Chapitre #64 : Délivrance

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Zerator se lève et me tend sa main. Je la prends immédiatement et ses longs doigts viennent la serrer. Ce n'est que la chaleur de ses doigts sur ma main ; et pourtant ; elle se repend en moi comme des flammes, me consumant de l'intérieur sans rien n'épargner.  Puis ce feu ravageur se calme une fois mon souffle coupé et mes joues brûlées. Et ne laisse plus que cette agréable et douche chaleur, qui me fait me sentir si bien. Ce même effet lorsque je me retrouve dans ses bras protecteur. Juste ses doigts autour des miens. Et je me retrouve hors du monde dans cette bulle de bonheur rien que lui et moi. Éloignés de tous. De cette nature, de ces monstres, de ces créatures, de nos démons. Pour qu'il ne reste plus que cette joie immense, cette chaleur intense. Juste ses doigts et je me sens déjà protégé de tous. Juste ses doigts et mon cœur s'emballe à en éclater ma poitrine. Juste ses doigts..

La pression de sa main se fait plus forte, comme s'il sentait que je m'éloignais de la réalité pour cette bulle. Et qu'il voulait me ramener près de lui. 

Nous marchons en silence, l'un contre l'autre, main dans la main. Nous ignorons nos tâches et bientôt le mur en bois entourant le village m'est visible. Zera continu de me tirer, de me guider comme il le fait toujours. Nous passons devons quelques amis inquiet que Zera ignore et fait retourner à leur tâche d'un coup d'œil. Moi je continue de le fixer. Mes yeux continuent d'épouser sa silhouette. Et enfin une porte me fait sortir de ma contemplation. Il m'a ramené chez moi. Mais sa main ne lâche toujours pas la mienne. Je me repasse ces mots qu'il m'a dit. Ces mots qui m'ont retourné. Il m'accepte vraiment malgré ma déformation ? Comment ça peut ne pas le répugner. Et comment il peut continuer réellement de serrer ma main comme s'il n'avait pas peur que le lui vole son âme ou dévore son corps comme un monstre. 

- Zerator, je ne suis pas.. Je ne te fais pas peur ? Vraiment ?

Il s'arrête immédiatement et se tourne vers moi. Les traits fermés, le visage sérieux, les yeux assombris. Puis il me fixe, toujours si intensément que je sens mon âme s'exposer. Et sa main serre encore plus la mienne, presque douloureusement mais c'est si réconfortant.

- Comment un ange comme toi pourrait m'effrayer ?  Il s'avance vers moi, j'aimerais reculer mais mon corps reste immobile. Je ne peux que l'observer et l'écouter. Comment un homme avec ce cœur aussi pur et bon. Avec ce sourire magnifique. Qui n'hésite pas à se sacrifier pour sauver des inconnus. Aussi sensible et gentil que toi. Aussi doux et fragile que toi. Pourrait m'effrayer ? Comment tu pourrais m'effrayer ? Toi qui m'a sauvé alors que je t'ai mit en danger, toi qui m'a fait découvrir de nouvelles joies et plaisir, qui m'a ouvert de nouveaux chemins, qui m'a montré de nouvelles étoiles. Toi qui a aidé la moitié de ce village en faisant tellement en une semaine que moi en des années ! Comment un ange comme toi pourrait m'effrayer ? A cause de ça ? A cause de ces choses magnifiquement uniques qui ne te rendent que plus beau, intéressant, adorable ? A cause de cette différence extraordinaire ? Alors écoute moi bien Fukano. Ça ne te rendra jamais plus démon que le pire des hommes, ça ne fait pas de toi un monstre pire que ces créatures dehors. Mais ça fait de toi l'être encore plus spéciale que tu es. L'être encore plus unique que tous les autres sur cette terre. Et à mes yeux, ça fait de toi cet ange encore plus magnifique et attirant.

Son regard est encore plus sombre. Son visage encore plus sérieux. Son corps encore plus près du mien. Et mes yeux eux laissent couler ses larmes qui me brûlent les joues alors que mon corps tremble de ce sanglot qui me traverse, comme ses mots m'ont traversé. Mon cœur bat à m'en déchirer les os. Cette douleur qui me tiraille le cœur aussi forte que ce bonheur qui anime mon corps. Je n'arrive toujours pas à réaliser ces mots qu'il m'a dit. Cette joie qui m'anime. Je cache mon visage avec ma main en pleurant. Je n'arrive pas à faire taire ces larmes, elles sortent comme si elles en avaient besoin. Comme si j'en avais besoin. Pour me défaire de mes attaches, pour me délivrer de mes démons, pour extraire le mal en moi et blanchir mon cœur noircit de douleur. Pour recommencer. Cette nouvelle vie. Plus belle et heureuse. Avec lui, grâce à lui, pour lui. Rien que pour lui. Celui qui m'a sauvé, puis guéri. 

Il ne bouge pas, son regard me fixe juste. Il me laisse me défaire moi-même de mes blessures. Il laisse ces horreurs sortir avant de moi. Il me laisse me purifier. Mais ses doigts toujours autour des miens me promettent ce bonheur, me montrent qu'il m'accompagne, qu'il est là pour moi même dans ce moment où je dois affronter seul mes monstres. Il est là. Toujours. Et m'aidera à colorer mon cœur à présent blanc de tout mal. 

Je ne sais pas combien de temps j'ai passé à pleurer devant lui. Mais je me calme enfin. Mes yeux n'ont plu de larmes à verser tout comme mon cœur n'a plu de maux à soigner. Je sens mon corps s'affaiblir puis mes jambes lâches alors que mes yeux se clos. Ces deux bras chaud m'enlacent puis me plaque contre ce torse fort. Ma main y trouve asile alors que mon corps est soulever, porté par ses bras. Ma tête se pose contre son épaule et sa chaleur m'enveloppe déjà, son odeur me parvient déjà, si apaisante. Je ne sens plus que nous deux. 

Un nuage amortit mon dos alors que ses bras me lâchent lentement. Je reprends doucement conscience après cette transe ensorcelante. J'ouvre légèrement les yeux en sentant mon lit s'affaisser de chaque côté de mon corps. Je sens deux mains posées si proche de mon visage. Deux jambes reposer si proche de mes hanches. Et enfin je vois deux océans profonds dans lesquels me noyer au-dessus de mon visage. Zerator me fixe, avec ces flammes dans les yeux que je n'arrive pas à comprendre. Ses lèvres délicatement entrouvertes laissant nos souffles s'unir. Je vois cette même humidité qui recouvre mes propres lèvres. Son souffle se fait plus fort à chaque seconde où nos yeux se défient. Son visage s'approche. Son souffle est si chaud, il brûle mon visage et embrase mon corps. Ses jambes se resserrent autour de moi et sa main se lève du lit. La seconde d'après je la sens sur ma joue, la brûler violemment à chaque nouvelle caresse. Je n'arrive plus à penser, mon cerveaux est en feu ! Je bouille ! Son visage se rapproche encore puis dévie. Il me prive de ses beaux yeux, et bientôt de son visage pour ne me laisser que son cou à dévorer du regard. Son souffle percute mes oreilles. Je m'électrise entièrement, mon corps se tendant sous cette peur et nouvelle sensation inconnue. 

Puis sa voix bouillante me fait dérailler vers un ciel plus haut.

- Je te l'ai déjà dit pourtant, rien ne me fera m'éloigner de toi Fukano. Encore moins maintenant. Je te garderai pour moi. Toujours. Tu n'as aucune idée, Fukano, de ce que tu me fais ...

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