Chapitre #61 : Une soupe de champignon

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-Zerator pose moi ! 

Je me débats dans ses bras avec un petit sourire amusé. Mais il me tient bien fermement contre lui.

-Allez crétin !

Ses bras me serrent contre lui encore plus fortement.

-Je te permets pas déjà ! 

Il pouffe et continu de marcher moi dans ses bras. Je pince les lèvres et me mets en boule dans ses bras, faussement boudeur. Je lui offre mon plus moche visage boudeur ! Et lui en rit en me fixant très amusé. Nous continuons de marcher, dès qu'il parle je grommelle et lui ricane. Il me fatigue, comment peut-il toujours être si.. Heureux et de bonne humeur sans s'épuiser ? Pour moi c'est une chose incompréhensible. Il entre chez moi en me tenant toujours et referme la porte. Nous sommes plongés dans le noir. Le bois craque par moment sous ses pas. Je suis sûr qu'il connait mieux chez moi que moi. Zerator me pose sur quelque chose de mou, mon lit. Je ne bouge pas et essayer de le voir. Je peux suivre ses pas grâce à mon ouïe. Et très vite une faible lumière trou l'obscurité de la pièce, emmenant d'une petite bougie. Son visage m'apparaît enfin, toujours si beau et doux, calme à présent. Il pose la bougie et va allumer les torches de la pièce pour nous éclairer. 

-Voilà on y voit tout de suite mieux. Ce serait dommage que ton visage soit caché dans le noir.

Il me sourit tendrement et farfouille dans mes armoires, je me lève après avoir fait tomber mes chaussures au sol à l'aide de mes pointes de pieds. J'enroule le draps autour de moi et m'approche. 

-Mais qu'est-ce que tu fabriques Zera ?

Il ne me répond pas. Je le vois prendre des choses mais je n'arrive pas à apercevoir ce qu'il prend dans ses mains. Je soupire et roule des yeux, pour trouve place sur une chaise. Zerator me fait dos, je garde serré le draps entre mes doigts et croise mes bras sur la table en y posant ma tête. Je le regarde faire je ne sais quoi. C'est silencieux mais pas dérangeant. Au contraire, après le repas qu'on a eu c'est reposant. Comme toujours ça parlait de partout, et à la longue ça donne la migraine. On a de la chance encore, Aypierre et Bboy n'étaient pas là. Je n'ai pas recroisé Bboy depuis d'ailleurs, j'espère que ça va pour lui, que ça ira pour eux. J'arrête d'y penser, Zera m'a demandé pour une fois de ne penser à rien, pour me reposer comme il dit. Alors je l'écoute et me vide l'esprit. Un petit sourire apparaît immédiatement sur mes lèvres lorsque seuls ses petits déhanchés sont sources de réflexions. Et il s'agrandit en le voyant revenir. Deux bols dans ses mains.

-J'ai trouvé des champignons près de la petit rivière.. Bon d'accord en m'éloignant mais juste un peu ! Alors voilà .

Il me sourit et me donne l'un des bol fumant. Ça sent bon, très bon même !

-Merci Zera ! Ça sent bon et ça à l'air vraiment délicieux à l'odeur !

-Je t'en prie, ça nous réchauffera il faisait assez frai et puis.. C'est plus agréable de discuter avec un bon bol chaud.

Je souris en réponse du sien, les joues roses de la brise de dehors, à moins que ne soit de son attention. Je regarde le nuage de fumé au-dessus de la soupe. C'est tellement étrange ce sentiment, mais tellement réconfortant. C'est sûrement ridicule, mais ce simple bol de soupe qu'il m'a préparé me réchauffe le cœur en plus du corps. Je ne vois pas que le bol de soupe, mais tous ce qu'il y a derrière. Et ça me touche. Même si c'est rien, ça me fait plaisir. 

-Merci encore..

Je prends mon bol en mains et l'approche de mes lèvres. Je souffle longuement sur ce nuage qui se met à voler dans les airs, se dissipant. Zerator me regarde et pour m'amuser vient jouer avec la fumée de mon souffle qui se dirige vers lui avec ses doigts. J'en ris légèrement en le fixant puis boit lentement le liquide chaud qui s'écoule dans ma gorge en la chauffant agréablement. C'est bon. Je repose doucement le bol et souris plus franchement pour le remercier et lui dire. Ses doigts traversent alors sa propre fumée et m'effleure la joue.

-Content que ça te plaise Fukano.

Son ton doux, sa voix chaleureuse, son visage bienveillant, son regard emplit de gentillesse et sincère. Ça aussi, me fera toujours frémir, il me comprend d'un sourire. Ses doigts continuent de me caresser la joue quelques secondes avant qu'il ne boive une gorgée de sa soupe, me laissant avec cette brûlure à la joue. Je baisse vite les yeux tout timide et boit à nouveau. Je repose maladroit le bol et déglutit. J'entends soudainement un éclat de rire de la part de mon si cher ami. Je relève les yeux vers lui plein d'incompréhension. 

-Mon dieu Fukano !

Il rit sans pouvoir s'arrêter alors que je lui cris presque de me dire ce qu'il a. Il se calme légèrement et approche sa main de mon visage je le regarde encore plus perdu. Le contact de ses doigts sur ma lèvre me fige sur place. Je suis incapable de bouger, de cligner des yeux ou de juste fermer mes lèvres. Son rire s'arrête aussi et ses yeux se plonge dans les miens avant de commencer à descendre sur mes lèvres. Je sens la peau de son doigt longer ma lèvre sans que je ne comprenne. La pression de son doigt, la douceur de sa peau et l'intensité de son regard. Je m'embrasse de l'intérieur. Son doigt appuie sur le milieu de ma lèvre qu'il étire. Mon souffle chaud et court s'écrase sur le bout de ce doigt qui touche ma lèvre, la frotte, la découvre et la caresse à m'en faire perdre la tête. Le temps s'arrête et ses gestes sont aux ralentis. Le doigts termine le chemin de ma lèvre et le regard assombri de mon ami retrouve à nouveau le mien. Il me fixe. Longuement. Sa peau contre ma lèvre. Le souffle le long. Le mien rapide. Une éternité.

Jusqu'à ce qu'il se recule brusquement en reprenant son regard plaisantant et en riant. Il apporte son doigt qui me caressait encore la lèvre il y a deux secondes à ses lèvres et le lèche. Me faisant perdre ma voix, et le reste de mon esprit encore sain.

-T'avais plein de soupe sur la lèvre !

Il rit encore, mais demeure ce voile sombre dans le fond de ses yeux. 

Nous passons la soirée à discuter après ça, et surtout après mes rougeurs calmées, mon corps a température normal et mon embarras parti. Nous discutons de tout et de rien mais chaque mots qui sortent de sa bouche devienne des paroles saintes. 

Les bols vides deviennent complètement froid et la lumière des torches faiblissent proche de leur fin. L'ambiance a changé d'elle même en douceur, et je remarque que maintenant l'inimité de cette ambiance tamisée. Nos rires ont disparu pour de simples mais francs sourires. Nos voix se sont calmées et le volume a baissé. Même le sujet de nos discussions s'est adoucit et fait écho à cette atmosphère. C'est tellement plaisant. Je commence à perdre le fil de notre conversation en m'attardant sur ces changements tout autour de nous accompagnant la montée de la lune dans ce ciel noir. 

Une main douce se pose sur la mienne et attire mon regard, mon attention avec .

-Tu sembles ailleurs tout à coup Fukano. Ses doigts caresse le dos de ma main, je relève mon regard vers lui. Vient.

Il se lève en saisissant ma main. La serre dans le creux de ses doigts. Je ne peux rien dire. Je ne peux rien faire. Je le fixe simplement pendant que mon corps suit ses volontés. Il me lève et m'entraîne vers le lit. Nos mouvements sont lents, délicats. L'éclat des torches se dessine sur les murs et le vent chante sur les branches de dehors. Je ferme une seconde les yeux pour les reposer, et en les rouvrant, c'est mon corps qui repose sur le lit. Mon tendre Zerator en face de moi. 

-Je reste près de toi jusqu'à ce que tu dormes..

Son corps se colle au mien. Et sa voix me parlant dans une dernière discussion et la dernière chose qui me berce avant que je parte dans mes rêves.



La lumière perce mes yeux encore et mes paupières se décolle. J'ai toujours mon petit sourire, lorsque je tourne la tête je le vois me regarder amusé mais consterné.

-Tu t'es rendormis.

-Je repensais à hier soir.

-Hum ? ... Alors t'es excusé..

Un rire. Une main dans la mienne. L'autre sur ma cuisse. Et le bruit de nos battements de cœur en harmonie.

-Mais maintenant debout mon petit Fukano ... 

Murmure ses lèvres dans le creux de mon oreille. Je sens que je vais rêver de ce matin cette nuit...

Et de toi toute la journée encore mon Zerator.

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