30. Vastes prairies

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Je finie tranquillement de manger. Heureusement pour moi, Zera avait cessé de maintenir ce regard insoutenable sur moi au bout de quelques minutes. C'était donc plus à l'aise et joyeux que j'avais fini ce repas. Je tends mon assiette à Wolf pour qu'il aille les reporter là où nous devons les laver. Je reste donc quelques temps seul avec Aze. 

Une main se pose sur mon épaule me causant une frayeur. Puis, sans que je ne puisse avoir le temps de me retourner, une expiration caressa mon oreille.

"Viens avec moi." 

Zera. Je commence à me retourner lorsque sa main attrape la mienne et me relève, pour ensuite prendre le contrôle de mon corps et me faire avancer selon ses désirs. Mais, il faut dire aussi que mon corps le suis plutôt volontiers. Bon, finalement je crois que pour passer l'après-midi avec Aze et Wolf c'est rappé ! Sans dire un mot, Zera m'entraîne à l'extérieur du village. Mais où est-ce qu'il m'emmène !? 

"Zera ?.. .. On va où ?"

"Dans un endroit bien plus beau que celui où tu as été avec lui !" Me répond t-il évasif alors que sa main se ressert un peu sur la mienne. C'est grâce à ça que je sais lorsque quelque chose le gêne.. Donc le fait que je sois parti hier avec Wolf l'a dérangé bien qu'il m'ignorait !? Alors il pensait tout de même à moi pendant cette période !? Mon cœur fit un battement beaucoup plus conséquent dans ma poitrine après cette pensée.


Nous venons de parcourir un long chemin, et à présent, c'est une colline plutôt grande que nous devons grimper. Je ne sais toujours pas où il veut m'emmener, je me contente de le suivre en silence depuis qu'il refuse de me répondre. Ce qui me surprends le plus, c'est le fait qu'il ne soit pas essoufflé ou épuisé après tant de marche. Je l'ai sous-estimé ! Je vois le haut de cette bute assez importante. Zera me lâche et court jusqu'en haut. Puis il se retourne vers moi avec un grand sourire, impatient de voir ma réaction.. Je le rejoins sans me précipiter, ne le quittant pas des yeux avant d'atteindre le sommet. C'est lorsque du bout du menton qu'il me montre l'horizon que je comprends que je peux regarder ce paysage. Ce que je m'empresse de faire. Lentement, je tourne la tête vers cette direction qu'il m'a pointé du menton.. 

J'ai le souffle coupé. Mes yeux s'écarquillent en parallèle avec mes lèvres se séparant de plus en plus. Je.. Je suis juste émerveillé ! C'est.. Magnifique ! Devant moi, un spectacle unique, s'étendant sur plusieurs hectares, flamboyants de centaines de couleurs. Des vastes prairies fleuries, dessinant spirales et autres motifs géométriques ou plus abstraits, en relief grâce à diverses buttes et collines sculptant ce paysage. Le soleil se reflète à travers le court d'eau ruisselant traversant élégamment ces plaines. La fine brise fait s'envoler mes cheveux et me fait parvenir à mes narines ces odeurs envoûtantes de ces mosaïques de fleurs. Jamais, dans toute ma vie de voyageur je n'avais encore été confronté à une telle merveille. C'est un endroit à part, isolé de tout, protégeant cette pureté et magnificence des êtres humains. Je croirai rêver ! Finalement, ce monde n'a pas finit de me surprendre ! Moi qui croyais avoir déjà tout vu.. Je ne connaissais pas encore la hauteur de ma prétention ! 

"C'est beau hein.."

"Oui.." Dis-je encore sous le charme. Ma main est de nouveau unie à la sienne. Zera me fait passer par un chemin improvisé au milieu de cette nature dominante. Les coquelicots et autres plantes m'arrivent à hauteur des genoux. C'est dingue ! Arrivé en bas Zera me lâche pour se laisser tomber sur ce tapis floral près du court d'eau, un sourire magnifique dévoilant sa dentition aux lèvres. Je reste debout pour parcourir tout cet endroit féerique du regard. Lorsque de l'eau m'atterrit en plein sur le visage. Je reporte mon attention sur Zera qui rit aux éclats silencieusement, la preuve de sa culpabilité encore dans l'eau. Alors toi ! T'attends rien pour attendre ! Je cours jusqu'à la rive où de la, m'accroupissant et plongeant mes mains dans cette eau claire fraîche et transparente, je l'éclabousse sans ménagement. 

"SON PÈRE !!" 

Cette fois, c'est moi qui éclate de rire face à son air circonspect. Mais un dangereux sourire illumine son visage à nouveau. Oh Oh ! Merde ! Je me relève toujours en riant et me met à courir, lui à mes trousses. Ses mains viennent tout à coup saisir mes épaules pour me reverser à l'envers. Je tombe dans ce court d'eau, me trempant entièrement. Mais, heureusement, dans ma chute je l'ai entraîné avec moi en attrapant son poignet. Ce qui fait que lui aussi, se retrouve le cul à l'eau. Nous rions tous deux comme deux enfants, au point où mes reins me font mal. Sous ce soleil et cette chaleur, ce retrouver dans cette eau est loin d'être dérangeant ! Nous nous amusons ensuite à nous éclabousser mutuellement, sans qu'il n'y est de gagnant ou de perdant. Juste de l'amusement. Pour le première fois de ma vie. Ses mains m'empoignent les avants-bras et nous nous relevons en simultanéité. Et c'est reparti pour une course à travers les fleurs, main dans la main. Escaladant une autre colline, avant de n'atteindre l'autre côté. Nous courons sans nous arrêter à travers ces champs fleuris. Seuls des rires résonnent dans cet endroit si confiné ! Jamais, jamais je n'ai été si heureux ! Jamais ! Et c'est lui qui m'apporte cet immense joie ! 

Alors que nous arrivions au sommet d'une autre butte, Zera attrapa mon autre main en faisant en sorte de la croiser avec notre autre main enlacée. Puis, un sourire radieux aux lèvres, il se laisse tomber en arrière m'entraînant avec lui. Nous dévalons l'un avec l'autre le versant de ce monticule. Nos corps se collent et se séparent au rythme de notre descente en roulades. L'herbe jaunit me chatouille le visage et des pétales de fleurs se glissent à travers mes vêtements et cheveux. Nous dévalons encore quelques mètres cette colline avant de s'arrêter brusquement sur une plaine. Il me lâche et nos corps sont éloignés l'un de l'autre. Seules nos têtes sont proches de sa semblable. Nous reprenons notre souffle calmant aussi nos rires. 

"Son père ! C'était trop bien !" Et nous voilà sombrer de nouveau dans un nouveau fou rire. 

Zera s'arrête définitivement de rire avant moi. Sa main entrelace subitement nos doigts, puis, son corps se relève tout aussi brusquement pour venir se placer au dessus du mien. Sa seconde main reproduit le même schéma qu'avec sa première main, ainsi, mes deux mains sont maintenues de chaque côté de ma tête par les siennes, et nos doigts se sont fusionnés entre eux. Ses jambes appuient sur les miennes, me bloquant sous son poids. En enfin, sa tête est juste au dessus de la mienne, les lèvres entre-ouvertes n'arborant plus de sourire, ses joues rosies, ses traits détendus et ses yeux exprimant un profond désir et brillants de mille feux. Mes propres joues s'embrassent en se teignant de rouge vif. Mon visage est totalement dégagé de mes cheveux, lui révélant chaque trait y figurant. Pareil pour mon cou entièrement à découvert, mes cheveux ne le cachant plus en parti, et il peut donc détailler à sa guise chaque parcelle de peau me recouvrant à cet endroit. Et c'est d'ailleurs à cet endroit que vient plonger sa tête. Nos yeux se perdent de vue et bientôt, ses cheveux me caressent le cou et... AH ! Ma peau est comme aspirée par ses lèvres. Je ressers l'emprise de mes doigts entre les siens et cambre mon dos en tentant de détacher cette partie de peau prisonnière de ses lèvres, dents, et langue. Sauf que rien n'y fait, j'ai beau gesticuler, serrer à lui exploser la main et reculer ma tête, sa bouche ne se détache pas de mon cou. Un son nouveau sort du fond de ma gorge, un son plus rauque, plus langoureux.. Un gémissement.. 

Me peau est enfin libérée et mes yeux se replantent dans les siens. Un tendre sourire m'est adressé. L'une de ses mains se détache elle aussi de la mienne et rejoint mon visage. Me retirant tout d'abord une fleur coincée dans mes cheveux. Il trace ensuite son contour du bout des doigts avant de s'attarder sur ma pommette s'échauffant sous ce contact. Pour finir, l'un de ses doigts vient abaisser ma lèvre inférieure en la frottant d'une lenteur folle. Sa main me caresse en dernier la clavicule avant de se poser définitivement sur mon torse. 

"T'es magnifique Fukano.. Magnifique.." 

Il est si sérieux lorsqu'il me dit ça d'une voix suave en fixant intensément le fond de mes pupilles. Zera.. Ses lèvres tremblent comme ce matin. Mon cœur refait des siennes après ce compliment.. Il exerce une pression sur mon torse pour se relever. Ma peau me brûle à cet endroit exact où il avait posé ses doigts. Ma respiration se débloque enfin. Mon premier réflexe est d'une main, superposer l'endroit où sa main s'était posé sur ma poitrine, et de mon autre main m'effleurer le visage là où lui m'avait effleuré. Je reste un petit moment allongé sur le dos sur ce tapis de bourgeons en fleurs. Puis je me relève doucement en posant un main au creux de mon cou. Qu'est-ce qu'il m'a fait au cou ? Ma peau me brûle encore.. Je le cherche des yeux et le retrouve entrain de grimper sur un autre flanc de colline, une colline différente des autres. Parce que celle-ci surplombe toutes les autres, et, surtout, l'élément la différenciant totalement, cet unique arbre en son sommet. 

Je le rejoins timidement, escaladant à mon tour ce monticule. Près du sommet, une main se balance devant moi. Je la saisit et une force me remonte. Zera me sert dans ses bras en profitant de la force dont il s'est servit pour me remonter. Mon collant fortement contre lui, avec toujours ce petit mais magnifique sourire tendre. Il me lâche et m'emmène pour que nous nous asseyons contre l'arbre. Il s'assoit en premier mais dès la seconde d'après je suis également assis. A quelques centimètres de lui. Je m'affale contre l'arbre, tends mes jambes en pose mes mains de chaque côté de mon corps. La vue est à tomber ! Le soleil couchant teint les prairies d'orangé et de rouge. Seul le bruit de l'eau fait écho dans cet endroit. Je frissonne au moment où sa main effleure la mienne avant de se poser concrètement par dessus. Et comme tout à l'heure, ses doigts se joignent aux miens et les croisent entre eux. Je.. Cette journée fût tellement belle ! 

"Merci Zera.." Avoue-je ému, les larmes aux yeux. Lâchant ma main, se rapprochant de moi, il glisse son bras derrière moi pour m'attirer contre son épaule. Cette main me tient désormais l'épaule tandis que la seconde caresse ma cuisse. Je laisse tomber ma tête sur son épaule, allant même plus loin en la rapprochant de son cou dans lequel je plonge.. Même si l'odeur de toutes ces fleurs est enivrante, la sienne reste la plus irrésistible ! 

"De rien Fuka.. Je te l'ai dit.. Ton sourire est la chose m'apportant le plus ici bas.. Alors je ferai tout pour que tu le gardes à jamais sur ces lèvres, sur ce visage.. Fukano, tu m'es tellement précieux ! Je t'.. Je t'apprécie tellement.." 

Merci Zera.. Moi aussi je t'apprécie vraiment beaucoup.. Je.. Aimer.. Voilà ce que c'est alors.. Zera.. Je crois que je t'aime.. Du plus profond de moi..

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