Chapitre 5 : Premier contact

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Le trajet parut infiniment long, étant donné qu'aucun des deux ne sortit un mot de sa bouche.

Amanaël était à la fois gêné et content d'avoir rencontré une nouvelle tête. Il ne se privait pas de détailler son sauveur pendant qu'il conduisait. Il était aussi grand que lui si ce n'était plus ; plus âgé aussi, sans doute pas de beaucoup. Mais ce qui le bouleversait le plus c'était sa longue et splendide chevelure blanche qui cascadait dans son dos.

Et ces yeux vert... Un océan de verdure infinie dans lequel il se serait bien perdu... Mais le fait de lui avoir menti le dérangeait. Ce n'était pas son style mais il avait quand même fait mauvaise impression.

A y regarder de plus près, cet homme avait vraiment l'air d'un type bien et il lui avait évité un accident peut-être fatal. Et comment il le remerciait ? En lui mentait sans une once de doute. Il avait vraiment honte...

- Ne vous tracassez pas pour votre petit mensonge, je comprends, dit l'inconnu alors qu'il était perdu dans ses pensées.

- Vous lisez les pensées ???

- Haha non mais ce n'est pas bien dur à deviner. Votre visage est très expressif. On sait tout de suite ce que vous pensez sans que vous ayez à parler.

- Je suis désolé. Je n'aurais pas du agir ainsi.

- Vous êtes perdu c'est normal. Mais vous pouvez me faire confiance.

J'aimerais bien... pensa Amanaël.

- On est arrivés.

Le félin reconnut effectivement la belle façade en brique rouge de l'immeuble de Clément.

Quelque part, il était soulagé de retrouver un lieu familier.

- Vous montez ? J'aimerais vous offrir un café. Je sais que c'est pas cher payé mais ça me ferait plaisir.

- Je ne crois pas que votre hébergeur serait ravi d'avoir un inconnu chez lui, fit-il en croisant les bras, tout en admirant la façade.
- Je suis sûr qu'il m'en voudrait de ne pas agir comme je me dois de le faire avec vous.

- Très bien je vous suis alors.

Ils montèrent les trois étages et il sortit son double des clés de l'appartement. Il invita l'homme à rentrer et à poser ses affaires sur le porte-manteau tandis qu'il lançait la machine à café.

- C'est sympa comme appart, même si ça manque de personnalisation je trouve.

- J'aime bien la neutralité, répondit le félin. Ma chambre aussi était comme ça chez moi.

- Parce que ça vous aide à vous projeter c'est tout. Je parie que l'homme qui vit ici est dans la médecine ou quelque chose d'approchant. Je me trompe ?

- Je ne vais pas répondre, fit-il cinglant.

- Méfiant ?

- La vie de Clément ne vous regarde pas !

- Oh alors il s'appelle Clément ?

Et merde !

Il s'était fait avoir comme un bleu ! Il détestait quand on le prenait pour un con !

- Je vous répète que ça ne vous regarde pas. Tenez, votre café.

Son ton était cassant mais il commençait à regretter d'avoir fait rentrer cet inconnu ici, même s'il l'avait sauvé.

- Et vous quel est votre nom ?

- Hein ?

- On ne s'est pas présenté je crois. Je m'appelle Eliam, dit-il en tendant la main.

Il hésita franchement à répondre mais les battements de cœur de cet homme lui indiquait qu'il ne mentait pas. Il était franc.

- Amanaël, répondit-il en serrant sa main en retour.

Sa main qui était glacée. Etrange par cette chaleur.

- Quel joli nom pour un félin, fit Eliam avec un sourire en coin.

Amanaël manqua de recracher son propre café.

Comment était-il... ?

- Comment vous savez tout ça ? D'abord des insinuations sur Clément et ensuite ma nature ! Qui êtes-vous bordel ? hurla-t-il, en se mettant en position de combat.

Eliam, d'un calme olympien, ne bougea pas d'un iota.

- Calmez-vous, murmura-t-il.

- NON ! hurla Amanaël. Dites-moi la vérité ou je vous fais dégager d'ici à coup de pied au cul !

- Amanaël...

- Ne m'approchez pas !

Trop tard. Eliam était devant lui et... sa main... était en train de toucher son torse.

- Amanaël, j'ai besoin que tu restes calme et que tu me laisses faire d'accord ? souffla-t-il le plus doucement du monde.

Qu'est-ce qu'il se passait là ? Il se sentait mal, très mal. Son ventre le faisait atrocement souffrir mais depuis quand ? Le fait de s'énerver ... l'accident... il était sous adrénaline tout ce temps et il ne sentait rien...

- Maintenant l'adrénaline retombe et ta blessure s'est rouverte. Alors laisse-moi faire, veux-tu ? Ne pense à rien d'autre qu'à moi. Moi et rien que moi. Ma voix. Et juste ma voix.

Bon dieu, il avait vraiment une telle voix avant ? Chaude, grave, rauque et terriblement ... attirante ? Amanaël commençait à se poser des questions. Il sentit soudain un souffle chaud dans son cou. Ca le détendait, ça lui faisait du bien. Comme... un anesthésiant ou un bon Doliprane.

Le souffle se fit permanent tandis qu'une main s'abandonnait sur les boutons de sa chemise. Défaits un par un, Amanaël sentit le poids du tissu s'amoindrir. A son grand regret, la main partit mais sa peau respirait enfin l'air frais de l'appartement.

- Viens avec moi.

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