Chapitre 2

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Logan, une fois ressortit de l'appartement, avança dans les rues désertes et froides, croquant dans sa tablette de chocolat. Il savait bien qu'il n'avait pas d'autres choix, mais voir Crowley avec son expression sincèrement inquiète lui fendait le coeur. Comment avait-il pu penser ne serait-ce qu'une seule seconde qu'il aurait pu quitter Mars sans lui ?

Il arriva finalement devant un grand bâtiment grisâtre, sur lequel de grandes lettres noires formaient les mots "Centre de Correction". Quelques autres personnes faisaient la queue devant, et il se mit dans la continuité de celle-ci, le coeur battant. Même s'il savait à quoi s'attendre, il détestait tout particulièrement ce moment.

Voir tous ces gens aller d'eux-même se faire corriger pour leurs fautes pourrait sembler étrange au premier abord, mais ceux qui tentait d'échapper à la sentence comprenais vite pourquoi : si le fautif de se rendait pas au centre dans les deux heures qui suivent son arrestations, il risque la mort, et sans aucune autre forme de procès. 

Mais certains préférait la mort plutôt que l'humiliation, alors la fosse commune grossissait de jour en jour devant le bâtiment. Ce spectacle peu ragoûtant de cadavres en décomposition et de carcasses de cyborg servait, lui, de menace. Heureusement, le froid ambiant de la planète rouge pendant la nuit évitait aux corps de pourrir trop rapidement.

Le matin se levait doucement, et le soleil commençait sa lente ascension. La température augmenta assez rapidement, et, vers midi, alors que Logan était toujours dans l'interminable queue, elle atteignit les quinze degré. Ce grand écart de température était assez difficilement soutenable, mais le jeune cyborg s'en moquait. Il était tellement habitué qu'il ne le remarquait même pas. 

Finalement, et sans même qu'il ne s'en rende compte, il arriva devant la porte de la bâtisse. Là, un homme d'une impressionnante musculature arriva, et, sans daigné lui jeter un regard, lui prit le bras et l'entraîna dans les larges couloirs de l'édifice. Logan, comme à son habitude, garda la tête baissé, mais pu voir que l'individu qui le traînait de force était un être humain, chose rare dans les quartiers très pauvres de Mars comme celui-ci. Les humains préféraient nettement vivre dans les Stations, en orbite autour de la planète, plutôt que de se salir leur précieux pieds dans la crasse de leurs colonies.

Au bout d'un moment, ils arrivèrent devant une porte grise. Cette porte, le jeune cyborg la connaissait très bien. C'était celle qui la séparait d'une humiliante et douloureuse punition. Il gardait toujours les yeux rivés vers le sol, même lorsqu'il fût projeté – un peu trop brutalement – dans la salle. Après le bruit caractéristique d'une porte qu'on claque, un ricanement retentit après quelque seconde d'un lourd silence.

– Logan Galilée. Encore toi. Persifla une voix rauque et moqueuse.

La personne se rapprocha, ses talons claquant contre le carrelage, ce carrelage froid et sale qu'avait rencontré mainte et mainte fois le visage meurtri du jeune cyborg. Enfin, celui-ci leva son regard vers l'individu qui le surplombait de ses un mètre quatre-vingt six. C'était un homme – ce genre d'endroit ne comportait que très peu de femme, étrangement –, grisonnant, les cheveux légèrement ondulé et court. Sa peau grisâtre semblait brûlée à certains endroits, et ses deux bras étaient cybernétiques, lui conférant une force inouïe, bien plus grande que celle de l'humain qui l'avait jeté entre les griffes de cet homme, et surtout bien supérieure à celle de Logan. 

Il avait peur. Il avait toujours peur, mais surtout quand il était dans cet endroit. Et sa peur se transformait en terreur quand il avait cet homme aux yeux bleu-gris perçant en face de lui, qui lui souriait. Mais c'était loin, bien loin d'être un sourire chaleureux, évidemment. Plutôt celui d'un prédateur, qui va prendre un malin plaisir à torturer sa proie.


Crowley était inquiet. Les trois semaines venaient tout juste de s'écouler. Il savait que Logan allait revenir, mais il ne savait jamais dans quel état. La plupart du temps, il était couvert de bleus, amaigris et terrifié. Parfois même, ils ne prenaient même pas le temps de panser ses plaies, ce qui lui valu nombres d'infections peu ragoûtantes.

La porte de leur petit appartement s'ouvrit doucement, et, à l'entente de celle-ci, le jeune homme bondit du canapé dans lequel il passait la plupart de son temps, et courut vers la porte. Là, il vit son ami dans un état lamentable. Son visage était recouvert d'ecchymoses, un peu gonflé à certains endroits. Il tenait à peine debout, et regardait le sol, encore le sol. Crowley eut un hoquet de surprise en voyant Logan vaciller, puis tomber vers le sol. Il se jeta sur celui-ci, l'attrapant à quelques centimètres au-dessus du sol. Il se mit à genoux, et le serra dans ses bras, aussi fort qu'il le pouvait. Logan avait besoin de se sentir en sécurité après ça. Il avait besoin de savoir que quelqu'un se rongeait les sang pour lui, qu'il n'était pas seul.

Sans un mot, Logan commença à doucement sangloter. Crowley lui caressa le dos doucement, sachant que celui-ci était certainement la chair à vif, dû aux nombreux coups qu'il avait reçu.

Logan le savait. Il ne quittera jamais Mars. Jamais.

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