39. Règlement de compte

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Un frisson me parcourt et par réflexe, j'attrape fermement la couverture que j'enroule autour de mon corps frissonnant.

"Putain frère !" 

J'avais oublié le détail : Bboy ! D'ailleurs ce magnifique sursaut que je viens de faire le confirme. Je déroule la couverture de sur moi pour lui retendre un bout.

"Désolé je.. J'avais oublié.."

"D'accord donc toi tu m'oublies sans pression.. Nan mais c'est cool frère ! Pas de problème !" Malgré le ton grognon qu'il avait prit, il faisait bien apparaître son enjouement, signe d'une plaisanterie. Je soupire amusé et me met en boule, faisant rejoindre mes genoux à mon torse, eux-mêmes entourés par mes bras, et ma tête enrôlée également dans cette forme fœtus. Mon corps a prit cette position seul, pour combattre le mieux qu'il pouvait le froid régnant dans la pièce. Je sentais mon corps trembler et par moment des frissons me parcourent violemment m'obligeant à me rétracter un peu plus sur moi-même.

"Fuka ? T'as si froid que ça ." Je mime non de la tête bien que le bruit de mes dents qui claquent et résonnent dans ma bouche m'énervent. "Ça va pas ?"

"S-si." Sa main vient rapidement trouver mon épaule tremblante pour me retourner face à lui. Je garde néanmoins les yeux fermés et ma protection du froid bien contre moi. Et c'est très vite sur mon front que sa main vient à nouveau se poser. Je me recule immédiatement en sentant la froideur de cette main. Pourquoi sa main est-elle si froide !?

"MAIS FRÈRE T'ES BRÛLANT !!" 

"C-Ça va."

"Bien sûr ! Bon tu viens manger avec moi et après j't'emmène voir Bill ! Hors de questions que j'te laisse comme ça !" 

Il se relève et m'enjambe pour sortir du lit. J'en profite pour immédiatement enrouler la couverture autour de mon corps replié sur lui-même. Mais ce confort fût de courte durée parce qu'à peine trois minutes après Bboy me retirait la couverture.

"Aller vient Fukano." 

Je me redresse difficilement et sort à mon tour du lit, manquant de tomber si Bboy ne s'était pas écarté. Je croise mes bras en enfonçant chaque main dans la manche opposée. Tout est bon pour gagner quelques degrés. Bboy reste collé à moi au cas où mon corps venait à nouveau à ma lâcher comme au réveil. 

En cinq minutes nous étions arrivés. Tous ceux qui déjeunent d'habitude sont déjà rassemblés. Et notre arrivé l'un près de l'autre fit lever des têtes. En m'approchant de ce groupe, il y avait des regards curieux et d'autres amusés. Mais je distingue surtout le regard noir que me lançait Aypierre, celui confus de mon ami Wolf et celui frustré de Zerator. Je m'assoie sans prendre part à un seul de ces regards braqués sur moi. De toutes manières, quoi que je dise, ils resteront convaincus de leurs hypothèses ! Alors autant ne pas me fatiguer plus que je ne le suis déjà ! Bboy s'assoit comme je l'aurai pensé à côté de moi ce qui, comme je m'en doutais également, ne fit qu'accroître les regards parfois noir des autres. Et franchement, je me sens trop mal pour être dérangé à présent ! Un silence s'était abattu suite à notre arrivée fracassante mais qui n'avait pas était justifiée. C'était un climat lourd ! Ma tête me lançait pourtant déjà assez fortement ! Bboy me tend une miche de pain que je pris d'une main toujours tremblante. Et le fait de m'être retiré de mes manches m'a valut un terrible frisson de par mon corps qui tentait de retrouver la même température qu'à l'instant qui était encore supportable pour lui. Mais, ce qui cause mes tremblements permanents, c'est qu'il ne parvient plus à retrouver une température normale. J'ai l'impression de vivre en pleine montagne, là où il fait moins dix degré à toutes heures, et d'y être un short t-shirt recouvert par la neige tombante sur mon corps dénudé. Ce froid, ce mal de tête, ma gorge qui commence à me brûler après mon premier toussotement.. Tous ces éléments font que je ne puisse rien avaler. Et après cette première toux, des dizaines d'autres la suivent. Ainsi que des vingtaines autres petits éternuements. Ma gorge me scie autant que ma tête et ce froid me paralysant. Mais il n'y a que moi que ce froid dérange autant ?? Sincèrement ! Parce que les autres semblent même avoir plutôt chaud en me lançant des regards d'incompréhension. Mais pourquoi je suis le seul dans ce cas ? Une grosse partie des Patrick venue manger repart d'un coup. Rapidement suivit d'autres personnes qui partent seules. Ce qui fait que ce que je n'aurai jamais voulu vivre arriva. Bboy, Pierre, Zerator et moi. Rassemblé dans ce même espace seul. Eux deux nous dévisageant. 

"Putain lancez-vous là ! Vingt minutes que vous nous les cassez en la fermant et en nous dévisageant alors parlez maintenant !" Houla, il plaisante pas Bboy.

"Déjà tu vas te calmer Bboy et baisser d'un ton. Tu nous parles pas comme ça." Avait répliqué aussitôt son brun en prenant à merveille le rôle de dirigeant qui n'entretient pas une certaine relation secrète avec ce dernier. Si je ne les avait pas vu s'embrasser comme des fous, jamais je n'aurai pu deviner que c'était possible. Ils semblent si éloignés par moment en journée. 

"Et vous, vous n'aviez pas à nous regarder comme si on était des monstres ou je ne sais quoi d'autre d'horrible ! Merde quoi c'est vraiment difficile de supporter de tels regards ! On a rien fait bordel !"

"Expliques nous au moins !" Zerator reste comme moi silencieux à ce qui paraît être un réel règlement de compte entre les deux. Pourtant hier c'était tout l'inverse.. Alors c'est vraiment que, par plaisir qu'ils font ça !? Il n'y a vraiment rien d'autre ?! Non parce que j'ai du coup vraiment l'impression qu'ils ne discutent pas ensemble et font juste que.. Lorsqu'ils se retrouvent le temps d'une nuit ! Bboy se lève brusquement, rapidement imité par Aypierre désirant se retrouver à la même hauteur.

"J'ai rien à justifier Pierre ! A p-e-r-s-o-n-n-e." Là j'ai bien vu que ça prenait une tournure personnelle avec cette attaque directe lancée contre Aypierre. Et à laquelle s'il ne veut pas se faire démasquer, il ne peut répliquer. Et c'est Zerator qui poursuit en adoptant le même ton que les deux autres.

"Non c'est vrai ! Passes tes nuits avec lui si tu veux ! Qu'est-ce que ça peut faire ! Vous faites ce que vous voulez après tout." 

"Mais arrêtez de vous faire des films, y a rien eu !"

"Mais oui bien sûr.." 

"ZERA QUAND TU PASSES TES NUITS DANS LE LIT DE FUKANO VOUS NE FAITES RIEN NON PLUS ALORS ARRÊTE ! JE L'AI JUSTE HÉBERGÉ POUR LA NUIT PARCE QU'IL N'ALLAIT PAS BIEN? QU'IL NE POUVAIT PAS DORMIR ET JE SUPPOSE EN GRANDE PARTIE A CAUSE DE TOI, DE TOI ! DONC EXCUSE MOI D'AVOIR ÉTÉ LA POUR LUI ALORS QU'IL ATTENDAIT COMME UN CHIEN DEVANT TA PORTE SANS OSER ENTRER DE PEUR !!!"

N-non. C'est trop. J'en peux plus. Arrêtez. Je me lève et me retourne pour partir. Ne supportant ces cris. A cause de moi. Mais bordel pourquoi ?! 

"FUKA !" Quoi ? Et pourquoi les bras de Bboy m'entourent par les épaules ? Pourquoi j'arrive plus non plus à bouger ?! "Qu'est-ce qu'il a ?"

"Justement. Je devais l'emmener à l'infirmerie. Mais vas-y Zera, puisque tu sembles si attentif à comment il va !" Après ces paroles, je sens mon corps tomber après que Bboy m'ai lâché en me poussant légèrement vers Zera qui s'était relevé sous le coup de la panique. Il reste d'ailleurs immobile à nous fixer avec des grands yeux. Heureusement, les bras de Bboy m'ont à nouveau rattrapé pour cette fois-ci placer entièrement mon corps dans les bras de ce dernier.  "C'est bien ce que je pensais alors la prochaine fois évite de l'ouvrir tu seras gentil." Et alors qu'il commence à s'éloigner avec moi dans ses bras, il laisse une dernière remarque à Zera que j'aurai préféré qu'il taise. "En passant, c'est parce qu'il a passé une partie de la nuit dehors sous la flotte et sous le pas de ta porte qu'il est comme ça."

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