37. J'ai besoin de toi !

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"Zera.." 

Mes pleurs commencent à se calmer. Mes yeux s'étant asséchés. Mais mon corps tremble toujours autant. J'ai sincèrement du mal à reprendre mon souffle. Je veux le voir. Même de loin, même à travers une glace, même dans la pénombre de la nuit. Mais je veux le voir ! Je sors de mes draps immaculés de mes larmes et probablement de gouttelettes de sang provenant de ma poitrine. Puis, me dirigeant vers la porte, je sors de l'arbre qui me sert de toit. 

A chaque pas que je fais, je reprends un peu plus ma respiration et j'use de plus en plus pour contenir mon nouveau sanglot. A chaque fois que la plante de mes pieds rentrent en contact avec le sol, ce dernier se venge en les entaillant avec les copeaux de bois rependus sur le sol du village. A vrai dire, je m'en fiche. Je continue mon avancé vers son chez lui. Mes yeux s'embrumant toujours plus de larmes renouvelées. La voilà ! Sa petite maison en bois de chêne, dont l'intérieur a été si bien transformé à son image. Je m'approche doucement en me cachant des ouvertures pour ne prendre aucun risque. 

Assit à sa table. Dos à cette fenêtre. La tête entre ses bras, entièrement recouverte de sa chevelure brune. Son dos tremblant en se relevant et se rabaissant anormalement. Mais surtout.. Ses pleurs que je distingue et qui me fendent le cœur. Je n'ai pas le courage de faire un pas. Alors je reste là. A le regarder pleurer sur cette table. Derrière cette vitre où je viens poser une main tremblante. Je l'observe patiemment. Incapable d'aller à son chevet pour le prendre dans mes bras et le réconforter. Son poing cogne tout à coup la table alors que son sanglot redouble. Et c'est maintenant frénétiquement qu'il martèle cette pauvre table de son poing. Je suis toujours paralysé devant cette vitre me séparant de lui. Maintenant, sa main s'éloigne de sa tête pour s'étirer le plus loin possible sur la table, et, lorsqu'elle est étirée au maximum, il entre ses ongles dans le bois pour le griffer pendant qu'il ramène sa main près de son visage. Il refait ce mouvement deux, puis quatre fois. Toujours avec autant d'entrain et de violence extériorisés contre la table. Son corps commence à se stabiliser et son dos reprend un mouvement plus lent. Bientôt, ses pleurs n'arrivent plus à mes oreilles. J'en déduis donc qu'il s'est endormi. Épuisé de toute cette journée remplie en émotions fortes. 

C'est là que mon corps trouve la force de franchir le seuil de sa maison. Je prends soin de refermer doucement la porte pour ne pas réveiller mon beau brun endormi. Puis je me dirige vers son corps affalé sur la table. C'est bien ce que je pensais, il dort. Je passe délicatement mes doigts dans ses cheveux tombant sur son front, et, toujours précautionneusement, je les remonte vers sa racine pour lui dégager le visage. Un visage qui d'ordinaire est doux, paisible et magnifique. Il est à présent marqué par la tristesse et la colère. Je ne retiens pas ma main qui vient caresser sa joue doucement. Zera.. Tu pourras m'expliquer tout ce qui t'as prit aujourd'hui ? Ou feras-tu comme si rien ne s'était passé ? Me reparleras-tu ou alors me jetteras-tu définitivement ? Je recule sa chaise en faisant attention de ne pas faire chuter son corps. Puis lentement, je viens passer l'un de mes bras sous ses jambes et le second derrière son dos. Et en un mouvement demandant bien trop d'efforts je le soulève pour aller l'emmener dans son lit. J'y arrive difficilement mais au moins, je peux le déposer dans ce lit qu'il avait pas mal délaissé ces temps ci.

"Dé-Solé.. Fuka.. Je.." 

Je passe une main rassurante dans ses cheveux pour le calmer. Et je viens glisser mon autre main dans la sienne en me courbant au-dessus de lui. 

"Par.. J'ai. Besoin.. De toi ! Je suis.. Excu-se m.." 

"Chuut.. Tout va bien Zera.. Je.. Je suis là.." 

Ses doigts anciennement entremêlés au miens les quittent pour venir saisir mon poignet. Et avec une force inconsciente, il me tire vers lui. Et.. J'écarquille les yeux, une fois de plus sous le choque. Alors que la lumière de la lune vient de réapparaître et illumine nos deux corps en traversant l'ouverture d'au-dessus son lit. Alors sa main gardait toujours mon poignet fermement. Et alors qu'il dormait à point fermé.. Il m'a attiré contre lui.. Posant ses lèvres sur les miennes en redressant sa propre tête. Un contact doux, mais ne rimant pas à grand chose.. Pourtant.. 

Je ferme les yeux instinctivement. Sentir ses lèvres sur les miennes. Pouvoir sentir et savourer chaque parcelle pulpeuse et délicate de ces dernières. Mémorisant chacune de ces gerçures. Ses lèvres sont légèrement humides, juste ce qu'il faut pour lui permettre de faire mouvoir les miennes sans que ce soit incommodant. Mon ventre se tord dans tout les sens et mon cœur s'emballe. Je sens son autre main passer derrière ma tête en se perdant dans mes cheveux, pour venir faire pression et donc coller encore plus mes lèvres contre les siennes. C'est.. Wouah !!  Exquis, chaud, tendre, délicat, passionné.. Je passe timidement ma langue sur ses lèvres et.. Un goût sucré, légèrement fuité, délicieux. Ses lèvres arrêtent, après quelques secondes qui m'ont parues des minutes et qui ont été les plus belles de ma vie, tout mouvement. Non ! Je ne voulais pas arrêter, je ne veux pas me détacher de ces délices !! Mais il le faut.. Je retire sa main de mes cheveux et recule ma tête. Perdant ce touché si incroyable. Une goutte d'eau vient s'éclater sur sa joue. Il dormait.. Et pourtant il participait tellement à ce.. Baiser.. Il y avait tellement de.. D'amour.. Alors.. De toute façon il ne s'en souviendra probablement pas.. Mais moi si ! Moi je ne pourrai jamais oublier cet échange si doux et merveilleux ! Je ne pourrai jamais oublier cette sensation divine de cette douceur pulpeuse. 

"Zera.. Je t'aime.." 

Mais ses yeux restent clos. Pas de doute. Il dormait.. C'est dur.. Je me souviendrai donc pour nous deux de ce baiser féerique Zera. Et je le garderai pour toujours encré dans mon cœur !

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