Chapitre 8: Liberté, le cadeau empoisonné

Màu nền
Font chữ
Font size
Chiều cao dòng

PDV Aisling:

Aisling se rendait hâtivement au village, pour porter sa requête à Vestitel, la seule qui aurait une chance, ne serait-ce que la plus infime, de lui expliquer, de lui dire à quel point elle était différente. En rentrant, elle se rendit compte avec effroi que le calme était revenu, ce qui ne signifiait qu'une chose:

la voyante était partie.

Angoissée, elle cherchait la voyageuse partout dans le village, en vain.

Elle avait dû partir bien avant, sinon Aisling l'aurait vu sur les routes. Pourtant, des milliers de questions tourbillonnaient dans la tête de la jeune femme. Des questions auxquelles seule Vestitel pouvait répondre, qui resteraient en suspens pour un long moment.

Aisling repartit donc pour la maison de son père qui devait sûrement l'attendre.

Cependant, contrairement à ses attentes, le chef de famille n'était pas encore rentré, mais un mot était inscrit sur un papier collé à la porte. Aisling s'en approcha pour lire:

«Ma fille.
Je ne suis pas encore rentré, et je ne rentrerai pas. Je ne te l'ai jamais dit auparavant, mais Yūnan n'était pas le seul à avoir reçu une lettre de Cesare. J'ai aussi été recruté pour remplir mon ancienne fonction dans l'armée. Je crois que je ne t'ai jamais dit qu'avant ta naissance, j'étais capitaine de la région de Tsolais. Je sais que je te l'ai souvent dit, et que tu me reproches de te le répéter, mais je t'aime Aisling. Tu es ma fille, et ça doit être ta force. Si tu veux, ne trouve pas de mari, je ne t'en voudrais pas. Vis ton rêve, sois forte, et je t'accorde ma bénédiction. Comme tu le disais si souvent quand tu étais en colère, tu es "libérée" de ma présence paternelle et je pense que tu es assez mature pour vivre de tes propres ailes. Dùnkan»

En parcourant ces lignes, elle eût un violent coup à la poitrine. Aisling ne se sentait pas aussi libre qu'elle l'espérait. Elle s'était préparé à ce genre d'événement, mais elle ne pensait pas que son départ serait aussi précipité. Elle tomba en sanglots, ne se croyant pas encore apte à être seule toute une vie.

Après avoir passé au moins une heure prostrée sur le pan de la porte, elle ne s'en remettait toujours pas, mais elle se releva, le regard dans le vague, et poussa la porte de la demeure, vide à présent.

Elle n'y restât que très peu, pour cuisiner un repas à emporter, puis repartit, car elle ne pouvait supporter que la maison soit aussi vide, alors elle chassa.

Sage décision, car au bout de quelques minutes, elle était déjà loin, et entendit un cri, le même que la première fois qu'elle avait vu Vestitel.

Aisling leva les yeux, mais il était trop tard, la bête de feu avait fondu sur la maison et la bâtisse avait explosé. Elle ne vit qu'une masse jaune ailée partir vers l'ouest.

La jeune femme resta sans rien dire, puis cria au ciel sa détresse, et, n'écoutant que sa rage, courut pour le suivre, et au cours d'un saut, elle cessa de toucher le sol.

Des ailes avaient poussé le long de ses bras, des griffes remplaçaient ses ongles, sa tête s'allongea et cette pulsion devenue familière l'entoura complètement. Des écailles lui apparaissaient sur son corps entier, elle volait littéralement.

Elle voyait avec anxiété le sol s'éloigner, mais elle continuait à suivre le monstre ailé qui avait détruit son foyer, sa rage la poussant jusqu'aux nuages. Le Dragon jaune lui faisait parcourir des nuages entiers, faisait tout pour la perdre apparemment.

Il y avait de grêlons sur le passage d'Aisling, et cela ne la gênait guère, tout ce qui l'importait était de tenir ce Dragon dans ses nouvelles griffes.

Mais un moment les intempéries eurent raison de sa détermination, et elle se posa sur le sol, exténuée, perdant de vue le Dragon jaune qui s'enfuyaient au loin.

*

Aisling avait plus volé qu'elle ne le pensait. En effet, jamais elle n'était allé dans cette partie d'Alkarim, part delà la rivière Kuren, dans ce qui semblait être une plaine, perdue au milieu de rien, et parcourue par un petit cours d'eau qui traversait le paysage devant elle.

Aisling ne s'émerveilla pas longtemps sur les terres devant elle, un autre problème lui importait bien plus, car la chasseresse n'avait pas pensé à prendre des provisions avant de poursuivre la bête jaune, et elle avait englouti son repas avant de s'envoler.

Elle se rendit vite compte de son erreur quand son ventre vint lui rappeler qu'elle avait mangé trop vite, et que les aliments voulaient sortir. Elle se pencha, puis rendit tout ce qu'elle avait ingurgité sur l'herbe.

Après son ménage d'estomac, deux problèmes se posaient à elle : la fatigue et la faim causées par la pourchasse. Aisling aperçu alors un petit village au loin, et des arbres autour, qui pourraient l'abriter si les habitants ne veulent pas d'elle. Elle se mit en tête de partir vers ces maisons après avoir s'être sustenté.

Mais hélas, aucun bétail ou aucune bête sauvage à l'horizon, elle devrait tenir pour réussir, tenir sans manger; elle ne mange pas les plantes, jamais, tenir pour vivre et ne pas finir dans l'oubli, sur une plaine isolée de toute civilisation ou presque: il y a ce village au loin, le dernier objectif pour Aisling.

Le Dragon n'importait plus pour elle, du moins pas plus que sa propre survie. Elle partit d'un pas ferme, trop faible pour changer ses jambes, elle conserva ses membres humains, avec pour seule compagnie sa soif de vengeance...

Tandis qu'Aisling marchait, elle sentit sa fatigue la rattraper: sa respiration s'accélérait, de la sueur perlait sur son front et ses jambes tremblaient dangereusement sous elle. Elle se laissa tomber sur le sable d'ordinaire brûlant, mais tiède pour la jeune femme, et entendit un cri d'oiseau au loin.

Elle en fut tout d'abord rassurée car ce n'était pas le cri du Dragon, mais se souvint avec effroi que c'était celui du vautour, qui avait du sentir sa faiblesse. Son instinct de survie l'emporta et elle se mit dos au sol pour observer le charognard, qui n'était pas seul. Une dizaine de volatiles venaient vers elle, mais Aisling ne broncha pas, et banda son arc vers le dernier, qui ne l'avait pas encore vu, mais n'avait plus la force de viser et se laissa tomber, sans énergie.

Une flèche fusa de derrière son dos et acheva net le chef de la formation en V, qui se défit et fondît sur le corps inerte, mais aucun ne l'atteignit à temps, les tirs étaient trop vifs pour les vautours, et les seuls survivants partirent au loin dans un chaos total. Aisling se retourna et demanda, comme un souffle:

«Qui êtes vous?»

Elle ferma les yeux d'éreintement et entendit juste une voix grave annoncer:

«Pour l'instant je suis ton sauveur, Zhuchi Aisling.»
-----------------------------------------------
Bon les gens désolé du retard mais j'avais pas trop la tête à ça, et je suis encore plus content que vous que ce chapitre soit fini!! Allez, armez vous de patience pour le prochain chapitre!!

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen2U.Pro