Chapitre 16 : Solidaires

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Lorsqu'il quitta l'appartement accompagné de Nörhing, Clément se sentait à la fois grisé et anxieux. Le sexe avait eu l'effet d'un véritable calmant, mais s'excuser auprès de son colocataire le mettait dans tous ses états.

- Bien. On y est, Clém.

La voix douce mais grave de Nör fit sortir Clément de sa léthargie.

- Après toi.

Clément observa la porte d'entrée de son appartement, les lèvres pincées.

- Quand faut y aller....

Son appartement était étrangement calme et il eut un instant peur que son « renfort » en ait subit les conséquences.

- J'espère qu'Eliam va bien, murmura-t-il, anxieux.

- Eliam ? s'étonna Nör.

- Oui c'est... une connaissance d'Amanaël. C'est le seul contact que j'ai trouvé dans son téléphone tout à l'heure.

- Avant que tu viennes me rejoindre ?

- Oui... J'ai été lâche, je le sais.

- Non. Tu as fais tout ce que tu pouvais, le rassura Nör. Maintenant... vérifions l'état des lieux.

Clément opina de la tête et appela d'une voix haute :

- Amanaël ?

Pas de réponse. Soudain, le bruit d'une porte se fit entendre mais ce ne fut pas le félin qui apparut.

- Il dort, annonça la nouvelle voix.

- Eliam ... ?

- Clément, je suppose ? interrogea Eliam en tendant sa main vers Clément.

- Oui.

Ils se serrèrent la main et Clément sentit toute la bienveillance qui émanait de cet homme.

- Eliam, je vous présente Nörhing. Nörhing, voilà mon sauveur, rajouta-t-il en rigolant.

- Et bien ! Je suppose qu'on vous doit beaucoup, plaisanta Nör. La situation nous affectait tous énormément.

- J'ai été stupide de croire qu'il m'avait posé un lapin après l'entretien... J'aurais dû le raccompagner, s'excusa Eliam.

- Attendez, dit Clément avec des yeux ronds. C'est vous, la fameuse annonce que je lui ai refilée ??

Eliam hocha la tête.

- Il ne vous l'a pas dit ? s'étonna-t-il.

- Et bien... on n'a pas vraiment eu le temps et visiblement il avait totalement oublié votre existence, constata le mage en baissant les yeux.

- Le hasard fait bien les choses, philosopha Eliam. Dans tous les cas, j'ai essayé de le calmer comme j'ai pu mais je ne garantis pas que ça sera mieux à son réveil.

- Qu'est-ce qu'on fait alors ? questionna Nör.

- Il va se remettre, marmonna Clément. Votre présence a l'air d'être bénéfique pour lui, plus que la mienne...

- Ne recommence pas, Clem, ordonna Nör en fronçant les sourcils.

- Mais non, t'en fais pas, c'est positif ! se justifia Clément. Eliam, je suis désolé de vous demander ça mais... est-ce que vous pourriez nous aider avec Amanaël ? Juste le temps qu'il soit sur pieds et mieux dans sa tête. Je dois consulter une vieille amie au sujet de sa blessure, je risque d'être débordé.

- Je n'habite pas très loin et j'ai besoin de mon assistant au plus vite, alors je suppose que je suis de la partie.

- On vous doit une fière chandelle, souffla Nör. Un café pour tout le monde ?

- Oui je veux bien, lui répondit Clément en souriant.

- Un aussi pour moi oui, compléta Eliam.

Le pompier disparut ainsi dans la cuisine, laissant le mage seul avec l'ange gardien de son protégé. Il se sentait étrange en présence d'Eliam. Il ne savait dire si c'était à cause du charisme naturel qu'il dégageait ou de son aspect atypique.

- Je suis un thérianthrope serpent, comme Amanaël qui, lui, est un félidé.

La phrase d'Eliam était sortie de nulle part. Clément, choqué, tourna vivement la tête vers lui.

- Pardon ?

- Vous n'arrêtez pas de me fixer depuis tout à l'heure, sourit Eliam. Je réponds donc à votre question avant que vous ne la posiez.

- C'est très malpoli de ma part, excusez-moi. Je suis coupable, j'avoue être intrigué par ce que vous êtes. Je n'ai pas côtoyé beaucoup de thérianthropes dans ma vie. En vérité, à part Amanaël, je ne m'attendais pas à en croiser d'autres ici.

- Il n'y a pas de mal, dit Nör. Nous ne sommes qu'une poignée en ville en réalité.

- Vous êtes là depuis combien de temps ? interrogea Clément.

- Près de neuf ans je crois...

- Plus que Nör et moi ! s'exclama le mage.

- Ha merde ! Ta machine fait encore des siennes !! s'écria la voix de Nör. Va falloir attendre un peu, ça ira ?

- Oui on discute !!! hurla Clément à son amant. J'espère ne pas avoir réveillé notre dormeur.

- Ca devrait aller, il était épuisé. Et vous, si je puis me permettre, vous êtes humains ?

- Oui, totalement. Je bosse à plusieurs endroits en alternance. Nör, lui, bosse à la caserne de pompier, c'est le seul métier qu'il ait trouvé pour se dépenser suffisamment.

Clément avait prononcé ces derniers mots en riant.

- Le chaton devrait se plaire dans le milieu artistique, souffla Eliam. Il a un réel potentiel...

- « Chaton », souligna Clément d'un ton amusé.

- C'est totalement lui, avouez-le !

- C'est vrai, concéda Clément. Mais vous deux, vous...?

- Non, coupa Eliam. J'ai eu un coup de cœur dès que je l'ai vu, c'est vrai... mais je ne saurais jamais vraiment expliquer cette attirance. Pour l'instant, il est beaucoup trop sur la défensive et ignorant de la chose. Je tâte le terrain avant tout. En revanche, vous deux... ça a l'air d'aller plutôt bien.

- Ça se voit tant que ça ? demanda Clément en se grattant la tête d'un air gêné.

- J'ai un septième sens assez développé, sourit Eliam.

- Ça ne m'étonne pas en fait, dit Clément tandis que Nör revenait dans le salon avec les cafés. La première fois que je suis revenu de chez toi, Amanaël a senti ton odeur sur moi, ajouta-t-il en se tournant vers son amant.

- Tu me l'avais pas dit ça, Clem ! s'exclama Nör.

- Désolé, ça m'était sorti de la tête. On ne peut rien cacher au sens animal, je suppose...

- Rien du tout, rigola Eliam.

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