ça, je m'étais évanoui à même le sol.

Plus tard, lorsque je me suis réveillé dans ma, propre, chambre d'hôpital, avant que la raison ne vienne me détruire, l'euphorie était venue en première. Je croyais avoir fait un rêve, je croyais avoir eu un accident et avoir fait le cauchemar que mon copain n'était plus de ce monde.

Seulement quelques secondes plus tard, je réalisais tout ce qui s'était passé. Je ne savais plus quel jour on était et encore moins l'heure exacte. Je n'avais que la mort de mon copain en tête. En boucle. Et même quand une infirmière était entrée dans ma chambre, je n'avais pas remarqué sa présence. Mes yeux n'avaient rien suivi. J'avais fixé un point imaginaire pendant plusieurs minutes.

Elle m'a secoué l'épaule, je n'ai pas réagi. Physiquement, mon corps s'était mis sur pause mais dans mon cerveau, c'était... C'était... La guerre ? J'avais des milliers de phrases qui se bousculaient sans fin. Elles tournaient avec de la reverbe et étaient parfois pas finies. Des bonnes ou des mauvaises, tout se mélangeait.

J'avais perdu la raison.

Moi-même je m'étais retrouvé branché à une machine.

Quand le temps était passé... J'avais regardé mes mains, la chambre, le lit, les machines... Et... Mon cœur était à 40 battements par minute, seulement. Jamais mon cœur n'avait battu aussi lentement, à ma connaissance.

J'avais, alors, appelé quelqu'un pour m'aider.

Cette personne m'a répondu :

« Les produits ne font pas effet ? C'est bizarre... Pourtant la dose maximum t'ait déjà administrée. Je ne peux pas augmenter les doses. »

C'était à ce moment-là que j'ai su que j'allais passer plus d'une journée dans cet endroit maudis.

Et après plusieurs semaines à, essayer, d'aller mieux, j'étais enfin retourné chez moi. Mes propres parents ne se sont pas déplacés pour venir me voir, à croire que j'allais mourir, moi aussi. Techniquement, j'aurais pu, de part moi-même je veux dire.

Les temps avait été super durs là-bas mais, à la maison, c'était mieux.

Je n'ai, évidemment, pas passé mon diplôme. Dans tous les cas, comment aurais-je pu faire ? J'ai passé cinq semaines à l'hôpital tellement mon état était inquiétant. Même mon cœur n'était pas en forme, physiquement.

Perdre quelqu'un de cher, de vital, c'était la pire des choses. Je disais ça en connaissance de causes et jamais je ne m'attacherai autant à quelqu'un à nouveau si c'était pour souffrir de cette manière.

2016-11-21 ——


Enfin, c'était ce que j'espérais à l'époque parce que depuis, j'ai refait ma vie, loin de la capitale. J'ai un travail maintenant, une vie sociale et des séquelles. J'ai fait la connaissance d'un nouveau garçon à mon travail, on dirait vraiment mon copain mais en jumeau. C'était lui mais sous forme vivante.

Alors, je me suis attaché. J'ai tenté une nouvelle relation amoureuse et pour l'instant, tout va bien des deux côtés. Coïncidence ou non, mais leurs prénoms se ressemblent, ils ont aussi des grains de beauté presque aux mêmes endroits.

Dans tous les cas, je sais qu'il me regarde de là-haut. Il doit être fier de ce que je suis devenu. Il doit être fier du fait que j'ai pu refaire ma vie, loin de la ville, de mes parents et de mon passé. À 21 ans maintenant, j'avais accepté son départ et accepté de tout refaire à zéro.

Lui-même, une semaine avant son hospitalisation, m'avait dit ;

« Pitié, refais ta vie. Quand je ne serai plus là, je veux que tu refasses ta vie. Je veux que tu sois heureux. De là où je serai, je veillerai sur toi. Je serai toujours là avec toi. Quelque part dans le ciel étoilé, ce sera moi, je brillerai de milles feux pour que tu puisses me voir tous les soirs. »

Avant de m'endormir, chaque soir depuis mes 19 ans, je regarde le ciel et je me dis que quelque part dans ces étoiles, il est là-haut, à veiller sur moi.

2019-10-04 ———





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Texte de swansunny :


Quand j'étais petit j'aimais faire partie d'un groupe d'ami, j'en avais un, je devais avoir dix ans quand je suis entré dedans, on était un quatuor. Les gens autour de nous pensaient que nous étions des êtres étranges alors que nous étions de simples personnes. Actuellement j'ai dix-huit ans, oui je suis majeur mais seulement depuis aujourd'hui, je me trouve en Californie pour mon anniversaire, mes parents ont tout organisé. Depuis qu'on est entrés au lycée, Soobin, Taehyun, Kai et moi un mec des plus étranges s'est joint à nous, donc maintenant nous sommes cinq au USA. Ce soir Yeonjun, le cinquième truc de notre bande, à eu la merveilleuse idée de nous emmener en boîte de nuit, super intelligent le monsieur. À mon plus grand malheur les autres étaient d'accord mais pas moi, mais je les ai quand même suivis, je voulais les surveiller un minimum. 

On monte tous dans la voiture, le plus flippant doit être le fait que c'est Yeonjun qui conduit et pas Soobin. Après quelques minutes on arrive, enfin, devant la boîte tant désirée par l'autre. On entre, du moins on essaie parce que le vigile tente d'interdire à Taehyun et Kai d'entrer puis ce dernier voit Yeonjun et finit par nous laisser passer. Je reste stoïque quelques secondes avant de foncer dans le bâtiment sous les râles de mes amis. Une fois dedans je me dirige vers le bar puisque mes amis sont là-bas, Taehyun me tend un verre rempli d'un liquide suspect, je le regarde longtemps avant de comprendre qu'il a prit le verre de quelqu'un d'autre, je le repose sur le comptoir.

– Pourquoi tu me donnes un truc rempli de microbes d'un autre ?

Il me fixe longuement, je soupire et part sur la piste de danse et commence à doucement m'ambiancer sur le carré réservé à cette option, je me mets à sauter comme si j'étais sur un trampoline, je sentais l'odeur de l'alcool m'envelopper, étonnement c'était enivrant. J'étais dans mon état de transe quand je vis, soudainement, un immense diagramme de la grandeur de l'Himalaya m'apparaître devant le visage. Quand j'essaie de regarder la légende je vois que sa parle d'importation et d'exportation. Je commence doucement à sentir mon cœur s'emballer. 

Faut que je trouve une cachette et très vite, j'ai l'impression que le diagramme veut me manger et qu'il aura pas besoin d'assistance pour arriver à ses fins. Je cours jusque dans un placard. Je cherche quelque chose que je pourrais utiliser contre ce diagramme, je prends le balai à côté de moi et le sers dans mes bras. Je sors et me retrouve face au diagramme méchant, je peux demander une rançon pour lui rendre le balai, comme ça je gagne de l'argent en même temps de me libérer de ses griffes acérées et inexistantes. Mais plus le temps passe plus le diagramme a l'air d'avoir une forme aquatique, genre un poisson... J'essaie de courir dans son sens opposé pour continuer de lui échapper mais je m'entrave sur une sorte de souche puis trou noir.





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Texte de Runloneash :


Epuisée, Somin observa ses amis mettre l'argent dans leur cachette habituelle. Deux heures plus tôt, le quatuor était encore chez Matthew. Ce dernier vivait en Californie, à Los Angeles.

— Tu ne fais rien Somin ? demanda Jiwoo, la cadette du groupe.

— Je suis fatiguée, je peux me reposer une minute. Ou c'est un problème ?

— Arrête d'être tendue Somin, personne ne va porter plainte parce que tu te reposes, dit Taehyung en ramassant le balai traînant dans le coin de la pièce.

— Vous êtes vraiment des enfants, soupira Matthew à l'attention des deux femmes

Alors qu'il prononça ces pensées, une goutte tomba sur sa tête. Plusieurs gouttelettes tombèrent sur les quatre amis. Ils observèrent le liquide tomber du plafond fissuré.

— On est d'accord que le plafond n'était pas fissuré à l'origine ou je me trompe ? questionna Somin.

Le plafond avait le malheur de s'être fissuré. Cette fissure avait la forme d'un diagramme cyclique.

— Ne me dîtes pas qu'on retire la souche au-dessus de la planque, s'inquiéta Jiwoo.

— Je crois que si. Et si on ne vire pas d'ici, ce ne sera plus une planque mais un lieu aquatique, fit remarquer Taehyung.

Avant même qu'il puisse récupérer le trampoline les aidant à sortir à chaque fois, une odeur de brûlé sembla les interdire de bouger.

Et ils ont survécu tata ?

Ne me coupes pas la parole, tu le sauras plus rapidement.

Une assistance médicale était sur place. L'importation des billets manquants avait été effectuée.

Matthew s'était réveillé le premier.

— Monsieur Kim, heureusement pour vous cet accident a permis de découvrir un microbe dangereux pour votre santé cependant, il faudra vivre dans un grand froid pendant un moment pour être sûr que le traitement fonctionne. L'Himalaya devrait être parfait pour vous.

Avant qu'il puisse répondre, une femme à l'allure mystérieuse arriva dans la chambre d'hôpital. Le médecin était comme figé dans le temps.

— Matthew Kim, vous allez mourir comme vos amis si vous l'écoutez. Vous étiez dans le coma depuis quatre ans. Vos amis sont tous décédés un à un après cet accident criminel et c'est votre médecin qui a planifié cette tentative d'assassinat.

— Qui êtes-vous ?

— Votre ange gardien.

La femme disparu et le médecin se remit à bouger.

— Je sais qui vous êtes, vous êtes un tueur. Vous avez tué mes amis.

— Comment. . . ?

— Je sais tout.

Devine ce qu'il a fait après.

Je ne sais pas tata. Il a fait quoi ?

Le médecin a essayé de le tuer avec une seringue mais il a réussi à la récupérer et à la planter dans le cou. Le médecin n'est pas mort ni Matthew mais il a été condamné par la justice pour tous les crimes qu'avaient commis le médecin.

C'est cruel de faire ça !

Je sais, mais il n'est pas mort. Un mal pour un bien. Maintenant, va dormir au lieu de me demander ce qu'il s'est passé dans le film que j'ai vu. Ce n'est pas de ton âge.

Oui tata, bonne nuit.

La tante observa sa nièce partir dans sa chambre. Elle se leva et prit la feuille vierge posée sur la table. Elle prit son stylo et commença à écrire tout en parlant à haute voix.

Matthew, est-ce vrai ton histoire ou non ? Tu me manques. Ta fille doit te manquer mais elle ne te connait même pas. Quand tu reviendras, tu me le diras. Promis ? Je n'ai pas grand chose à te dire, je m'excuse. J'ai raconté ton histoire à ta fille comme si c'était un film que je résumais. Tu me manques. Quand on se reverra, ne soit pas choqué. Je me suis rendue compte que j'étais une femme et non un homme. 

Signée, ta sœur Maya.








Textes de Kally_T, qui en a écrit deux à partir de cette liste :


1er texte : Mafia italienne


"La 'Ndrangheta est une Mafia italienne. Elle est sur la liste noire des Etats-Unis, c'est l'organisation criminelle la plus puissante au monde, on considère que la mafia calabraise avait infiltré une grande partie de l'économie américaine..."

J'éteins la télévision en ayant marre des infos déprimantes qui passent en boucle depuis plusieurs mois .

Je souffle d'ennui. Ma grande sœur est au travail et m'a interdit de sortir sans elle depuis que cette mafia italienne court les rues de Manhattan...

Je vais dans la cuisine me prendre un paquet d'oréos à moitié entamé et monte dans ma chambre, lassé de ce monde. C'est vrai quoi ! Les humains tuent la terre alors que c'est grâce à elle si ils sont là aujourd'hui. Je vais faire mes devoirs pour mon étude de commerce, j'ai deux diagrammes à rendre sur le pourcentage de gens qui achètent des trucs après avoir vu des pubs. Autant vous dire que c'est aussi barbant que de sauter d'un pont...

- Ellipse des devoirs parce que ça craint -

Ma sœur vient de rentrer et il est 21h. Elle a ramené des sushis pour le dîner et me prévient qu'elle a une surprise pour moi... Ni une, ni deux, je descends en courant manquant de m'étaler par terre et vais jusqu'à la cuisine ou elle m'attend...

– C'est quoi la surprise ? dis-je l'agressant presque.

– Et mon bonjour ? me répond-t-elle.

– Salut, c'est quoi la surprise ?

– C'est quoi le mot magique ?

Je roule les yeux.

– S'il te plaît ?

– S'il te plaît qui ?

– Charlie !

– Oui ?

Ok, elle m'énerve. Je roule les yeux et lui tourne le dos. Elle rigole. Je souris et la rejoins dans son fou rire. Nous passons à table et parlons de la pluie et du beau temps, je lui redemanderai plus tard.

– Nous allons visiter un musée de balais.

– Pardon ?

Je ne peux m'empêcher de penser que si c'est vrai, je lui plante mes baguettes dans la jambe.

– Ta surprise, c'est que nous irons visiter un musée de balais.

– Oh... Tu te moques de moi ?

– Oui.

Elle me répond ça de manière si sérieuse que je ne peux m'empêcher de pouffer...

– Non, en vrai, nous partons visiter le plus grand parc aquatique du Népal et nous repartirons après avoir vu l'Himalaya.

Je la regarde incrédule. Se fiche-t-elle de moi ? Les larmes commencent à couler, c'est mon grand rêve de voir l'Himalaya !

Elle me sourit et me prend dans ses bras, je ne peux m'empêcher de lui dire merci encore et encore pour ça ! Je comprends mieux pourquoi elle faisait des heures supplémentaires ces derniers mois... Ça à dû lui coûter énormément d'argent !

Elle part prendre sa douche après le repas et me demande de choisir un film sur la télévision. Son téléphone sonne mais je n'y prête pas attention, étant trop concentré sur ma tâche .

Charlie revient et me dit qu'elle va chercher du pop-corn. Son téléphone sonne et elle demande qui l'appelle.

Aiden. C'est le nom qui est noté. Qui est-ce ? Le mec avec qui elle sort en cachette ? Non car juste à côté il est noté "BOSS"...

Je lui dis que c'est son boss et elle arrive en courant, elle va prendre l'appel dans sa chambre et me dit de déjà lancer le film.

Elle revient avec un regard assez dépité et on peut voir des petites larmes sur le coin de ses yeux.

Je m'inquiète. Charlie ne pleure jamais.

– Jessie ? Je suis désolée, je ne vais pas pouvoir venir avec toi... J'ai du travail et mon patron refuse mes congés... Je vais devoir aider pour l'importation de certains produits de l'entreprise.

Je me lève et part la prendre dans mes bras. Pour la forme.

Je lui en veux.

- Ellipse de 2 semaines -

Je suis à l'hôtel, pour me préparer pour le restaurant... Seule. Ma sœur est restée à Manhattan pour son boulot. Mon téléphone sonne... La police ?

Je réponds.

– Allô ?

– Bonjour, vous êtes bien Jessie Watson, le sœur de Charlie Watson ?

– Oui ? Qu'y-a-t-il ?

– Votre sœur est décédée. Toutes nos condoléances.

*Bip bip bip*

Quoi ? Charlie ? Morte ? Non. C'est impossible...

Je suis devant ce pont, à me rappeler de bons souvenirs comme la fois où Charlie et moi avions fait le Parcours du combattant, dans le parc près de chez nous, sautant sur les bûches et grimpant sur les arbres... Ou encore la fois où l'assistance sociale nous a enlevé à nos parents car ceux-ci n'avaient pas assez d'argent pour subvenir à nos besoins...

Je vais sauter. Je n'ai pas peur. En fait, c'est aussi barbant que de faire mes diagrammes ...


Fin




2ème texte : Cute little girl


Je m'appelle Lisa, je viens du Népal. J'habite dans un petit village près d'un bois et de l'Himalaya. J'ai pas mal de formes pour mon âge et j'ai des cheveux bruns et dorés ainsi que des yeux couleur océan.

Mes parents n'ont pas beaucoup d'argent mais nous vivons bien. Ma mère travaille dans l'importation de textiles et mon père est homme de ménage ! Il a d'ailleurs une collection de balais magiques ! Du coup, je peux pas trop y toucher...

Ce que je préfère, c'est le soir, quand le Soleil se couche... Je cours dans le bois et vais dans ma cachette secrète ! C'est une souche avec mon prénom gravé dessus et à chaque fois, je mets le nom de mes nouvelles connaissances. ( NDA : J'espère qu'ils se reconnaîtront ).

Plus tard, j'aimerais travailler dans l'assistance aux personnes !

Aujourd'hui, j'ai rencontré une nouvelle amie du nom de Sarah. Elle m'a appris ce que veut dire « diagramme » ! ( C'est un graphique camembert ). Ses parents travaillent tout les deux dans le milieu aquatique... Elle a trop de chance !

Bon, j'vous laisse, mes parents m'appellent pour le repas...

À bientôt !




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Texte de moi-même :


La Montagne


Il y a plusieurs manières de se faire de l'argent.

Il y a d'abord les classiques, les « légales », diraient certains. Travailler officiellement pour une entreprise x ou y, durant un certain nombre d'heures à l'issue desquelles on obtient notre salaire. Ou alors, on peut aussi être notre propre patron : du moment que l'état valide nos activités, on reste dans cette même catégorie.

Et puis, il y a les autres moyens. Plus sombres, généralement. Plus sales. Ces moyens qui englobent souvent tout ce qui est corruption, trafic, meurtre, prostitution, et que le gouvernement renie en bloc sans pour autant réellement se donner les moyens de les arrêter.

Le travail que j'avais déniché, moi, se situait entre ces deux extrêmes.

Ce n'était ni totalement légal, ni totalement proscrit. La grande entreprise avec qui j'avais signé avait beau posséder un bon nombre d'activités douteuses, l'état la soutenait, et la laissait continuer en l'aidant discrètement.

Parfois, je me demandais ce qu'on trafiquait réellement dans ce boulot. Le simple fait que les locaux principaux se trouvent au fin fond de l'Himalaya, planqué entre deux immenses montagnes hostiles et enneigées, me faisait comprendre que ce qui se jouait ici n'était pas censé être découvert par n'importe qui. Sinon, quel intérêt de placer les bureaux dans un endroit si inatteignable qu'ils avaient plus l'allure d'une cachette que d'un bâtiment ?

Avec un tel emplacement, sortir des locaux était compliqué, évidemment. L'intérieur contenait tout un étage de dortoirs, et quand on rentrait dans la Montagne – c'est ainsi qu'on avait surnommé l'immense bâtiment caché sous la neige et sous la roche –, c'était pour au moins un bon mois. La nourriture y était rationnée. Les journées planifiés de a à z. Les appels téléphoniques, formellement interdits. De toute manière, on ne captait pas le moindre réseau dans ce trou. Accepter de travailler ici c'était accepter de laisser toute sa vie derrière soi, pour se consacrer entièrement à une tâche affreusement floue.

« Ce que nous faisons ici, nous le faisons pour changer le monde. », m'avaient-ils dit au moment de l'entretien d'embauche. C'est tout. Rien d'autre. Probablement que ceux qui posaient plus de questions n'étaient pas pris. La seule chose qui pouvait nous donner une piste sur ce qui était en train de se tramer au fond de la Montagne, c'était la tâche qu'on nous attribuait. Mais même ainsi, les indices étaient infimes.

Mon job, par exemple, consistait uniquement à rentrer des données dont je n'avais absolument aucune idée de ce à quoi elles correspondaient, pour ensuite créer une infinité de diagrammes que j'envoyais à un autre service. Rien de plus.

Ce que signifiait ces données, à quoi elles allaient servir et d'où elles venaient, je n'en savais rien. Et j'ai très vite compris que je n'étais pas censé le savoir.

Les différents secteurs de travail ne se mélangeaient pas : je mangeais, vivais et dormais uniquement avec ceux qui avaient la même tâche que moi. Si parfois il nous arrivait de croiser d'autres gens d'autres unités, jamais on ne s'adressait la parole, ni même un sourire. C'était comme un accord tacite. Une règle silencieuse que tous les employés avaient accepté d'eux mêmes : « On ne sait pas, et il ne faut pas chercher à savoir. » Sinon... Sinon quoi ? Je l'ignorai. Mais je n'étais pas réellement sûr d'avoir envie de connaître la réponse.

Vous devez vous poser milles questions. Pourquoi je me suis retrouvé dans un tel lieu, paumé au milieu de l'Himalaya, si tout dans ce travail semble aussi peu accueillant. Pourquoi je vous raconte tout ceci maintenant, au lieu de me taire comme tout le monde le fait dans la Montagne. Qu'est ce qu'ils fabriquent réellement ici pour qu'un tel besoin de silence s'instaure.

À la première question, je peux y répondre facilement : quand on est jeune, qu'on a personne vers qui se tourner, qu'on galère, qu'on se traîne des dettes et que même les maigres revenus de l'assistance sociale ne nous permettent pas de garder un logement au dessus de sa tête, on ne dit pas non à un travail dont la paie s'élève à vingt fois ce qu'on touche par mois, encore moins lorsque celui-ci comprend l'hébergement.

À la deuxième, je peux aussi vous apporter une réponse. Mais à la troisième... Je ne sais pas encore. Je ne sais pas non plus si j'ai envie de le savoir, ou si j'ai envie de l'entendre. Ce que je sais, c'est que le temps presse, et que si je ne parle pas maintenant, les rares informations que j'ai réussi à démêler de ce traquenard s'évanouiront à nouveau dans l'oubli. Et ça, je ne le veux pas.

Je pourrais dire que tout a commencé à partir de l'instant où j'ai posé un pied dans la Montagne, mais je ne pense pas que ce soit le cas. Au début, tout se passait plus ou moins bien pour moi : j'effectuais mon travail sans queue ni tête sans me poser de question, mangeais aux horaires indiqués et allais me coucher dans la petite chambre qui m'avait été réservée. Un quotidien qui manquait très certainement de folie, mais qui ne me dérangeait pas plus que ça après toutes les années de misère que j'avais enchaîné.

Non, tout a commencé quand j'ai rencontré Jay.

Jay, c'était un employé comme moi, à la seule différence qu'il ne travaillait pas dans le même secteur que moi : là où je passais mes journées à réaliser des diagrammes, lui s'occupait de l'importation. L'importation de quoi, je ne savais pas, comme pour presque tout. Vous devez commencer à comprendre que personne ne sait rien ici.

Lui non plus, il ne savait pas. Il n'avait même aucune idée de qu'est ce qui pouvait bien se trouver dans les immenses boites qu'il recevait et envoyait jours après jours. Et puis, il y a eu ce soir-là. Cet accident dans son secteur, qui a fait que j'ai croisé sa route à trois heures du matin, dans un couloir où il n'était pas censé se trouver, alors que je me rendais simplement aux toilettes.

Je me suis retrouvé face à lui, qui marchait à tout allure avec un balai dans une main, et un gros sacs de produits probablement chimiques dans l'autre, l'air déboussolé. Il m'a dit qu'on l'avait envoyé chercher du matériel de nettoyage, mais qu'il s'était perdu. Qu'il avait dû confondre une porte avec une autre, à cause de cette obscurité nocturne uniquement contrée par les petites loupiotes accrochées le long du mur. Il me parlait comme parlerait un fugitif, comme s'il savait qu'il n'en avait pas le droit, qu'il était en train d'enfreindre une des règles fondamentales de la Montagne : chaque secteur reste avec son secteur.

Moi, j'ai tenté de le rassurer. Je lui ai dit que j'allais essayer de l'aider à retrouver la sortie. Peut-être que je n'aurais pas du.

Car c'est durant ces minutes de marche ensemble que j'ai remarqué que ça n'allait pas chez lui. Il y avait quelque chose, dans son regard anxieux, dans ces gestes nerveux, dans ses épaules crispées, quelque chose qui montrait une angoisse dont je ne pouvais pas être l'unique cause. C'était trop fort, trop puissant. On aurait dit qu'il avait peur que la mort elle-même nous arrête au détour d'un couloir.

On a avancé en dans ce silence transpirant l'angoisse pendant de bonnes minutes. Puis, quand on a enfin trouvé la porte qui le menait à son secteur, il s'est retourné vers moi, et il m'a dit ces mots que je n'oublierai jamais, juste avant de partir, les prononçant d'une voix blanche : « Je crois que j'ai vu quelque chose que je n'étais pas censé voir. »

Ça a marqué pour moi la fin de la tranquillité. On a beau tenter de reprendre son quotidien, après ça, le bouton des questionnements est activé sans retour en arrière possible. On n'y arrive plus, à faire simplement son travail, à créer ces diagrammes, et à les envoyer, sans réfléchir à quoique ce soit d'autre. Des dizaines d'interrogations ont alors commencé à me hanter, et ne me quittaient plus : Qu'avait-il vu ? Pourquoi avait-il l'air si effrayé, cette nuit où je l'ai croisé ? S'était-il réellement égaré dans mon secteur par hasard, ou n'avait-il pas simplement voulu fuir quelque chose, ou chercher de l'aide ? Ces diagrammes, que je faisais en boucle, quelle était leur utilité ? D'où venaient ces données qu'on nous envoyait inlassablement ? Qu'est ce que pouvait bien cacher la Montagne ?

Dans ma tête, c'était devenu le chaos. Rien à faire : j'avais beau essayer de reprendre ma vie d'avant comme si de rien était, ces questions qui revenaient en boucle m'en empêchaient à m'en priver de sommeil.

Et puis, à côté de tout ça, il y avait Jay.

Si je n'avais jamais fait attention à lui avant, parce qu'ici personne ne fait attention à personne, je le voyais parfaitement, désormais, aller s'asseoir dans la zone réservée à son secteur dans l'immense réfectoire qui nous accueillait chaque midi. Il avait les mêmes cheveux proprement coupés que dans mes souvenirs, le même regard nerveux, et la même carrure tendue. Il n'y avait pas de doute possible. Lui aussi semblait m'avoir reconnu, d'ailleurs.

Souvent, nos regards se croisaient. Tous les midis et tous les soirs presque. On ne se parlait pas, bien entendu, mais j'essayais de déchiffrer ses yeux, de comprendre ce qu'ils essayaient de me dire – s'ils essayaient de me dire quelque chose –, ou d'y lire ce qu'il avait vu, et qu'il n'aurait pas du voir. Au moins, il était toujours là. Depuis mon arrivée ici, il était déjà arrivé deux fois qu'une personne disparaisse du jour au lendemain, et avec les quelques mots qu'il m'avait lancé, je n'avais pu m'empêcher de craindre qu'il soit le prochain.

Je voulais lui parler. Le voir tous les jours ainsi sans pouvoir lui adresser la parole et lui demander plus de renseignements sur cette simple phrase qu'il m'avait dite et qui avait suffit à mettre un bazar pas possible dans ma tête me semblait insupportable. Tant et si bien que j'avais fini par sortir régulièrement de ma petite chambre la nuit pour me rendre aux toilettes, dans l'espoir de le recroiser dans ces immenses couloirs.

Et un jour, c'est ce qui se passa.

Je me suis retrouvé nez à nez avec lui et son regard nerveux. Il m'a regardé, et m'a simplement dit qu'il voulait me parler. J'ai accepté. Après ça, il m'a expliqué tout un tas de choses confuses que j'aurais bien du mal à vous retranscrire comme il l'a fait. L'essentiel est là : son travail consistait à réceptionner et envoyer divers colis. On ne leur avait pas dit ce qu'il y avait dedans – tout comme on ne nous disais pas de quelles données étaient composés nos diagrammes –, mais ceux-ci étaient lourds, horriblement lourds. Les plus gros étaient tout bonnement intransportables sans l'aide de machines. Et puis, il y avait eu l'accident : une de ces machines s'était cassée durant le transport d'un de ces colis qui venait d'être réceptionné, et il était alors allé s'écraser par terre, dévoilant ainsi son contenu : un énorme bloc de glace. Rien de plus. Jay n'avait pas compris, tout comme l'intégralité des travailleurs de son secteur présents. On lui avait simplement demandé d'aller chercher de quoi nettoyer les éclats de glaces qui s'étaient brisés dans la chute, et il s'était exécuté, sans rien dire. C'était là qu'il avait surpris cette discussion qui l'avait mis dans tous ces états, qui l'avait fait douter comme je doutais à ce moment là. Apparemment, il aurait entendu deux hommes parler. Lui même n'avait pas tout compris, et il ne se souvenait pas de tout, mais il était question de cellule souche, de séquence ADN, d'étude sur le milieu aquatique, de mutations, et d'autres termes techniques qu'il ne connaissait pas. Il n'avait pas plus écouté.

Il s'était empressé de partir, et c'était ainsi qu'il était arrivé là, devant moi, pendant que son cerveau faisait les mêmes associations d'idées qui étaient en train de fuser dans le mien à l'instant même où il me racontait tout ça : Est-ce que ce transfert de blocs de glace étaient en partie une raison pour laquelle la Montagne se trouvait dans un milieu aussi polaire que l'Himalaya ? Était-ce d'ailleurs simplement des blocs de glace, où contenaient-ils autre chose que Jay n'aurait pas été capable de voir à l'œil nu ? Et s'il était question de cellule souche... De l'ADN ? De quoi ? De qui ? Conservé dans la glace depuis quand ? Pour faire quoi ? Quel était le rapport entre ces mutations présumés et le milieu aquatique ?

On en était là. Le tout peinait à prendre forme, mais les premiers indices étaient entre nos mains.

Et à cet instant, nous étions loin de nous douter de la suite.

Je ne sais pas si j'aurais le temps de vous l'écrire. Dans quelques minutes à peine, les lumières se rallumeront, et je devrais retourner remplir ces diagrammes comme si de rien était, comme si je n'étais pas en train de percer l'horreur de ces quatre murs. En réalité, je n'ai aucune idée de si oui ou non je passerais encore la journée. Je crois qu'ils s'en doutent. Je veux dire, je crois que les hauts placés d'ici ont compris que quelqu'un dans la Montagne cherchait à percer leurs secrets. Ce n'est plus qu'une question de jours, d'heures peut-être, avant qu'il ne remontent jusqu'à Jay et moi.

J'ai peur.

Je suis terrifié. Si vous lisez ces notes, sachez que je suis désolé de vous exposer ceci sous les yeux. La vérité est mille fois plus terrifiante qu'on ne le pense. Vous pouvez fermer les yeux. Vous avez le droit de fermer les yeux. Souvent, je me dis que j'aurais préféré ne rien savoir. Si vous saviez combien je regrette d'avoir continué de creuser et de ne pas en être resté là.

Cette nuit, si je suis encore vivant, je vous écrirai la suite de nos découvertes.

Sachez qu'en les lisant, plus aucun retour en arrière ne sera possible pour vous, comme il en a été le cas pour moi.

Vous êtes prévenus.

Il ne me reste plus que deux minutes avant de devoir arrêter, alors au cas où où je ne rentrerai pas dans cette chambre ce soir, ni même les autres soirs, voici des notes rapides de ce que vous devez savoir si vous voulez creuser plus loin :

— Projet D. ( déluge ? dieu ? )

— 1ère c. Chine

— 64°48'27.6"N 53°11'25.1"E

— A.3

— Archives 08.03.2014

— L. 29.04

Il est l'heure que je m'en aille. Ça vous semble sûrement flou, mais ces quelques notes sont la clé pour percer les secrets de la Montagne. 

Libre à vous de les exploiter ou non.


Journal de Yang Jungwon
14 / 02 / 2027




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Et voilà pour cette première partie ! J'espère que ces premiers textes vous auront plu, n'hésitez pas à laisser un petit commentaire pour les auteur.es ;)

Les deux autres parties arrivent très bientôt, juste le temps que je m'occupe de la mise en page ! ;D

Encore une fois, un grand merci aux participants de me suivre dans ce petit concept et bravo à eux ! ♡♡






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